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Mazda RX-7

La RX-7 est une automobile à moteur à pistons rotatifs produite par le constructeur japonais Mazda.

Du projet X605 à la RX-7

Malgré de nombreux problèmes de fiabilité, de consommation et de pollution du moteur Wankel, Mazda veut sortir une sportive légère, capable de concurrencer des autos à succès comme la Datsun Z (Nissan Fairlady Z), la Porsche 924, la Nissan Skyline, et surtout dessinée pour le moteur à piston rotatif. La période économique ne porte pas non plus les constructeurs à sortir de futiles sportives. Les chances techniques et commerciales de l'auto sont donc faibles, mais rien ne pourrait arrêter les hommes de Hiroshima, impliqués corps, âmes et honneur dans ce projet. Le nom de code X605 voit se dessiner la RX-7. Un coupé 2+2 avec hayon, un style quelque peu exotique et moderne.

Le moteur est un nouveau 12A, développant 105 ch, et pourvu d'un complexe système de dé-pollution. Les objectifs de coût de production nécessitent des choix techniques simples et éprouvés. Un système classique d'arbre rigide passe la puissance, suspendu par un système de Watt et amortissement avec ressorts hélicoïdaux/amortisseurs. Seul l'avant est doté de disques, l'arrière ayant des tambours ventilés, à ailettes. Le prototype de la RX-7 type SA est prêt.

SA22C/FB3S (1979-1985)

SA22C
FB

La première version de 1978, dite SA22C, est donc motorisée par un bloc 12A de 2 x 573 cm3 d'environ 105 ch, nourri au super par un carburateur piloté 4-corps de chez Nikki. Le tout assisté par une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports (automatique à trois rapports en option sur certains marchés) avec la 4e en prise directe et une 5e surmultipliée.

Le réservoir est de 55 litres sur ce premier modèle, ce qui va donner une autonomie d'un peu plus de 400 km si on se base sur une consommation moyenne de 13 L/100 km. La puissance fiscale est de 13 CV.

On retrouve un équipement assez basique pour l'époque.

Côté châssis :

Une monte pneumatique en 185/70 SR13 sur jantes tôles ou alliages en option, autrement dit des pneus à flanc haut, un peu contradictoire avec la vocation plutôt sportive du modèle. Des freins à disque à l'avant, et à tambours (mais ventilés) à l'arrière. Malgré la présence d'un pont rigide à l'arrière, on note le montage d'amortisseurs et de ressorts, là où certains se contentent de lames. Une répartition des masses idéale, de l'ordre de 50 % (+/- 1 %). La position du conducteur est juste au-dessus du centre de gravité de la RX-7. La direction assistée fait partie des options de l'époque.

Côté carrosserie :

Peu d'appendices aérodynamiques avec un simple bavolet souple à l'avant. Mais la totalité de la carrosserie a été soigneusement pensée et optimisée en soufflerie, en témoigne par exemple l'utilisation de feux escamotables, ou l'antenne rétractable. La RX-7 dénote par son aspect allongé et sa ligne fine. Elle se fait remarquer aussi par sa baie arrière entièrement vitrée, à l'instar de certains coupés sportifs américains. À noter une spécificité pour le marché français entre autres, la présence d'un toit ouvrant démontable, contre une tôle démontable pour les autres marchés.

Les couleurs au catalogue sont :

  • A7 - Marine Blue Metallic Clearcoat
  • AY - Impulse Blue
  • D6 - Concord Silver Metallic Clearcoat
  • E6 - Beat Black Metallic Clearcoat
  • G4 - Mach Green Metallic Clearcoat
  • K3 - Sunbeam Silver Metallic Clearcoat
  • K8 - Tornado Silver Metallic Clearcoat
  • M3 - Imperial Gold Metallic Clearcoat
  • M4 - Solar Gold Metallic Clearcoat
  • PZ - Brilliant Black Clearcoat
  • RH - Sunrise Red
  • R3 - Renaissance Red Metallic Clearcoat
  • U2 - Star Dust Blue Metallic Clearcoat
  • WN - Aurora White
  • Y6 - Indy Maroon Metallic Clearcoat
  • Y9 - Red Copper Metallic pour cuivre rouge metallisé

Côté intérieur :

Deux fauteuils assez englobants à l'avant avec les appuies-têtes intégrés. Ceux-ci basculent pour laisser l'accès à deux (très) petites places à l'arrière, bien plus à destination d'enfants que d'adultes. Face à lui, le conducteur trouve le compte-tour (celui-ci fait office de niveau de batterie lors de la mise du contact), auquel Mazda a adjoint un buzzer pour l'avertir des sur-régimes, tellement ce petit moteur semble aimer monter dans les tours. On retrouve aussi le traditionnel compteur de vitesse gradué jusqu'à 210 km/h ainsi que différentes sondes pour veiller à la bonne santé du moteur.

On peut retrouver la climatisation en option, peu courante visiblement. L'autoradio est de série et de type intégré (pas de logement au format DIN) et son antenne située sur l'aile passager arrière est escamotable électriquement. Commande peu courante, celle permettant d'ouvrir les feux escamotables. Petit détail fâcheux selon certains propriétaires, l'absence d'un véritable « flash-to-pass » (l'appel de phares) puisque les feux ne sortent pas dans ce cas (une modification est souvent faite pour pallier ce problème).

Le poids en ordre de marche est de 1 050 kg, soit un rapport poids puissance de 10 kg/ch.

Dans la fin de l'année 1980, la puissance du moteur est montée à 115 ch et les tambours ventilés sont remplacés par des disques, mais non ventilés. Des changements visuels apparaissent aussi ; comme les boucliers plus englobants, un aileron arrière proposé en option permettant d'augmenter l'appui, tout en ne pénalisant pas trop la trainée, ainsi que des jantes spécifiques. La capacité du réservoir est augmentée et passe à 60 L. L'intérieur subit aussi quelques modifications esthétiques, les vitres électriques ainsi que les fauteuils chauffants et la fermeture centralisée font leur apparition, ainsi qu'un essuie-glace arrière.

Par la suite, certains marchés auront le droit à une version turbo du moteur 12A, ainsi qu'à l'apparition du bloc 13B, le tout pouvant aller jusqu'à 165 ch.

En France, la RX-7 version SA a été vendue à moins de 1 000 exemplaires de 1978 à 1981, et la version FB à moins de 1 300 exemplaires, de 1981 à 1985.

FC3S (1986 à 1991)

FC3S Cab

La Mazda RX-7 de deuxième génération (FC3S) a été vendue au Canada de 1986-1991.

Puissance et couple maximum

Années Admission Puissance max
(ch)
Régime à la puissance max
(tr/min)
Couple max
(Nm)
Régime au couple max
(tr/min
1986-1988 atmosphérique 150 6 500 138 4 000
1986-1988 turbo-compressé 184 6 500 183 3 500
1989-1991 atmosphérique 162 7 000 140 4 000
1989-1991 turbo-compressé 204 6 500 196 3 500
Infini IV turbo-compressé  Europe : 240
Drapeau des États-Unis États-Unis : 255
Drapeau du Japon Japon : 280
6 500 279 3 500

FD3S (1991 à 1995 et jusqu'à 2002 pour le Japon)

FD3S

La FD-3S (nom de code châssis) est une sportive de référence pour grand nombre d'amateurs d'automobile. Son bi-rotor, dénommé 13B-REW, est la même base que celui de la FC3S, à la différence qu'il existe en version biturbo séquentiels. C'est cette version qui fut importée en France. Cette voiture est encore aujourd'hui un modèle très prisé chez les préparateurs automobiles, le plus connu étant certainement Re-Amemiya. On retrouve encore ce modèle en compétition de drift et de Super GT (anciennement appelé JGTC). Le Japon compte six générations de FD3S, mais seules les trois premières furent importées en Europe. Bien que de génération plus ancienne que d'autre sportives utilisées en compétition, la FD3S, grâce à un excellent châssis, un centre de gravité bas, et de nombreuses possibilités de réglages, demeure une voiture extrêmement rapide sur circuit. Malgré la réputation de fragilité un peu surfaite de son moteur, la voiture rencontre notamment de bons résultats en championnat d'endurance au Japon. Une version quadrirotor est sortie en 1996 au Japon avec une cylindrée de 997 cm3 qui développait 356 ch et 291 Nm.

Liens externes

  • RX-7 France Forum francophone Mazda RX-7 et autres Automobiles à Moteur Rotatif