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Qom (fa) قم | |
Drapeau | |
Administration | |
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Pays | Iran |
Province | Qom |
Maire Mandat |
Morteza Saghaeiannejad 2015- |
Indicatif téléphonique international | +(98) |
Démographie | |
Gentilé | Qomiens/Qomis |
Population | 1 288 000 hab. (2020[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 39′ nord, 50° 57′ est |
Altitude | 928 m |
Localisation | |
Qom (en persan : قم) est une ville d'Iran. Située à 150 km au sud-ouest de Téhéran, c'est la capitale de la province de Qom.
Qom est une des villes saintes du chiisme, puisque c'est le site où est enterrée Fatimah Masoumeh, sœur du huitième imam chiite Ali ar-Rida. La ville accueille la plus grande hawza d'Iran, qui égale en taille celle de Nadjaf en Irak. Elle est située le long de la rivière Qom.
Certains chercheurs ont considéré le mot « Kom » (dans l'ancien nom de Komidan (Komiran)) comme signifiant « ville » et pensent qu'il existe un lien lexical entre les mots « Komiran », « Shemiran (près de Téhéran) », « Téhéran ». , «Chamran (dans les régions de Saveh) » et « Iran », et ils considéraient que l'ancien nom de Qom était « Komiran » (au sens de " ville iranienne ")[2].
Qom en tant que ville existait déjà à l'époque pré-islamique. Les découvertes architecturales indiquent que Qom était un lieu de résidence depuis le 5e millénaire avant notre ère. Les vestiges pré-islamiques et les textes historiques soulignent le fait que Qom était une grande ville régionale.
Pendant le califat de Omar ibn al-Khattâb, la région de Qom tomba aux mains des armées de l'Islam. En 645, Abou Moussa al-Achari déploya des forces sous son commandement dans la région. Des conflits s'ensuivirent entre les armées d'invasion arabes et les résidents de la zone.
À l'époque des Seldjoukides, la cité fleurit de nouveau. Durant l'invasion Mongole de la Perse, la ville connut une destruction importante, mais après que la dynastie mongole régnante, aussi connue sous le nom Ilkhanat, se fut convertie à l'Islam pendant le règne de Oldjaïtou (en persan : Muhammed Kharbenach) la ville reçut une attention spéciale, lui permettant de revivre une fois de plus.
À la fin du XIVe siècle, la ville fut mise à sac par Tamerlan et les habitants furent massacrés. Mais pendant la période de règne des Qara Qoyunlu, des Aq Qoyunlu et spécialement pendant l'époque Safavide, Qom regagna l'attention des monarques et se développa grâce à son mausolée religieux.
En 1503, Qom est devenue un important centre théologique du chiisme et un site de pèlerinage.
La ville connut des dommages pendant les invasions afghanes et encore pendant le règne de Nader Chah et les conflits entre les maisons Zand et Kadjar luttant pour le pouvoir en Iran.
Finalement, en 1793, Qom passa sous le contrôle de Agha Mohammad Chah. Après avoir été victorieux sur ses ennemis, le Shah Kadjar Fath Ali Chah Qadjar fit réparer le sépulcre et le mausolée de Hazrat Ma'sumeh, tel qu'il en avait fait le vœu.
La ville de Qom connut de nouveau la prospérité à l'époque Qajar. Après que les forces russes entrent dans Karadj en 1915, de nombreux habitants de Téhéran vinrent se réfugier à Qom à cause de la proximité des troupes russes, et le transfert de la capitale à Qom fut même envisagé. Mais les Britanniques et les Russes influèrent sur ce projet en mettant la pression sur Ahmad Chah Qadjar. À cette période, un "Comité de défense nationale" fut mis en place à Téhéran, et Qom se transforma en foyer de la contestation contre les puissances coloniales britannique et russe.
Pendant son règne, le shah Mohammad Reza Pahlavi a voulu faire de Qom une ville industrielle en exploitant les nappes de pétrole de cette région. Après la révolution de 1979, les recherches ont été abandonnées.
Dans les années 1960, Qom devient le centre à partir duquel l'Ayatollah Rouhollah Khomeini s'oppose à la dynastie Pahlavi. Qom est durant plusieurs années la résidence de Khomeini. Après la révolution iranienne, il s'installe à Téhéran.
En 1978, un article insultant envers l’ayatollah Khomeini paru dans la presse officielle provoque un mouvement de contestation. En mitraillant les manifestants, l’armée donne ses premiers martyrs à l’insurrection[3].
Aujourd'hui, Qom compte parmi les centres les plus importants du chiisme, à la fois en Iran et dans le monde. Son centre théologique (où les musulmans chiites viennent suivre les leçons de leurs maîtres : les ayatollahs) et le mausolée de Hazrat Ma'sumeh sont les caractéristiques essentielles de la capitale de la province de Qom. Il existe un autre site de pèlerinage en dehors de la ville, appelé Jamkaran.
Dans la mosquée où repose Fatimah Ma'sumeh, sœur du huitième Imam, morte il y a douze siècles, les gardiens de sa châsse la parfument d'eau de rose du matin au soir. Les femmes viennent toucher les parois du sanctuaire pour obtenir bonheur conjugal et fécondité.
Proche de Téhéran, Qom en tire certains avantages[Lesquels ?].
L'Organisation de l'héritage culturel d'Iran liste 195 sites historiques à Qom. Les plus visités sont :
Qom est actuellement l'un des deux plus grands centres d'éducation chi'ite duodécimain du monde. Le séminaire de Qom comprend de nombreux séminaires (hawza) situés dans la ville :
Les séminaires reçoivent quelque 70 000 élèves.
La liste suivante est une liste de Grands Ayatollahs et des ayatollahs de plus haut niveau à Qom (ou directement reliés à Qom).
Le 21 septembre 2009, l'Iran déclare à l'AIEA un site construit près de la ville de Qom, à Fordow (en). Un premier site secret d'enrichissement avait été découvert à Natanz sept ans plus tôt (l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz).
Le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordow, présenté par l'Iran comme faisant partie du programme nucléaire de l'Iran a été dévoilée au public lors du G20 de Pittsburgh de septembre 2009 par une déclaration de Barack Obama, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown qui craignent un usage non-civil des centrifugeuses qu'il abrite. La configuration du site et sa taille ne sont pas selon le président américain compatible avec un usage civil[24]. Les représentants de l'Iran estiment que cette usine n'est pas illégale (l'AIEA n'imposant, selon les responsables iraniens du nucléaire, une déclaration du site que 180 jours avant l'introduction de matériel radioactif).
Selon Bruno Tertrais[25], la capacité présumée de cette usine (d'environ 3 000 centrifugeuses selon certaines informations en septembre 2009) et le fait qu'elle soit installée sur un site militaire laissent penser qu'elle a un objectif militaire. Selon les responsables iraniens, l'uranium n'y sera enrichi qu'à hauteur de 5 %, mais l'installation permet un enrichissement à 90 % permettant la production d'armes nucléaires[26].
En mai 2012, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé que 350 nouvelles centrifugeuses ont été installées depuis février dans le centre iranien d'enrichissement d'uranium de Fordow[27].