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Orbec | |
L'église Notre-Dame d'Orbec. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lisieux Normandie |
Maire Mandat |
Etienne Cool 2020-2026 |
Code postal | 14290 |
Code commune | 14478 |
Démographie | |
Population municipale |
1 950 hab. (2021 ) |
Densité | 192 hab./km2 |
Population agglomération |
3 294 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 18″ nord, 0° 24′ 24″ est |
Altitude | Min. 90 m Max. 193 m |
Superficie | 10,14 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Orbec (ville-centre) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Livarot-Pays-d'Auge |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.orbec.fr |
Orbec est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 950 habitants[Note 1].
La commune d'Orbec est arrosée par l'Orbiquet, affluent de la Touques, et la Vespière.
Orbec se situe à 73 km de la préfecture qui est Caen, à 20 km de la sous-préfecture de Lisieux, 15 km du Sap et à 35 km de L'Aigle.
La ville côtière la plus proche est Trouville-sur-Mer à 50 km.
La commune héberge l'usine de camembert de la marque Lanquetot.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Côtes de la Manche orientale » et « Normandie (Cotentin, Orne) »[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au pays d'Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 825 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ticheville à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Orbec est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Orbec, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,4 %), forêts (30,2 %), zones urbanisées (12,3 %), terres arables (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Orbeccus en 1090[14], puis Orbec en 1172[15].
La nature du second élément -bec fait l'unanimité chez les toponymistes, il s'agit de l'appellatif toponymique normand bec, issu du vieux norrois bekkr « ruisseau, cours d'eau » très fréquent en Normandie et qui a servi à dénommer des petits cours d'eau et ceux d'importance moyenne (le Robec, le Sébec, etc.) par la suite, également des localités qui se sont développées sur leurs cours (cf. Bolbec, Caudebec, etc.)[16],[17],[18],[19],[20].
En revanche, la nature du premier élément Or- divise davantage :
À noter qu'une combinaison de bekkr avec un terme germanique (ou vieux haut allemand), entendre « germanique occidental et continental », est peu vraisemblable : les nombreux hydronymes et toponymes en -bec ne sont en principe jamais associés au germanique continental, ensuite pour justifier cette thèse, il faudrait que le vieux bas francique *baki « ruisseau », qui a donné les terminaisons -bais, -baix, -bet(s) au nord de la France, ait fait place au scandinave -bekkr ce que ne confirment pas les formes anciennes. Il est possible d'y voir également le substantif roman or qui convient aussi bien que l'ancien scandinave aurr, les noms en -bec étant parfois combinés à des éléments romans (cf. Drubec), d'où le sens global de « ruisseau des graviers ou boueux » ou « ruisseau doré ». Orbec possède peut-être un homonyme au Danemark : Ørbæk[19].
Le nom du ruisseau l'Orbiquet qui traverse la commune devait porter le nom primitif d’Orbec, mais il a été suffixé en -et pour éviter la confusion avec le nom du village d'où l'hydronyme *Orbeket, *Orbecquet (becquet signifiant précisément « petit ruisseau » en ancien normand) devenu Orbiket, attesté en 1243[21].
Bien que des objets datant de la préhistoire et de la période gallo-romaine aient été trouvés dans la région proche d’Orbec et qu’une voie romaine (reliant Harfleur au Mans) passant dans la vallée est attestée, le site, propice à l’implantation humaine, n'a été exploité régulièrement qu’à partir de la période normande[23].
Au XIe siècle, les terres d’Orbec appartiennent aux ducs de Normandie. En 1030, le duc Robert Ier cède Orbec et ses dépendances à son cousin Gilbert de Brionne[Note 2]. Son fils Richard, seigneur d’Orbec, participe à la conquête de l’Angleterre et y reçoit d’importants domaines dans le Sufolk et le Kent, ses descendants prennent le titre de comtes de Clare. Orbec devient alors le siège d’une vicomté. En 1153 Galéran IV de Meulan, qui usurpe le château de Montfort, alors qu'il se rend à une conférence à Bernai, sera enlevé et emprisonné dans le château d'Orbec par son neveu Robert de Montfort, jusqu'à ce que Galéran promettre de rendre Montfort à son neveu[24].
En 1354, à la suite du traité de Mantes, la ville est cédée par le roi de France Jean II le Bon à son gendre le roi Charles II de Navarre, avec de nombreuses autres terres normandes[25].
Possession anglaise, la ville est ravagée pendant la guerre de Cent Ans et le roi de France Charles V ordonne le démantèlement du château d'Orbec en 1379[26]. La paix revenue, Orbec prospère pour être élevé au rang de bailliage en 1583. Sa juridiction est alors la plus importante de Normandie et la petite bourgade attire lettrés et bourgeois qui y bâtissent de belles maisons à pans de bois. Son économie repose sur les moulins, les tanneries, les filatures et la poterie. Au XVIIe siècle, une nouvelle noblesse de robe construit des hôtels particuliers et participe activement au mouvement religieux de la Contre-Réforme. L’Hôtel-Dieu est rétabli, le prieuré des Augustines s’installe rue des Moulins (1632) et le couvent des Capucins route de Lillebonne (1644)[27]. Au cours du XVIIIe siècle, les quartiers de la Croix aux Lionnets et du Pont-Guernet se densifient. Des hôtels particuliers avec jardins à la française s’installent autour de la rue Grande, de la rue de Geôle ou de la rue des Trois-Croissants.
Les dernières grandes transformations urbaines ont lieu sous Louis-Philippe avec les créations de la rue de la République, de la place du Marché-aux-Veaux, du boulevard de Beauvais et le percement des rues de L’Aigle et de Livarot. Le long de ces nouvelles voies, les immeubles sont désormais construits en briques.
Dépeuplé par l’exode rural au début du XXe siècle, Orbec n'est pas épargnée par la Seconde Guerre mondiale. Dès 1943, plusieurs réseaux de résistants s'organisent dans la région[28] :
Orbec souffre des combats de la Libération. Le , les Canadiens du Queen’s Own Cameron Highlanders prennent la ville de nuit avec l’aide des Forces françaises de l'intérieur. Des unités de la 10. SS-Panzer-Division « Frundsberg » positionnées sur les hauteurs à l’est résistent cependant et tirent sur la ville. Ils lancent même une contre-attaque qui est repoussée par les Canadiens[29]. Le flot des réfugiés fuyant les combats trouve alors abri dans une carrière a usage de champignonnière[30].
Orbec se revitalise dans les années 1950 avec l’implantation de petites industries. La ville s’accroît en périphérie entraînant une désaffection du centre. En 1976, l’État lance une politique nationale de sauvegarde des centres anciens et la vieille ville est inscrite parmi les sites protégés en [31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2021, la commune comptait 1 950 habitants[Note 3], en évolution de −9,39 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Orbec est riche en maisons en pan de bois.
Les armes de la commune d'Orbec se blasonnent ainsi : D'azur à la fleur de lys d'or, accompagnée de trois annelets du même[47]. |
Claude Debussy a composé l'œuvre Jardins sous la pluie inspiré par le jardin, entraperçu de l'hôtel de Croisy[48], situé rue Grande, non loin de l'église Notre-Dame d'Orbec.