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Saint-Vincent | ||||
Saint-Vincent, vue du château d'Ussel. | ||||
Armoiries |
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Noms | ||||
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Nom francoprovençal | Sèn-Veuncein | |||
Nom alémanique | Finze (Éischemtöitschu)[1] | |||
Administration | ||||
Pays | Italie | |||
Région | Vallée d'Aoste | |||
Syndic Mandat |
Francesco Favre 2020-2025 |
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Code postal | 11027 | |||
Code ISTAT | 007065 | |||
Code cadastral | H676 | |||
Préfixe tel. | 0166 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Sabin(e)s (français, officiel) sanvincentini (italien, non officiel) |
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Population | 4 757 hab. (1-01-2014[2]) | |||
Densité | 238 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 45° 45′ 00″ nord, 7° 39′ 00″ est | |||
Altitude | Min. 550 m Max. 550 m |
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Superficie | 2 000 ha = 20 km2 | |||
Divers | ||||
Saint patron | Vincent de Saragosse | |||
Fête patronale | 22 janvier | |||
Localisation | ||||
Localisation dans la Vallée d'Aoste. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Italie
Géolocalisation sur la carte : Italie
Géolocalisation sur la carte : Vallée d'Aoste
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Liens | ||||
Site web | Site officiel | |||
Saint-Vincent est une commune italienne de la région Vallée d'Aoste.
Saint-Vincent est située au bord de la Doire Baltée entre Aoste à 21 km à l'ouest et Pont-Saint-Martin à 23 km au sud-est. Le territoire de la commune se subdivise en trois grandes zones: le fond de la Vallée, baignée par la Doire, à 440 mètres d'altitude, traversé par l'ancienne ligne de chemin de fer et l'autoroute ; la zone plate du bourg qui s'est développé le long de la via Francigena et autour de l'église paroissiale, et enfin la « Montagne ou Coste de Saint-Vincent » [note 1]qui s'étend derrière le bourg jusqu'à 1 565 mètres d'altitude près du col de Joux et même jusqu'au sommet du Mont Dzerbion[3].
Le nom de Saint-Vincent est lié au patron de la ville : un diacre espagnol Vincent de Saragosse, martyrisé le . L'église paroissiale qui lui est dédiée, et qui a été constamment remaniée jusqu'au XXe siècle, repose sur une crypte antérieure à l'an 1000 qui est incluse dans un site archéologique fouillé à partir de 1969. Ces fouilles ont permis de mettre au jour des vestiges d'un petit établissement thermal de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle [4].
Le pape Eugène III, dans une bulle du adressée de Rome au prieur bénédictin de Saint-Martin d'Ainay, une grande abbaye située à Lyon, cite la paroisse de Saint-Vincent comme déjà existante et en confirme à l'abbé Guichard sa juridiction. D'un point de vue hiérarchique la paroisse de Saint-Vincent ne dépend pas directement de l'abbaye lyonnaise mais du prieur de Nus. Les rapports entre ce dernier notamment sur la prébende sont parfois conflictuels. Le dernier curé commendataire désigné par l'abbaye d'Ainay en 1469 est un grand personnage, Georges de Challant[5].
Jusqu'alors contrôlée par la lignée de Chenal des seigneurs de Montjovet , Saint-Vincent fait partie le de la dot d'Alessia, fille de Philippe de Montjovet lorsqu'elle épouse le vicomte d'Aoste Ébal Ier de Challant. Ce dernier concède aux habitants de Saint-Vincent leur première charte de franchises et de privilèges particuliers le [6].
Le , un groupe de 17 chefs de famille avait contracté un accord avec le seigneur Yblet de Challant, les autorisant à réaliser un canal permettant de dériver une partie des eaux du glacier du mont Rose, contre paiement de 24 florins d'or en contrepartie de cette inféodation. Le suivant d'autres propriétaires s'associent aux précédents afin d'établir un plan d'irrigation. Enfin le , les représentants du comte François de Challant signent l'acte définitif avec les délégués de la population, qui prévoit la répartition des journées d'eau entre les 88 utilisateurs, le mardi étant réservé aux domaines du comte. Le consortium d'habitants qui gère encore, de nos jours, ce canal de 25 km nommé « ru Courtaud » (ou Courtod) [note 2], est le plus ancien organisme public de Saint-Vincent[7].
Le , le fief de Saint-Vincent est cédé à la Maison de Savoie [note 3]. Il restera dans le « Domaine direct » de la couronne savoyarde jusqu'en 1586. Le futur duc Louis Ier de Savoie accorde au bourg le le droit de tenir un marché hebdomadaire. Les représentants des habitants de Saint-Vincent, qui avaient bénéficié le d'une inféodation par le comte François de Challant, signent le un « Acte de reconnaissance » des droits du duc de Savoie Philibert II[8].
Le Charles-Emmanuel Ier inféode Saint-Vincent à Claude de Challant (mort en 1590) du rameau des Challant-Fénis de la famille de Challant. Ce dernier n'eut de son union avec Bonne de Savoie-Racconis qu'une fille survivante, Paule, épouse de Louis Solar, 2e comte de Macello et comte de Moretta. Le couple obtient le fief le . Par un acte entériné par la Chambre des Comptes le , il s'en dessaisit contre une partie du marquisat de Dogliani en Piémont.
Dès le le sieur Charles (1565-1622), fils d'Antoine Perron d'Ivrée, Trésorier Général anobli par Charles-Emmanuel Ier en 1600, acquiert divers domaine dont le fief de Saint-Vincent. Il en est investi par la Cour des Comptes le [9]. Son descendant direct, le comte Charles-François-Balthazard Perron (1718-1802)[note 4], cède le pour 15 000 lires les derniers droits féodaux à la communauté de Saint-Vincent [note 5].
Le Cadastre Sarde de la paroisse de Saint-Vincent, commencé en 1767 et terminé le , dressé par les estimateurs Joseph Savey de Chambéry, Edme Quillot et Claude Munier de Moûtiers assistés des « prud'hommes » Étienne-Constantin Besenval de la paroisse de Saint-Étienne et Barthélemy Malluquin de la paroisse de Gignod et Joseph Blanc de celle de Saint-Martin des Aymavilles relève 21 189 parcelles et donne la liste des 618 propriétaires fonciers contribuables, issus de 144 foyers[10], pour une population totale de 1 846 habitants recensés en 1782.
Pendant l'été 1770 un prêtre de Saint-Vincent, Jean-Baptiste Perret (1714-1796), découvre les vertus curatives de l'eau d'une source riche en bicarbonate, acide carbonique, sulfate de sodium et chlorures. Il achète la source et en fait cadeau à la Paroisse qui acquiert en 1808 le terrain. L'ensemble est vendu à la commune en 1820. Cette source dénommée « Fons Salutis » est à l'origine des « Thermes de Saint-Vincent ». Pendant la période fasciste le nom de la ville fut italianisé en « San Vincenzo della Fonte » de 1939 à 1946.
Du au s'est tenu à Saint-Vincent une session d'études internationales sur la « Fédération européenne et le problème de la démographie » [11].
Au , Saint-Vincent était la quatrième commune de la Vallée d'Aoste juste derrière Châtillon et Sarre pour le nombre d'habitants après Aoste.
Les armoiries et le gonfalon de la commune de Saint-Vincent ont été approuvés par un décret du président de la République du . Elles sont les suivantes : De gueules à la statue de bois de saint Maurice, armé de toutes pièces et tenant de la main dextre une lance munie d'une banderole et de la sénestre un bouclier au naturel, accompagné de trois croissants montants d'argent ; au chef de sable à la croix tréflée d'argent[12],[13].
Saint-Vincent fait partie de l’unité des communes valdôtaines du Mont-Cervin.
Le tourisme représente la source principale de revenus de la ville. Les thermes de Saint-Vincent attirent de nombreux curistes, et le casino de la Vallée, géré par le Conseil de la Vallée, a doté pendant la deuxième partie du XXe siècle d'une rente confortable les finances régionales. Cette tradition touristique, unie à un micro-climat local particulièrement doux, favorisant d'ailleurs la présence une végétation typique des régions méditerranéennes, a valu à Saint-Vincent le surnom de la Riviera des Alpes.
Le palais Saint-Vincent, situé rue des Martyrs de la liberté et géré par le casino de la Vallée, est la majeure structure abritée de la Vallée d'Aoste. C'est la deuxième structure pour concerts après l'arène de la Croix-Noire avec 1 600 places assises et 2 000 places debout. Le palais est utilisé également en tant que cinéma.
La ville de Saint-Vincent dispose de trois petits musées :
Saint-Vincent possède également les restes du pont romain de Saint-Vincent, enjambant le torrent Cillian, partiellement effondré en 1839 (arcade centrale) et en 1907 (arc ouest). Près du pont romain se situe le géosite de Tsailleun.
Un exemple d'architecture walser se situe au hameau Valmignanaz, qui présente des rascards.
À Saint-Vincent est décerné depuis 1948 le prix Saint-Vincent du journalisme, le premier prix italien dans ce domaine.
Outre le marché hebdomadaire confirmé par le duc Amédée IX de Savoie le , Saint-Vincent bénéficie également d'une foire au bétail de printemps depuis le [14].
L'équipe de football locale est l'Association sportive Saint-Vincent Châtillon, école de football Mont Cervin (couleur bleu et grenade), évoluant en première catégorie et disputant ses matchs au stade Perucca (3 500 places).
Dans cette commune se pratiquent également le tsan et le palet, deux des sports traditionnels valdôtains.
Sont listés ci-dessous listés les syndics depuis 1900[15].
Amay, Amay-Lotoz, Bacon, Biègne, Biéton, Boriolaz, Capard, Chadel, Champbilly, Champcillien, Champ-de-Vigne, Cillian, Clapéaz, Clapéon, Crétamianaz, Crotache, Crovion, Cugnon, Diseille, Écrevin, Feilley, La Fet, Fromy, Gléréyaz, Grand-Rhun, Grun, Jacques, Joux, Linty, Lérinon, Maison-Neuve, Marc, Les Montagnets, Moron, Moron-Charbonnier, Moron-la-Combaz, Moron-Gorris, Moron-Hugonet, Moron-Toules, Moron-le-Treuil, Les Moulins, Nouarsaz, Orioux, Palud, Pérélaz, Perrière, Petit-Rhun, Planet, Piémartin, Pioule, Le Grand-Pré, Pradiran, Pradiran-Champlan, Pradiran-Gorris, Renard, Romillod, Romillod-Capard, Romilod-Crotache, Le Ronc-Dessous, Le Ronc-Dessus, Salirod, Teinsod, Torrent-Sec, La Tour-des-Rosset, Valmignanaz, Valpélanaz, Valère, Verney[16]
Ayas, Brusson, Châtillon, Émarèse, Montjovet
Habitants recensés