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Lestrem | |||||
La rue du Bourg et l'église Saint-Amé depuis la place du 8 mai. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Flandre Lys | ||||
Maire Mandat |
Jacques Hurlus 2020-2026 |
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Code postal | 62136 | ||||
Code commune | 62502 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lestremois | ||||
Population municipale |
5 073 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 240 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 37′ 23″ nord, 2° 41′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 13 m Max. 20 m |
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Superficie | 21,15 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lillers | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | ville-lestrem.fr | ||||
Lestrem [letʁɛm] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Historiquement située en Flandre française, elle est membre de la communauté de communes Flandre Lys. Ses habitants sont appelés les Lestremois.
Lestrem est située dans les Flandres, à 11 km au nord de Béthune, 35 km de Lille et 45 km d'Arras. Elle est limitrophe du département du Nord. Lestrem était située à la limite des anciens territoires du royaume de France l'Artois et la Flandre.
Son territoire d'une superficie de 2 115 hectares[1] est plat, sans aucun relief mais entrecoupé de nombreux fossés et de courants (dont les courants à plaques qui sont des fossés de drainage, typiques de la Flandre maritime et d'une partie de la région, parfois étayés par des plaques de béton pour notamment lutter contre les dégâts du rat musqué introduit et devenu invasif dans ces milieux.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes, dont deux dans le département du Nord :
La superficie de la commune est de 21,15 km2 ; son altitude varie de 13 à 20 m[1].
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Lawe, cours d'eau naturel de 40,97 km, qui prend sa source dans la commune de Magnicourt-en-Comte et se jette dans la Lys au niveau de la commune de La Gorgue[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 685 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La commune a fait figure de pionnière dans le domaine de la trame verte et bleue, en agréant, via son conseil municipal, une étude de faisabilité de réseau local de corridors biologiques, dans le cadre de l'un des premiers contrats de corridor biologique signé en 1995 par l'association Lestrem-Nature[9] avec le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, avec le soutien de la direction régionale de l'Environnement (DIREN). La commune voisine de Mont-Bernanchon s'est associée à l'étude et a également développé un réseau de corridors biologiques, en lien direct avec ceux de Lestrem (elle a aussi construit des aménagements pour valoriser et faire découvrir la biodiversité locale). Lestrem a ainsi été la première commune de France à bénéficier d'une cartographie des corridors biologiques et à la mettre en œuvre sur le terrain, avec l'association Lestrem-Nature (pour les aspects naturalistes) et avec l'association d'insertion Réagir (pour sa restauration écologique). En 2007, le Grenelle de l'environnement a validé le principe d'une trame verte et bleue nationale, décliné dans le droit de l'Environnement par les lois dites Grenelle I et Grenelle II. L'étude avait mis en évidence l'importance des zones humides et du réseau de fossés pour la gestion de l'eau et prévention des inondations. Le syndicat intercommunal qui gère les cours d’eau est partenaire de la gestion des corridors qui continuent à faire l'objet d'études et de suivis sous l'égide de Lestrem-Nature avec de nombreux partenaires naturalistes. Un plan de restauration écologique a été commandé par le SIAAAH (Syndicat Intercommunal d’Assainissement Agricole et d’Aménagement Hydraulique du Bas Pays de Béthune) à l'association Lestrem-Nature. La Fondation de France a retenu[10] et soutenu ce projet lors de la célébration de ses 40 ans d’existence en 2009 (« 1969 – 2009 - 40 projets, 40 ans d’humanité »), parmi 40 qu'elle avait choisi dans le monde, pour leur exemplarité. Un programme scientifique associant notamment le CNRS et l'association Lestrem Nature, intitulé Corecol, soutenu par la Région et la FRB porte sur l'étude affinée du rôle des corridors biologiques que jouent les fossés dans le paysage[11].
Le une charte de développement de corridors biologiques sur le territoire de Lestrem[12] a été signée pour pérenniser ce travail avec les acteurs locaux, et pour encourager la signature d'une telle charte sur d'autres communes et territoires. Elle vise notamment à restaurer le potentiel de biodiversité et entretenir le patrimoine écologique par un maillage des milieux naturels et une gestion différenciée de l’espace.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le bois de la Fosse à Lestrem, d’une superficie de 13 hectares et d'une altitude variant de 18 à 20 mètres. Ce site est composé d’un bois alluvial d’une grande valeur paysagère et qui joue un rôle au sein du corridor biologique et écologique constitué par la Lawe[13].
L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[14].
Au , Lestrem est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[17]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,7 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,7 %), prairies (3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Sur la commune se trouve l'aéroport de Merville - Calonne utilisé pour la formation de pilotes professionnels et de techniciens en maintenance aéronautique et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, aviation commerciale, hélicoptère et aéromodélisme).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Strumum in Bethuniensi pago (1140) ; Lestrom (1165) ; Lestruem (1183) ; Estruem (1274) ; Estroem, Lestroem (XIIIe siècle) ; Strueem (1282) ; Lestreum prope Bethuniam (1323) ; Lestreem (1348) ; L’Estroen (1354) ; L’Estren (1427) ; L’Estrun (1469) ; L’Estreun (1587) ; Lestrée-en-Lalleu (1603-1604) ; Lestrem (1720) ; L’Estrem (1739) ; L’Estrème (XVIIIe siècle)[21].
L'origine du nom de la commune est le terme flamand strem qui signifie rivière ; en l'occurrence, cette rivière est la Lawe, affluent de la Lys ; en néerlandais, il se dit De Stroom et en picard, Létrin[22].
Sur l'ancienne Lestrem, existait une collégiale supprimée en 1221 : l'abbaye Notre-Dame de Beaupré-sur-la-Lys est fondée à La Gorgue en 1221 par les seigneurs Robert et Daniel, avoués de Béthune. Elle prend la succession de la collégiale de Lestrem, supprimée avec l'autorisation du pape, et la convertissent en une abbaye de femmes[23].
1346-1347 : Lestrem est saccagée et brûlée par les Flamands.
1405 : Lestrem est pillée et brûlée par les Anglais.
Pendant la Première Guerre mondiale, Lestrem est détruite.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, le , dans le hameau dit le Paradis, rattaché à la commune, 97 soldats anglais prisonniers ont été massacrés à la mitrailleuse par les SS de la 14e compagnie du 1er bataillon du 2e régiment de la 3e division SS Totenkopf, compagnie placée sous le commandement de Fritz Knöchlein[24].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais[25].
La commune fait partie de la communauté de communes Flandre Lys qui regroupe 8 communes et compte 39 935 habitants en 2021[25].
La commune est rattachée au canton de Lillers[25].
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la neuvième circonscription du Pas-de-Calais[26].
La commune de Schwitten est intégrée, depuis le , à la commune de Menden.
Ville | Pays | Période | ||
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Schwitten (d)[35],[36] | Allemagne | depuis |
La commune dispose du parc de la Giclais, rouvert en 2022, et entièrement refait. C'est sur ce lieu que se trouvait le château de la Giclais qui a été détruit au cours de la Première Guerre mondiale[29].
Les habitants sont appelés les Lestremois[37].
Le nom jeté des habitants est chés fitus d'Létrin (il s'agit d'un jeu de mots sur le picard fitu d'étrain = fétu de paille)[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2021, la commune comptait 5 073 habitants[Note 6], en évolution de +14,23 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, ce qui est égal à la moyenne départementale (36,7 %). Le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 270 hommes pour 2 340 femmes, soit un taux de 50,76 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L'économie locale a longtemps été servie par l'agriculture, puis par l'industrie agroalimentaire, avec la croissance régulière de l'amidonnerie du groupe Roquette Frères (la plus grosse d'Europe et l'une des plus importantes dans le monde).
L'église Saint-Amé : à l'exception du clocher et du porche latéral sud, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [44].
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’or, à trois huchets contournés de gueules, embouchés et virolés d’argent. |