The US FDA’s proposed rule on laboratory-developed tests: Impacts on clinical laboratory testing

Hanoucca
Un enfant devant une hanoukkia brillant de tous ses feux au 8e jour de la fête (Archives de l’Hashomer Hatzair Yad Yaari, entre 1950 et 1960).
Un enfant devant une hanoukkia brillant de tous ses feux au 8e jour de la fête (Archives de l’Hashomer Hatzair Yad Yaari, entre 1950 et 1960).

Nom officiel (חג החנוכה
Hag HaHanoukka
« Fête de l'Édification »)
Autre(s) nom(s) Fête des Lumières
Signification Fête joyeuse commémorant la victoire militaire et spirituelle des Juifs de Judée sur les armées séleucides et l'hellénisation.
Commence le 25 kislev
Finit le 2 ou 3 tevet
Date 2024 Du coucher du Soleil, le 25 décembre

À la tombée de la nuit, le 2 janvier 2025

Observances Allumer la hanoukkia,
jouer avec des draydels (sevivon),
manger des latkes (galettes de pomme de terre) ou des soufganiyot (beignets frits).

Hanoucca (en hébreu : חג החנוכה Hag HaHanoukka, « Fête de l'Édification » ou « de l'Encénie ») est une fête juive d'institution rabbinique, qui commémore la réinauguration de l'autel des offrandes dans le Second Temple de Jérusalem, lors de son retour au culte judaïque, après trois ans d'interruption et de fermeture par le roi séleucide Antiochos IV au IIe siècle av. J.-C.. Elle marque donc une importante victoire militaire des Maccabées et symbolise la résistance spirituelle du judaïsme à l'assimilation hellénistique.

Selon la tradition rabbinique, cette victoire s’accompagne du miracle de la fiole d'huile lors de la consécration du Temple, qui permet aux prêtres du Temple de faire brûler pendant huit jours une quantité d'huile à peine suffisante pour une journée. Elle prescrit donc pour les juifs huit jours de louange pendant lesquels est propagé le miracle (he) par la récitation complète du Hallel et l'allumage de chandeliers à neuf branches au devant ou aux fenêtres des habitations. D'autres coutumes s’y rattachent dont la consommation de friandises à base d'huile d'olive (sfendj, latkes, soufganiyot…) ou les jeux de toupies à quatre faces, et c’est pour cette fête que le plus grand nombre de chants a été composé.

Elle est célébrée à partir du 25 kislev (qui correspond, selon les années, aux mois de novembre ou décembre dans le calendrier grégorien) et dure huit jours, jusqu'au 2 ou 3 tevet (en fonction de la longueur de kislev, mois de 29 ou 30 jours).

Hanoucca dans les sources juives

Hanoucca dans les livres des Maccabées

Bible Bowyer, l’Héroïsme d’Eléazar, d’après l’une des scènes marquantes du premier Livre, à l’origine du troisième.
G. Doré, Le Martyre d’Eléazar le Scribe, d’après l’une des scènes majeures du deuxième Livre, à l’origine du quatrième.

La réédification de l’autel du second Temple de Jérusalem se place dans le contexte de la révolte des Maccabées. Selon le récit qu’en fait un Juif proche des événements - et intéressé à la présenter comme la persécution d’une superpuissance contre la petite nation judéenne[1] - dans le premier livre des Maccabées, les nombreuses mesures prises par Antiochos IV contre la Loi d’Israël, poussent les Juifs qui souhaitent y demeurer fidèles à se regrouper autour de Mattathias l'Hasmonéen. Prêtre du dieu d’Israël, il officie à Modiin, a refusé de sacrifier aux idoles et pris les armes puis le maquis contre les Hellènes et ceux des Juifs qui les suivent. Ses fils, en particulier son aîné Juda, dit le Maccabée — c’est-à-dire, probablement le « Marteau, » en raison de ses victoires militaires sur les séleucides[2] — reprennent le combat et, après trois ans de lutte, « le vingt-cinquième jour du […] mois de kislev de la cent quarante-huitième année, […] ils firent la dédicace de l'autel pendant huit jours [en lieu et place de la fête des Cabanes qui n’a pu se tenir à la date prévue cette année], et ils offrirent des holocaustes avec joie, et un sacrifice d'action de grâce (en) et de louange. […] Alors Juda, avec ses frères et toute l'assemblée d'Israël, ordonna que le jour de la dédicace de l'autel serait célébré en son temps, d'année en année, pendant huit jours, à partir du vingt-cinquième jour du mois de kislev, avec joie et allégresse (1 Maccabées 4:52-59). »[réf. nécessaire]

Cette réédification qui ne constitue d’un point de vue historique qu'un épisode d’une révolte qui se poursuivra vingt ans jusqu'à ce que les Juifs retrouvent une indépendance de fait[1], est au cœur du deuxième livre des Maccabées : un Juif hellénisé de Cyrénaïque l’écrit plus tardivement à l’intention des Judéens en diaspora, y révélant l’agitation interne qui mènerait Antiochos à vouloir supprimer toute expression de Loi juive dans un but d’apaisement politique[1], et invitant son lectorat à répandre cette fête judéenne qui célèbre la victoire du ioudaïsmós (ainsi dénommé pour la première fois en 2 Macc. 21 comme désignant l’ensemble des mœurs judéennes ou juives) sur l’ellenismós. Plus édifiant et présentant de nombreuses ressemblances avec le Livre de Daniel, il fait une part assez large au martyrologe où l’on ne meurt plus pour assurer la victoire militaire, comme Eléazar le vaillant zélote (en) qui est écrasé par un éléphant à la bataille de Beth Zacharia (1 Macc. 6:32-33), mais pour ne pas transgresser la Loi de Dieu comme Eléazar le vieux prêtre vénérable (en) qui refuse d’ingurgiter de la viande de porc (2 Macc. 6:18-31) ou une mère et ses sept fils (en) qui préfèrent le supplice à l’abjuration (2 Macc. 7:1-41). D'autre part, il est établi que les Maccabées ne sont pas parvenus à la victoire par leur seul génie militaire car Dieu a suscité des miracles qui éclairent et réchauffent le cœur des hommes : la restauration de l'autel par le feu reproduit sa purification, également opérée un 25 kislev mais au temps de Néhémie, par le « feu sacré, » un liquide épais et gras que Néhémie et ses gens appellent nephtar, « purification, » qui a été caché dans un puits sec et profond par les prêtres avant leur exil à Babylone, et qui, répandu sur le bois de l’autel, s’enflamme aux premières lueurs du soleil (2 Macc 1:18-36).

Hanoucca dans la littérature rabbinique

La fête de la réédification tient une place de choix dans la Meguilat Taanit, une liste de jours fastes commémorant les victoires maccabéennes dont elle reste l’un des seuls vestiges à l’époque de la Mishna (TB Rosh Hashana 19b), et sa popularité au cours du Ier siècle est attestée dans les écrits de Flavius Josèphe, où il l’appelle « Lumières » (fóta, Antiquités judaïques, livre xii. chap. 6-7, §7), et dans l’Évangile selon Jean 10:22, où elle est appelée « Fête de la Dédicace » bien que le terme grec d’« encénies » marque plutôt le « renouvellement » du culte[3].

Section de la Meguilat Antiochos rapportant le miracle de la fiole d’huile et la prescription de l’allumage en judéo-araméen babylonien, vocalisée à la manière babylonienne et accompagnée d’une traduction judéo-arabe

Toutefois, bien que les différentes mentions de la fête dans la Mishna et son « complément » la Tossefta indiquent qu’elle donne lieu à un rite institué par les sages d’Israël — des émissaires sont dépêchés de Jérusalem aux communautés de la diaspora pour leur annoncer la néoménie de kislev (m. Roch Hachana 1:3), on ne peut y décréter de jeûne public (m. Taanit 2:10, m. Moëd Katan 3:8), on prescrit la lecture d’une section biblique particulière où les princes des douze tribus d’Israël apportent cérémonieusement la contribution de leur clan à l’inauguration du Tabernacle (m. Meguila 3:5-6) ainsi qu’une prière de grâce pour la grande victoire (t. Berakhot 3:14) et la lecture complète du Hallel (t. Soukka 3:2). Ceux-ci n’incluent pas les Livres des Maccabées dans leur canon biblique, et rédigent la Meguilat Antiochos (en) ou Meguilat Bnei Hashmonaï qui servira aux Juifs exilés de référence sur les faits[4] (les Livres des Maccabées seront en revanche intégrés au canon biblique chrétien, qui en récupère l’idéologie pour renforcer la foi des premiers chrétiens face aux persécutions de l’empire romain[1]). Or la meguila s’achève sur la mort de Bagris (c’est-à-dire Bacchidès[5]) et présente une autre version du miracle qui eut lieu le 25 kislev: parvenus dans le Temple de Jérusalem et ayant entrepris de le purifier, les gens de la maison de Hashmonaï n'y trouvent qu'un petit flacon d'huile, scellé du sceau du grand-prêtre depuis le temps de Samuel et donc pure mais à peine suffisante pour alimenter le candélabre à sept branches du Temple pendant un jour. Or, cette fiole dure miraculeusement huit jours, le temps d'en fabriquer une autre.

D’autre part, aucun traité mishnaïque n’est consacré à la manière d’observer Hanoucca - à la différence des autres fêtes du Pentateuque ou même de la fête post-exilique de Pourim - et le passage du traité Chabbat (pages 21b-23a) qui remplit cette fonction dans le Talmud de Babylone (sans équivalent dans le Talmud de Jérusalem qui comporte quelques lois éparses) fait fond sur le miracle de la fiole d'huile sans mentionner les victoires des Maccabées. Ceci, au vu des récits talmudiques prônant le martyre plutôt que la lutte — TB Guittin 57b propose une autre version du récit de 2 Maccabées où la mère, gratifiée du nom de Hanna, et ses sept fils choisissent de mourir plutôt que transgresser et s'incliner devant une idole — et d’autres, franchement critiques envers les Hasmonéens — comme les persécutions d’Alexandre Jannée, rallié aux Sadducéens contre les sages (TB Kiddoushin 66a) ou l’offrande d’un porc conseillée par un vieux Juif versé en « sagesse grecque » pour provoquer la chute des murailles de Jérusalem lors de la guerre entre Hyrcan et Aristobule (TB Sotah 49b) —, a mené tant des érudits du judaïsme que des rabbins de l’ère moderne à supposer une ambivalence de l'auteur de la Mishna, Juda Hanassi, vis-à-vis de la dynastie qui aurait usurpé la place de la maison de David - dont lui-même provient - ou une crainte d’énerver les autorités romaines, particulièrement après la révolte de Bar Kokhba voire une obsolescence de la fête nationaliste qui aurait seulement été sortie de l’oubli lorsque les Juifs de Babylonie auraient dû réaffirmer leur foi face aux adorateurs persans du feu. Ces hypothèses sont cependant contestées tant par les érudits du judaïsme[4] que par les rabbins contemporains[6] : les sages d’Israël ont activement participé à la lutte contre l’abolition de la Loi d’Israël, laquelle lutte a servi de cadre pour évaluer les limites respectives de « mourir plutôt qu'enfreindre » et d’« enfreindre plutôt que mourir » (en) (TB Yoma 83a-85b & Ketoubot 5a, cf. 1 Macc. 2:29-48), et Menachem Mendel Schneerson explique l’absence d’un traité Hanoukka par le voisinage temporel entre la révolte des Maccabées et l’élaboration de la Mishna, laquelle proximité ne laisse pas le temps à la fête de se développer au-delà des traditions de la Meguilat Taanit et de la Meguilat Antiochos, lesquelles fournissent toutes les informations nécessaires et rendent de surcroît un traité superflu[7].

Un luminaire de Hanoucca de l'ère de la Mishna, trouvé près de Jérusalem.
Suivant l'avis de Hillel l'Ancien, le luminaire de Hanoucca, portant huit lumières pour marquer le huitième jour de la fête, est placé près d'une fenêtre (sur cette photographie, celle d’Akiva Boruch Posner, rabbin de la communauté juive de Kiel, fait face au quartier général nazi de cette ville, avant que ceux-ci ne prennent le pouvoir en 1933)

En outre, la question à laquelle répondent les ordonnances de TB Chabbat 21b-23a, n’est pas « Qu’est [la raison pour laquelle on célèbre] Hanoucca ? » comme le portent les éditions courantes du Talmud mais « Qu’est le luminaire de Hanoucca ? »[4]: interrogés par une pratique d’allumage qui ne présente de prime abord pas de rapport avec la victoire des Maccabées — une tradition talmudique concurrente (TB Avoda Zara 8a) dépeint Adam marquant le « retour du soleil » après l’allongement des nuits par une fête de huit jours, et Hanoucca serait la version juive du solstice d'hiver, célébré dans l’Antiquité à Rome, en Perse et peut-être par les Séleucides[8],[9] (au XXe siècle, le poète judéo-alsacien Claude Vigée se souvient lui aussi que « vers huit ou neuf ans j'associais Hanoucca, la fête des lumières, aux cierges de la Toussaint … aux yeux des chrétiens comme des petits Juifs de ma bourgade natale, Hanoucca, c'était une sorte d'Avent d'Israël, … la Noël des Juifs[10]. ») —, les rabbins la justifient comme une façon de « divulguer le miracle » (judéo-araméen: פִּרְסוּמֵי נִיסָּא pirsoumei nissa (he)) de la fiole d'huile.

Cette divulgation se fait par la lecture complète du Hallel, qui est particulière à Hanoucca mais ne lui est pas spécifique (TB Arakhin 10a), et par l’allumage chez soi d’un luminaire pendant huit jours à la tombée de la nuit. Toutefois, si cette obligation de base s'effectue dans son foyer chaque soir (ner ish oubeïto), il est plus recherché (mehadrin) d’allumer un luminaire pour chaque membre du foyer et le summum du raffinement (mehadrin min hamehadrin) est de varier le nombre de lumières chaque soir. Là aussi, deux opinions s’affrontent: l’école de Shammaï (en) se fonde sur les offrandes spéciales (he) de Souccot en nombre décroissant pour commencer la fête avec huit lumières et la terminer sur une, tandis que l’école de Hillel prescrit d'allumer une lumière supplémentaire à chaque soir car « il faut s'élever en sainteté (he) » (c’est l’avis retenu par la Loi juiveChoulhan Aroukh Orah Hayyim 671:2).

Après de longues discussions sur les lois de l’allumage et le statut de ces lumières, les Sages concluent qu'elles sont consacrées à la fête et ne peuvent servir à des usages mondains comme l'éclairage de la maison. Elles doivent donc être allumées à distance des luminaires du foyer et il est recommandé de les placer devant la porte d'entrée ou à la fenêtre donnant sur la voie publique (dans la m. Baba Kama 6:8, Rabbi Yehouda dispense le propriétaire d’un commerce pour les dommages que causerait le passage d’un chameau chargé de lin s’il provoquait un incendie au contact du lin avec une lampe de Hanoucca qu’il aurait placée à l'extérieur de sa boutique) afin qu’elles soient vues de l’extérieur (Rachi in TB Chabbat 21b, s.v mibahouts explique que cela suscite l'interrogation des passants et qu’on contribue, en leur en fournissant la raison, à propager le miracle).

Hanoucca dans la littérature juive médiévale et ultérieure

Un rituel pour la fête de Hanoucca est établi en Palestine byzantine, au temps des gueonim dans le 20e chapitre du traité mineur Soferim (en), où il est homilétiquement rattaché (en) à divers versets bibliques mais il est inconnu de Moïse Maïmonide, représentant de la tradition séfarade lorsqu’il en codifie un quelques siècles plus tard (code 4:3). Il ne lui trouve pour sa part aucun précédent dans la Bible et ne le compte pas, contrairement à l’auteur des Halakhot gdolot (en), au nombre des 613 prescriptions bibliques (code 3:3) tandis que Jacob ben Asher qui rapporte aussi les opinions ashkénazes dans son recueil de lois quadripartite, s’appuie sur le midrash consigné en Pessikta Rabbati (en) 6 — déjà connu de Soferim 20:10 et repris en Exode Rabba (en) 52 ainsi qu’en Nombres Rabba (en) 13:4 — qui fait du 25 kislev la date de consécration du Tabernacle dans le désert (TOH 684).

Rite de Hanoucca

Les premières lampes de Hanoucca, appelées Ner Hanoukka, sont des récipients d’argile à huit rigoles pour y verser l’huile mais elles se diversifient avec le temps, tant dans le choix de matériaux plus nobles (cf. TOH 673) que dans la forme qui imite celle de la menorah, candélabre du Temple de Jérusalem, avec deux branches supplémentaires, d’où les appellations menorat Hannouka ou Hannike Leuchter en yiddish tandis que le terme hanoukkia apparaît sous différentes graphies dans les écrits séfarades post-médiévaux puis en hébreu moderne.

Après la victoire hasmonéenne sur « les rois de Grèce [qui] ont décrété des décrets sur Israël, aboli leur statut [religieux], ne les ont pas laissé s’affairer à la Loi et aux prescriptions, ont porté la main sur leurs avoirs et leurs filles et sont entrés dans le Temple, y faisant des brèches et rendant impures les choses pures » (code 3:1) et après le miracle de la fiole d’huile (code 3:2), les « sages de cette génération » ont institué huit jours à dater du 25 kislev. Il faut en effet lire Hanoucca comme hanou ka"h : ils se sont reposés le 25 (TOH 670, ka"h ayant une valeur de 25 dans le système alphanumérique hébreu). Durant ces huit jours, on allume des lampes au pas de la porte, — en vis-à-vis de la mezouza, afin de se conformer à Cantique 7:7, « Que tu es belle, par la mezouza, et que tu es attrayante, par la lampe de Hanoucca » (Soferim 20:5) — pour montrer et propager le miracle, et les jeûnes ou eulogies sont proscrits (code 3:3 & 4:7-10, TOH 670-671). Le jour est joyeux et il est de coutume, non-contraignante, de faire bonne chère mais il n’est pas chômé, bien que les femmes s’abstiennent de toutes tâches pendant la durée de l’allumage et parfois davantage (TOH 670 ; commentant ce passage, le CAOH 670:1-2 explique que les femmes ont participé au miracle par le biais de Judith, héroïne éponyme du Livre du même nom qui serait la sœur de Mattathias d’après TB Ketoubot 3a)

Célébration de Hannukah, huile sur toile (XVIIIe)
En cas « de danger » i.e. de violences contre les Juifs, il est prescrit d’allumer la lampe de Hanoucca dans la maisonnée, même sur une table, à condition de la différencier des lampes domestiques (code 4:8, TOH 672-673)

L’allumage doit se faire au moyen d’une lampe consacrée à Hanoucca mais non d’une lampe destinée à d’autres usages et la lampe consacrée ne peut servir à allumer une lampe qui ne l’est pas (TOH 674). Il donne lieu à une bénédiction sur l’allumage même et une bénédiction de louange pour les miracles dont Israël a bénéficié « en ces jours en ce temps », ainsi qu’une troisième lors du premier jour pour exprimer la gratitude de pouvoir l’accomplir (code 3:4, TOH 676 y ajoute la déclaration sur les bougies formulée en Soferim 20:6).
Il existe trois manières plus ou moins mehadrin (recherchées) d’allumer les lampes mais l’allumage est si cher à Israël qu’il a pris préséance sur d’autres obligations, y compris l’allumage des bougies du chabbat (code 4:12-14 ; TOH 678 donne la priorité à ces bougies mais précise en TOH 679, au nom des Halakhot gdolot ,qu’en ce qui concerne l’allumage, celui de Hanoucca doit précéder celui du chabbat car ce dernier interdit tout allumage ultérieur jusque sa fin (en) ; TOH 680 traite des cas de chabbat par mauvais temps), et que l’usage mehadrin min hamehadrin (le plus raffiné) s’est répandu pour chaque foyer et chaque membre du foyer d’ajouter une lumière pour chaque jour de la fête, en séparant soigneusement chaque lumière de ses voisines (code 4:1-4 & TOH 671 qui limite cependant le nombre total de lumières à huit, soit une seule lampe par foyer même s’il comporte plusieurs membres ; TOH 673 prescrit en outre, en se référant à Soferim 20:3, d’utiliser une lampe neuve ou à tout le moins chauffée afin d’en éliminer toute trace d’huile).

Les lampes sont allumées depuis le coucher du soleil — car on ne pourrait jouir de sa lueur avant la nuit « et bien qu’il n’y en ait pas de preuve, il y a un indice de ce qu’il est dit (Exode 13:22) “la [colonne de] nuée (en) ne cessa pas le jour [ni la colonne de feu la nuit de précéder le peuple]” » (Soferim 20:4) — jusque la fin de la fréquentation des marchés, environ une demi-heure plus tard. Il faut pourvoir la lampe d’assez d’huile pour brûler jusque-là, quelle qu’en soit la qualité car la lumière de Hanoucca n’a pas d’autre usage et il est même interdit d’inspecter ou compter des pièces de monnaie à sa lueur ; on n’est cependant pas tenu de rallumer la mèche si elle s’éteinte avant ce délai et il est loisible de l’éteindre après cette demi-heure (code 4:5-6 ; TOH 672-673 permet, contrairement à Maïmonide, d’allumer la lampe au-delà de ce temps mais avant que les membres de la maisonnée s’endorment ou d’en faire un usage mondain après la première demi-heure ; TOH 681 indique toutefois qu’on ne peut utiliser la lumière de Hanoucca pour la cérémonie de différenciation puisqu’on ne peut, au cours de la première demi-heure, en tirer profit).

Liturgie de Hanoucca

Hanoucca doit par ailleurs être célébrée par la récitation quotidienne du Hallel dans son entièreté — du psaume 113 au psaume 118 —, ce qui requiert une bénédiction avant sa lecture, bien qu’il s’agisse là aussi d’une ordonnance de sages et non d’une prescription biblique (code 3:5 & TOH 670; Moïse Maïmonide considère le Hallel si paradigmatique de la fête qu’il y développe l’ensemble des règles qui lui sont relatives en code 3:6-14 tandis que Jacob ben Asher renvoie succinctement, en TOH 683, à ce qu’il a écrit sur le sujet dans les lois de la néoménie et de Souccot); et une louange particulière « sur les miracles » (ʿAl hanissim), suivie d'un bref récit de la victoire de Mattathias et de ses fils (où le miracle de la fiole d'huile n’est pas mentionné), est insérée en ces jours dans la bénédiction de grâce (he) (code, lois de la prière 2:13, TOH 682) et les bénédictions après le repas (code, lois des bénédictions 2:6). Jacob ben Asher institue aussi d’ajouter le psaume 30 en fin de prière (TOH 133) et, conformément à Soferim 20, d’interrompre le cycle de lecture de la Torah pour lire la « section des princes (he) » en commençant par Nombres 7:1 ou Nombres 6:22, sur base de Pessikta Rabbati 6 (TOH 684).

Parallèlement voire antérieurement à ces ordonnances, des pièces liturgiques sont composées pour agrémenter les offices de prière. Les premières, rédigées entre les VIe et VIIIe siècles en Palestine byzantine, dont la qedoushta (he) de Yannaï pour le shabbat Hanoucca au cours duquel on lit la section des princes, élaborent uniquement sur la complétion du tabernacle au temps de Moïse sans mention des Maccabées, et il en est de même pour la plupart des qedoushtaot d’Eléazar Hakalir, tandis que des évocations des guerres hasmonéennes apparaissent au détour d’un poème pour Roch Hachana (he) de Yosse ben Yosse. D’autres compositions attribuées à Eléazar Hakalir font fond sur la dédication de l’autel mais élargissent le cadre aux quatre bêtes fantastiques des visions de Daniel — identifiées aux royaumes de Babylone, Médie, Grèce et Édom, c’est-à-dire Rome — et sept hanoukkot, fruits d’un midrash perdu où sept inaugurations attestent de la permanence de la Loi que Dieu a révélée à Israël depuis la création du monde, malgré les quatre tentatives de l’abolir — la première hanoukka est celle du monde lui-même, la deuxième celle du tabernacle dans le désert, la troisième celle de David (d’après le psaume 30), la quatrième celle de Salomon, la cinquième celle du second temple par Ezra, la sixième celle des Hasmonéens et la dernière celle du troisième temple attendu ; ces poèmes tirant leur datation du Seder Olam Rabba, remettent, encore que succinctement, la révolte des Hasmonéens au cœur de la prière, ainsi que leur victoire sur les Grecs, la redédicace de l’autel et la coutume des lumières de Hanoucca. C’est cependant avec aadif kol shmona (he), rédigé pour rehausser la prière des dix-huit bénédictions lors des jours de semaine de Hanoucca, que le poète qui ne connaît pas les livres des Maccabées ni la meguilat Antiochos, reconstitue l’histoire qui a donné lieu à la fête au moyen du Talmud de Jérusalem et du Midrash ainsi que des traditions inédites, détaillant comme il le peut les mesures des Grecs, représentants du troisième royaume qui tache Israël par ses décrets, la lutte des Hasmonéens dont il fait des membres de la division sacerdotale (en) d’Imer, à l’encontre du premier livre des Maccabées et la purification de l’autel réminiscente de l’une des versions de la Meguilat Taanit[11].
Les poètes des VIIIe et Xe siècles, qu’ils soient du Levant, d’Allemagne ou d’Espagne, connaissent en revanche la Meguilat Antiochos fort estimée de Saadia Gaon, son héros Jean le grand-prêtre (he), ses antagonistes Bagris et Nicanor, et sa version du miracle de Hanoucca. Les poèmes historiques de ce genre, dont l’ezkor maalalei Yah de Juda Halevi est considéré comme l’un des plus aboutis, abondent bien que des pièces anhistoriques et symbolistes continuent d’être composées[12], parmi lesquelles shnei zeitim (en) de Salomon Ibn Gabirol, avnei yeqar (he) d’Abraham Ibn Ezra et asher yatsar or (he) d’Ephraïm de Ratisbonne (en). C’est à la même période, au cours de laquelle ont lieu les croisades en Europe, qu’un certain Mordekhaï signe Maoz Tsour, un poème en six stances qui rappelle, comme les poèmes des quatre royaumes ou des sept inaugurations, les nombreuses fois où Dieu a sauvé Israël de ses persécuteurs, et se conclut sur une supplique de le faire une fois de plus à cette époque. Chanté autour du luminaire de Hanoucca après l’allumage de ses lumières et des bénédictions d’usage, Maoz Tsour est rapidement adopté par l’ensemble des communautés ashkénazes et, plus récemment, par les communautés séfarades et orientales, devenant l’hymne le plus populaire de Hanoucca[13] — quand bien même des pièces liturgiques sont encore composées au cours des siècles — et remplissant pour cette fête la fonction du Livre d’Esther pour Pourim ou de la Haggada pour Pessa’h[14].

Coutumes de Hanoucca

Hanoucca, fête familiale au cours de laquelle tous se réunissent autour des feux du candélabre, a donné lieu à des traditions populaires — les beignets, l’argent de Hanoucca et la toupie à quatre faces — qui semblent avoir cimenté l'observance de la fête, y compris parmi les Juifs non-pratiquants[15],[16]. Elles n’ont pas leur source dans la Loi juive, bien qu’elles figurent parfois dans les gloses du Choulhan Aroukh, et sont apparues avec les aléas des Juifs au cours des lieux et époques.

Soufganiyot modernes à la confiture.

Les soufganin (le mot dérive du grec commun, tout comme l’éponge et le sfendj nord-africain[17]), beignets frits à l’huile, sont apparemment associés au miracle de la fiole d’huile dans les écrits de Maïmon ben Yossef HaDayan et celui-ci qualifierait déjà la coutume d’ancienne mais ses modalités d’application dépendent de mœurs et facteurs locaux: outre le sfendj et ses variantes (zalabya (en) égyptien ou yéménite, zelebi persan, zengoula irakien etc.), les Juifs de la péninsule ibérique confectionnent des bimuelos pour Hanoucca[18], et une crêpe fourrée à la ricotta — que les Juifs consomment en souvenir de Judith car c’est avec des laitages qu’elle endort puis décapite Holopherne — suit les errances des Juifs d’Italie du Sud, expulsés par l’Inquisition espagnole en 1493 (en) : parvenue à Rome où elle devient la cassola puis le kases kichel (en) après qu’elle a elle migré quelques siècles plus tard en Pologne, elle donne lieu, lorsque le fromage est remplacé par des pommes de terre frites sous l’influence de Juifs venus d’Allemagne et d’une politique agricole en vigueur en ce temps, aux latkes typiques de la cuisine ashkénaze[19]. D’autre part, le paczki à la confiture, consommé par les Polonais pour le Carême, est aussi adapté aux exigences des règles alimentaires juives en substituant l’huile au lard, et devient le ponchki qui sera hébraïsé en soufganiya (plur. soufganiyot)[17].

L’« argent de Hanoucca » (Hanikke guelt (en)) provient lui aussi de Pologne : des pièces de monnaie, données originellement aux enfants pour être distribuées à leurs enseignants, finissent par leur revenir ou sont distribuées aux nécessiteux (Maguen Avraham sur CAOH 670, glose 1, Kitsour Choulhan Aroukh 139:1), ce qui participe, selon les rabbins, de la propagation du miracle de la fiole d’huile puisque tous savent que Hanoucca en est la raison.

Toupie à quatre faces du début du XXe siècle.

La toupie de Hanoucca (dreydel en yiddish, sevivon en hébreu moderne) dont chaque face est frappée d'une lettre hébraïque selon l'ordre נגהש (noun-guimel-hei-chin), est l’un des plus grands symboles de la fête, engendrant ses propres légendes, en suggérant que les insurgés contre le pouvoir séleucide auraient trompé l’ennemi en feignant d’y jouer. En réalité, elle est la version yiddish du toton où les instructions allemandes N (Nicht, « rien »), G (Ganz, « tout, » prends toute la mise), H (Halb, « moitié ») et Sh (Shtel, « pose »), sont remplacées par les lettres hébraïques qui leur correspondent. La tradition juive étant opposée aux jeux de hasard, il semblerait que le jeu, dont les enjeux sont des pièces de Hanoucca ou des friandises, n’aurait été originellement permis que lors de la Nittel Nacht, une contre-fête juive qui recommande de ne pas étudier lors de la nuit de Noël — laquelle a généralement lieu au cours de la fête de Hanoucca — pour ne pas attirer l’attention de fêtards prompts aux excès, et son extension aux huit jours de la fête paraît secondaire[20].

Les adultes, eux, s’adonnent pendant ce temps à trouver des réponses à la très-sérieuse question du Beit Yossef (he) (si l’huile de la fiole suffisait pour un jour, pourquoi célébrer le miracle pendant huit jours et non sept?) ou à des jeux d’esprit aussi divertissants qu’érudits[21] : un éminent talmudiste galicien propose de trouver dans le mot Hanoukka l’abréviation de Het nerot Vehalakha Kebeit Hillel (« huit lumières et la Loi suit l'opinion de l'école de Hillel »), et Makabi est réinterprété comme l’acronyme d’Exode 15:11 (Mi Kamo’ha Baèlim Yhwh « Qui t’égale parmi les forts, Éternel ? » (Hiddoushei Aggadot sur TB Chabbat 21b). D’autres établissent des rapports entre les quatre lettres de la toupie et les quatre royaumes[22], les quatre domaines du monde selon la Kabbale[23],[24] etc. L’interprétation la plus populaire demeure cependant la relecture Nes Gadol Haya SHam, « un grand miracle a eu lieu là-bas, » en terre d'Israël[20].

À ce folklore s’ajoutent les premiers chants de Hanoucca: Mordekhaï Riwesmann (he) publie en 1912 à Petersbourg deux chants yiddish, Oy Hanikke et Tzindt an likhtelekh (he), rapidement traduits en hébreu et en anglais, tandis que Haïm Nahman Bialik fait paraître Likhvod hahanoukka en hébreu à Odessa en 1916. Chantés en famille autour des lumières pour réchauffer l’atmosphère des longues nuits d’hiver, ils acquièrent rapidement un statut de chants populaires, et Hanoucca en comptera bientôt plus que toute autre fête juive[25].

Hanoucca dans la Kabbale

« Lorsque les Maccabées ont repris le Temple, ils ont extrait les pierres d'autel que les Hellénistes avaient contaminées, puis les ont enterrées près du Temple. Cela [témoigne de la volonté ferme et déterminée] d'incorporer la langue grecque - la sagesse grecque - dans la langue sacrée et de la rendre "subsidiaire" à la Torah [avec le Septante][26] »

En plus de la traduction grecque de la Torah, une corrélation parfois simple, parfois irréconciliable a été maintenue entre le peuple hébreu et la sagesse des Hellènes. Les Hakhamim, ainsi que les Kohen lui-même, ont réussi "l'entreprise titanesque" qui consistait à «convertir» et à racheter la sagesse ancienne, qui avait été par la suite corrompue, puis à lui redonner la splendeur de la vérité incontestée ; Kohen ainsi que les Hakhamim et les prophètes juifs en général sont par définition inspirés de la vérité divine, alors ici le miracle de l'huile de Hanoucca pour les lumières témoigne de l'esprit qui rachète toute matérialité : c'est la victoire du sacré contre la planéité la plus grossière et la plus vulgaire de l'athéisme religieux. En effet, les hellénistes ont nié "une intervention divine dans le monde, c'est-à-dire dans la nature et dans l'histoire" : le miracle de Hanoucca en tant que tel témoigne de la foi juive pour la réalisation d'un lieu utilisé pour le service divin également sur la Terre : la Avodah dans le Temple de Jérusalem ne peut donc jamais être niée[réf. souhaitée].

Au départ, grâce à la fraternité entre Sem et Japhet, distinctement précurseur des Juifs et père de la culture et de la civilisation grecques, le peuple juif et une grande partie du reste de l'humanité ont précisément pu interagir cordialement avec intelligence et compréhension mutuelle, dirions-nous aujourd'hui avec amitié et fraternité; cela signifie que la transmission de la sagesse de la vérité, celle précédemment perdue par Adam, qui en fait avant le péché originel était presque Hassid, a effectivement eu lieu[27]. Il y a cependant un fait : avec un détachement partiel des Hellénistes de la "simple authenticité de la vérité de cette sagesse", ils ont provoqué un départ immédiat des Juifs qui ont vaguement ou consciemment identifié l'aliénation des anciens Grecs de l'origine de la vérité. Ainsi un affrontement a d'abord été nécessaire, puis une confrontation et enfin la rencontre grâce aux conversions à la foi juive effectuées aussi par quelques importants soldats grecs[réf. souhaitée].

Observances de Hanoucca

Célébration de Hanoucca par des soldats juifs allemands en Pologne (1916)

La fête de Hanoucca dont les lois ont été compilées aux chapitres 670-684 de la section Orah Hayim (« voie » ou « mode de vie ») du Choulhan Aroukh (« Table Dressée » par Joseph Caro et annotée par Moïse Isserles), code fondé sur ceux de Maïmonide, Jacob ben Asher et d’autres autorités rabbiniques de l’ère médiévale qui sert de base aux autorités ultérieures, est célébrée pendant huit jours, sans différence entre la terre d'Israël et la diaspora, contrairement aux fêtes bibliques. D’institution tardive et dépourvue de leur sainteté, elle n’aurait dû se distinguer des jours ordinaires que par l’interdiction de marques publiques de deuil, dont le jeûne, les éloges funèbres et les passages liturgiques austères (CAOH 670:1-3, KCA 139:2 & 22) mais elle donnait lieu, même dans ce cadre, à une période de congé scolaire dans certaines communautés d’Europe orientale (Noda biYhouda, deuxième édition, section Orah Hayim, n° 139), et a acquis une importance particulière dans le monde juif, y compris parmi ceux qui manquent à l’orthopraxie ou se définissent en dehors d’elle.

Pièce israélienne de 10 agorot, reproduisant la monnaie frappée du candélabre à sept branches qu’avait émise Mattathias Antigone pour proclamer l’indépendance de sa terre.
Timbre émis par le Fonds national juif en 1938, équivalant le pionnier sioniste du jour au guerrier maccabée de jadis

Elle est l’une des plus grandes fêtes du sionisme et par conséquent de l’État d’Israël[28]: alors que les rabbins avaient appuyé sur son aspect miraculeux, le sionisme laïc voit dans la révolte des Maccabées une entreprise de libération nationale qui connaît, contrairement à la révolte de Bar Kokhba et au siège de Massada, un dénouement heureux. Les Maccabées, érigés en modèle du « Juif nouveau » et expurgés de leurs tendances hellénisantes[29], deviennent les éponymes des « Olympiades juives », de différents clubs sportifs, d'une caisse-maladie (en), d'une marque de bière etc. Le sionisme religieux entérine quant à lui cet aspect nationaliste de Hanoucca tout en lui conservant une signification religieuse, estimant qu’elle typifie les victoires militaires d’Israël lors de sa guerre d’indépendance et de la réunification de Jérusalem, sanctionnées de ce fait par l’approbation divine et qu’il convient dès lors de célébrer par les mêmes mouvements liturgiques[30].

Aux États-unis où les grandes vagues d’émigration juives sont issues du Yiddishland et en perpétuent la culture, la fête tire son importance de sa proximité avec la saison des fêtes (le terme lui-même est un euphémisme visant à limiter les frictions entre ceux qui célèbrent Hanoucca, Noël et Kwanzaa): après une première vague qui adopte le sapin et les chants de Noël sans difficultés, une seconde fait au contraire de Hanoucca le symbole de la lutte contre l'oblitération de la judéité[31], et elle est marquée dans les familles à forte identité juive avec un faste d’autant plus important qu’elles sont éloignées de la pratique traditionnelle[32]. À l’inverse, d’autres familles assimilées ou multiconfessionnelles, adaptent les pratiques de Noël avec un buisson de Hanoucca[33],[34], célèbrent les fêtes conjointement ou en créent des composites comme Chrismukkah.

C’est en réaction à ces diverses réinterprétations que Menachem Mendel Schneerson, septième Rabbi de Loubavitch (dirigeant spirituel de la dynastie hassidique Habad-Loubavitch), reprend à son compte l’initiative d’Abraham Beame, premier maire ouvertement juif de la ville de New York, et ordonne la tenue d’un allumage public en 1974, dont il fait l’une de ses mitzvah campaigns (en) afin de promouvoir la « survie spirituelle de la flamme juive (Si’ha du 25 kislev 5747). » Depuis, ces allumages se sont répandus au Canada[35], en Europe, en Israël et ailleurs[36]. Les chandeliers utilisés à cet office ont pour particularité de présenter des branches droites et non courbes car le Rabbi de Loubavitch s’appuie sur ce point sur l’opinion de Maïmonide[37].

L’allumage des lumières de Hanoucca

L’allumage des lumières de Hanoucca se fait par ordre croissant, d’une lumière le premier jour à huit le dernier, en utilisant une hanoukkia (luminaire de Hanoucca) par foyer selon l’usage séfarade ou une hanoukkia par membre du foyer, selon la coutume répandue dans les communautés ashkénazes (CAOH 671:2).

Carte de vœux pour la nouvelle année juive, où le père de famille allume la hanoukkia pour sa femme et ses enfants.

Les femmes sont tenues d’y assister bien que normalement dispensées des prescriptions fixées dans le temps (he) car elles ont « participé au miracle » (TB Chabbat 23a), et le CAOH 675:3 les autorise même à procéder à l’allumage; leur place réelle a varié selon les communautés, entre certains décisionnaires qui se sont prononcés contre l’allumage par des femmes en présence d’un homme[38] et les communautés d’Afrique du Nord qui ont instauré la fête des Filles (en) pour célébrer la vaillance féminine lors de la néoménie de tevet[39].

Hanoukkia contemporaine en verre de Tiffany (le shamash occupe la position centrale et surélevée).

On a coutume de construire la hanoukkia de manière à placer les lumières sur une seule rangée et à la même hauteur afin de pouvoir les distinguer lorsqu’elles brûlent (CAOH 671:4). Comme les lumières de Hanoucca ne peuvent remplir aucune fonction domestique, y compris l’éclairage, on utilise une lumière supplémentaire dans ce but, sur une neuvième branche à distance des autres lumières: chez les Juifs ashkénazes, elle est appelée shamash ou shammes (« serviteur ») car on s’en sert aussi pour allumer les autres lumières du chandelier[40] tandis que chez les Juifs séfarades et orientaux, elle est allumée après les autres[41]. Les lumières doivent — dans l’idéal — être visibles, et c’est pourquoi on les allume à la porte ou la cour qui donne sur la voie publique (ou aux issues s’il y en a plusieurs — CAOH 671:8), à une hauteur entre trois et dix palmes ou à la rigueur vingt mais pas davantage, et à une palme du côté gauche de la porte (CAOH 671:5-7, KCA 139:7-9). On n’allume pas la hanoukkia avant le coucher du soleil et, idéalement, pas après que les marchés se soient vidés, soit une demi-heure après le coucher mais il est permissible de le faire pendant toute la nuit (CAOH 672-1:2), et beaucoup de rabbins hassidiques attendent l’arrivée de leurs fidèles pour le faire, afin de mieux propager le miracle[38]. Toutes les huiles et mèches conviennent à l’allumage des lumières, y compris celles qui allument mal et ne seraient pas acceptées pour l’allumage des lumières du chabbat — et l’on utilise souvent des bougies de cire car elles produisent une belle flamme[42] — mais il est tout de même préférable d'utiliser de l'huile d'olive et des mèches de laine, en souvenir du Temple de Jérusalem (CAOH 673:1). Le recours aux hanoukkiyot électriques est cependant rejeté par la plupart des autorités orthodoxes sans qu’elles n’enfreignent véritablement les ordonnances du Choulhan Aroukh, et n’est toléré qu’en l’absence d’autres sources d’énergie ou si l’allumage classique est interdit par mesure de sécurité, comme dans les hôpitaux (Har Tzvi (en), Yabia Omer 3:35:7[43]). Quant à l’initiative « Hanoukkia verte, » émanant de groupes écologistes qui appellent à limiter les feux de Hanoucca pour sensibiliser le public à la conservation d’énergie, elle a été mal accueillie par les tenants de la tradition[44].

Bénédictions de l’allumage des lumières pour le premier jour de Hanoucca, accompagnées d’instruments de musique (réprouvés dans le judaïsme orthodoxe), selon la mélodie ashkénaze (les accords d’introduction sont ceux de Maoz Tsour ; les pauses entre chaque bénédiction sont remplies par l’amen des répondants).

L’allumage donne lieu à deux bénédictions et une troisième le premier jour, récitées avant l’allumage proprement dit (CAOH 676:1-2). Chaque communauté a ses mélodies propres et il est couramment admis d’allonger l’amen qui suit les bénédictions dans le rite ashkénaze[45] (ah-ahh-men), car « celui qui allonge son amen, on lui allonge ses jours et ses années » (TB Berakhot 47a) mais l’usage est réprouvé dans le hassidisme Habad[46]. On poursuit avec Hanerot hallalou (CAOH 676:4) et on allume le premier jour en commençant par la lumière à droite de la hanoukkia; le second jour, on ajoute une lumière à sa gauche et c’est par elle qu’on commence, ainsi de suite car c’est avec cette lumière que grandissent l’illumination et le miracle (CAOH 676:5).

Il est d’usage d’allumer une hanoukkia au mur méridional de la synagogue entre les offices de l’après-midi et du soir mais il a pour fonction de propager le miracle, et n’acquitte pas de l’allumage à domicile (CAOH 671:7, KCA 139:12-15). C’est sur base de cet arrêt que de nombreux décisionnaires jugent les allumages publics tout aussi impropres (Shevet Halevi tome 4, chap. 35, Shlamei Moed 237, Tsits Eliezer tome 15, chap. 30), par-delà leur opposition de principe[47] que partagent des communautés non-orthodoxes, lesquelles craignent en outre une « christianisation de l’espace public »[48]. Cependant, l’ancien primat de Sion (he) Ovadia Yosef estime l’allumage public valide et prescrit de le faire avec bénédiction (Hazon Ovadia Hanoukka, p. 47), bien que son confrère Mordekhaï Eliyahou et son fils Yitzhak Yosef exigent pour ce faire la tenue de prières publiques (Miqraei Kodesh Hilkhot Hanoukka, chap. 10, notes 22 & 23).

L’allumage public fait aussi débat lorsque la première lumière de Hanoucca est allumée le par le grand-rabbin de France Haïm Korsia, dans la salle des fêtes du Palais de l'Élysée, en présence du président de la république Emmanuel Macron qui se voit alors remettre le prix de la Conférence européenne des rabbins pour la lutte contre l’antisémitisme et la sauvegarde des libertés religieuses, dans un contexte de regain de l'antisémitisme en France à la suite des attaques menées en Israël par le Hamas le 7 octobre 2023; le geste est considéré comme maladroit dans l’ensemble du spectre politique, et certains y voient une rupture avec les principes de la laïcité et la loi de 1905[49]. L’annulation de l’allumage public par diverses villes survenant dans le même contexte « afin de ne pas sembler prendre parti pour Israël dans sa guerre contre le Hamas », suscite aussi la controverse laquelle mène la municipalité de Londres à revenir sur sa décision[50].

Rite de Hanoucca incluant la lecture du psaume 30, en hébreu et phonétique (Tunis, XXe siècle)

Après l’allumage

Sommés de demeurer trente minutes devant la hanoukkia allumée sans pouvoir réaliser d’activités à sa lumière, en particulier si ces activités détournent l’attention des lumières selon des décisionnaires plus rigoristes[51], les Juifs se trouvent diverses manières de passer le temps: certains, considérant que les portes des cieux s’ouvrent, récitent des psaumes[52]; nombre de rabbins hassidiques jouent du violon[53]. En Israël, la plupart des familles, entraînée par l’air sur lequel les bénédictions sur l’allumage et Hanerot hallalou ont été chantés, poursuivent par Maoz Tsour (à tout le moins sa première stance) et divers chants de Hanoucca, appris pour certains quelques jours auparavant[25].

Bénédictions suivies de Yemei HaHanoukka et Oh Hannukah (à partir d’1:45), interprétés par l'orchestre de l'United States Air Force.

Aux chants triomphaux du sionisme naissant qui évoquent encore furtivement la tradition juive dans les chansons de Levin Kipnis (en) mais tendent souvent à éclipser Dieu pour magnifier les hommes comme Yemei HaHanoukka, version hébraïque d’Oy Hanikke (laquelle a elle-même été « laïcisée » en devenant un chant populaire), Mi yemalel (he) de Menashe Ravina (he) ou Banou hoshekh legaresh (he) de Sara Levi-Tanai (en), ont fait place des chants moins militants sur quelque symbole de la fête, toupies (hasevivon sheli), bougies (Nerotaï haze’irim) ou beignets (Maasse belevivot (he)), et d’autres encore où le rapport avec la fête est moins évident[25]. Le répertoire des chants de Hanoucca comprend également des chants pour des public plus traditionnels, en hébreu avec Menorah de Motti Wiesel et Bentzi Stein ou en yiddish avec Nissim, basé sur le Kedoushat Levi du rabbin Levi Yitzhok de Berditchev, et Mayn Lekhtelekh. Aux États-unis, Oy Hanikke est devenu Oh Hanukkah et Ich Bin A Kleyner Dreydl I Have a Little Dreidel (en), dont le succès s’est étendu dans les années 1950, lorsque la fête se commercialise pour concurrencer Noël. C’est également aux États-unis qu’est composé en 1983 Ocho Kandelikas (en), le premier chant de Hanoucca en ladino. Toutefois, la plupart des chants de Hanoucca qui y sont produits, sont des clins d’œil à la condition juive aux États-unis comme The Chanukah Song (en) d’Adam Sandler ou des détournements parodiques de succès du moment comme Candlelight (The Maccabeats song) (en).

Deux versions de toupies de Hanoucca sur un étal au marché de Mahané Yehuda : les bleues (lettres נגהפ) sont utilisées en Israël tandis que les oranges (lettres נגהש), sont destinées à la diaspora (ou aux ultra-orthodoxes).

Les jeux de toupie demeurent relativement populaires en dépit de leur simplicité, bien que la dimension de jeu de hasard ait le plus souvent été abandonnée. L’étymologie Nes Gadol Haya CHam (« un grand miracle eut lieu là-bas ») s’est si bien popularisée que les toupies destinées à la commercialisation en Israël, ont remplacé, comme dans la chanson sevivon sov sov sov, le chin par un car Nes Gadol Haya Po, « un grand miracle a eu lieu ici, » à l’exception de Juifs ultra-orthodoxes car ils considèrent que « là-bas » se réfère au temple de Jérusalem qui n’a pas encore été reconstruit[54].

Pièces de Hanoucca en chocolat, frappées de candélabres de Hanoucca imitant les pièces issues par le pouvoir hasmonéen après sa victoire.

Ils sont aussi parmi les derniers à pratiquer la distribution des pièces de Hanoucca telle quelle.

La prière sur les miracles de Hanoucca dans un rituel de Fürth, 1738, conservé à la Librairie Nationale d’Israël

Al HaNissim

La bénédiction Al Hanissim s'intercale dans la bénédiction de hoda'a (« reconnaissance [de la majesté divine] ») de la ’Amida (la prière principale des offices du matin, de l'après-midi et du soir) et lors du Birkat Hamazon (bénédiction après les repas).

Hallel

Y ont été ajoutés le Hallel et une bénédiction spécifique intitulée Al Hanissim.

La coutume de lire la Meguilat Antiochos a disparu après le Moyen Âge (sauf dans le rite judéo-yéménite)[55]. En revanche, une section de la Torah particulière est lue publiquement chaque jour.


Afin de « rendre grâce et louange à Ton grand Nom » dans l'allégresse, on remplace la lecture austère du Tahanoun (« supplication ») par celle du Hallel (« louange ») en raison du miracle qui s'est tenu (mishoum nissa) en terre d'Israël[56]. Il est déclamé dans son entièreté (du Psaume 113 au Psaume 118) les huit jours de la fête de Hanoucca, après la Amida du matin.

De même, certains passages bibliques et liturgiques évoquant le deuil ou la sévérité ne sont pas lus[57].

Lecture de la Torah

Une lecture publique est faite à Hanoucca du passage des Nessi'im (« princes »), relatif à l'inauguration du Tabernacle dans le désert (Nombres 7:1-8:4 ; certains lisent à partir de Nombres 6:22).

On lit chaque jour de la fête les versets détaillant les présents apportés par chaque prince des douze tribus d'Israël au jour correspondant. Au huitième jour, on lit le passage Nombres 7:54-8:4, dont les premiers mots, Zot hanoukkat hamizbea'h, sont devenus le nom du dernier jour de la fête, Zot Hanoucca ; les quatre derniers versets font référence à l'allumage des branches de la menora[58].

Par ailleurs, comme Hanoucca dure huit jours, elle inclut au moins un chabbat (généralement celui de Miketz[59] ), sinon deux.
La section Miketz (Genèse 41:1-44:17) raconte l'ascension de Joseph en Égypte.
La Haftara est tirée de Zacharie 2:14–4:7[60]. Avec l'inauguration du Second Temple, le prophète décrit une vision de la menora à sept branches, dont l'ange lui explique la signification : « Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit! dit YHWH Tzevaot » (Zach. 4:2-4:6).
Ce message illustre la vision qu'avaient les Pharisiens de la victoire des Maccabées.

Lorsque Hanoucca comprend un deuxième chabbat (comme c'était le cas en 2009), la Haftara est lue dans I Rois 7:40–50, et se rapporte à l'inauguration du Premier Temple[60], évènement biblique modèle de la fête[61]. Lors de la néoménie du mois de Tevet (selon les années au cinquième ou au sixième jour de la fête), on lit d'abord la section propre à la néoménie, puis celle de Hanoucca[60].

Si la néoménie a lieu un chabbat, on lit d'abord la section de lecture hebdomadaire puis celle propre à la néoménie et enfin celle de Hanoucca. La Haftara est lue dans Zacharie 2:14-4:7[62].

Bal masqué de Hanouccah à Rishon LeZion (1928).

Réinterprétations modernes

Reportage sur Aroutz 2 montrant un exemple de fête d'Hanoucca

Hanoucca dans le sionisme

Fête de Hanoucca au kibboutz Gan Shmouel (1984).

Aaron Zeev est encore plus explicite : « pour nous, il n'y a pas eu de miracle, nous n'avons pas trouvé de fiole ». De même, le Shib'hei Maoz de Naomi Shemer, composé en 1969, ne s’adresse pas à Dieu mais aux places-fortes de Tsahal, prises d’assaut lors de la Guerre d'usure avec l’Égypte[63].

Hanoucca et les fêtes de fin d'année

Hanouccah au Kotel (mur des Lamentations).

Pour beaucoup, la concordance de ces deux fêtes jusqu'à leur date n'est en rien fortuite : Jésus pourrait être né le 25 kislev[64], à la date que les Juifs avaient choisie pour marquer la victoire de Dieu sur les divinités païennes en ridiculisant leur célébration du solstice d'hiver. D’autres pensent que Hanoucca serait la version juive du solstice et que Noël en serait le pendant chrétien et pour nombre de Juifs des contrées nordiques (qui n'associent nullement Hanoucca à Noël), la fête symbolise, de nos jours encore, la victoire de la lumière sur l'obscurité hivernale[8],[65]. D'autres suggèrent une célébration certes pré-maccabéenne mais plus proche de l'esprit de la fête : miracle à l'époque de Néhémie[66] ou fête de la récolte de l'huile d'olive célébrée dès l'époque du premier Temple[67].

Notes et références

  1. a b c et d Maurice Sartre, « Des Maccabées très sulpiciens ! », sur www.books.fr (consulté le )
  2. (he) Yohanan Treves, Mahzor keminhag qehilot qodesh Roma heleq aleph [« Le Rituel selon la coutume des saintes communautés de Rome, 1ère partie »], Bologne,‎ ש’ (lire en ligne), p. 100, voir aussi Mireille Hadas-Lebel, « L'épopée des Maccabées : Historicité de 'Hanouca » [vidéo], sur Akadem, (consulté le )
  3. cf. article « Encénie » dans le dictionnaire de Trévoux, 1771.
  4. a b et c (he) Shmouel Safraï, « Hazal veHag haHanoukka » [« Nos Sages de mémoire bénie et Hanoucca »], Mahanayim,‎ (lire en ligne)
  5. Quelqu’un aurait-il l’amabilité d’adapter le Modèle:Cite Jewish Encyclopedia?
  6. (he) Itzhak Ben-Yossef, « Lama ein Massekhet Hanoukka » [« Pourquoi n’y a-t-il pas de traité Hanoucca? »], sur Yeshiva.org, 13 kislev 5779 (consulté le )
  7. (en) Menachem Posner, « What Happened to Tractate Chanukah? », sur Chabad.org, (consulté le )
  8. a et b Joseph Gabay, « Hanouka: la lutte contre l'obscurantisme », sur Le Devoir.com, (consulté le ).
  9. A.O. Waskow, « Hanukkah and the Winter Solstice », sur My Jewish Learning (consulté le ).
  10. Claude Vigée, Un panier de houblon, t. 1, Jean-Claude Lattès, , p. 27-30.
  11. (he) Ofir Munz-Manor, « Zot hanoukkat beit Hashmonaï: Zekher Hahashmonaïm bapiyyoutim mehatqoufa habyzantit », Oqimta, no 5,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  12. (he) Shulamit Elizur, « Piyyoutei HaHanoukka: semel moul realia » [« Poèmes litugiques de Hanoucca: symbole vs réalité »], dans David Amit & Hanan Eshel, Yemei Beit Hashmonaï [« L’ère des Hasmonéens »], Jérusalem, Ben-Zvi, (lire en ligne)
  13. (en) Yitzhak Y. Melamed, « Maoz Tzur and the “End of Christianity” », sur TheTorah.com, (consulté le )
  14. (he) Mikhal Gur-Aryeh, Ṿe-higadeta le-vinkha: ʻal ḥagim u-moʻadim be-Yiśraʼel [« Tu diras à ton fils: sur les fêtes et temps marqués d’Israël »], Tel Aviv, Sifriyat po’alim,
  15. « Why do secular and non-observant Jews love chanukah? » (consulté le ).
  16. « Hanukkah is family time ! » (consulté le ).
  17. a et b (en) Emelyn Rude, « Why Jelly Doughnuts Are Eaten During Hanukkah », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Chana Shapiro, « The Not-So Secret Jewish History of the Jelly Doughnut », The Atlanta Jewish Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Rich Tenorio, « Were the original Hanukkah latkes really ricotta pancakes from Italy? », Times of Israel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. a et b Macha Fogel, « Hanoukka, ses bougies, ses beignets : Les juifs célèbrent la Fête des lumières », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) Sidney B. Hoenig, « Hanukkah Acrostics », (consulté le )
  22. (en) David Golinkin, « The Origin of the Dreidel », sur My Jewish Learning (consulté le ), (en) Chana Bracha Siegelbaum, « The Month of Kislev : The Secret of the Dreidel, the Four Kingdoms and the Dimensions of the Human Psyche », sur Midreshet Bérot Bat Ayin (consulté le )
  23. (en) « The Existential Dreidel », sur NeoHasid (consulté le )
  24. (en) David Golinkin, « The Surprising Origin of the Dreidel », sur My Jewish Learning (consulté le )
  25. a b et c (he) Dafna Arad, « Eikh hafakh Hanoukka la’hag ’im hakhi arbe shirim velama ana’hnou lo mezahim otam » [« Comment Hanoucca est devenue la fête avec le plus de chants et pourquoi nous ne les reconnaissons pas »], Xnet,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. (en) Yeoshua Starrett. Chanukah with Rebbe Nachman of Breslov Breslov Research Institue, Jerusalem/New York 2005
  27. (en) "Kabbalah with the Chabad-Lubavitch" (www.kabbalaonline.org)
  28. Cf. (en) « Hanukkah (Judaism) », sur Britannica.com (consulté le ).
  29. E. Kavon, « Hanukkah:the Maccabees in the Zionist imagination », sur The Free Library (consulté le ).
  30. (he) « Yom Ha'atzmaout », sur Halakha yomit, (consulté le )
  31. David Greenberg, « Christmas for Jews », sur Slate.com (consulté le ).
  32. (en) Ran Abramitzky, Liran Einav et Oren Rigbi, « Is Hanukkah responsive to Christmas? », The Economic Journal, vol. 120,‎ , p. 612-630 (DOI 10.1111/j.1468-0297.2009.02305.x, lire en ligne [PDF], consulté le )
  33. S. Sussman, There's No Such Thing as a Chanukah Bush, Sandy Goldstein, illus. Charles Robinson, éd. Albert Whitman & Company 1983, (ISBN 0-8075-7862-2).
  34. E. Cohen in R. Isaacs, Ask the Rabbi: The Who, What, When, Where, Why, & How of Being Jewish Jossey-Bass 2003, (ISBN 0-7879-6784-X).
  35. (en) « New Toronto mayor celebrates Chanukah », sur Canadian Jewish News, (consulté le ).
  36. « Menorah around the globe » (consulté le ).
  37. (en) Steven Fine, « Maimonides’ Straight-Branched Menorah: A Samaritan Parallel », Ars Judaica: The Bar Ilan Journal of Jewish Art, vol. 19, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. a et b (en) « Some Light Chanukah Questions », sur RabbiKaganoff.com, (consulté le )
  39. (he) Hen Malul, « Hakirou ett ’hag habanot: ha’hag she’hoggeg ett ha’otzma hanashit » [« Connaissez la fête des Filles : la fête qui célèbre le pouvoir des femmes »], sur Hasfranim - Magazinn HaSifriya HaLeoumit, (consulté le )
  40. E. Gugenheim, Le Judaïsme dans la vie quotidienne, p. 132-133.
  41. (en) Ya'aqob Menashe, « Concerning the manner of lighting the Hanukkah lights », sur Midrash Ben Ish Hai (consulté le )
  42. (he) Baroukh Efrati, « La mistab’him oulamoum’him: kol hilkhot Hanoukka » [« Pour ceux qui s’embrouillent et pour les spécialistes: toutes les lois de Hanoucca »], sur Israel Hayom, (consulté le )
  43. (en) « Electric Menorah », sur Aish.com (consulté le ), (en) « Is It OK to Use an Electric Menorah for Hanukkah? », sur My Jewish Learning (consulté le )
  44. (en) Gil Hoffman, « 'Green Hanukkia' campaign sparks ire », (consulté le )
  45. cf. (he) Dov Lior, « Haarakha be’aniat amen beHanoukka » [« Allongement dans la réponse amen à Hanoucca »], sur Yeshiva.org, 19 nissan 5767 (consulté le )
  46. (en) Yaakov Goldstein, « From the Rav’s Desk: Answering Amen with a Niggun by Chanukah candle lighting », sur Shulchan Aruch Harav, (consulté le )
  47. (en) Sue Fishkoff, The Rebbe's Army: Inside the World of Chabad-Lubavitch, Schocken Books, (ISBN 978-0-8052-4189-1), p. 293
  48. (en) Jan Feldman, Lubavitchers as Citizens: A Paradox of Liberal Democracy, Cornell University Press, (ISBN 978-1-5017-2149-6), p. 42
  49. Romain David, « Hanouka à l’Elysée : « Faute morale », « idée stupide », « sujet explosif »… Les sénateurs fustigent l’attitude d’Emmanuel Macron », sur Public Sénat, (consulté le ) & Romain David, « Hanouka à l’Elysée : « On ne combat pas l’antisémitisme avec des offices religieux » », sur Public Sénat, (consulté le )
  50. (en) Madeleine Hubbard, « Hanukkah menorah lightings canceled (sic) as towns remove Jewish symbols over Hamas war », sur JusttheNews.com, (consulté le )
  51. (he) « Ma assour laassot bazman shenerot Hanoukka dolqim? oumataï nitan lehaqel » [« Qu’est-il interdit de faire pendant que les lumières brûlent? Et quand est-il permis d’alléger »], sur Dirshu (consulté le )
  52. (he) Naama Grin, « Ksheshaarei shamayim nifta’him: elou pirke tehillim sheraouï lomar lea’har hadlaqat haHanoukkia » [« Lorsque les portes des cieux s’ouvrent: voici les chapitres des psaumes qu’il convient de dire après l’allumage de la hanoukkia »], sur Hidabroot.org, (consulté le )
  53. (en) Shlomo Greenberg, « Belz resumed practice of playing violin at candle lighting », sur Behadrey Haredim, (consulté le )
  54. (en) Anat Rosenberg, « Gyration Nation: The Weird Ancient History of the Dreidel », Haaretz, (consulté le )
  55. Louis Ginzberg, ANTIOCHUS, SCROLL OF, in Jewish Encyclopedia.
  56. Siddour Tefilat kol pè (rite sfard), édition Eshkol, Jérusalem, p. 300.
  57. K.C.A. 139:22.
  58. Mishna Meguila 3:6 & T.B. Meguila 31a ; K.C.A. 139:23.
  59. « Le Calendrier Juif - Hhanouka », sur www.calj.net (consulté le )
  60. a b et c ibid. 139:24.
  61. Cf. II Maccabées 2:12.
  62. ibid. 139:25.
  63. P. Rodman, « A Zionist Hanukkah - Modern Hebrew culture made of Hanukkah a celebration of the new, self-reliant Jew », sur My Jewish Learning (consulté le ).
  64. « The Date of Christ's Birth », sur The Moorings (consulté le ).
  65. « For a Family of Soviet Emigres, Special Meaning in Hanukkah », sur bjeny.org (consulté le ).
  66. Cf. II Maccabées 1:20-36.
  67. Yoël Bin-Nun, (he) Yom Yessod Heikhal H’, Megadim 12 ; Israël Rozenson, (he) Midrash Hadash veTiv'o, p.90 ; cf. Mishna Bikkourim 1:6.


Bibliographie

  • Cet article contient des extraits de l'article « ḤANUKKAH » par Kaufmann Kohler de la Jewish Encyclopedia de 1901–1906 dont le contenu se trouve dans le domaine public.
  • Lucine Endelstein, « Lumières sur la ville : Les fêtes de Hanoucca entre action missionnaire transnationale et appartenance événementielle », Archives de sciences sociales des religions, no 177,‎ , p. 51–71 (ISSN 0335-5985, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Joel Rappel, « Hanukkah », dans Raphael Patai et Haya Bar-Itzhak (éds.), Encyclopedia of Jewish Folklore and Traditions, Routledge, (ISBN 978-1-317-47171-4), p. 224-228
  • (en) Geoffrey Herman, « Religious Transformation Between East and West : Hanukkah in the Babylonian Talmud and Zoroastrianism », dans Peter Wick et Volker Rabens (éds.), Religions and Trade : Religious Formation, Transformation and Cross-Cultural Exchange between East and West, Brill, coll. « Dynamics in the History of Religions » (no 5), (ISBN 978-90-04-25528-9), p. 261–282.
  • Dianne Ashton, Hanukkah in America : A History, New York University Press, (ISBN 978-0-8147-0739-5).
  • (en) Eyal Regev, « Hanukkah and the Temple of the Maccabees : Ritual and Ideology from Judas Maccabeus to Simon », Jewish Studies Quarterly, vol. 15, no 2,‎ , p. 87-114 (ISSN 0944-5706).
  • (en) Moshe David Herr, « ḤANUKKAH », dans Fred Skolnik et Michael Berenbaum (éds.), Encyclopaedia Judaica, vol. 8 : Gos–Hep, Thomson Gale, , 2e éd. (ISBN 978-0-02-865936-7), p. 331-333.
  • Ernest Gugenheim, Le judaïsme dans la vie quotidienne, Albin Michel, (1re éd. 1961) (ISBN 978-2-226-05868-3).
  • Félix-Marie Abel, « La fête de la Ḥanoucca », Revue Biblique, vol. 53, no 4,‎ , p. 538–546 (ISSN 0035-0907, lire en ligne).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Une catégorie est consacrée à ce sujet : Hanoucca.

Liens externes