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L'ordre des Minimes (abrégé en O.M.), en latin Ordo Minimorum, c’est-à-dire « les tout petits », est un institut religieux de pénitents de spiritualité pénitentielle, fondé en 1436 par saint François de Paule (1416-1507), et approuvé en 1474 par les autorités ecclésiastiques.
À l'exemple du fondateur, les prêtres et frères minimes cherchent à vivre une vie de pénitence perpétuelle dans un grand dépouillement évangélique. Ils en font leur forme d'apostolat, par la prédication et le ministère de la réconciliation. Anciennement appelés Les Bons Hommes en francophonie, ils sont aujourd'hui[Quand ?] 180, dont 112 prêtres, surtout présents en Italie.
Histoire
S’étant retiré pour une vie d'ermite, saint François de Paule (né vers 1416 à Paola (ou Paule), en Calabre) attire des disciples qu’il regroupe en leur donnant le nom le plus modeste possible. Bien qu'ermites de vocation, leur spiritualité est franciscaine. Ils se considèrent comme les « plus petits dans la maison de Dieu », c'est-à-dire les tout petits frères (« minimes », les franciscains étant quant à eux « mineurs »). Leur constitutions (le Concile de Latran IV en 1215 interdisant de créer de nouvelles « règles » religieuses) est d’une extrême austérité.
Les religieux Minimes portent une tunique de drap noir à larges manches, un court scapulaire avec un capuchon rond. La tunique et le scapulaire sont serrés par un cordon de laine noire à quatre nœuds qui symbolisent selon la règle de l'ordre, les 4 vœux : chasteté, pauvreté, obéissance, jeûne de carême.
Ils essaiment à l'origine en Calabre et en Sicile. Ils s’imposent alors une vie rigoureuse en ajoutant aux trois vœux de chasteté, obéissance et pauvreté celui de la vie de carême, s'interdisant pour toute leur vie de manger viande, lait et œufs.
L'ordre est approuvé par le papeSixte IV en 1474, avec tous les « privilèges » des ordres mendiants. Ils se propagent en France (appelés à Plessis-lèz-Tours au chevet de Louis XI, atteint par une attaque d'apoplexie), en Espagne et en Allemagne (où ils sont appelés Paulaner et donnent naissance à une bière fameuse). C'est à cette époque qu'ils adoptent un mode de vie cénobitique, abandonnant la vie érémitique. Il se dédient dans les siècles suivants à la prédication et à la pénitence. Après le concile de Trente, ils se vouent aussi aux études[1] (physique, mathématiques, philosophie, etc.) et à la contre-réforme.
Au XVIIe siècle, l'ordre compte 457 couvents, dont 156 en France[2]. Ils sont expulsés et interdits dans de nombreux endroits par les souverains empreints du despotisme éclairé du XVIIIe siècle, puis par différents mouvements socio-politiques du XIXe siècle. Dans les années 1990, ils n'étaient plus que deux cents religieux environ. En 2010, un recensement exhaustif donne le chiffre de cent quatre-vingts religieux[3] répartis en quarante-cinq maisons.
De nouvelles constitutions atténuant la rigueur de la règle originelle sont édictées en 1973 et en 1986, selon les directives de l'après concile Vatican II. Le supérieur général (appelé correcteur général) siège à Rome à l'église Saint-François-de-Paule. C'est aujourd'hui le P. Francesco Marinelli[4].
à Lyon, en 1553, ordre religieux qui s'installe à Lyon vers 1553 dans la « propriété de Laurent de Corval, située au devant de la croix de Colle ». s'installe aux abords de la place, sur l'emplacement actuel du collège Jean-Moulin dans un ensemble dont le monastère, l'église et le cloître sont vendus comme biens nationaux en 1791 et détruits peu après.
Marignane : l'édifice du couvent existe toujours rue Lamartine. Dans un codicille du 17 juillet 1658, Jean-Baptiste II Covet, chargeait la part d’Henri Covet de 8.000 livres, affectées à la bâtisse d’un couvent que les Minimes veulent faire à Marignane sous le titre de « Sainte Marie Madeleine ». Celui-ci sera réalisé en 1695 sous Joseph-Gaspard. La communauté disparaitra avec la Révolution.
à Château-Thierry en 1603, après la Réforme, le comte de Saint-Pol, François d'Orléans-Longueville (1570-1631), attire l'ordre des Minimes au pied de l'église Saint-Crépin. Le couvent sera achevé en 1632 par son épouse qui le dotera afin que les minimes prient pour l'âme du comte. En 1772 le couvent est fermé sur ordre de Monseigneur l'évêque de Soissons pour indiscipline. Aujourd'hui, seules les fondations et les jardins existent du 14 au 20 rue Saint-Crépin ;
à Tours ; le couvent de Saint-François-de-Paule fondé en 1483 près du château de Plessis-lèz-Tours et qui est relocalisé au centre même de Tours en 1627 ;
à Saint-Chamond dans la Loire, fondé en 1622 ; Le couvent désaffecté à la Révolution est occupé par les frères maristes en 1850. En 1879, la municipalité en fait la mairie de Saint-Chamond ;
à Perpignan, le couvent Sainte-Marie-de-la-Victoire est construit entre 1575 et 1620 dans l'ancien quartier juif de Perpignan. Après la Révolution les bâtiments furent données à l'armée qui la transforma en caserne jusqu'au XXe siècle où la ville de Perpignan en fit l'acquisition ;
à Lille, l'ancien couvent du XVIIe siècle est désormais un hôtel ;
à Toulon : les Minimes présents à Toulon en 1602, y construisent un couvent en 1622. En 1794, le couvent est cédé à la Marine. Il sera détruit pendant la Seconde Guerre mondiale ;
à Poitiers (Vienne). Créée en 1591, la communauté a donné son nom à la ruelle, nommée « passage des Minimes « (minimi en latin). La devise « Charitas » est encore visible. De nos jours, les locaux abritent des « minimes « , à savoir une école maternelle.
dans, la bastide royale de Tournay, près, de, Tarbes.
Espagne : les frères minimes y ont aujourd'hui trois communautés : une à Madrid (où ils s'occupent de la paroisse Saint-François-de-Paule), un couvent à Barcelone et une communauté à Séville.
↑Camille Bernardin, Notice historique sur le couvent des minimes de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) avec une légende sur les reliques de saint Irénée et de saint Rufin, conservées autrefois dans l'église de ce couvent, Impr. de Lebrun, 1876