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Roi | Charles III |
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Premier ministre | Rishi Sunak |
Vice-Premier ministre |
Dominic Raab (2022-2023) Oliver Dowden (2023-2024) |
Élection | 12 décembre 2019 |
Législature | 58e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 8 mois et 10 jours |
Parti politique | Conservateur |
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Ministres | 30 |
Femmes | 7 |
Hommes | 23 |
Chambre des communes |
357 / 650 |
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Chef de l'opposition | Keir Starmer |
Le gouvernement Sunak (en anglais : Sunak ministry) est le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord entre le et le , sous la 58e législature de la Chambre des communes.
Il est dirigé par le conservateur Rishi Sunak à la suite de son élection comme chef du Parti conservateur. Il succède au gouvernement de Liz Truss, contrainte à la démission en raison de la crise financière engendrée par ses projets fiscaux et budgétaires, et cède le pouvoir au gouvernement Starmer après que le Parti travailliste a remporté la majorité absolue aux élections générales de 2024.
Ce gouvernement est dirigé par le nouveau Premier ministre, Rishi Sunak, anciennement chancelier de l'Échiquier. Il est constitué et soutenu par le Parti conservateur, qui dispose seul de 357 députés sur 650, soit 54,9 % des sièges de la Chambre des communes.
Il est formé à la suite de la démission de Liz Truss, au pouvoir depuis .
Il succède donc au gouvernement Truss, constitué et soutenu dans les mêmes conditions.
Liz Truss annonce sa démission le , 44 jours seulement après être entrée en fonction, ce qui constitue le nouveau record du plus court mandat au pouvoir[1]. Son départ se produit après plusieurs semaines de crise, déclenchée par la présentation de ses mesures fiscales en , et face à une fronde de plus en plus intense au sein de son groupe parlementaire[2].
Le , date limite de dépôt des parrainages requis pour participer à l'élection à la direction du Parti conservateur, seul Rishi Sunak remplit les conditions pour postuler comme chef du parti après les retraits de Boris Johnson puis Penny Mordaunt, ce qui lui permet d'être automatiquement désigné[3]. Le lendemain, Rishi Sunak est formellement nommé Premier ministre par le roi Charles III et chargé de constituer le nouveau gouvernement[4].
Il est ainsi le plus jeune Premier ministre depuis deux siècles, le premier « non-Blanc » à occuper cette fonction, le cinquième chef de gouvernement depuis la tenue du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, en [5] et le premier chef de l'exécutif désigné par Charles III[6].
Quelques heures après son entrevue avec le monarque, le nouveau Premier ministre dévoile la composition de son gouvernement[7]. Son équipe associe le souci de stabilité dans un contexte financier et international agité et des gages donnés à l'ensemble des tendances du Parti conservateur : Rishi Sunak confirme ainsi le chancelier de l'Échiquier, Jeremy Hunt, et les secrétaires d'État aux Affaires étrangères, James Cleverly, et à la Défense, Ben Wallace, rappelle comme secrétaire d'État à l'Intérieur Suella Braverman et comme vice-Premier ministre et secrétaire d'État à la Justice Dominic Raab, et maintient Penny Mordaunt dans ses fonctions[8].
Le ministre d'État sans attribution, Gavin Williamson, démissionne le , à la suite d'accusations de harcèlements dans l'exercice de ses précédentes responsabilités de secrétaire d'État à l'Éducation puis secrétaire d'État à la Défense, sous les mandats de Theresa May. Il réfute ces mises en cause et indique quitter le cabinet car elles « deviennent une source de distraction au bon travail que le gouvernement mène pour le peuple britannique ». Ce départ d'un proche allié de Rishi Sunak se produit seulement deux semaines après l'entrée en fonction du nouveau Premier ministre[9].
Le , Rishi Sunak annonce, dans un communiqué officiel, avoir limogé Nadhim Zahawi, ministre sans portefeuille et président du Parti conservateur. Cette décision est la conséquence des résultats d'une enquête menée — à la demande du Premier ministre — par un conseiller éthique indépendant concernant le fait que Nadhim Zahawi avait réglé, moyennant paiement d'une majoration, un contentieux avec l'administration fiscale quand il était chancelier de l'Échiquier sans le déclarer. Le rapport considère que Nadhim Zahawi aurait dû mettre à jour sa situation fiscale et rendre public son redressement[10].
Profitant du remplacement de Nadhim Zahawi, le Premier ministre procède, le , à un remaniement ministériel, le premier depuis son emménagement au 10 Downing Street. Grant Shapps devient secrétaire d'État à la Sécurité énergétique et à la Neutralité carbone, Michelle Donelan secrétaire d'État à la Science, à l'Innovation et à la Technologie, et Kemi Badenoch secrétaire d'État aux Affaires et au Commerce, mettant en avant deux priorités de Rishi Sunak, l'économie et l'innovation. Greg Hands, qui occupe des fonctions gouvernementales depuis plus de dix ans, est choisi comme nouveau président du Parti conservateur et ministre sans portefeuille[11].
Le vice-Premier ministre et secrétaire d'État à la Justice, Dominic Raab, remet sa démission le , après qu'un rapport indépendant, qu'il avait lui-même commandé, a conclu qu'il s'était livré à des pratiques revelant du harcèlement moral à la tête de plusieurs ministères. Cette démission, que Dominic Raab décrit comme « obligée », est la troisième concernant un comportement personnel, après celles de Gavin Williamson et de Nadhim Zahawi. À deux semaines des élections locales, cette affaire met Rishi Sunak en difficulté, alors qu'il s'était engagé lors de son arrivée au pouvoir à placer son gouvernement sous le sceau de « l'intégrité et du professionnalisme ». Le Premier ministre procède, dans la foulée, à un ajustement ministériel : Oliver Dowden, chancelier du duché de Lancastre, devient vice-Premier ministre, tandis qu'Alex Chalk est promu secrétaire d'État à la Justice[12].
Le , le secrétaire d'État à la Défense, Ben Wallace, annonce avoir remis sa démission, conformément à son intention exprimée au cours de l'été, et se voit remplacé par le secrétaire d'État à la Sécurité énergétique, Grant Shapps[13]. Le portefeuille de ce dernier est confié à Claire Coutinho, jusqu'ici sous-secrétaire d'État parlementaire chargée de l'Enfance, des Familles et du Bien-être et qui devient la première députée élue pour la première fois en 2019 nommée au sein du cabinet[14]. Selon Le Monde, la nomination de Grant Shapps inquiète les experts du monde de la défense, du fait de son inexpérience et sa grande proximité avec Rishi Sunak, qui l'empêcherait de s'opposer au Premier ministre[15].
Après que la secrétaire d'État à l'Intérieur, Suella Braverman, a signé une tribune dans le Times critiquant la police londonienne sans avoir reçu le feu vert de Downig Street, elle est limogée le par Rishi Sunak, qui la remplace par le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, James Cleverly, lui-même cédant ses fonctions à un revenant inattendu, l'ex-chef du gouvernement David Cameron[16]. En complément, la secrétaire d'État à l'Environnement, Thérèse Coffey, est limogée au profit du secrétaire d'État à la Santé, Stephen Barclay, qui laisse son poste à Victoria Atkins, dans une volonté du Premier ministre de promouvoir les bons débatteurs télévisuels. Les proches de Rishi Sunak bénéficient également de promotions, puisque Richard Holden remplace Greg Hands comme ministre sans portefeuille et président du Parti conservateur après une série de défaites électorales du parti au pouvoir et que Laura Trott devient secrétaire en chef du Trésor. Avec la nomination d'Esther McVey comme ministre sans portefeuille, le chef de l'exécutif cherche à rassurer l'aile droite du Parti conservateur[17].