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Naissance |
Lotbinière, Canada |
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Décès |
Deschaillons, Canada |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Œuvres principales
Léon-Pamphile Le May, né le à Lotbinière et mort le à Deschaillons au Québec, est un romancier, poète, conteur, traducteur, bibliothécaire et avocat canadien (québécois).
Pamphile Le May est né en 1837 dans le rang Saint-Eustache à Lotbinière[1]. Il est le cinquième d’une fratrie de 14 enfants nés de Léon Lemay et Marie-Louise Auger[2]. Il étudie à Trois-Rivières chez les frères des écoles chrétiennes et au petit séminaire de Québec, où il se lie d'amitié avec Louis-Honoré Fréchette. Il étudie le droit en 1858 puis comme plusieurs Canadiens français de son époque, il part aux États-Unis dans le but de trouver du travail. Il se rend à Portland dans le Maine, où il ne reste que quelques jours. Au retour, il s'arrête à Sherbrooke, où il occupe un emploi de commis dans un magasin durant deux semaines[3].
Revenu chez lui, il entreprend d'entrer chez les oblats et commence ses études de philosophie et la théologie. De santé fragile, il doit abandonner ses études, mais il se remet au droit et devient traducteur à l'Assemblée législative du Canada-Uni. Pour la plus grande partie de sa vie, il habite à la ville de Québec.
Le , il se marie à Marie-Honorine-Sélima Robitaille. De leur union naîtront 14 enfants[4]. Sa première fille se prénomme Évangéline, en référence à l'héroïne du poème de Longfellow dont il faisait la traduction au moment de sa naissance[5].
Ayant parallèlement trouvé du temps pour l'écriture, il est admis au barreau du Québec en . À l'âge adulte, il modifie la graphie de son nom, passant de « Lemay » à « LeMay » puis finalement « Le May ». Ses ouvrages les plus connus sont Les Contes vrais, Le pèlerin de Sainte-Anne, Picounoc le maudit. Il a traduit les œuvres de William Kirby et Henry Wadsworth Longfellow, notamment le poème Évangéline.
En 1867, Pamphile Le May est nommé au poste de bibliothécaire de la nouvelle Assemblée législative du Québec par le Premier Ministre de la province, Pierre-Olivier Chauveau[6].
À son entrée en fonction, il doit recomposer une nouvelle bibliothèque, car la plus grande partie des collections a été transférée à l'État fédéral nouvellement constitué[7].
Une grande partie de son travail consiste en l'achat d'ouvrages pour accompagner les parlementaires dans leurs fonctions. Pour ce faire, il met en place un système d'échanges de documents parlementaires et de livres avec plusieurs pays dont, entre autres, les États-Unis, la France et la Norvège. De plus, il s'est associé avec certains intermédiaires pour l'achat de livres à l'étranger[6]. Or, en 1886, un des agents en Europe, Arthur Dansereau, lui présente des doubles factures. Cet incident pousse le solliciteur général de l'époque, Edmund James Flynn, à tenter de compromettre Le May. Cependant, le député James McShane défend le bibliothécaire dont la réputation a été sauvée[6].
En 1883, l'incendie de l'Hôtel du Parlement décime les collections de la bibliothèque[8]. Il ne reste plus qu'environ 4 500 livres ; Le May rebâtit alors les collections[6].
En 1892, à l'âge de 55 ans, il est mis à la retraite[6]. Il est remplacé par Narcisse-Eutrope Dionne. À son départ, la bibliothèque de la législature détient 33 804 livres[6].
À cette époque, sa carrière littéraire est florissante. Il fait partie de l'École littéraire de Québec et tient des correspondances avec Antoine Gérin-Lajoie, Joseph-Charles Taché et François-Xavier Garneau. Poétiquement, il est romantique comme Octave Crémazie, mais en même temps il est plus personnel, s'inspirant notamment de Lamartine.
Membre fondateur de la société royale du Canada en , il reçoit un doctorat honorifique de l'Université Laval en .
Le May est honoré de la rosette d'Officier de l'instruction publique en , titre remis par le gouvernement français. D'inspiration libérale, il a composé des poèmes en l'honneur de Wilfrid Laurier, Félix-Gabriel Marchand, Louis Riel et Honoré Mercier. Même s'il habite en ville, il préfère l'air frais de la campagne. Il reste l'ami de Louis Fréchette, Napoléon Legendre et Adolphe Poisson.
Il meurt à Deschaillons en entouré de ses proches et est inhumé au cimetière du même endroit[9]. Ses livres continuent à être republiés pendant les années 1970, les années 1980 et les années 1990.
Pamphile Le May est inscrit au Registre du patrimoine culturel du Québec à titre de personnage historique le [9].
Le fonds d'archives de Pamphile Le May est conservé au centre d'archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[10],[11].