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Le port militaire de Toulon est une base navale française sur la façade méditerranéenne, constituée d'un ensemble d’infrastructures terrestres et maritimes occupant une grande partie de la rade de Toulon, chef-lieu du département du Var. C'est la principale base navale française, avant celle de Brest et celle de Cherbourg. En ce début de XXIe siècle, elle abrite notamment la majeure partie de la force d'action navale, comprenant le porte-avions Charles de Gaulle, les porte-hélicoptères amphibies (PHA) de Classe Mistral (BPC) Mistral, Tonnerre et Dixmude, ainsi que les deux derniers sous-marins nucléaires d'attaque de classe Rubis et les deux premiers SNA de classe Suffren. Au total plus de 60 % du tonnage de la Marine nationale française est à quai dans la rade de Toulon. Constituant la plus grande base de Défense de France depuis le , elle est soutenue par le groupement de soutien de la base de défense de Toulon créé à la même date.
La rade de Toulon a toujours été un abri pour la navigation tant civile que militaire, mais l'histoire militaire « moderne » du port commence lorsque Louis XII y fait édifier la Tour royale en 1514. Sous Louis XIV, le ministre Colbert décida que le commerce serait donné à Marseille et que Toulon deviendrait un port de guerre. Vauban fortifie la ville et crée la Darse Neuve, actuellement « Castigneau », où les rois de France basent les galères méditerranéennes de leur Flotte du Levant ; pour garnir les chiourmes et entretenir routes et remparts, la ville abrite aussi un bagne. La construction de l'arsenal du Mourillon démarre au début du XIXe siècle et accueille jusqu'au XXe siècle les entrepôts où l'on conserve les bois pour la construction des vaisseaux de la Marine royale.
Dès la fin du XIXe siècle, on procède aux constructions des premières frégates cuirassées puis des premiers sous-marins. Durant le XXe siècle, l'arsenal du Mourillon sera principalement affecté aux activités sous-marines et sera une base des sous-marins français jusqu'à la guerre, puis à compter du 20 janvier 1943[1], comme base de sous-marins allemands (U-Boote) durant la Seconde Guerre mondiale, puis de construction navale et d'ateliers des torpilles après la guerre.
Les ordres du gouvernement de Vichy étant de ne rejoindre ni les Forces françaises libres pour éviter les représailles allemandes, ni la Kriegsmarine en se livrant aux forces d'occupation, la flotte française de Toulon s'est sabordée dans le port le , à l'exception de quelques unités qui, désobéissant à ces ordres, s'échappèrent vers l'Afrique du Nord (sous-marins Casabianca, Glorieux et Marsouin).
La base militaire est divisée en cinq principales zones ayant chacune son accès à la mer. D'est en ouest :
La base comporte trois entrées principales :
Les trois autres portes ne constituent que des entrées secondaires peu ou plus utilisées, mais néanmoins gardées, de l'arsenal. À l'extrême ouest sur les communes de La Seyne-sur-Mer et d'Ollioules la base militaire est en contact avec le port commercial de Brégaillon, rattaché aux transits régionaux et nationaux ainsi qu'à la pyrotechnie pour les approvisionnements en munitions.
L'arsenal du Mourillon, situé côté est de la rade est directement accessible par son portail nord. Il était, jusqu'à la fin de la guerre, beaucoup plus étendu qu'aujourd'hui et comprenait l'actuel quartier d'habitations du Port-Marchand qui abritait la base des sous-marins.
Premier employeur industriel du Var, l'entreprise NAVAL GROUP compte 3 500 collaborateurs dans le département dont 2 200 sur la base navale de Toulon. Ses activités sont l'entretien des bâtiments de la Marine nationale et de quelques marines étrangères mais aussi l'entretien de bateaux civils comme ceux de la SNCM. L'entreprise déploie également ses compétences dans le domaine des services énergétiques.
La base militaire possède environ 30 kilomètres de routes, de nombreux parkings et des bus internes. Elle est aussi dotée d'un réseau ferroviaire allant de la ligne SNCF à hauteur de La Seyne-sur-Mer jusqu'aux quais en passant par des hangars de stockage.
D'est en ouest :
Celle-ci comprend une panoplie d'antennes radar pour la surveillance aussi bien maritime qu'aérienne de la zone. En outre, elle est dotée d'un service des essences possédant plusieurs stations-service et des canalisations vers les quais, et de services pour l'entretien et la réparation des unités navales et terrestres.
La base est épaulée par la compagnie des marins-pompiers de Toulon. Les infrastructures pour le personnel comprennent plusieurs réfectoires, salles de sports et terrains, un cinéma et divers lieux de vie.
Dans Toulon, mais à l'extérieur de la base navale, se trouvent diverses installations militaires de soutien, dont l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne.
On trouve aussi à moins de 100 km :
Quant à l'Armée de l'air, ses bases les plus proches se trouvent à Salon-de-Provence et à Istres.