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Sommaire
Une messe de requiem pour Louis XVI ou « messe en mémoire de Louis XVI »[1] est une messe de suffrage célébrée à l'intention Louis XVI, dernier roi de France de l'Ancien Régime. Ces messes ont lieu autour du , date anniversaire de son exécution en , pendant la Révolution française. Louis XVI y est généralement célébré au titre de « roi martyr »[2].
Histoire
Composé par Sigismond von Neukomm en – sur une commande de Talleyrand, le Requiem à la mémoire de Louis XVI a été joué lors d'une cérémonie en l'honneur de Louis XVI organisée lors du congrès de Vienne.
En , deux ans après la Restauration de la monarchie par Louis XVIII et vingt-deux ans après la mort du dernier roi de l'Ancien Régime, c'est au tour du Requiem en do mineur pour chœur mixte composé l'année d'avant par Luigi Cherubini d'être joué devant la cour.
Puis, en , est jouée la Messe des morts de Charles-Henri Plantade en mémoire de la reine Marie-Antoinette, pour les trente ans de sa mort[3],[4].
Des messes en mémoire de Louis XVI sont célébrées chaque année depuis [5],[4] et popularisées depuis le bicentenaire de son exécution. Elles forment une tradition dans plusieurs villes[6]. Elles sont souvent appelées « messes pour la France »[6] et on y lit parfois le testament de Louis XVI.
Événement
L'historien Francis Balace identifie les fidèles assistant à ces messes comme des traditionalistes[2]. Ce sont aussi des contre-révolutionnaires et royalistes[7]. Ces messes sont le plus souvent célébrées dans la forme extraordinaire du rite romain, mais pas systématiquement[6]. Les membres des familles royales y prennent part.
Partout en France[2] et à Bruxelles a lieu ce type de manifestation d'adhésion ou de nostalgie[6] vis-à-vis de la monarchie française[2]. À Lyon par exemple, des messes sont dites chaque année en mémoire de Louis XVI avec la participation des trompes de chasse de la Diane lyonnaise ou des Échos du Lyonnais[8] : pour les légitimistes à l'appel de l'association Présence du souvenir bourbonien en Lyonnais Forez Beaujolais[8] et en présence du prince Rémy de Bourbon-Parme (représentant le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou), et pour les orléanistes à l'appel de l'Œillet blanc et de l'Action française et en présence du prince Jean d'Orléans, duc de Vendôme[8].
En , le chef d'orchestre Jean-Claude Malgoire fait « renaître » le Requiem à la mémoire de Louis XVI de Neukomm[9], et le fait exécuter par le Chœur de chambre de Namur. Cette œuvre fait partie des morceaux traditionnellement joués en mémoire de Louis XVI chaque , avec le Requiem en do mineur de Cherubini et la Messe funèbre de Plantade[10].
Annexes
Références
- Ces célébrations sont parfois appelées également « messes commémoratives », « messes pour le repos de l'âme du roi » ou, plus simplement, « messes pour Louis XVI ». À Louis XVI, sont parfois associés la France, la famille royale ou les martyrs de la Révolution.
- « Messe en mémoire de Louis XVI », sur Auvio, RTBF, .
- Requiems de Cherubini et Plantade
- « Sigismund Neukomm, Requiem à la mémoire de Louis XVI. La Grande Écurie et la Chambre du Roy. Jean-Claude Malgoire », enregistré le à la chapelle royale du château de Versailles, sur issuu.com, Alpha Classics / Outhere Music, .
- Vincent Mongaillard, « Les royalistes toujours fidèles à Louis XVI », Le Parisien, .
- « Une messe d'abord pour la France », La Nouvelle République, .
- Thomas Casavecchia, « Une messe pour le repos de Louis XVI à Bruxelles », Le Soir, .
- Marco Polisson, « Messes en mémoire de Louis XVI et pour la France » », sur Lyon People, .
- Jean-Baptiste de La Taille, « Résurrection d'un requiem à la mémoire de Louis XVI », sur ResMusica, .
- Raphaël de Gubernatis, « L'anniversaire de la mort de Louis XVI rassemble encore », L'Obs, .