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Nom de naissance | Have (Hava) Groisman |
---|---|
Alias |
Yvonne Jaspar |
Naissance |
Popouti, Bessarabie |
Décès |
(à 89 ans) Bruxelles |
Nationalité | juive bessarabe |
Pays de résidence | Belgique |
Autres activités |
Résistante, militante communiste, militante antiraciste |
Formation | |
Conjoint |
Yvonne Jospa, née Hava Groisman, est née à Popouti[2] (Păpăuţi, près de Rezina), en Bessarabie, le et est décédée à Bruxelles, le . En , elle fonde, avec son mari, Hertz Jospa, le Comité de Défense des Juifs, qui sauve plus de 3 000 enfants juifs de la déportation et de la mort. Yvonne Jaspar était son pseudonyme pour la résistance belge.
Née dans une famille bessarabe juive aisée, elle est tout d'abord inscrite au Gymnase de Chişinău (aujourd'hui Moldavie). Arrivée en Belgique avec l'intention d'étudier la philosophie et les lettres à l'Université de Liège, elle opte finalement pour la carrière de travailleuse sociale à l'Ecole centrale de service social, dirigée alors par Marie Mulle, après des études en sociologie[3].
En 1933, elle épouse Hertz Jospa. Ils devinrent tous deux des militants, tout d'abord au sein du Parti communiste de Belgique, puis en 1936 au sein de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme aile belge de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme. Elle prit part à l'hébergement d'enfants réfugiés à la suite de la guerre civile espagnole et contribua à l'organisation de filières secrètes pour faire rallier l'Espagne aux volontaires belges des brigades internationales[4].
En , ils fondent l'association secrète du Comité de défense des Juifs qui sauve de la déportation des milliers d'enfants juifs.
Son mari, Hertz Jospa, fut arrêté en et fut détenu au fort de Breendonk puis déporté au camp de concentration de Buchenwald en . Elle pensa ne plus jamais le revoir mais il survécut à sa captivité et, libéré par les troupes américaines, rentra au pays le [5].
En 1964, elle cofonde l'Union des Anciens Résistants Juifs de Belgique dont elle assure la présidence d'honneur jusqu'à sa mort. Elle est également l'une des fondatrices de l'aile belge du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples fondé à Paris en 1949. Le mouvement est rebaptisé en 1966 : Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (M.R.A.X.). C'est également en 1966 que meurt son mari. Communiste convaincue, elle a cependant toujours refusé d'approuver des positions antisionistes après 1947[4],[5].