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Oum Kalthoum
Description de cette image, également commentée ci-après
Oum Kalthoum dans les années 1960
Informations générales
Surnom Souma, Astre d'Orient
Nom de naissance Fatima Ibrahim as-Sayyid al-Beltagi
Naissance
Tmaïe El Zahayira
(Khédivat d'Égypte )
Décès (à 76 ans)
Le Caire (Égypte )
Nationalité Drapeau de l'Égypte Égyptienne
Activité principale Chanteuse, musicienne, actrice
Genre musical Musique arabe
Années actives 1923 - 1973
Labels La Voix de son maître
Odeon
Mirsphon/Philips
Sono Cairo
Cairophon
EMI

Fatima Ibrahim as-Sayyid al-Beltagi (en arabe : فاطمة إبراهيم السيد البلتاجي), dite Oum Kalthoum (en arabe : أم كلثوم), également orthographié Oum Kalsoum (ou Om-e Kalsūm en dialecte égyptien) ou parfois Umm Kulthum, et surnommée « Souma », est une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, née le à Ṭamāy al-Zahāyira (dans le district de Simballāwayn du gouvernorat de Dakhleya en Égypte) et morte le au Caire[1].

Désignée par divers surnoms, dont « l'Astre d'Orient »[2], elle est généralement considérée comme la plus grande chanteuse du monde arabe[3],[4].

Biographie

Jeunesse

Fatima Ibrahim as-Sayyid al-Beltagi naît en 1898 à Ṭamāy az-Zahāyira (ar) en Égypte, dans une famille pauvre de trois enfants. Son prénom veut dire « mère »[5]. Sa sœur aînée Sayyida est alors âgée de dix ans et son frère Khalid d'un an. Sa mère, Fāṭima al-Malījī, est femme au foyer et son père, ash-Shaykh Ibrāhīm as-Sayyid al-Beltājī, est imam. Afin d'augmenter les revenus de la famille, il interprète régulièrement des chants religieux (anāshīd) lors de mariages ou de diverses cérémonies dans son village et aux alentours[6]. La famille vit dans la petite ville d'al-Sinbillawayn, dans le delta du Nil[7].

C'est en écoutant son père enseigner le chant à son frère aîné qu'Oum Kalsoum apprit à chanter et retint ces chants savants par cœur. Lorsque son père se rendit compte de la puissance de sa voix, il lui demanda de se joindre aux leçons. Très jeune, la petite fille montra des talents de chanteuse exceptionnels, au point qu'à dix ans, son père la fit entrer — déguisée en garçon — dans la petite troupe de cheikhs (au sens de chanteurs du répertoire religieux musulman) qu'il dirigeait pour y chanter durant les Mawlid (anniversaire du prophète Mahomet et des saints locaux) et d'autres fêtes religieuses[4].

À seize ans, elle fut remarquée par un chanteur alors très célèbre, Cheikh Abu al-Ila Muhammad, qui la forma et attira son attention sur la nécessité de comprendre les textes.

Elle fut également entendue par le compositeur et interprète Zakaria Ahmed, qui, comme Abū l-‘Ilā, incita la famille à s’installer au Caire. Elle finit par répondre à l'invitation et commença à se produire — toujours habillée en garçon — dans de petits théâtres, fuyant soigneusement toute mondanité[8].

Carrière

Plusieurs autres rencontres jalonnent sa carrière et orientent le cours de sa vie : outre les intellectuels et les notabilités locales, telle la famille ‘Abd al-Razzāq, celle d'Ahmed Rami tout d'abord, un poète qui lui écrira plus d'une centaine de chansons, formera son goût en poésie arabe classique, et l'initiera à la littérature française, qu'il avait étudiée à la Sorbonne. Celle du joueur de oud virtuose et compositeur Mohamed El Qasabji qui deviendra l'oudiste de son orchestre jusqu’à sa mort[9].

En 1926, elle signe son premier contrat avec Gramophone Records, qui lui verse annuellement un salaire et des royalties pour chaque disque enregistré[10]. En 1932, sa notoriété est telle qu'elle entame sa première tournée orientale : dans le Levant et en Irak. Cette célébrité lui permet également, en 1948, de rencontrer Nasser qui demeurera son admirateur après son accession au pouvoir, et illustre l'amour de l'Égypte pour la chanteuse, amour réciproque puisque Oum Kalsoum donnera de nombreuses preuves de son patriotisme[9].

Cinéma

Oum Kalthoum en 1965.

Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle s'essaie au cinéma (Weddad, 1936 ; Le chant de l'espoir, 1937 ; Dananir, 1940 ; Aïda, 1942 ; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais délaisse assez vite le septième art, ses yeux atteints de glaucome ne supportant l’éclairage des plateaux. En 1953, elle épouse son médecin, Hassen El-Hafnaoui, tout en incluant une clause lui permettant de prendre l’initiative du divorce le cas échéant.

Sa carrière musicale s'étendant du milieu des années vingt au début des années soixante-dix illustre la modernisation de la musique arabe dont elle est certainement la représentante la plus importante du XXe siècle[11]. Ayant débuté dans le registre savant moyen-oriental avec des compositions de Zakaria Ahmed, ou du Cheikh Abou El Ala Mohamed, son style a évolué au fur et à mesure des transformations, modernisations (voire acculturation) du discours musical égyptien entre les années 1940 et le début des années 1970.

Son ensemble musical (takht) des années 1930 s’étoffe et se transforme graduellement en orchestre oriental, multipliant les cordes frottées, et introduisant graduellement des percussions empruntées à la musique populaire (ṭabla, darbuka) et des instruments tirés de traditions exogènes (à partir des années 1960 : guitare, piano, accordéon, saxophone, orgue). La transformation du discours mélodique est d’abord discrète avec les créations du compositeur Riyāḍ al-Sunbāṭī, qui monopolise presque la chanteuse entre 1954 et le tournant des années 1960, puis, Baligh Hamdi, Mohammed Al-Mougui, ou Mohammed Abdel Wahab, artisans majeurs de ce processus[12]. Cette modernisation opérée autour de la personnalité d'Oum Kalthoum a donné naissance à un genre musical arabe nouveau qui a par la suite été largement imité : la chanson longue (ou fleuve) en plusieurs parties, dont la structure s'inspire en partie de la Waslah classique arabe (suite de chants savants) mais également des opéras ou poèmes symphoniques occidentaux.

Dans de nombreux concerts, ces œuvres offraient de larges plages d'improvisations bouleversantes qui ont largement participé à fonder le mythe Oum Kalthoum[13]. Certains musicologues considèrent ces œuvres comme une nouvelle étape dans l'histoire de la musique savante arabe ; d'autres les opposant à l'héritage khédival, les considèrent plutôt comme appartenant à un genre hybride, intermédiaire entre le registre savant et la variété populaire les qualifiant ainsi de « genre classicisant »[14].

Concernant ses textes, alors que la poésie traditionnelle regorgeait de « gazelles » et de « regards de flèches », Oum Kalthoum a inventé, en collaboration avec ses auteurs attitrés (Ahmad Rami, Ahmad Shafiq Kamel et Bayram al-Tunssi principalement), une nouvelle rhétorique révolutionnant l’expression de l’amour dans la littérature arabophone populaire : les longues plaintes classiques ont peu à peu cédé la place à ce qu’on a appelé des « monologues » – œuvres à l’intérieur desquelles l’instance amoureuse explore les nuances de la perception de ses propres sentiments, exprime ses doutes et ses états d’âme contradictoires. Il n’y a plus du tout un homme et une femme, mais un « être » et « son amour », invoqué par l’éternel vocatif habibi, dont la voyelle intérieure prête le flanc aux multiples modulations permettant d’exprimer les nuances des sentiments éprouvés. Sans compter le fameux Ya (équivalent du Ô français) qui le précède habituellement, et qui permet à la chanteuse d’explorer les nuances de son ethos[15].

L’être aimé est désigné par des substantifs qui peuvent être considérés comme neutres du point de vue du sexe : ruhak, hawak, bo3dak, ’orbak, ’albak, redak (ton esprit, ta passion, ton éloignement, ta proximité, ton cœur, ta satisfaction). Plus de références physiques bornant l’identification, mais de pures abstractions sentimentales, de purs « blocs de désir » qui peuvent être investis et accaparés par toutes et tous. Des situations, des épreuves, des réflexions appropriées à tout ce qui compose un monde, offertes à tous ceux et toutes celles qui veulent s’en saisir[16].

Oum Kalthoum, occupant une position dominante dans le domaine musical arabe, agit en tant que directrice d'orchestre et responsable de l'entité artistique et culturelle. À la tête d'une équipe masculine, elle exprime des émotions amoureuses et des opinions politiques devant un large auditoire, tout en partageant ses préoccupations et ses confidences. Son caractère subversif réside également dans sa capacité à incarner les aspirations des individus au-delà des distinctions de genre traditionnelles, grâce à sa voix unique explorant divers registres[17].

Principalement et largement consacrée au thème de l'amour, son œuvre a également abordé à la marge d'autres thématiques comme la religion ou la politique. Le genre patriotique en effet, à l'époque des décolonisations principalement et du nationalisme arabe, s'est essentiellement illustré dans des chants dénonçant l'oppression coloniale et glorifiant les peuples arabes[11].

Multipliant les concerts internationaux, elle effectue sa première prestation dans un pays occidental en France à l'Olympia pour deux prestations devenues mythiques les 13 et . Elle exige de Bruno Coquatrix d'être l'artiste la mieux payée à jouer à l'Olympia, mais fera don de son cachet au gouvernement égyptien[18]. Revendiquant ses propres origines paysannes, la chanteuse a toujours vécu sans ostentation, souhaitant rester proche de la majorité de ses compatriotes.

Mort et funérailles

À partir de 1967, Oum Kalthoum souffre de néphrite aiguë. En , elle donne son dernier concert au cinéma Qasr al Nil et les examens qu'elle subit à Londres révèlent qu'elle est inopérable. Aux États-Unis, où son mari la conduit, elle bénéficie un temps des avancées pharmaceutiques, mais en 1975, rentrée au pays, une crise très importante la contraint à l'hospitalisation. La population de son petit village natal du Delta psalmodie toute la journée le Coran. Oum Kalthoum meurt le à l'aube.

Ses funérailles se déroulent à la mosquée Omar Makram du Caire.

Art vocal d'Oum Kalthoum

Oum Kalthoum en 1950.

L’art vocal d’Oum Kalthoum s'est fait connaître par plusieurs moyens :

  • Ses enregistrements sur support 78 tours pour les compagnies Odeon et Gramophone à partir de 1924 (chants savants de type qaṣīda, mawwāl, dōr ; chants sentimentaux légers de type ṭaqṭūqa ; chants expressifs novateurs de type mūnūlūg). Versions abrégées des œuvres chantées, elles ne donnent qu’une idée imparfaite de ce que pouvait être la performance publique de ces pièces[19].
  • Ses enregistrements sur support film (1934-1949). Ces pièces courtes, parfois légères, souvent liées à l’action dramatique, ne furent que rarement interprétées en public. Les exceptions, dont un enregistrement a été conservé, montrent comment sur un canevas simple l’artiste dialogue avec le compositeur pour changer l’esprit de la pièce et la ramener vers l’esthétique de ṭarab (émotion artistique) propre à la musique d’art (Yā ‘ēn, Ẓalamūnī n-nās, Ghannī-li shwayy).
  • Ses chansons enregistrées en studio pour la radio nationale : pièces patriotiques, pièces religieuses, versions condensées en studio des longues chansons sentimentales destinées à être interprétées en concert.
  • Ses enregistrements de concerts publics. Les plus anciens datent de la saison 1937 (sur support fil magnétique ultérieurement transféré sur bande magnétique) mais il n’y a pas plus d’une trentaine de concerts conservés pour la période 1937-1954, quand l’enregistrement des concerts d’Oum Kalthoum devient alors systématique et la conservation par la radio d’État assurée[20].

Oum Kalthoum est liée par contrat à la radio d’État pour la diffusion d’un concert par mois dès 1934 (au Ewart Hall de l'université américaine du Caire dans les années 1930 et 1940, au lycée français pendant les années de guerre, puis principalement au théâtre de l’Azbakeyya dans les années 1950 et au cinéma Qaṣr al-Nīl dans les années 1960, jusqu’au dernier concert de ). Leur fréquence est en réalité incertaine avant la saison 1954, Oum Kalthoum revenant d’une « année blanche », 1953, passée en traitement médicaux aux États-Unis. À partir de son retour, se met en place le rite des concerts du premier jeudi du mois pendant la « saison » d’Oum Kalthoum, entre décembre et juin. Les autres mois de l’année, elle donne des concerts à l’étranger (souvent Liban et Syrie dans les années 1950, mais aussi Koweït), des concerts exceptionnels en Égypte, en province, et elle prépare les titres de la saison suivante. Ce rythme de sept concerts par an, avec trois chansons longues (waṣla-s) par concert, se maintient jusqu’en 1967, où vieillissante et psychologiquement affectée par la défaite égyptienne face à Israël en juin 1967, lors de la guerre des Six Jours, elle passe à deux chansons par soirée (à l’exception des concerts de l’Olympia à Paris, deux fois trois chansons).

À partir des années 1950, le premier jeudi du mois devient d’un bout à l’autre le soir d’Oum Kalthoum à travers tout le monde arabe, la vie s’arrêtant entre 22h et le milieu de la nuit pour écouter la diva — le régime nassérien bénéficiera considérablement de ce soft power artistique[21].

La vie d’une chanson, selon son succès, varie entre une saison et dix voire vingt ans, deux ou trois nouveaux titres étant proposés chaque année et faisant l’objet (pour les chansons sentimentales) d’un soin extrême.

La saison 1964 où est présentée Enta ‘Omrī, première collaboration entre Oum Kalthoum et son rival le chanteur Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb, sera qualifiée de « rencontre des nuées » (liqā’ al-saḥāb) et sera un objet de conversation du Golfe à l’Océan.

Umm Kulthum à Paris, 1967

Après 1967, Oum Kalthoum se lance dans une série de concerts dits de l’Effort de Guerre (ḥafalāt al-majhūd al-ḥarbī) afin de récolter des fonds pour l’État défait : elle se produit alors entre 1967 et 1971 à Paris, Tunis, Rabat, Benghazi, Khartoum, Beyrouth, Baalbak, Abu Dhabi, tout en évitant tout chant patriotique ou à contenu politique, en se focalisant exclusivement sur le répertoire sentimental.

La chanson kulthūmienne longue est généralement sentimentale, exceptionnellement religieuse ou patriotique, et dure entre une quarantaine de minutes et une heure et demie, selon son inspiration, son désir d’improvisation, et les exigences du public. La langue est soit un registre dialectal relevé, soit l’arabe littéral (particulièrement pour les chants religieux). Il n’existe pas de modèle unique, mais le plus courant est une pièce de type :

  • couplet 1, refrain ;
  • couplet 2, refrain ;
  • couplet 3, refrain ;
  • couplet 4, refrain.

Chaque couplet est composé sur une mélodie différente, voire une échelle modale différente ; le refrain est le lien d’unité entre les quatre éléments. Le public encourage souvent la chanteuse à répéter intégralement un couplet une fois le refrain achevé. C’est le plus souvent lors de la répétition qu’une improvisation est proposée. Les plages musicales entre les couplets s’allongent au cours les années 1960, alors que sa voix se fait plus grave. Paradoxalement, les chansons de concert post-1967 sont souvent plus longues que celles des années 1950, atteignant parfois les deux heures, usant la chanteuse plus que les trois chansons de 50 minutes dans les années 1940 et 1950[22].

Ce sont ces concerts publics, et surtout ceux des années 1940-1965, qui permettent le plus sûrement de mesurer son intelligence interprétative et la parfaite connivence entre compositeur / interprète - créatif / orchestre, qui sait lors des moments d’improvisation revenir à un fonctionnement hétérophonique, voire à une formation de takht (ensemble de musique savante, distinct de la musique arabo-andalouse), le premier violon, le qānūniste, et l'oudiste assurant la traduction instrumentale des phrases mélodiques instantanément créés par la chanteuse.

Alors que jusqu’aux années 2000, seule une version de chaque chanson était couramment diffusée et commercialisée, la dématérialisation de la musique due à l’internet et la rediffusion des concerts complets par la station de radio FM égyptienne Idhā‘at al-Aghāni a permis de mettre à la disposition du public des dizaines de concerts de très grande qualité autrefois jalousement gardés par les collectionneurs, disponibles sur les réseaux sociaux, et qui permettent de mesurer l’ampleur de la créativité d’Oum Kalthoum.

Influence et héritage

Charles de Gaulle l'appelait « La Dame » et Maria Callas « La Voix Incomparable »[réf. souhaitée]. En Égypte et au Moyen-Orient, Oum Kalthoum est considérée comme la plus grande chanteuse et musicienne. Elle était surnommée « l'Astre de l'Orient », « la Mère des peuples », « la Quatrième pyramide », « la Voix des transistors », ou tout simplement « El Sett » (la Dame)[5]. Aujourd'hui encore, elle jouit d'un statut presque mythique parmi les jeunes Égyptiens.

Oum Kalthoum en 1967.

L'écrivain Naguib Mahfouz affirme : « Les Arabes ne s'entendent en rien, sauf à aimer Oum Kalsoum »[5].

En 2001, le gouvernement égyptien a inauguré le musée Kawkab al-Sharq (« L'Astre de l'Orient ») en mémoire de la chanteuse. Le musée abrite une série d'effets personnels d'Oum Kalthoum, dont ses célèbres lunettes de soleil et écharpes, mais également des photos, des enregistrements et d'autres objets d'archives[23].

En 2021, elle est l'une des personnalités présentées dans l'exposition « Divas. D'Oum Kalthoum à Dalida » à l'Institut du monde arabe (Paris)[24].

Hommages

Statue d'Oum Kalthoum au quartier de Zamalek, Caire.

Chansons enregistrées en concert

Cette liste ne mentionne que les chansons dont il subsiste au moins un enregistrement en concert. Elle est établie à partir des soruces suivantes : Salīm Saḥḥāb, Muwṣū‘at Umm Kulthūm (voir bibliographie) ; forum Samā‘ī[27] ; liste de ‘Ᾱṭif al-Muwallid, disponible sur divers forums (extrêmement erronée pour les concerts d’avant 1954 et pour les concerts à l’étranger).

Le nombre de versions conservées correspond à l’état des connaissances au moment de la rédaction () et peut être amené à être modifié. Quantité de concerts, notamment en dehors des premiers jeudis du mois et en province ou à l’étranger n’ont pas été enregistrés ou leurs enregistrements sont perdus. Le nombre de versions conservées est cependant, à partir des années 1950, un indicateur sûr du succès de la chanson. Les créations de la dernière décennie de carrière d’Oum Kalthoum ont une moindre longévité que précédemment et ne sont en général interprétées que sur deux saisons.

Titre en arabe Traduction Auteur Compositeur Maqām Type / Thème Premier concert ou seul conservé Dernier concert Nombre de versions conservées en concert
Salū ku’ūs al-ṭilā سلوا كؤوي الطلا Interrogez les coupes de vin Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh qaṣīda/sentimental 1937 Ewart? 19-06-1954 Bank Miṣr 3
Efraḥ ya qalbī افرح يا قلبي Réjouis-toi ô mon cœur Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand ṭaqṭūqa, film Nashīd al-Amal 1936/sentimental 1937, lieu inconnu ? 1
Fāker lammā kont-e ganbī فاكر لما كنت جنبي Te souviens-tu quand tu étais à mes côtés ? Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī monologue/sentimental 1937 1938? 2
Kayfa marrat ‘alā hawāki l-qulūb كيف مرت على هواك القلوب Combien de cœurs pour toi se sont passionnés Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī qaṣīda/sentimentale 1938 Azbakiyya? ? 1
Ata‘aggalu l-‘umra btighā’a liqā’ihā أتعجل العمر Je presse le temps tant j’aspire à la revoir Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī qaṣīda/sentimental 1938 Ewart? ? 1
Maqādīru min gafnayk ḥawwalna ḥāliya مقادير من جفنيك حولن حالي Si peu de tes paupières m’ont transformé Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/sentimental 1938 Azbakiyya? ? 1
Yā qalbī bokra s-safar يا قلبي بكرة السفر Ôm mon cœur, demain est jour du départ Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī rāst monologue/sentimental 1938 Ewart? ? 1
Idhkurīnī اذكريني Souviens-toi de moi Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nakrīz qaṣīda/sentimental 1939 Ewart? 1949 Azbakiyya 1
Yā ṭūl ‘azābī يا طول عذابي Je souffre depuis longtemps Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand monologue/sentimental début années 1940 enregistrement studio 1955 1
Yā lēlet el-‘īd يا ليلة العيد Soir de fête Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī ṭaqṭūqa film Danānīr 1939/religieux 22-09-1944 Nādī Ahlī ? 1
Hallet layālī l-qamar هلت ليالي القمر Les nuits de pleine lune sont venues Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst monologue/sentimental milieu années 1940, disque 1946 ? 1
El-amal الأمل L’espoir Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad rāst ughniya/sentimental milieu années 1940 (1946?) 05-01-1956 Azbakiyya 4
Raqq el-ḥabīb رق الحبيب L’aimé a fait preuve de tendresse Aḥmad Rāmi Muḥammad al-Qaṣabgī kurd monologue/sentimental milieu années 1940 03/05/56 5
Ghannā r-rabī‘ غنى الربيع Le printemps a chanté Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand ughniya/sentimental 1943? enregistrement studio 1955 1
Ḥabībī yes‘ed awqāto حبيبي يسعد أوقاته Mon aimé rend heureux les moments passés avec lui Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad bayyāti ughniya/sentimental milieu années 1940 1948? 3
El-ahāt الآهات Les soupirs Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad sīkāh ughniya/sentimental milieu années 1940 (1943?) 03-02-1955 Azbakiyya 3? (2?)
Anā fī entiẓārak أنا في انتظارك Je t’attends Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad ḥijāzkār ughniya/sentimental milieu années 1940 (1943?) 02-05-1957 Azbakiyya 3 + extraits
Ahl el-hawā أهل الهوى Les amoureux Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad nahāwand ughniya/sentimental milieu années 1940 (1944?) 22-02-1959 Azbakiyya 10
El awwela fel gharām الأولة في الغرام La première phase de l’amour Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad rāst monologue/sentimental 1944? 1945? vers 1950-1951 3
‘Ēnī ya ‘ēnī عيني يا عيني Ô mon œil Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad bayyāti ṭaqṭūqa film Sallāma 1945/sentimental vers 1945-1946 ? 1
Ghannī-lī shwayy غنيلي شوي Chante un peu pour moi Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad rāst ṭaqṭūqa film Sallāma 1945/sentimental vers 1945-1946 04-12-1952 Azbakiyya 2
Al-Sūdān السودان Le Soudan Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī qaṣīda/patriotique studio 1946 23-07-1954 Club des Officiers 2
Salū qalbī سلوا قلبي Interrogez mon cœur Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/religieux 1945-1946 01-06-1967 Qaṣr al-Nīl 4
Gholobt aṣāleḥ fe rūḥī غلبت أصالح في روحي Je renonce à la réconciliation Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand ughniya/sentimental 1946? 09-12-1954 Club Heliolido 3
Ẓalamūnī n-nās ظلموني الناس On m’a injustement traité Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad bayyātī ṭaqṭūqa film Fāṭma 1947/sentimental 01-01-1953 Azbakiyya 1
Ḥelm حلم Rêve Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad rāst monologue/sentimental 1947? 1
Nahg al-Burda نهج البردة A la manière de la Burda Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh qaṣīda/religieux 1949? 15-09-1955 Damas 4
Sahrān le-waḥdī سهران لوحدي Je veille seul Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh ughniya/sentimental 1949-1950 01-02-1962 Azbakiyya 11
Wulida l-hudā ولد الهدى La juste voie est née Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/religieux nov-49 08-09-1955 Damas 5
Miṣr tataḥaddathu ‘an nafsihā مصر تتحدث عن نفسها L’Égypte s’adresse à elle-même Ḥāfiẓ Ibrāhīm Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/patriotique 06-12-1951 Cinema Radio 30-10-1952 Cinema Rivoli 2
Yallī kān yeshgīk anīnī ياللي كان يشجيك أنيني Toi que ma plainte comblait d’aise Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya/sentimental saison 1950-1951? 02-04-1959 Azbakiyya 8
Rubā‘iyyāt al-Khayyām رباعيات الخيام Quatrains d’Omar Khayyam ‘Umar al-Khayyām, trad. et adapt. Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/philosophico-religieux 1950? 12-03-1968 Rabat 23
Gaddedt-e ḥobbak lēh جددت حبك ليه Pourquoi as-tu renouvelé ton amour ? Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya/sentimental 03-01-1952 Azbakiyya 01/01/59 Azbakiyya 14
Ilā ‘Arafāti -llāh إلى عرفات الله Au mont Arafat Aḥmad Shawqī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh qaṣīda/religieux 06-12-1951 Cinema Radio 04-07-1957 Qaṣr al-Nīl 3
Miṣr al-latī fī khāṭirī = Ṣawt al-waṭan مصر التي في خاطري = صوت الوطن L’Égypte qui est en mes pensées Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī nakrīz hymne/patriotique 30-10-1952 Cinema Rivoli 23-07-1954 Club des officiers 3
Yā ẓālemnī يا ظالمني Tu es injuste envers moi Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya/sentimental saison 1951-1952? 05-02-1959 Azbakiyya 28
Nashīd al-Galā’ نشيد الجلاء Hymne de l’évacuation Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Mawgī nahāwand hymne/patriotique (studio 12-04-1954) 18-06-1956 Club des officiers 1
Yā Gamāl yā mithāl el-waṭaniyya يا جمال يا مثال الوطنية Gamal, modèle de patriotisme Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh hymne/patriotique 30-10-1954 Club des Officiers 23-07-1957 Club des officiers Héliopolis 5
Dhikrayāt ذكريات Souvenirs Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya-qaṣīda/sentimental 03-02-1955 Azbakiyya 06-04-1961 Azbakiyya 19
Shams el-Aṣīl شمس الأصيل Le soleil couchant Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī hijāzkār ughniya/sentimental 05-05-1955 Azbakiyya 10/08/58 Damas 14
Farḥet el-wādī = Yā salām ‘alā ‘īdnā فرحة الوادي = يا سلام على عيدنا La joie de la vallée Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst hymne/patriotique 23-07-1955 Club des officiers 1
Dalīli eḥtār دليلي احتار Mon esprit est troublé Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya/sentimental 01-12-1955 Azbakiyya 07-03-1963 Azbakiyya 25
Aghāru min nismat al-ganūb أغار من نسمة الجنوب Je jalouse la brise du sud Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya-qaṣīda/sentimental 17-01-1957 Cinema Rivoli 04-04-1957 Azbakiyya 2
Yā shabāb es-sawra اذكروه خلدوه = يا شباب الثورة Ô jeunesse de la révolution Ṣāliḥ Gawdat Riyāḍ al-Sunbāṭī ḥijāzkār qaṣīda/patriotique (souvenir de Ṭal‘at Ḥarb) 20-02-1957 Université du Caire 1
Maḥlāk ya maṣrī محلاك يا مصري Comme tu es beau, Ô Égyptien Ṣalāḥ Jāhīn Muḥammad al-Mawgī sīkāh hymne/patriotique 14-09-1957 Ismaelia 1
‘Awwedt-e ‘ēnī ‘alā ru’yāk عودت عيني على رؤياك J’ai habitué mes yeux à te voir Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya/sentimental 05-12-1957 Azbakiyya 05-01-1961 Azbakiyya 16
Nashīd al-ṭayarān نشيد الطيران Hymne de l’aviation Ṭāhir Abū Fāshā Riyāḍ al-Sunbāṭī ‘ajam hymne/patriotique 19-12-1957 Cinema Rivoli 1
Qiṣṣat al-ams قصة الأمس Histoire d’hier Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya-qaṣīda/sentimental 06-02-1958 Azbakiyya 04-05-1961 Azbakiyya 4
Ba‘d eṣ-ṣabr-e mā ṭāl بعد الصبر ما طال Après avoir patienté Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst hymne/patriotique (fondation RAU) 06-03-1958 Azbakiyya 1
Thawrat al-shakk ثورة الشك Affres du doute ‘Abdallāh al-Fayṣal Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya-qaṣīda/sentimental 04-12-1958 Azbakiyya 1
Arūḥ le-mīn أروح لمين A qui me vouer ? Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya/sentimental 04-12-1958 Azbakiyya 03-02-1966 Azbakiyya 18
Hagartak هجرتك Je t’ai quitté Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya/sentimental 05-12-1959 Azbakiyya 06-02-1965 Azbakiyya 20
Nashīd al-Gaysh نشيد الجيش Hymne de l’armée Ṭāhir Abū Fāshā Riyāḍ al-Sunbāṭī ‘ajam hymne/patriotique 20-10-1959 Université du Caire 1
El-ḥobb-e keda الحب كده L’amour est ainsi Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī ughniya/sentimental 05-11-1959 Qaṣr al-Nīl 1962 date précise inconnue 7
Qiṣṣat al-sadd قصة السد L’histoire du Barrage ‘Azīz Abāẓa Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst qaṣīda/patriotique 26-11-1959 Université du Caire 1
Lessa fāker لسه فاكر Tu te souviens encore ? ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī jahārkāh ughniya/sentimental 07-01-1960 Cinema Opera 06-01-1966 Qaṣr al-Nīl 12
Ḥobb-e ēh حب إيه Que connais-tu à l’amour ? ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Balīgh Ḥamdī bayyātī ughniya/sentimental 01-12-1960 Cinema Opera 08-09-1963 Aley (Liban) 9
Howwa ṣaḥīh el-hawā ghallāb هو صحيح الهوى غلاب Est-il vrai que l’amour rend malheureux ? Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Ahmad ṣabā ughniya/sentimental 01-12-1960 Cinema Opera 04-04-1968 Rabat 19
Ḥayyart-e qalbī ma‘āk حيرت قلبي معاك Tu as troublé mon cœur Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd ughniya/sentimental 07-12-1961 Qaṣr al-Nīl 03-03-1966 Qaṣr al-Nīl 13
Ansāk da kalām = Mosh momken abadan أنساك ده كلام = مش ممكن أبدا T’oublier ? Impossible Ma’mūn al-Shinnāwī Balīgh Ḥamdī (refrain Zakariyyā Aḥmad) rāst ughniya/sentimental 07-12-1961 Qaṣr al-Nīl 05-09-1963 Aley (Liban) 9
Lēlī we-nahārī = Lā yā ḥabībī ليلي ونهاري = لا يا حبيبي Tout le jour et toute la nuit ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand ughniya/sentimental 01-03-1962 Azbakiyya 04-04-1964 Qaṣr al-Nīl 8
Bel maḥabba bel-ukhuwwa = al-za‘īm wa-l-thawra بالمحبة بالأخوة = الزعيم والثورة Le leader et la révolution ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī nahāwand hymne/patriotique 23-07-1962 Club des officiers 1
ḥasībak lez-zaman ح اسيبك للزمن Je te laisse au temps ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh ughniya/sentimental 06-12-1962 Qaṣr al-Nīl 04-06-1964 Qaṣr al-Nīl 11
Ẓalamnā l-ḥobb ظلمنا الحب Nous avons été injustes envers l’amour ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Balīgh Ḥamdī bayyātī ughniya/sentimental 06-12-1962 Qaṣr al-Nīl 06-06-1963 Qaṣr al-Nīl 5
Ṭūf we-shūf طوف وشوف Fais un tour et vois ! ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī rāst ughniya/patriotique 23-07-1963 Club des officiers 1
Aqul-lak ēh أقوللك إيه Que te dire ? ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī ughniya/sentimental 05-12-1963 Qaṣr al-Nīl 25-01-1964 Club de la Police 3
Koll-e-lēla = Betfakkar fe mīn كل ليلة وكل يوم = بتفكر في مين A qui penses-tu ? Ma’mūn al-Shinnāwī Balīgh Ḥamdī rāst ughniya/sentimental 05-12-1963 Qaṣr al-Nīl 03-03-1966 Qaṣr al-Nīl 8
Leṣ-ṣabr-e ḥdūd للصبر حدود La patience a ses limites ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Muḥammad al-Mawgi sīkāh ughniya/sentimental 02-01-1964 Azbakiyya 05-01-1967 Qaṣr al-Nīl 10
Enta ‘omrī إنت عمري Tu es ma vie Aḥmad Shafīq Kāmil Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb kurd ughniya/sentimental 06-02-1964 Azbakiyya 03-06-1968 Tunis 15
‘Alā bābi Miṣr على باب مصر Aux portes de l’Égypte Kāmil al-Shinnāwī Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb kurd qaṣīda/patriotique 23-07-1964 Club des Officiers 1
Sīret el-ḥobb سيرة الحب Quand on parle d’amour Mursī Gamīl ‘Azīz Balīgh Ḥamdī sīkāh ughniya/sentimental 03-12-1964 Qaṣr al-Nīl 17-07-1966 Festival Baalbek 9
Arāka ‘aṣiyya l-dam‘ أراك عصي الدمع Je te vois rétif aux larmes Abū Firās al-Ḥamdāni Riyāḍ al-Sunbāṭī kurd qaṣīda/sentimental 03-12-1964 Qaṣr al-Nīl 03/06/65 Qaṣr al-Nīl 5
Enta l-ḥobb إنت الحب Tu es l’amour Aḥmad Rāmī Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb nahāwand ughniya/sentimental 04-03-1965 Azbakiyya 23-07-1965 Club des officiers 6
Ya salām ‘alā l-umma يا سلام على الأمة Quelle nation ! ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Muḥammad al-Mawgī kurd hymne/patriotique 25-03-1965 Université du Caire 1
Yā ḥobbenā l-kebīr يا حبنا الكبير Notre grand amour ‘Abd al-Fattāḥ Muṣṭafā Riyāḍ al-Sunbāṭī ‘ajam hymne/patriotique 23-07-1965 Club des officiers 1
Be‘īd ‘annak بعيد عنك Loin de toi Ma’mūn al-Shinnāwī Balīgh Ḥamdī bayyātī ughniya/sentimental 23-07-1965 Club des officiers 02-04-1970 Qaṣr al-Nīl 15
Amal ḥayātī أمل حياتي L’espoir de ma vie Aḥmad Shafīq Kāmil Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb kurd ughniya/sentimental 02-12-1965 Azbakiyya 19-03-1969 Benghazi 12
Al-aṭlāl الأطلال Les ruines Ibrāhim Nāgī Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh qaṣīda/sentimental 07-04-1966 Qaṣr al-Nīl 19-06-1969 Théâtre du Sphynx Giza 21
Fakkarūnī فكروني Ils m’ont rappelé ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb rāst ughniya/sentimental 01-12-1966 Qaṣr al-Nīl 12-07-1968 Festival Baalbek 10
Fāt el-ma‘ād فات المعاد C’est trop tard Mursī Gamīl ‘Azīz Balīgh Ḥamdī sīkāh ughniya/sentimental 02-02-1967 Qaṣr al-Nīl 30-12-1968 Khartoum 9
Ḥadīth al-rūḥ حديث الروح Discours de l’âme Muḥammad Iqbāl Riyāḍ al-Sunbāṭī sīkāh qaṣīḍa/religieux 04-05-1967 Qaṣr al-Nīl 01-06-1967 Qaṣr al-Nīl 2
Rag‘īn be-qowwet es-selāḥ = Allāh ma‘ak راجعين بقوة السلاح = الله معك Nous reviendrons par la force des armes Ṣalāḥ Jāhīn Riyāḍ al-Sunbāṭī ‘ajam hymne/patriotique 01-06-1967 Qaṣr al-Nīl 1
Hadhihi laylatī هذه ليلتي Ceci est ma nuit George Jardāq Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb bayyāti ughniya-qaṣīda/sentimental 05-12-1968 Qaṣr al-Nīl 08-07-1970 Festival Baalbek 9
Alf-e lēla w-lēla ألف ليلة وليلة Mille et une nuits Mursī Gamīl ‘Azīz Balīgh Ḥamdī nahāwand 06-02-1969 Qaṣr al-Nīl 04-12-1969 Qaṣr al-Nīl 4
Aqbala l-layl أقبل الليل La nuit est tombée Aḥmad Rāmī Riyād al-Sunbāṭī bayyāti ughniya-qaṣīda/sentimental 04-12-1969 Qaṣr al-Nīl 08-07-1970 Festival Baalbek 5
Is’al rūḥak إسأل روحك Interroge-toi toi-même ‘Abd al-Wahhāb Muḥammad Muḥammad al-Mawgī ḥijāzkār ughniya/sentimental 01-01-1970 Qaṣr al-Nīl 11-07-1970 Festival Baalbek 5
We dāret el-ayyām ودارت الأيام Les jours passent Ma’mūn al-Shinnāwī Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb sīkāh ughniya/sentimental 05-03-1970 Qaṣr al-Nīl 28-11-1971 Abu Dhabi 6
El-ḥobb-e kollo الحب كله Tout l’amour Aḥmad Shafīq Kāmil Balīgh Ḥamdī rāst ughniya/sentimental 07-01-1971 Qaṣr al-Nīl 28-11-1971 Abu Dhabi 4
El-qalb-e ye‘shaq koll-e gamīl القلب يعشق كل جميل Le cœur aime tout ce qui est beau Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyātī ughniya/religieux 04-02-1971 Qaṣr al-Nīl 04-01-1973 Qaṣr al-Nīl 4
A ghadan alqāka أغداً ألقاك Te rencontrerai-je demain ? Al-Hādī Ᾱdam Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb ‘ajam ughniya-qaṣīda/sentimental 06-05-1971 Qaṣr al-Nīl 10-09-1972 Université du Caire 5
Min agli ‘aynayka من أجل عينيك Pour tes yeux ‘Abdallāh al-Fayṣal Riyāḍ al-Sunbāṭī bayyāti qaṣīda/sentimental 06-01-1972 Qaṣr al-Nīl 04-05-1972 Qaṣr al-Nīl 3
Yā msahharnī يا مسهرني Tu me fais veiller Aḥmad Rāmī Sayyid Makkāwi rāst ughniya/sentimental 06-04-1972 Qaṣr al-Nīl 07-12-1972 Qaṣr al-Nīl 4
Lēlet ḥobb ليلة حب Nuit d’amour Aḥmad Shafīq Kāmil Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb nahāwand ughniya/sentimental 07-12-1972 Qaṣr al-Nīl 04-01-1973 Qaṣr al-Nīl 2

Filmographie

Sur les six films tournés par Oum Kalthoum entre 1936 et 1947, trois sont des mélodrames historiques centrés autour de la personnalité d’une chanteuse mentionnée dans le Kitāb al-Aghānī (Livre des Chansons) d’Abū l-Faraj al-Iṣfahānī, et trois situés à l’époque contemporaine. Selon l’analyse de V. Danielson : « Umm Kulthūm demanded and received great control over the films, regardless of her lack of acting experience. her contract for Widād gave her final approval of the music and the right to participate in all aspects of the production. She stipulated that the plot must remain within the bounds of “al-taqālīd al-sharqiyya” or “Eastern traditions” […] Considering her inexperience, the contract granted her astounding authority and constituted additional evidence that, by 1935, Umm Kulthūm had attained a position of considerable influence in the entertainment word of Egypt » [p. 89].

Dans cinq sur six de ses films, elle joue le rôle d’une chanteuse, esclave, recherchant sa liberté dans les drames historiques, aspirant à représenter la nation moderne dans les trois autres. Les chansons sont courtes, et contribuent à redéfinir les genres musicaux égyptiens en fondant l’ughniya (chanson) moderne. Si, contrairement aux chansons des films de son concurrent masculin Muḥammad ‘Abd al-Wahhāb[28], elles ne comportent pas de traces d’occidentalisation flagrante au niveau instrumental ou mélodique (à l’exception de l’opéra arabe Aida, qui sera un échec commercial), et si elles conservent les techniques de chant et la logique monodique modale de l’école savante, elles sortent souvent des moules reconnus et innovent formellement. Elles ne recherchent pas le ṭarab, impliquant répétition et variation, incompatible avec le format court cinématographique. À titre d’exemple, le chant Ayyuhā l-rā’iḥ al-mugidd du premier film, Widād, est un poème médiéval (qaṣīda), mais sa mise en musique par Zakariyyā Aḥmad ne correspond ni à la qaṣīda ‘alā l-waḥda (composition ou improvisation sur cycle 4/4), ni à la qaṣīda mursala (improvisation non-mesurée) de l’école précédente : il s’agit plutôt de ce qu’on nomme dans les années 1930 un « monologue », chant expressif composé alternant passages mesurés et non-mesurés, et dont la particularité est d’être en arabe classique. D’autres pièces sont plus clairement assimilables à une ṭaqṭūqa ou un monologue, plus rarement un mawwāl. Leur langue est le plus souvent l’arabe dialectal égyptien, un dialecte pseudo-bédouin dans les drames historiques (Sallāma), plus rarement l’arabe classique.

Beaucoup ont été distribuées en disque 78 tours parallèlement à la sortie du film, et l’enregistrement y diffère légèrement dans son orchestration et interprétation de la version sur support film.

Mélodrame historique. Réalisateurs : Fritz Kemp et Gamāl Madkūr ; scénario : Aḥmad Rāmī et Aḥmad Badrakhān. Sorti le .

Chansons du film Widād
Titre En arabe Auteur Compositeur
Ayyuhā l-rā’iḥu l-mugidd أيها الرائح المجد al-Sharīf al-Raḍī (m. 1015) Zakariyyā Aḥmad
Yā badhīr al-uns يا بشير الأنس Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Ya lēl nugūmak shuhūd يا ليل نجومك شهود Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Ḥayyū r-rabī‘ حيّوا الربيع Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
‘Alā balad el-maḥbūb (avec ‘Ᾱbduh al-Sarūgī) على بلد المحبوب (عبده السروجي) Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Lēh ya zamān kān hawāya ليه يا زمان كان هوايا Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yallī wedādak ṣafālī يا للي ودادك صفالي Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yā ṭēr yā ‘āyesh asīr يا طير يا عايش أسير Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī

Nashīd al-Amal (litt. « L’hymne de l'espoir »)

Réalisateurs : Aḥmad Badrakhān et Gamāl Madkūr ; scénario : Edmond Tuwayma et Aḥmad Rāmī. Sorti le .

Chanson du film Nashīd al-Amal
Titre En arabe Auteur Compositeur
Mannēt shabābī منيت شبابي Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Nāmī nāmī نامي نامي Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yā bahget el-‘īd يا بهجة العيد Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yallī ṣana‘t el-gemīl يا للي صنعت الجميل Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yā magd ana eshtahētak يا مجد يا اشتهيتك Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Efraḥ ya qalbī افرح يا قلبي Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Qaḍḍēt ḥayātī قضيت حياتي Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Nashīd al-gāmi‘a = Yā shabāb al-Nīl نشيد الجامعة = يا شباب النيل Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī

Danānīr

Mélodrame historique. Réalisateur : Aḥmad Badrakhān ; scénario : Aḥmad Badrakhān et Aḥmad Rāmī. Sorti le .

Chansons du film Danānīr
Titre En arabe Auteur Compositeur
Qūlī li-ṭayfiki yanthanī قولي لطيفك ينثني Al-Sharīf al-Raḍī Zakariyyā Aḥmad
Bokra s-safar بكرة السفر Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Raḥalat ‘anka sāgi‘āt al-ṭuyūr رحلت عنك ساجعات الطيور Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Baghdād بغداد (الشمس مالت) Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Ya lēlet el-‘īd يا ليلة العيد آنستينا Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Yā fu’ādī ghannī يا فؤادي غني ألحان الوفا Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Ez-zahr fel-rōḍ الزهر في الروض Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Ṭāb en-nesīm طاب النسيم العليل Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī

Ᾱyda

Réalisateur : Aḥmad Badrakhān ; scénario : ‘Abd al-Wārith ‘Asar et Fatḥī Nashāṭī. Sorti le .

Chansons du film ‘Ᾱyda
Titre En arabe Auteur Compositeur
Opera Aïda arabe أوبرا عايدة Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī (acte 1-
chant : Oum Kalthoum, Ḥasan Abū Zayd, Fatḥiyya Aḥmad, Ibrāhīm Ḥammūda Riyāḍ al-Sunbāṭī (acte 2)
Eḥnā waḥdenā (avec Ibrāhīm Ḥammūda) احنا احنا وحدنا Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
‘Aṭaf ḥabībī we-hannānī عطف حبيبي و هنّاني Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Feḍel-lī ēh yā zamān فضل لى ايه يازمان Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Feḍelt akhabbī فضلت أخبي عنه هوايا Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī
Yā farḥet el-aḥbāb يا فرحه الاحباب Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Unshūdat al-quṭn انشوده القطن Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad

Sallāma

Mélodrame historique ; réalisateur : Togo Mizrahi ; scénario : ‘Alī Aḥmad Bākathīr. Sorti en 1945.

Chansons du film Sallāma
Titre En arabe Auteur Compositeur
Ghannī-li shway غني لي شوي Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Salāṃ allāh-‘An el-‘ushshāq سلام الله - عن العشاق Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Bi-riḍāk yā khāligī برضاك يا خالقي Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Gulli wa lā tkhabbīsh yā zēn قوللي ولا تخبيش يا زين Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
‘ēnī yā ‘ēn عيني يا عين Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Qālū aḥabba l-Qass Sallāma قالوا أحب القس سلامة ‘Alī Aḥmad Bākathīr Riyāḍ al-Sunbāṭī

Fāṭma

Réalisateur : Aḥmad Badrakhān ; scénario : Muṣṭafā Amīn et Badī‘ Khayrī. Sorti le .

Chansons du film Fāṭma
Titre En arabe Auteur Compositeur
El-ward gamīl = Lughat al-zuhūr لغة الزهور (الورد جميل) Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Naṣra qawiyya نصرة قوية Bayram al-Tūnisī Zakariyyā Aḥmad
Yā ṣabāh el-khēr يا صباح الخير Bayram al-Tūnisī Muḥammad al-Qaṣabgī
Nūrik ya sett el-koll نورك يا ست الكل Bayram al-Tūnisī Muḥammad al-Qaṣabgī
Ẓalamūnī n-nās ظلموني الناس Bayram al-Tūnisī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Gamāl ed-donyā جمال الدنيا Aḥmad Rāmī Zakariyyā Aḥmad
Ḥa-qāblo bokra ح اقابله بكرة Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Aṣūnu karāmatī أصون كرامتي Aḥmad Rāmī Riyāḍ al-Sunbāṭī
Yallī enḥaramt el-ḥanān يا اللي انحرمت الحنان Aḥmad Rāmī Muḥammad al-Qaṣabgī

Décorations

Décorations égyptiennes

Décorations étrangères

Notes et références

  1. « Oum Kalthoum : biographie courte, dates, citations », sur linternaute.fr
  2. Oum Kalsoum, la quatrième pyramide, Institut du monde arabe.
  3. Umm Kolthoum, biographie, Service égyptien de l'information.
  4. a et b Biographical Dictionary of Modern Egypt, p.218.
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  12. MUSIQUES D'EGYPTE. Avec CD - Frédéric Lagrange (ISBN 2742707115, lire en ligne)
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  24. Olivier Nuc, « Quand l'Orient chantait l'amour au féminin », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous »,‎ 12-13 juin 2021, p. 31 (lire en ligne).
  25. « En Israël, rebaptiser une rue "Oum Kalthoum" suscite un tollé », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  26. « Planetary Names: Crater, craters: Kulthum on Mercury », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )
  27. forum Samā‘ī
  28. (en) « Muḥammad ʿAbd al-Wahhāb | Egyptian musician | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

En français

Ouvrages de vulgarisation, fictions, documentaires, mais aucune monographie scientifique :

  • Ysabel Saïah-Baudis, Oum Kalsoum, L'étoile de l'Orient, Éditions du Rocher, 2004, 291 pages. (ISBN 2 268 05088 2).
  • Ysabel Saïah Baudis, Oum Kalsoum For Ever, Paris, Orients, 2012 (essentiellement iconographique)
  • Hammadi Ben Hammed, Oum Kalthoum, Tunis, Paris Méditerranée/Alif, 1997.
  • Ferial Ben Mahmoud, Nicolas Daniel, Oum Kalthoum l’Astre de l’Orient (documentaire), Paris, Alegria/France Television 3 editions, DVD, 2008.
  • Frédéric Lagrange, « Umm Kulṯūm est-elle une interprète de culture savante ? Réflexions à partir de séquences de concert improvisées », Annales islamologiques de l’IFAO 53 (2019) parution 2020, p. 169-195.
  • Frédéric Lagrange, Musiques d’Égypte, Paris, Cité de la Musique/Actes Sud, 1996, p. 122-138.

En anglais

  • (en) Virginia Danielson, The Voice of Egypt, Umm Kulthūm, Arabic Song, and Egyptian Society in the Twentieth Century, Chicago, The University of Chicago Press, 1997. Ouvrage de référence sur Oum Kalthoum en tant que phénomène social et national, moins sur le plan de son art.
  • (en) Ali Jihad Racy, Making Music in the Arab World, The Culture and Artistry of Ṭarab, Cambridge, Cambridge University Press, 2003. Consacré à la notion de ṭarab, l’ouvrage cite l’art kulthūmien en permanence.
  • (en) Laura Lohman, “The Artist of the People in the Battle, Umm Kulthūm's concerts for Egypt in Political Context”, Music and the Play of Power in the Middle-East, North Africa and Central Asia, ed. Laudan Nooshin, Rootledge 2016, p. 33-54.
  • (en) Laura Lohman, Umm Kulthūm, Artistic Agency and the Shaping of an Arab Legend 1967-2007, Middletown, Wesleyan University Press, 2010.
  • (en) Zeina G. Halabi, “The literary Lives of Umm Kulthūm: Cossery, Ghaly, Negm and the Critique of Nasserism”, Middle Easter Literatures, 19:1 (2016), p. 77-98.

En arabe

Ouvrage de référence :

  • (ar) Ilyās Saḥḥāb, Mawsū‘at Umm Kulthūm (litt. « l’Encyclopédie Umm Kulthūm »), 3 volumes, Beyrouth, Mūsīqā l-Sharq, 2003. vol 1 : éléments biographiques ; vol 2 : chansons 1924-1940 ; vol 3 : chansons 1941-1973.

Ouvrage complémentaire, en dépit de son ton hagiographique :

  • (ar) Ni‘māt Aḥmad Fu’ād, Umm Kulthūm wa-‘aṣr min al-fann (litt. « Umm Kulthūm et une époque artistique »), Le Caire, GEBO, 1983.

Analyse poussée :

  • (ar) Victor Saḥḥāb, Al-Sab‘a al-kibār fī l-mūsīqā l-‘arabiyya l-mu‘āṣira (litt. « Les sept grands de la musique arabe contemporaine »), Beyrouth, Dār al-‘ilm li-l-malāyīn, 1987, particulièrement p. 221-242.

Voir aussi la charge cruelle mais très informée de l’intellectuel libanais Ḥāzim Ṣāghiya (=Saghieh) contre les compromissions de la chanteuse avec le régime nassérien et le discours de type fantastique/merveilleux entourant le mythe Umm Kulthūm :

  • (ar) Ḥāzim Ṣāghiya, Al-hawā dūna ahlihi (litt. « la passion sans les amoureux / est inférieure aux amoureux »), Beyrouth, Dār al-Jadīd, 1991.

Article connexe

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