Search for LIMS content across all our Wiki Knowledge Bases.
Type a search term to find related articles by LIMS subject matter experts gathered from the most trusted and dynamic collaboration tools in the laboratory informatics industry.
L'occupation du sol est dominée par la forêt qui représente plus de 40 % de la surface commune ; les prairies et vergers en occupent respectivement 25 % et 10 %. Le massif forestier s'étale sur le versant est. Du côté opposé, le plateau qui culmine à 311 m d'altitude est consacré à l'agriculture.
La commune de Niederhaslach connaît une situation particulière par rapport aux autres villages de la vallée de la Bruche puisqu'elle est située dans une vallée confluente de la Bruche : la vallée de la Hasel qui s'étend du nord au sud jusqu'à la Bruche. Cette particularité confère au village des lignes de reliefs plus adoucis, avec ses collines et ses plateaux, où l'agriculture a pu se développer (prés et vergers). Le village apparaît toutefois enclavé dans le massif forestier vosgien qui forme une barrière végétale en arrière-plan. Le village s'est développé le long de la rivière et de la route de desserte de la vallée (RD 218).
La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[4].
La Hasel, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Lutzelhouse et se jette dans la Bruche à Mollkirch, après avoir traversé quatre communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 838 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Au , Niederhaslach est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Oberhaslach[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), prairies (24,4 %), cultures permanentes (19,4 %), zones urbanisées (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Hasela, VIIe siècle ;
Avellana, Avellanum, XIIe siècle (latin) ;
Haselnuss :
Aveline.
Histoire
Le monastère Saint-Florent
Autrefois la vallée de la Hasel ne renfermait qu'un seul village, nommé Haslach. Il prit naissance avec le monastère de Haslach que saint Florent y fonda au VIIe siècle selon la tradition. Lorsque Dagobert II, exilé en Irlande, fut rappelé en Austrasie après la mort de Childéric II en 674, le moine Florent le suivit accompagné du moine Fidelis et, s'arrêtant dans la vallée de la Bruche au pied de la montagne appelée Ringelsberg, y construisit plusieurs cabanes pour lui et ses disciples. Ce lieu, qui s'appelle encore Schotten, rappelle l'extraction irlandaise du pieux cénobite dont le corps, après que son âme l'eut quitté, fut enterré à Strasbourg et déposé dans l'église-crypte qui recevait les corps des prélats, plus tard nommée l'église de Saint-Thomas en l'honneur de la collégiale Saint-Thomas[19].
D'un point de vue historique, la translation des reliques de saint Florent est opérée de l'église-crypte strasbourgeoise au monastère de Haslach le par l'évêque de Strasbourg, Rachio.
Le monastère, converti en collégiale vers le milieu du XIe siècle et célèbre pour sa fameuse tour-clocher, eut beaucoup à souffrir de la part des Suédois (1633) qui mirent le feu aux bâtiments capitulaires ainsi qu'à l'église ; ce fut alors que s'écroula, dit-on, l'élégante flèche dont quelques auteurs soutiennent qu'elle surmontait la façade occidentale.
Le monastère Saint-Florent fut occupé du 21 au 23 avril 1525 par des villageois des environs, conduits par le Schultheis de Wisches, un certain Florentin qui se disait lié à la bande d'Altdorf, où était le "quartier général" de l'insurrection en Alsace dirigée par Érasme Gerber.
Au moment de l'enquête diligentée en 1527 sur la révolte des Rustauds, les témoins ont indiqué que les occupants n'ont pas causé de dommages, n'ont molesté personne, mais ont tenu en otage un serviteur du bailli de Schirmeck, et se sont contentés de boire et de manger les victuailles du monastère.
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
total des produits de fonctionnement : 955 000 €, soit 673 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 808 000 €, soit 569 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 59 000 €, soit 41 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 103 000 €, soit 72 € par habitant ;
endettement : 453 000 €, soit 319 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 19,80 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 27,80 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 75,81 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
cotisation foncière des entreprises : 20,33 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 750 €[23].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 1 394 habitants[Note 6], en évolution de −1,34 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846[31]. Elle possède une architecture, un mobilier et des vitraux[32] remarquables[33] ainsi qu'un orgue de Martin et Joseph Rickenbach[34].
Ancien cimetière[35]. Dalles funéraires des chanoines des XIIIe et XIVe siècles.
Moulin et ferme Helmbacher[40] et ancien moulin de l'abbaye (moulin Lauber dit encore Schnellemuehl) dont la roue à aubes a été enlevée vers 1900 et le canal d'alimentation avec le barrage détruit dans les années 1950.
Collégiale Saint-Florent. Les dalles funéraires du jardin datent des XIIIe et XIVe siècles.
Portail principal gothique (XIVe).
Vue intérieure de la nef vers le chœur.
Stalles de chœur.
Fonts baptismaux (XIVe), couvercle de 1923.
Châsse-reliquaire de saint Florent (XVIIIe).
Verrières du chœur (XIIe-XIVe).
Saint Sépulcre (XIVe).
Monuments funéraires de l'ancien cimetière.
Événements et fêtes à Niederhaslach
Premier weekend du mois de juillet : Messti du village.
Solstice à la collégiale : Les rayons du soleil qui se reflètent sur les vitraux de l'église Saint-Jean-Baptiste révèlent la beauté de ces derniers. Les verrières qui ont l'air ordinaires toute l'année voient leurs couleurs s'intensifier durant la solstice d'été et offrent une vue magnifique à tous les spectateurs. Pour rendre ce moment encore plus agréable, les spectateurs peuvent apprécier et commenter cet événement accompagnés de chants et de musique[42].
La Saint-Florent : Depuis 12 siècles, un événement est commémoré chaque année sur la place de l'Eglise de Niederhaslach : la translation des reliques de saint Florent (neuvième évêque de Strasbourg) par l'évêque Rachio[43]. La cérémonie a lieu le dimanche qui suit le [44].
Personnalités liées à la commune
Lucien Baumann (1910-2012), avocat, homme de lettres et poète, résident du village.
Johannes Burckard (v.1450-1506), maître des cérémonies de cinq papes dont Xystus IV, Innocent VIII, Alexandre VI (Borgia), Pie III et Jules II.
Colloque organisé par Pierre P. Meyer à l'occasion du 500e anniversaire du décès de Johannes Burckard en présence de M. Adrien Zeller ancien ministre et président de la région Alsace avec les professeurs des Universités de Strasbourg et de Paris[45].
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1)
Niederhaslach, pp. 277 à 280
Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 328 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Niederhaslach, pages 172 à 180 et Planche XIX p.189
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Oberhaslach comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )