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Michel Corneille l'Ancien, dit aussi Michel Corneille le Père ou Michel Corneille I, né à Orléans en 1601 et mort en 1664, est un peintre et graveurfrançais.
Michel Corneille est né vers 1601 ou 1602 à Orléans, fils de Jean, marchand bourgeois d'Orléans, et d'Anne Sallé. Son frère, Jean Corneille, avait été baptisé à l'église Sainte-Catherine le .
Il se marie, par contrat du , avec Marguerite Grégoire, sœur de Marie Grégoire mariée avec Jacques Sarrazin, toutes deux filles d'un apothicaire de Lagny et de Marie Vouet, sœur des peintres Simon Vouet et Aubin Vouet[1].
La première peinture connue de Michel Corneille est une toile de 1630 intitulée Esaü cédant à Jacob son droit d'aînesse, qui ne révèle cependant aucun signe de l'influence de Vouet.
Corneille s'est consacré à la peinture d'histoire et est l'un des douze Anciens, professeurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture, lors de sa création en 1648. Il en devient le recteur en 1656. Excellent coloriste, se rapprochant en cela plus de la peinture vénitienne que celle de tradition française, son style à ses débuts ressemblait à celui de Simon Vouet. Plus tard, il fut chargé de la décoration d'églises à Paris, une de ses œuvres maîtresses étant Saint-Paul et Saint-Barnabé à Lystre, peinte pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Ses gravures et eaux-fortes différaient assez peu des œuvres des peintres italiens, comme sa Vierge allaitant l'Enfant Jésus, inspirée de Lodovico Carracci, ou bien le Meurtre des Innocents, proche de la peinture de Raphaël.
Quand Michel Corneille meurt à Paris en 1664, il est inhumé au cimetière des Innocents. Ses ossements ont vraisemblablement été transférés aux Catacombes, en 1785, après la fermeture du cimetière.
Étude d’une tête d’homme de trois-quarts, vers 1645-1660, pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier vergé, 13,6 x 13,8 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans[6];
Femme drapée debout vue de profil, pierre noire et craie sur papier beige. H. 0,397 ; L. 0,256 m[11]. Paris, Beaux-Arts de Paris. La monumentalité de la figure renforcée par le cadrage serré frappe. Le mouvement bouillonnant du drapé confère un certain dynamisme à la pose. Cette figure est à rapprocher du tableau représentant la Visitation (musée du château, Blois) peinte en 1650[12].
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°11
↑Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 72-75, Cat. 17.
Emmanuel Coquery, Michel Corneille (Orléans, v. 1603 - Paris, 1664). Un peintre du roi au temps de Mazarin, Paris, Éditions Somogy, 2006 (cat. exposition, Orléans, musée des Beaux-arts, 2006).
M.-L. Blumer, « Corneille (Michel) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 9, Paris, [détail des éditions] , col. 676–678
(de) Meyer, Geschichte der französischen Malerei, Leipzig, 1867.