Type a search term to find related articles by LIMS subject matter experts gathered from the most trusted and dynamic collaboration tools in the laboratory informatics industry.
Fondation | |
---|---|
Prédécesseur |
Sigle |
FNSP |
---|---|
Type |
Fondation privée reconnue d’utilité publique |
Forme juridique |
Fondation |
Domaine d'activité |
Enseignement supérieur |
Siège | |
Pays | |
Langue |
Présidente |
Laurence Bertrand Dorléac (depuis ) |
---|---|
Filiales | |
Site web |
SIREN | |
---|---|
OpenCorporates |
La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) est une fondation de droit privé qui est propriétaire du patrimoine de l'ancienne École libre des sciences politiques et qui assure la gestion de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Elle a été fondée simultanément avec l'IEP de Paris et joue depuis plus de soixante-dix ans un rôle important dans la constitution et la diffusion de la science politique en France.
Laurence Bertrand Dorléac est élue le à la présidence de la FNSP.
La sortie de la Seconde Guerre mondiale donne l'occasion au Gouvernement provisoire de la République française de repenser les modalités d'organisation des études administratives en France et de la sélection des hauts fonctionnaires. Une négociation s'ouvre entre le directeur de l'École libre des sciences politiques Roger Seydoux et son secrétaire général Jacques Chapsal d'une part, et le représentant du gouvernement provisoire, Michel Debré, d'autre part. Il est décidé que l’École libre serait nationalisée, transformée en Institut d'études politiques de Paris ; sur insistance de Seydoux et Chapsal, Debré et de Gaulle acceptent que les biens de l'ancienne école soient transférés à un organisme différent, une fondation, qui permette à l'Institut de gérer son patrimoine[1]. La Fondation nationale des sciences politiques est ainsi créée par ordonnance en 1945 pour devenir propriétaire des biens de l'école fondée par Émile Boutmy[2].
Une convention entre l'IEP et la FNSP est signée dès le 27 octobre 1945[2]. Le directeur de l'école, Roger Seydoux, est nommé administrateur provisoire de la fondation, et François Goguel, secrétaire général. Son premier conseil d'administration a lieu pour la première fois le 9 avril 1946[2].
La Fondation nationale des sciences politiques est immédiatement mise en relation avec la nouvelle École nationale d'administration. Une convention du 2 novembre 1945 assure à l'ENA que la FNSP lui loue ses locaux pour ses cours, ainsi que, si elle en exprime le besoin, un secrétariat. La FNSP est également tenue d'assurer aux énarques un accès à la bibliothèque de Sciences Po[2].
En 1954, Jean Touchard est élu secrétaire général de la FNSP. Il conserve ce poste jusqu'à sa mort en 1971. Gérard Vincent écrit que cette période « peut être qualifiée de "période Jean Touchard", car il n'est aucun des services qui n'ait été marqué par son activité »[2]. Il propose la création d'un cycle doctoral de science politique à l'IEP de Paris, actée en 1956[2].
Sous la présidence de René Rémond entre 1981 et 2000, une politique résolue de développement de la recherche est menée. Sont alors créés des centres de recherche en économie (l'Observatoire français des conjonctures économiques, en 1981), en histoire (le Centre d'histoire de Sciences Po, en 1984), en science politique comparée (Centre de données socio-politiques, 1985), et en sociologie (l'Observatoire sociologique du changement, 1988)[3].
Jean-Claude Casanova est élu président de la FNSP en 2007, à la mort de son prédécesseur.
En , à la suite de la dissolution de l'association Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants approuvée en délibération le , l'ensemble de son actif est dévolu à la Fondation[4].
La mort du directeur Richard Descoings, administrateur de la FNSP, exige son remplacement au sein du conseil. Hervé Crès lui succède comme administrateur provisoire entre avril 2012 et novembre 2012 ; un autre administrateur provisoire, Jean Gaeremynck (d), occupe la fonction de novembre 2012 à mars 2013[5]. Frédéric Mion, élu directeur de l'IEP, devient alors administrateur de la FNSP.
Jean-Claude Casanova et Frédéric Mion procèdent à une réforme des statuts de la FNSP dans le sillage de la mort de Richard Descoings afin de le moderniser et de clarifier les compétences respectives de la fondation et de l'IEP. Les statuts réformés sont publiés le [6].
Olivier Duhamel démissionne le 4 janvier 2021 à la suite d'accusations d'inceste. La présidence est assurée de manière intérimaire par Louis Schweitzer. Avec la démission subséquente de Frédéric Mion de la direction de l'IEP de Paris, l'administratrice-intérimaire de la FNSP est Bénédicte Durand.
Le 10 mai 2021, Laurence Bertrand Dorléac devient présidente de la FNSP.
La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) est une fondation de droit privé reconnue d’utilité publique, créée par ordonnance le [7] et dont le fonctionnement est précisé par le décret du [8]. Ses statuts sont réformés par un décret du [9] puis à nouveau le [6].
La FNSP est dirigée par un président et par un administrateur, lequel est traditionnellement le directeur de l'IEP de Paris. La fondation a hérité du patrimoine de l'École libre des sciences politiques, et est chargée, par convention puis par décret[10] (et, depuis 1998, par la loi[11]), de la gestion administrative et financière de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle permet, selon René Rémond, de « confér[er] à l'établissement une responsabilité nettement plus étendue que [ce qui est prévu] dans le droit commun » de l'enseignement supérieur français[3].
Son statut, sui generis, servira plus tard de modèle lors de la création de la Fondation Maison des sciences de l'homme.
La FNSP est administrée par un conseil d’administration comprenant vingt-cinq membres, français ou étrangers, répartis en neuf catégories[12] :
Il est présidé par le président de la Fondation.
Le 11 février 2021, à la suite de la démission d'Olivier Duhamel de la présidence de la FNSP, l'économiste Julia Cagé, professeure à Sciences Po, demande la démission de l'ensemble du Conseil d'administration pour prendre acte des manquements de gouvernance[13].
La fonction est supprimée en 1991 ; Serge Hurtig devient alors directeur scientifique de la Fondation.
L'article 26 des statuts de la FNSP dispose que « le ministre chargé de l'enseignement supérieur désigne l'administrateur de la fondation, pour une durée de cinq ans, sur proposition du conseil d'administration, dans les conditions fixées aux deux alinéas suivants. L'administrateur de la fondation peut également exercer les fonctions de directeur de l'Institut d'études politiques de Paris. » [12]
Depuis 1947, l'administrateur a toujours été le directeur de l'Institut d'études politiques de Paris.
L'administration de la Fondation est organisée en directions :
Participent également les directions de l'IEP de Paris.
La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) a pour objet de favoriser le progrès et la diffusion, en France et à l’étranger, des sciences politiques, économiques et sociales. Elle est dotée de la personnalité morale. Elle assure la gestion administrative et financière de l’Institut d’études politiques de Paris et détermine ses moyens de fonctionnement, notamment les droits de scolarité pour les diplômes propres à l’institut, ainsi que les moyens qu’il consacre à l’enseignement et à la recherche[12].
Elle a aussi la responsabilité de la bibliothèque, des centres de documentation, d’études et de recherche. Elle peut en outre assurer l’édition et la diffusion de publications dans les matières relevant de son objet[12].
La FNSP est un acteur majeur de la recherche en sciences humaines et sociales, regroupant plus de deux cent soixante dix chercheurs ou enseignants-chercheurs en 2024[15]. D'elle dépendent onze centres de recherche, dont six centres sont associés au Centre national de la recherche scientifique en tant qu'unité mixte de recherche (UMR) ou unité mixte de service (UMS) :
A ces unités, s'ajoutent quatre programmes transversaux[16] :
La Fondation nationale des sciences politiques est propriétaire de la bibliothèque de Sciences Po[1].
Les Presses de Sciences Po, fondées en 1976 sous le nom de Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, sont l'un des principaux éditeurs français en sciences humaines et sociales. Les ouvrages et revues des Presses de Sciences Po sont notamment vendus par la Librairie des sciences politiques, située au n°187 du boulevard Saint-Germain.
En mai 2005, la FNSP a ajouté à ses quatre missions historiques les activités de conseil en lançant Sciences Po Développement, une société par actions simplifiée dont elle est l'unique actionnaire. La société, qui a commencé ses activités en , collabore avec les centres de recherche et les chaires de la Fondation.
La fondation est représentée au conseil d'administration des dix autres instituts d'études politiques en France. Certains postes de ces établissements sont financés par la fondation car les Instituts d'études politiques ont pour mission « de développer, notamment en relation avec […] la Fondation nationale des sciences politiques [...] la recherche en sciences politiques et administrative. »[17]
Par ailleurs, deux IEP accueillent des chercheurs de la FNSP dans leurs centres de recherche :