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Le tocsin est une sonnerie de cloches civile pour alerter la population d'un danger imminent tel qu'un incendie, une invasion, une catastrophe naturelle, un naufrage, mais aussi pour rassembler la population en urgence. Une cloche réservée à cet effet (souvent située dans le campanile ou le beffroi civil, ou l’une des cloches du clocher de l’église) est alors sonnée à coups pressés et redoublés au rythme de 90 à 120 coups par minute[réf. souhaitée] à l’aide du battant tiré par une corde ou d’un martelet. Il n’était jamais sonné sur le bourdon d’une cathédrale contrairement au glas. Il peut aussi être sonné par un marteau électromécanique ou à moteur à partir du tableau de commande d’une sonnerie électrifiée. Dans certaines régions, il peut être sonné par tintement en alternance sur deux cloches.
Il ne doit pas être confondu avec le glas qui est un tintement lent.
Le tocsin est progressivement remplacé par la sirène municipale[1].
Le substantif masculin tocsin, apparu en 1611[2] est une réfection graphique de « touquesain » (mot du XVIe siècle)[2] emprunté à l'ancien provençal tocasenh (1369)[2], composé du verbe tocar, « frapper, sonner », et de senh, « cloche », issu du latin signum « qui avait pris à basse époque le sens de cloche »[2],[3].
Cette sonnerie d’alerte en cas d’incendie était organisée et réglementée. Les villes étaient divisées en sections et sous-sections dont chacune possède une cloche d’alarme. Par exemple, le règlement édicté le divise la ville de Metz en six quartiers. Ce règlement est simplifié en 1802. Metz ne compte plus désormais que quatre sections, divisés en trois sous-sections. À Lyon, un règlement est publié dans le Bulletin de Lyon, no 24 du 24 frimaires An 12 (1802). Paris comportait 46 tocsins. La façon de sonner indiquait le type d’incendie (feu de cheminée, feu externe dans le quartier, feu important hors du quartier). Il s’agissait de mobiliser la population pour transporter l’eau à l’aide de seaux du point d’eau vers le lieu de l’incendie. En ville, cela s’avère insuffisant et dès le XIXe siècle des recommandations ont été émises pour installer des mécanismes destinés à donner l’alarme sur les lieux mêmes où sont stationnés les pompiers. Le matériel de transport de l’eau a aussi évolué (pompe, camion-citerne…). Dans les campagnes, la façon de sonner le tocsin pouvait connaître des variantes. La sonnerie du tocsin était encore en usage dans quelques villages français dans les années 1960[réf. souhaitée].
Dans de nombreuses villes, le tocsin était sonné pour alerter la population d’une invasion imminente et inciter les gens à se réfugier à l’intérieur des remparts. Le , le tocsin a retenti à travers la France pour annoncer à la population l’ordre de mobilisation générale. Dans les tranchées, une cloche sonnait pour alerter les soldats de l’usage des gaz. En zone littorale, le tocsin alertait d’un naufrage et mobilisait les secours. Le tocsin était aussi un moyen d’alerter la population en aval d’un barrage en cas de risque de rupture du barrage ou d’un lâcher d’eau important.
Le gouvernement a invité les maires de toutes les communes de France à faire sonner le tocsin le vendredi à 16 h, pour célébrer le centenaire de la « mobilisation générale » d' et celui du début de la Première Guerre mondiale.
Lors de la pandémie de COVID-19 en 2020, le guet de la cathédrale de Lausanne en Suisse a sonné l'alerte tous les soirs à 22h, jusqu'à ce que la pandémie soit considérée comme terminée. L'alerte était donnée pour appeler à l'entraide et à la solidarité des Lausannois contre le coronavirus. La saccade commence par trois coups, suivis d'une pause, ensuite six coups, de nouveau une pause, trois coups, et ainsi de suite pendant 10 minutes[4].
Il s’agit ici d’un usage détourné du tocsin pour divers mouvements armés :