The US FDA’s proposed rule on laboratory-developed tests: Impacts on clinical laboratory testing

Débarquement de Normandie
Description de cette image, également commentée ci-après
Into the Jaws of Death, photographie des troupes américaines de la compagnie E de la Big Red One qui franchissent la rampe à l'avant d'une barge de débarquement et avancent dans l'eau d'Omaha Beach, le .
Informations générales
Date
Lieu Drapeau de la Normandie Normandie (France)
Issue Victoire alliée décisive
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau du Canada Canada
Drapeau de la France France
Autres pays contributeurs
Drapeau de la Pologne Armée polonaise de l'Ouest
Drapeau de la Tchécoslovaquie Forces tchécoslovaques libres
Drapeau de la Norvège Norvège
Drapeau de la Belgique Forces belges libres
Drapeau des Pays-Bas Combattants néerlandais
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Drapeau des États-Unis Dwight D. Eisenhower
Drapeau du Royaume-Uni Bernard Montgomery
Drapeau des États-Unis Omar Bradley
Drapeau du Royaume-Uni Trafford Leigh-Mallory
Drapeau du Royaume-Uni Arthur Tedder
Drapeau du Royaume-Uni Miles Dempsey
Drapeau du Royaume-Uni Bertram Ramsay
Drapeau du Canada Rodney Keller
Drapeau de la France Amiral Lemonnier
Drapeau de la France Commandant Kieffer
Drapeau de l'Allemagne Gerd von Rundstedt
Drapeau de l'Allemagne Erwin Rommel
Drapeau de l'Allemagne Leo Geyr von Schweppenburg
Drapeau de l'Allemagne Friedrich Dollmann
Drapeau de l'Allemagne Hans von Salmuth
Drapeau de l'Allemagne Wilhelm Falley
Drapeau de l'Allemagne Erich Marks
Forces en présence
156 000 hommes[a] 30 000 hommes sur les plages
350 000 hommes dispersés en Normandie
Pertes
Au moins 12 000 dont 4 400 tués[b] 4 000-9 000 dont 1 500 tués[c],[1]

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Bataille de Normandie

Opérations de débarquement (Neptune)

Secteur anglo-canadien

Secteur américain

Fin de la bataille de Normandie et libération de l'Ouest

Mémoire et commémorations

Coordonnées 49° 20′ 24″ nord, 0° 36′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie
(Voir situation sur carte : Basse-Normandie)
localisation
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation

Le débarquement de Normandie, également appelé débarquement en Normandie, ou encore débarquement allié en Normandie, nom de code opération Neptune[d], est une opération militaire amphibie et aéroportée alliée de la Seconde Guerre mondiale lancée dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

C'est la phase d'assaut d'une plus vaste opération qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe, et à l'ouverture d'un nouveau front à l'ouest. Ce débarquement marque le début de l'opération Overlord, nom de code de la bataille de Normandie.

Cette opération Neptune inclut les opérations aéroportées américaine et britannique pendant la nuit du ainsi que les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes, la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires, et enfin le débarquement des troupes dès le 6 juin au matin (« Jour J ») sur les plages du nord-est du Cotentin et de l'ouest du Calvados dans les secteurs, d'ouest en est, d'Utah Beach et Omaha Beach, et de la pointe du Hoc pour les Américains, de Gold Beach pour les Britanniques, de Juno Beach pour les Canadiens, et de Sword Beach pour les Britanniques en y incluant les Français libres des commandos Kieffer.

Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports artificiels Mulberry, oléoduc sous-marin PLUTO, terrains d'aviation[2]) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le .

Contexte

Entre le et le , plus de 338 000 hommes du corps expéditionnaire britannique et de l'armée française, encerclés sur les côtes du nord de la France, regagnent le Royaume-Uni grâce à l'évacuation de Dunkerque. La signature de l'armistice puis l'occupation allemande en France privent les Alliés de l'Europe de l'Ouest continentale. Après l'invasion de l'Union soviétique par l'armée allemande en juin 1941, Joseph Staline commence à demander aux Alliés l'ouverture d'un second front en Europe de l'Ouest[3]. Fin mai 1942, les États-Unis et l'Union soviétique font une déclaration commune sur l'urgence de créer un second front à l'Ouest[4]. Mais le premier ministre britannique Winston Churchill persuade le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt de retarder le débarquement promis, les Alliés n'ayant pas encore les forces adéquates pour une opération de cette ampleur[5].

Profitant de la présence des troupes anglo-américaines en Afrique du Nord après leurs victoires sur les armées allemandes et italiennes, les Alliés passent à l'offensive en Méditerranée en lançant l'invasion de la Sicile en juillet 1943, puis l'invasion de la péninsule italienne en septembre de la même année. Au même moment, les armées soviétiques passaient à l'offensive après avoir gagné la bataille de Koursk. La décision de monter un débarquement amphibie à travers la Manche est prise lors de la Conférence Trident à Washington en mai 1943[6]. La préparation de l'opération se heurte cependant au problème du nombre de barges et navires de débarquement disponibles, la plupart étant déjà requises en Méditerranée ou dans le Pacifique[7]. À la conférence de Téhéran en novembre 1943, Roosevelt et Churchill promettent à Staline l'ouverture d'un second front pour mai 1944[8].

Réunion du corps expéditionnaire allié du quartier général suprême (SHAEF), 1er février 1944. Au premier rang : le maréchal en chef de l'Air Arthur Tedder ; le général Dwight D. Eisenhower ; le général Bernard Montgomery. Rangée arrière : le lieutenant-général Omar Bradley ; l'amiral Bertram Ramsay ; le maréchal en chef de l'Air Trafford Leigh-Mallory ; le lieutenant-général Walter Bedell Smith.

Les Alliés ont retenu quatre potentiels lieux de débarquement à l'ouest de la France : la Bretagne, la péninsule du Cotentin, la Normandie et le Pas-de-Calais. Parce qu'il aurait été facile pour les Allemands de contenir l'avance alliée dans une péninsule, la Bretagne et le Cotentin furent abandonnés[9]. Le Pas-de-Calais étant la plus proche côte d'Europe continentale depuis la Grande-Bretagne, les Allemands le considéraient comme le lieu de débarquement le plus probable et avaient concentré un grand nombre de troupes et de fortifications[10]. De plus, l'avance dans les terres aurait souffert du grand nombre de canaux et de rivières[11]. Un débarquement en Normandie en revanche permettrait de capturer le port de Cherbourg, d'avancer vers les ports bretons tout en menaçant d'une avance vers Paris puis l'Allemagne[12].

Les Alliés planifient le débarquement pour le [11]. Un plan initial est accepté à la conférence de Québec en août 1943. Le général américain Dwight D. Eisenhower est promu commandant du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF)[13]. Le général britannique Bernard Montgomery est nommé commandant du 21e groupe d'armées, qui se compose de toutes les troupes terrestres de l'invasion[14]. En décembre 1943, Eisenhower et Montgomery découvrent le projet de débarquement, proposant un débarquement amphibie de trois divisions. Les deux généraux insistent immédiatement pour étendre le projet à cinq divisions plus trois aéroportées, permettant un débarquement sur un front plus étendu et hâtant la capture du port de Cherbourg[15]. Le besoin en matériel et en barges et navires de débarquement devient dès lors tel que l'opération est repoussée à juin 1944[15]. Au total, trente-neuf divisions alliées seront envoyées en Normandie : vingt-deux américaines, douze britanniques, trois canadiennes, une polonaise et une française, pour un total de plus d'un million d'hommes[16].

Préparation

Opération Tigre

Un exercice de répétition du débarquement appelé Opération Tigre a eu lieu fin avril 1944 à Slapton Sands dans le sud-ouest de l'Angleterre, et s'est soldé par un désastre, à cause de l'intervention surprise de vedettes lance-torpilles allemandes, qui coûtèrent la vie à 946 soldats alliés[17].

Objectifs de l'opération Neptune

L'opération Neptune doit répondre à deux objectifs successifs : établir une tête de pont sur la côte normande puis y acheminer renforts et ravitaillement. Pour cela, Neptune va s'articuler en plusieurs opérations :

Dans la nuit du 5 au 6 juin, les opérations aéroportées ont pour objectif de sécuriser le flanc est sur l'Orne et le flanc ouest ainsi que la sortie de plage à l'ouest dans le Cotentin. L'opération Tonga est le parachutage et l'arrivée par planeurs de la 6e division aéroportée britannique sur le flanc est du canal de Caen à la mer et à Ranville, près du fleuve Orne. Le but est de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts, pour empêcher les blindés allemands de rejoindre les plages et permettre par la suite aux blindés britanniques de les utiliser. En effet, la zone du débarquement est bordée à l’est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville, s’avère un objectif stratégique. Les opérations Albany et Boston sont le parachutage de régiments des 101e et 82e divisions aéroportées américaines dans le nord-est du Cotentin. Elles sont précédées par la mise en place des pathfinders (en) et suivies par l'atterrissage de planeurs de ces mêmes divisions (opération Chicago, Keokuk, Detroit et Elmira). Elles sont suivies par d'autres opérations parachutées le 7 juin. Leur but est de protéger le flanc ouest de la zone de débarquement et surtout de contrôler les sorties de plage d'Utah Beach. En effet, celle-ci, contrairement aux autres plages, se trouve sur un cordon littoral isolé par des marais et n'est reliée que par quelques routes à la péninsule du Cotentin. En soutien, l'opération Dingson et l'opération Samwest sont le parachutage en Bretagne de 36 parachutistes français en quatre groupes.

  • Traversée de la Manche de la flotte de débarquement et des bâtiments d'appui naval, avec, préalablement, les :
    • Opération Gambit : positionnement de deux sous-marins de poche pour baliser les plages est.
    • Opération Maple : opération de minage naval pour protéger les flancs de la force d'invasion (6 850 mines furent mouillées durant cette opération).
  • Jour J : Assaut et débarquement
    • Bombardement aérien puis naval des défenses allemandes sur la côte devant les plages de débarquement et des batteries de canons plus à l'intérieur des terres.
    • Assaut sur les cinq plages de la côte normande : Utah Beach, Omaha Beach pour les Américains et Sword Beach, Juno Beach et Gold Beach pour les Britanniques et les Canadiens. S'y ajoutent l'escalade et la prise de la pointe du Hoc par les rangers américains.
    • Une fois les plages et leurs abords pris, elles doivent être nettoyées et des chenaux dégagés afin de permettre un débarquement de plus grande ampleur de troupes et de matériels.
  • Jours suivants : Mise en place des structures de ravitaillement
    • Deux ports artificiels, dont le port Mulberry : les Alliés ont renoncé à prendre directement un port en eaux profondes. Pour pouvoir acheminer le ravitaillement, l'armement et les troupes, ils vont mettre en place un port artificiel (l'autre port est détruit par une tempête peu après sa mise en place) devant une des plages prises.
    • Un oléoduc à travers la Manche, l'opération Pluto.

Espionnage et renseignement

Des cartes postales permirent aux services de renseignements britanniques de se familiariser avec l'aspect des côtes normandes. Ils s'aidèrent aussi de cartes topographiques, de photos aériennes prises par des avions de reconnaissance et des renseignements des espions.

Opérations de diversion

Avant et durant l'opération Neptune eut lieu l'opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés dont le but était double :

  • d'abord dissimuler à l'état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-Ouest, par le biais de la résistance française qui devait faire croire à l'état-major allemand que le débarquement se déroulerait sur une autre côte, le Pas-de-Calais, qui était la cible la plus évidente selon l'état-major allemand.
  • une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu'il ne s'agissait que d'une opération de diversion. Le premier objectif tactique était d'éviter un renforcement des défenses ainsi qu'une concentration de troupes en Normandie. Il s'agissait ensuite d'éviter une arrivée trop rapide des renforts allemands dans les premiers jours suivant le débarquement. En particulier, il fallait tenir à l'écart les unités blindées de la XVe armée stationnées dans le Pas-de-Calais avant que les Alliés aient pu établir une tête de pont suffisamment solide.

L'opération Fortitude comprit deux volets :

Météo et choix de la date

La préparation de l'opération requiert l'établissement du jour du débarquement, le Jour J (D-Day) et d'un horaire défini comme l'Heure H (H-Hour) où les premières troupes d'assaut amphibies débarqueront[18]. Il est décidé que le débarquement amphibie se fera pendant le jour et qu'un clair de lune est nécessaire la nuit précédente, la nuit pour faciliter le largage des parachutistes et l'atterrissage des planeurs chargés de transporter des armes lourdes et des véhicules légers. Un débarquement de jour permet un meilleur déploiement des unités navales et des troupes d'assaut. Il accroît également la précision de l'artillerie et de l'aviation. Le clair de lune précédant le débarquement facilite la traversée de la Manche[18]. Afin de limiter le temps d'observation et de réaction de l'ennemi, et de profiter au maximum de la lumière du jour pour débarquer assez de troupes, il est décidé que le temps entre le crépuscule nautique et jusqu'à 40 minutes plus tard est suffisant à l'aviation et la marine pour bombarder la côte[19]. Les nombreux obstacles plantés sur les plages, entre la limite de basse mer et celle de haute mer, et sur lesquels s'empaleraient les barges, ne permettent pas un débarquement à marée haute. De même à marée basse qui imposerait une trop longue course à découvert. Il est ainsi décidé que le débarquement aura lieu à mi-marée montante, ce qui permet de repérer et déblayer ces obstacles[20].

Controverses stratégiques et erreurs tactiques du côté allemand

Dès la fin 1943, Adolf Hitler et ses généraux sont certains que les Alliés vont débarquer en Europe dans les mois qui viennent, mais ils ne savent pas où. Le mur de l'Atlantique est construit par le Troisième Reich le long de la côte occidentale de l'Europe pour empêcher une invasion du continent par les Alliés depuis la Grande-Bretagne. Mais ce mur de fortifications, que la propagande nazie dit imprenable, comporte d'innombrables lacunes.

Les maréchaux Gerd von Rundstedt, aux commandes sur le front ouest depuis 1942, et Erwin Rommel, nommé en janvier 1944 commandant du groupe d'armées B chargé de la défense du nord-ouest de l'Europe, des Pays-Bas jusqu'à la Loire, la zone la plus probable pour le débarquement allié, ne sont pas d’accord sur la stratégie à adopter pour faire face à l'invasion. Alors que Rommel veut repousser les Alliés sur les plages dès les premières heures du débarquement, von Rundstedt préconise un système de défense plus mobile : des troupes armées et blindées en retrait dans les terres qui, concentrées, livreraient le combat après le débarquement, car selon lui, les Alliés ne pourront combattre longtemps sans disposer d'un port. Von Rundstedt juge donc opportun de maintenir les divisions blindées en retrait alors que Rommel les souhaite au plus près des côtes. Hitler ne tranche pas entre les deux hommes : trois divisions seront positionnées près des côtes, le reste à l'arrière[21].

L'Abwehr, le service central d’espionnage et de contre-espionnage de la Wehrmacht inonde l'Ob West (centre de commandement des forces de la Wehrmacht sur le Front de l'Ouest) d'un flot de rapports parfois contradictoires. La routine des alertes de débarquement (pas moins de 32 pour le seul mois de mai) entraîne la baisse de vigilance des défenseurs allemands[22].

Ordre de bataille

Déroulement

Prise de décision

Dans le bunker du quartier général de la XVe armée allemande à Tourcoing, le service d'écoute téléphonique capte les trois derniers vers du sizain de Verlaine.

Le jour J est initialement prévu le 2 juin 1944 mais les Alliés ont besoin de la pleine lune pour les parachutages et de 40 minutes de jour avant l'heure H pour le débarquement. En juin, ces conditions ne se retrouvent que les 5, 6 et 7 juin. Le débarquement est fixé le 5 juin puis le 6 en raison des conditions météorologiques trop mauvaises ce 5. Le second vers du poème Chanson d'automne de Verlaine prononcé le 5 à 21h15 (heure de Paris) sur Radio Londres avertit la section de renseignement du centre de commandement à l'ouest dirigée par le lieutenant-colonel Wilhelm Meyer-Detring (de)[e] de l'imminence du débarquement, mais l'œuvre des services secrets alliés, grâce aux opérations Taxable et Fortitude, empêche l'état-major allemand d'engager immédiatement sur le front de Normandie la majorité de ses 34 divisions stationnées au nord de la Loire[23]. La riposte allemande reflétera la relative désorganisation de son commandement lors de ce jour J[f].

Bombardements préparatoire aériens

Plan de vol pour le jour J.

À 2 heures du matin, près de 11 500 appareils (5 000 chasseurs, 3 500 planeurs de transport et 3 000 bombardiers) décollent. Les bombardiers lourds (B-17 Flying Fortress et B-24 Liberator du côté américain, Halifax du côté britannique) et moyens (B-26 Marauder et A-20 Havoc du côté américain, de Havilland Mosquito du côté britannique) larguent près de 12 000 tonnes de bombes sur les défenses côtières allemandes[24]. La supériorité aérienne alliée est telle que son aviation effectue en ce jour 14 674 sorties, quarante fois plus que la Luftflotte 3, très affaiblie, qui comptabilise alors moins de 500 appareils disponibles[g].

Traversée de la Manche

Carte de l'Opération Neptune : les 6 939 embarcations de débarquement appareillent des ports du sud, de l'ouest et du sud-est de l'Angleterre, convergent vers le point de rassemblement au sud de l'île de Wight, rapidement rebaptisé « Piccadilly Circus », en raison de son encombrement. L'armada se divise en cinq colonnes faisant route vers les côtes normandes, précédées des dragueurs de mine[h] qui nettoient dix chenaux de passage vers les cinq plages normandes[25].

La mise en place de cette énorme flotte s'effectue dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, où il faut auparavant compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.

Déplacer cette armada exige la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre h et h du matin le 6 juin.

Une part importante de l'opération Neptune est la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela est confié à la Home Fleet. Les Alliés perçoivent deux menaces maritimes allemandes importantes :

  • l'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace est sans doute surévaluée par les Alliés qui ne se rendent pas compte, avant juin 1944, de la grande faiblesse de la marine de surface allemande, dont certains navires ne sont pas en état de combattre et manquent de carburant, d'équipages et d'entraînement. Ces gros navires ne s'aventurent plus guère en mer : il s'agit du Tirpitz, réfugié dans un fjord de Norvège ; d'un croiseur de bataille, le Gneisenau, qui est en réalité hors d'état de combattre ; des cuirassés de poche Admiral Scheer et Lützow et de cinq croiseurs. Le gros de la Home Fleet est rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'a pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle doit s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord a aussi été miné préventivement (opération Bravado) ;
  • Les U-boots, en provenance de l'Atlantique, constituent une deuxième menace. Une surveillance aérienne est mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Coastal Command de la RAF, maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots sont repérés mais sans représenter de réels dangers. Ceci est confirmé par le récit des auteurs allemands[26]. Les U-boots sont réduits à l'impuissance et perdent leur base de Cherbourg. Le bilan est relativement mince ;
  • Une troisième menace existe toutefois avec les unités de S-Boot, mais les 20 vedettes lance-torpilles opérationnelles dans la Manche et 9 en mer du Nord ne représentent pas un réel danger face aux forces déployées par les alliés.

D'autres efforts sont déployés pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines sont posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés peuvent les attaquer. L'activité navale ennemie est mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands sont coulés ou forcés de rejoindre Brest.

Le Pas-de-Calais est fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone sont d'ailleurs assez faibles, bien qu'elles peuvent être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte doit surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendent le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produit dans ce secteur.

La couverture navale est un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs sont chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots allemands. Il n'y a pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquence sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer sont le fait de mines ou des rares incursions aériennes allemandes après le 6 juin.

Plan de la traversée. L'opération Neptune engage 6 939 embarcations de débarquement[i] qui traversent la Manche et les 150 kilomètres qui séparent le littoral britannique des côtes françaises[27].

Assaut aéroporté

Le entre 23 heures et minuit, 1 200 appareils décollèrent emportant trois divisions aéroportées : la 6e britannique, et les 82e et 101e américaines. les avions étaient chargés de larguer des compagnies de parachutistes ou de tracter des planneurs de combat[28]. Un assaut aéroporté est mené à Sainte-Mère-Église par la 82e airborne et en arrière de Utah-Beach pour prendre le contrôle des routes menant de Pouppeville à la côte par la 101e division aéroportée.

Les Britanniques envoient la 6e division aéroportée commandée par le major général Richard Gale pour prendre d'assaut le pont de Bénouville sur le canal de Caen (appelé Pegasus Bridge par la suite), et le pont sur l'Orne, en planeurs (ce qui permet d'être plus discret, et surtout plus précis).

Mais ces assauts aéroportés ne fonctionnent pas comme prévu : les parachutistes sont dispersés et ont du mal à se retrouver dans le noir. Plusieurs centaines d'entre eux se noient dans les plaines inondées par les Allemands. Après plusieurs rudes heures de combat, les parachutistes arrivent finalement à prendre Sainte-Mère-Église. Néanmoins, les Alliés réussissent à conquérir leurs objectifs.

Seuls 21 avions sur les 850 avions américains ont été détruits par les contre-feux allemands ; côté britannique, 8 appareils sur 400 ont été déclarés manquants[28].

Assaut sur les plages

Au début de l'opération Neptune se déroule l'opération Gambit quand les deux sous-marins miniatures britanniques, appelés X-Craft, viennent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion.

Les troupes d'assaut débarquent sur les cinq plages, désignées par les noms de code : Sword Beach, Juno Beach, Gold Beach, Omaha Beach, et Utah Beach.

L'assaut des troupes d'infanterie qui franchissent la rampe à l'avant des péniches de débarquement, est parfois précédé ou accompagné du débarquement des Hobart's Funnies (chars amphibies DD, chars fléaux qui arrachent les barbelés et déminent les plages, chars bobines qui déroulent des tapis afin d'éviter que les véhicules ne s'enlisent…)[29].

Logistique

L'opération Neptune ne se limite pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assure le ravitaillement des têtes de pont. Cet aspect est une source de préoccupations pour l'état-major allié, à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne peuvent disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil est minime, ce qui limiterait l'ampleur du débarquement.

Ports artificiels

Pour résoudre ce problème, les Alliés conçoivent d'« apporter leurs ports avec eux ». Quinze jours après le débarquement débute la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries, face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports doivent être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruit le Mulberry A américain et endommage le Mulberry B britannique et, dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continue à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et, plus qu'initialement prévu, des petits ports côtiers, et ce jusqu’à la prise et remise en état du port de Cherbourg pour pouvoir acheminer du carburant, des munitions et des soldats en renfort.

Approvisionnement en carburant

L'approvisionnement en carburant est un des éléments vitaux de la réussite de l'opération Overlord. Les Alliés ont estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués[30], mais également le carburant de l'ensemble des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés font échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d'essence[30]. En parallèle, deux points d'ancrage pour pétroliers sont installés au large de Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples[30]. Un terminal pétrolier sommaire est installé le long des jetées de Port-en-Bessin et est relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc[30].

À partir du 15 juillet, ces systèmes d'approvisionnement dit mineurs doivent être remplacés par des systèmes de plus grande échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d'avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville doit être remis en marche avec l'accostage de gros pétroliers, et surtout avec la mise en place d'un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permettent au premier pétrolier allié de n'accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l'oléoduc est elle aussi retardée[30].

Il s'agit de dérouler entre l'île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Line Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n'a encore jamais été fait dans l'Histoire[30]. Initialement, le premier tuyau doit entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardent sa mise en service de 6 semaines et il ne peut entrer en fonction qu'au début du mois d'août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fait pas trop sentir, le front progressant peu[30].

Le fonctionnement de PLUTO se révèle également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes par jour initialement prévues[30], obligeant les Alliés à poursuivre les débarquements de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin[30]. Par la suite, avec l'avancée des Américains, PLUTO est prolongé par un oléoduc terrestre jusqu'à Avranches[30]. Au mois d'août, il est redirigé vers la Seine et Paris. 7 500 sapeurs américains aidés de 1 500 prisonniers de guerre allemands participent aux travaux de cet oléoduc[30].

Postérité

Commémorations

Les présidents s'offrent des bains de foule lors de ces commémorations.

La première commémoration du débarquement a lieu en 1945, à Arromanches, en présence de l'ambassadeur britannique Duff Cooper et de sa femme, Diana Cooper, et de soldats britanniques[31]. Depuis, chaque année, des commémorations ont lieu le 6 juin pour célébrer le débarquement et le début de la libération de l'Europe de l'Ouest.

Jusque dans les années 1980, les commémorations du débarquement sont essentiellement militaires : les chefs d'État ne sont pas représentés. Leur mise en place après la guerre doit beaucoup à Raymond Triboulet, député du Calvados et plusieurs fois ministre des Anciens combattants. Aucun président américain ne vient sur les plages normandes avant Ronald Reagan (excepté Jimmy Carter en 1978, mais à titre privé). Ce phénomène commémoratif assez récent tient en particulier aux réticences du général de Gaulle à célébrer une opération militaire anglo-américaine, dont les Français avaient été en grande partie exclus. En 1964, le général de Gaulle refuse de participer au 20e anniversaire du débarquement ; il délègue l'un de ses ministres qui déclare que le succès du Jour J était dû à la résistance française[32]. Mais dans le contexte de guerre froide, afin de montrer aux Soviétiques que la Seconde Guerre mondiale n'avait pas uniquement été gagnée à l'est mais aussi à l'ouest, le bloc occidental décide de médiatiser davantage ce cérémonial. Le tournant est dû à François Mitterrand qui, en 1984, transforme la cérémonie militaire d'alors en cérémonie politique où sont invités les chefs d'État. L'historien Olivier Wieviorka note ainsi : « dorénavant, les commémorations ne sont plus axées sur l'idée de victoire, mais sur l'idée de paix, de réconciliation et de construction européenne ». Cela va de pair avec une américanisation de l'événement, qui se manifeste avec l'emprunt à l'anglais américain du terme « vétéran », et de l'expression « D-Day » à la place de « Jour J ». Après la fin de l’URSS, d'autres nations se joignent aux commémorations, comme en 2004 l'Allemagne (avec le chancelier Gerhard Schröder) et la Russie[33].

La télévision, vecteur de masse, vecteur de mémoire, contribue à écrire un récit du Débarquement, notamment lors des commémorations qui sont les cérémonies sans doute les plus médiatisées parmi tous les événements relatifs à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. « La date du 6 juin 1944 semble aujourd’hui résumer à elle seule la victoire alliée. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. En 1945, un sondage Ifop demandait aux Français : « Quelle est la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne nazie ? » Réponse : URSS à 57 % et États-Unis à 20 %. En 2004, les chiffres s’étaient inversés[34]. Entre les deux, il y a eu la chute du bloc soviétique et le fantastique succès des films hollywoodiens, qui, du Jour le plus long (1962) à Il faut sauver le soldat Ryan (1998), ont redessiné le souvenir des derniers mois de la guerre[35] ».

Monuments

Le mémorial de Caen et de nombreux cimetières militaires ont été créés en de nombreux endroits en Normandie.

Le mémorial britannique de Normandie, inauguré en 2021, commémore le nom des 22 442 officiers et soldats sous commandement britannique qui ont été tués en Normandie du 6 juin au 31 août 1944[36].

Un musée à Arromanches-les-Bains a ouvert en 2024 pour la commémoration du 80e anniversaire du débarquement[37].

Tourisme de mémoire

Dans la culture populaire

Au cinéma

Musique

Notes et références

Notes

  1. L'histoire officielle britannique estime à 156 115, le nombre d'hommes ayant débarqués dont 57 500 Américains et 75 215 Britanniques et Canadiens sur les mers et 15 500 Américains et 7 900 Britanniques dans les airs. Cf Ellis, Allen et Warhurst 2004, p. 521-533.
  2. L'estimation initiale pour les pertes alliées étaient de 10 000 pertes, dont 2 500 tués. Les recherches du National D-Day Mémorial ont confirmé 4 414 décès, dont 2 499 Américains et 1 915 d'autres pays. Whitmarsh 2009, p. 87.
  3. L'historien Nicolas Aubin rappelle aussi les 2 200 civils tués le 6 juin, essentiellement à cause des bombardements aériens alliés. Cf Nicolas Aubin, Le Débarquement. Vérités et légendes, Perrin, , p. 180
  4. Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune n'est que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et l'établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord, qui vise quant à elle à l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.
  5. Ce message est correctement capté à Tourcoing et interprété par Wilhelm Meyer-Detring (de), grâce à des agents infiltrés dans un réseau de résistance dépendant du SOE. De plus, des avions de reconnaissance Me 262 ont repéré depuis le mois de mai les rassemblements de troupes et d'embarcations, au sud de l'Angleterre.
  6. Dans la nuit du 5 au 6, Hitler dort si profondément que personne n'ose le réveiller, en vertu des consignes, pour lui apprendre la nouvelle. Rommel, profitant de son voyage en Allemagne pour aller plaider sa cause après du Führer, célèbre l'anniversaire de sa femme à Herrlingen. Le général Dollmann assiste à un Kriegspiel (« exercice simulé » du débarquement allié) à Rennes. Cf (en) Lauran Paine, D-Day, Magna, , p. 224
  7. « En réalité, leur nombre réel est encore plus faible, car beaucoup, pour échapper aux frappes incessantes sur les aérodromes avancés, se sont mis à l'abri sur des terrains plus discrets, éloignés, mal équipés. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Priller, dans le film et le livre, n'a plus que son ailier à ses côtés, le reste de l'escadrille étant éparpillé ». Cf Nicolas Aubin, Le Débarquement. Vérités et légendes, Place des éditeurs, , p. 134
  8. Les Allemands ont disposé au large de la baie de Seine, à 48 km des côtes normandes, une barrière de mines à orins de 120 km de long et 16 km de large. Une trentaine de flottilles de 250 à 350 dragueurs en ligne, bord à bord, sont chargés de neutraliser ces mines (le jour J, ils les laissent dériver de peur que leur destruction n'avertisse les allemands du débarquement) pour former 10 canaux de 900 m de large et les baliser avec des bouées lumineuses. Ils continuent leur activité après le débarquement car des avions allemands continuent de déverser des mines dans la Manche. Cf (en) Peter Elliott, Allied minesweeping in World War 2, Naval Institute Press, , p. 109-10.
  9. 4 126 navires et barges constitués en 47 convois pour le transport des troupes , 736 navires auxiliaires et 864 navires marchands pour le transport de vivres et de munitions et les hôpitaux flottants, 137 navires de guerre dont 7 cuirassés, une vingtaine de croiseurs, 221 destroyers, frégates, corvettes, 495 vedettes, 58 chasseurs de sous-marins, 287 dragueurs de mines, 4 poseurs de mines, 2 sous-marins. Cf « Débarquement : le 6 juin 1944 en chiffres », sur lepoint.fr, .

Références

  1. « What is D-Day? », sur The D-Day Story, Portsmouth (consulté le ).
  2. ABANDONED FORGOTTEN & LITTLE KNOWN AIRFIELDS IN Lower Normandy
  3. Ford et Zaloga 2009, p. 8–9.
  4. Folliard 1942.
  5. Ford et Zaloga 2009, p. 10.
  6. Ford et Zaloga 2009, p. 10–11.
  7. Wilmot 1997, p. 177–178, chart p. 180.
  8. Churchill 1951, p. 404.
  9. Ford et Zaloga 2009, p. 13–14.
  10. Beevor 2009, p. 33–34.
  11. a et b Wilmot 1997, p. 170.
  12. Ambrose 1994, p. 73–74.
  13. Gilbert 1989, p. 491.
  14. Whitmarsh 2009, p. 12–13.
  15. a et b Whitmarsh 2009, p. 13.
  16. Weinberg 1995, p. 684.
  17. 1944 The Second World War at Sea in Photographs, Phil Carradice, 2016
  18. a et b Ramsey 1995, p. 114
  19. Ramsey 1995, p. 115
  20. Rémy Desquesnes, Normandie 1944. Le débarquement, la bataille, la vie quotidienne, éditions Ouest-France, , p. 78
  21. Yann Magdelaine (dir.), Christophe Prime, Benoit Rondeau et Pascal Vannier, Dictionnaire du débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 6003-01-06-03-11 éd., 725 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), p. 488 à 492.
  22. Jean-Luc Leleu, « Un autre regard sur le jour J », dans Combattre en dictature. 1944 : la Wehrmacht face au Débarquement, Perrin, , p. 231-241
  23. Jean Quellien, Jour J et bataille de Normandie, Mémorial de Caen, , p. 104
  24. (en) Will Fowler, D-Day. The Normandy Landings on June 6, 1944, Barnes & Noble, , p. 71
  25. Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la libération de Paris (1941-1944), Seuil, , p. 182.
  26. op. cit. Frank (1956) pp. 297-303.
  27. « Sept chiffres chocs sur le Débarquement du 6 juin 1944 », sur francetvinfo.fr, .
  28. a et b Antony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, Calmann Levy 2009, p. 85,87
  29. Anthony Kemp, 6 juin 1944, Édition Découverte Gallimard, , p. 32
  30. a b c d e f g h i j et k Rémi Dequesnes, Normandie 1944 - le débarquement et la bataille de Normandie, Éditions Ouest-France, 2009, p. 178-181. Chap. Le Ravitaillement des armées en carburant.
  31. Anniversaire du débarquement à Arromanches, INA, images du 15/06/1945.
  32. François d’Alançon, « D-Day: en 1964, la chaise vide du général de Gaulle », sur monde.blogs.la-croix.com, (consulté le ).
  33. « Olivier Wieviorka : "La mémoire du Débarquement est devenue universelle" », Le Figaro, 30/05/2014.
  34. 23 % pour l’URSS contre près de 54 % pour les États-Unis.
  35. Pierre Ancery, « Propagande Day, le débarquement sur nos écrans », sur telerama.fr, .
  36. « 6 juin 1944: un mémorial britannique ouvert en Normandie », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  37. Lilas-Apollonia Fournier, « En Normandie, le musée du débarquement mène "un devoir de mémoire" », sur Batiactu, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Laurenceau, Jour J, Heure par heure, Éditions OREP, 2018, 160 pages (ISBN 978-2-8151-0301-5).
  • Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1941-1944, Seuil, coll. « L'Univers », .
  • Anthony Kemp, 6 juin 1944 : Le débarquement en Normandie, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 202), (ISBN 2-07-058353-8).
  • Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines Éditions, (ISBN 2-909675-98-X).
  • Claude Rives et Will Fowler, Le Débarquement, Rennes, Tana, , 32 p. (ISBN 2-7373-3226-5).
  • Anthony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, Calmann-Lévy, .
  • La Seconde Guerre mondiale en Normandie, Éditions Spart, (lire en ligne)
  • Vincent Carpentier et Cyril Marcigny, Archéologie du débarquement et de la bataille de Normandie, Rennes/Paris, Ouest-France, , 143 p. (ISBN 978-2-7373-6345-0).
  • Frédéric Veille, Frédéric Leterreux, Emmanuel Thiébot, Histoires insolites du Débarquement, Saint-Victor-d'Épine, City Editions, , 251 p. (ISBN 978-2-8246-0448-0)
  • (en) L.F. Ellis, G.R.G. Allen et A.E. Warhurst, Victory in the West, vol. I : The Battle of Normandy, Londres, Naval & Military Press, coll. « History of the Second World War United Kingdom Military Series », (1re éd. 1962) (ISBN 1-84574-058-0)
  • (en) Andrew Whitmarsh, D-Day in Photographs, Stroud, History Press, , 120 p. (ISBN 978-0-7524-5095-7).
  • Wolfgang Franck (trad. Jean Veith), U-boote contre les marines allièes : 2. vers la défaite 42-45 [« Die Wolfe und der Admiral »], coll. « J’ai lu lu aventure » (no 94/95), , 384 p.
  • Ken Ford et Steven J. Zaloga, Overlord : The D-Day Landings, Oxford; New York, Osprey, , 368 p. (ISBN 978-1-84603-424-4)
  • Jean-Luc Leleu, Combattre en dictature : 1944, la Wehrmacht face au Débarquement, Perrin, (EAN 9782262097004).
  • Winston Ramsey, D-Day Then and Now, After the Battle Magazine; Box edition, , 736 p. (ISBN 0-900913-90-8)
  • Allen Packwood et Richard Dannatt, Le D-Day de Churchill. Dans les coulisses du débarquement, Tallandier, , 432 p. (ISBN 979-1-02106-183-5, lire en ligne)
  • Nicolas Aubin, Le Débarquement, vérités et légendes, Place des éditeurs, , 223 p. (ISBN 978-2-26210-790-1, lire en ligne)

Ressource radiophonique

  • Fabrice Drouelle, « Normandie 44 » [audio], émission Affaires sensibles, série « Normandie 44 » (4 épisodes de 48 min env.), France Inter, - récit au cœur de la bataille de Normandie, depuis la planification du débarquement le 6 juin 1944, pour comprendre comment cette opération stratégique visant à libérer l'Europe a été vécue par les alliés, les nazis, les résistants et les civils.

Articles connexes

Liens externes