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Naissance | |
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Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, tombe de Daninos (d) |
Nom de naissance |
Charles Pierre Daninos |
Pseudonyme |
Charles Brante |
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Les Carnets du bon Dieu (), Les Carnets du major Thompson (d) () |
Pierre Daninos, né le à Paris et mort dans la même ville le [1], est un écrivain et humoriste français principalement connu pour Les Carnets du major Thompson (1955).
Il est le fils de Maurice Daninos, administrateur de sociétés, et d'Andrée Ranovitz[2]. Son frère Jean Daninos, industriel passionné d'automobiles, a créé en 1954 la toute dernière marque française de voitures de prestige et de sport Facel Vega.
Pierre Daninos effectue ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris[3]. Dès 1931, il entre au Figaro[4].
Son frère ainé, l'industriel Jean Daninos, PDG de la société anonyme Facel depuis 1945, lui demanda de trouver un nom pour la première voiture qu'il construisit : Pierre proposa deux noms inspirés des astres : Comète et Véga. Comète fut choisie en 1951 pour un coupé Ford sous-traité par « Facel », tandis que « Véga » fut retenu pour un projet de voiture de sport et de luxe, puis fut carrément accolé à celui de la société « Facel » pour lancer la prestigieuse marque Facel Vega[5] .
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Daninos participe à la bataille de France jusqu'à Dunkerque où il est agent de liaison avec l’armée britannique. Après l’armistice et la capitulation, il s’exile au Brésil à Rio où il écrit et publie son premier roman, Le Sang des hommes (1940). De retour à Paris, il fréquente les milieux littéraires et reprend sa profession d’avant-guerre, le journalisme, collaborant notamment au Figaro.
En 1947, il obtient le Prix Interallié pour Les Carnets du Bon Dieu.
Le prix Courteline récompensant l'humour cinématographique couronne Sonia, les autres et moi en 1952[6].
Son plus grand succès[7], Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954), se présente comme les carnets d’un major anglais de l'armée des Indes établi en France, dont Pierre Daninos ne serait que le traducteur, jouant avec ironie sur le décalage culturel existant entre la France et l’Angleterre. En 1953, Pierre Brisson, directeur du Figaro, avait confié une chronique décalée à Daninos qui décalqua le procédé des Lettres persanes de Montesquieu en 1721[8], avec un gentleman anglais caricatural[9] observant les mœurs et le caractère des Français, à travers des comparaisons plus ou moins loufoques[10],[11].
Le livre est tiré à plus d'un million d'exemplaires en France dont plus de 300 000 en format Poche, et traduit dans vingt-sept pays[6],[11]. Devenu une référence, on cite souvent ses formules savoureuses[4].
Une adaptation cinématographique, sous le titre The French, They Are a Funny Race, est réalisée par Preston Sturges en 1955.
Pierre Daninos publiera entre 1955 et 2000, quatre autres volumes du major Thompson.
Il publie également en 1967, Le 36° dessous qui est le récit autobiographique d'un épisode de dépression nerveuse qu'il connut à cette époque et réussit à en faire un sujet comique en évoquant les diverses distractions, cures, séances d'hypnose et autres conseils de « bons amis » qu'il subit en vain avant de sortir de son épisode dépressif.
En , Pierre Daninos échappe de peu à la mort à la suite d'un accident automobile. Au volant de sa Daimler lors du retour d'un banquet d'anciens combattants, il est percuté par le général Jean Noiret, né en 1902, frère du général Roger Noiret, qui avait pris l'autoroute à contresens. Daninos reste longtemps dans le coma, ce qu'il évoque largement dans son ouvrage Le Pyjama (1972).
En , il tente de faire interdire la spécialité glacée « Danino », trouvant que cela ressemble trop à son patronyme et intente un procès au groupe Gervais-Danone ; il est débouté[12].
Il a également publié Un certain M. Blot (1960), consacré à un « Français moyen » qui passe de l'anonymat à la célébrité en gagnant un concours visant à désigner l'idéal du Français moyen, des ouvrages satiriques comme Les Carnets du Bon Dieu (1947), Le Jacassin (1962), Daninoscope (1963), Snobissimo (1964), La Galerie des glaces (1983) ou La France dans tous ses états (1985), des essais humoristiques sur les partis pris de ses contemporains[4].
Il est l'auteur de la phrase "Nous étions au bord de l'abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant", souvent attribuée à de hautes personnalités politiques de manière caricaturale.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (44e division).
Il se marie en premières noces avec Jeanne Marrain (1907-1988) dont il a trois enfants : Michèle, Christian, Florence. Le couple divorce et Daninos se remarie le avec Marie-Pierre Dourneau[3] (1931-2016).
En collaboration avec d'autres auteurs :