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Ruby
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Date de première version Voir et modifier les données sur Wikidata
Paradigmes Interprété, objet, impératif, concurrent, fonctionnel
Auteur Yukihiro Matsumoto
Développeurs Yukihiro Matsumoto et des contributeurs
Dernière version 3.3.6 ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Typage Fort, dynamique
Influencé par Eiffel, Lisp, Smalltalk, Perl, Python, Dylan, Ada et CLU
A influencé langage D[2], Groovy, Perl 6
Implémentations Ruby, YARV, Ruby MRI, JRuby, XRuby, Rubinius, Cardinal, Gardens Point Ruby.NET, IronRuby, MacRuby, mruby android-ruby
Écrit en CVoir et modifier les données sur Wikidata
Système d'exploitation Multiplate-forme
Licence Licence Ruby, licence publique générale GNU version 2[3] et BSD 2-clauses (en)[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.ruby-lang.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Extension de fichier rb et rbwVoir et modifier les données sur Wikidata

Ruby est un langage de programmation libre. Il est interprété, orienté objet et multi-paradigme. Le langage a été standardisé au Japon en 2011 (JIS X 3017:2011)[5], et en 2012 par l'Organisation internationale de normalisation (ISO 30170:2012)[6].

Historique

Yukihiro « Matz » Matsumoto est le créateur de Ruby. Frustré par son expérience en développement Smalltalk et Lisp, il commence la conception d'un nouveau langage en 1993 sous Emacs, puis publie une première version en 1995 sous licence libre. Il enchaîne depuis les nouvelles versions.

Depuis l'arrivée d'une documentation anglophone, et du framework web Ruby on Rails en 2004, Ruby a connu un certain engouement qui n'a cessé de croître jusqu'en 2008 dans le monde de la programmation, puis une érosion lente si on en juge par son index TIOBE.

Philosophie

Ruby est fortement orienté objet et se rapproche ainsi du paradigme objet de Smalltalk[note 1] :

Malgré cet aspect exclusivement objet, la programmation procédurale est possible et fréquente. Ruby utilise une syntaxe simple, inspirée par Eiffel et Ada[7].

Fonctionnalités

Les fonctionnalités principales sont :

Implémentations

L'interpréteur officiel, Ruby MRI, fonctionne sur de nombreux systèmes d'exploitation : UNIX, Linux, Microsoft Windows, MS-DOS, OS X, OS/2, ReactOS, AmigaOS, etc. Il est publié sous la double licence libre GNU GPL et la licence Ruby[8].

Ruby est fourni avec irb, un interpréteur de commandes interactif pour tester en profondeur le fonctionnement du langage. Il existe une version web d'irb pour tester Ruby dans un navigateur[9].

Depuis le , le développement de Ruby (1.9) est basé sur l'interpréteur YARV écrit par Koichi Sasada[10]. Ce nouvel interpréteur apporte un gain notable en performances[11].

Outre YARV, il existe plusieurs autres interpréteurs Ruby[11] :

  • JRuby[12] : il est écrit en Java et interprète directement du code source écrit en Ruby.
  • XRuby : Il convertit du code Ruby en bytecode Java et est plus rapide sur certains tests de performance que la version 1.8.5 de l'interpréteur officiel[13].
  • Rubinius : Une machine virtuelle simplifiée, inspirée de Smalltalk-80[14], implémentée en Ruby même.
  • Cardinal[15] : un interpréteur fonctionnant sous Parrot.
  • Gardens Point Ruby.NET : Un interpréteur fonctionnant sur le framework .NET[16].
  • IronRuby : un compilateur fonctionnant sur le DLR du framework .NET[17].
  • Ruby for .Net : un compilateur fonctionnant sur le CLR du framework .NET qui a été abandonnée au profit de IronRuby.
  • MacRuby : implémentation de Ruby 1.9 spécifique à OS X, fonctionnant par-dessus le runtime Objective-C[18], permettant un usage natif des composants Cocoa, contrairement aux bindings RubyCocoa.
  • Truffleruby : supporté et développé par Oracle, il s'agit d'une implémentation du langage Ruby sur la GraalVM, permettant des performances supérieures à MRI[19].

La version 2.0 permet de créer des applications graphiques pour macOS et iOS.

Interprètes embarqués

Ruby possède une interface de programmation en langage C qui lui permet d'être intégré au sein d'autres logiciels. Ruby est notamment utilisable dans :

Le logiciel de création de jeu vidéo RPG Maker intègre dans ses versions XP et VX une bibliothèque nommée RGSS, Ruby Game Scripting System permettant l'usage de scripts en Ruby.

Bibliothèques

Il existe de nombreuses bibliothèques de fonctionnalités adjoignables au langage. Le dépôt historique de ces bibliothèques est le Ruby Application Archive (RAA)[20]. Il contient des fonctionnalités supplémentaires pour Ruby comme des bibliothèques de classes et de modules, mais aussi des extensions permettant d'utiliser des bibliothèques tierces.

Le RAA contient également des logiciels écrits en Ruby. Parmi ces logiciels on trouve notamment Rubygems qui est un outil d'empaquetage et d'installation pour les extensions Ruby[21]. Il permet de déployer rapidement des bibliothèques et des programmes Ruby.

La base de données de gems Rubygems est devenue avec le temps la référence en stockage de bibliothèques pour Ruby (plus de 49 milliards de téléchargements[22]) au travers de l'outil Bundler (également développé en Ruby), les dépendances d'un projet sont téléchargées par défaut depuis Rubygems.

Exemples

Le classique Hello world :

puts 'Hello World!'

Utilisation des objets :

# Tout est objet, même les nombres:
-199.abs                                                # 199
'ruby is cool'.length                                   # 12
'Rick'.index 'c'                                        # 2
"Nice Day Isn't It?".downcase.split(//).sort.uniq.join  # " '?acdeinsty"

Utilisation de mixin et de l'héritage :

module AnimalSkills
  def eat
    puts "I'm eating !"
  end

  def move
    puts "I'm moving !"
  end

  def express; puts "I'm expressing !" end
end

class Animal
  include AnimalSkills # mixin

  @@name = 'an animal' # variable de classe

  def initialize(size, weight, color) # initialisation des variables d'instance
    @size = size.to_i
    @weight, @color = weight.to_i, color.to_s
  end

  def describe
    puts "I'm #{@@name} !"
    puts "I'm #{@size} meter tall, I weigh #{@weight} kilograms and I'm " + @color
  end
end

class Zebra < Animal # héritage
  @@name = 'a zebra' # rédéfinition de la variable de classe: maintenant tous les animaux sont des zèbres !
   
  def initialize(size, weight, color = 'black and white') # surcharge
    super # appel de la méthode de la classe mère (Animal)
  end
end

z = Zebra.new(1, 50)

z.describe # => I'm a zebra ! / I'm 1 meter tall, I weigh 50 kilograms and I'm black and white
z.eat # => I'm eating !

Notes et références

Notes

  1. La principale différence étant que les structures de contrôle (if-then-else, while, etc.) ne sont pas des objets.

Références

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes