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Genre | Melodramma |
---|---|
Nbre d'actes | 1 |
Musique | Gaetano Donizetti |
Livret | Giovanni Schmidt |
Langue originale |
Italien |
Durée (approx.) | Environ 1 h 5 min |
Dates de composition |
Février-juin 1826 |
Création |
Teatro San Carlo, Naples Royaume des Deux-Siciles |
Personnages
Airs
Elvida est un opera seria (melodramma[1]) en un acte, musique de Gaetano Donizetti, livret de Giovanni Schmidt, représenté pour la première fois le au Teatro San Carlo de Naples.
En , Donizetti reçut du Teatro San Carlo de Naples la commande en pièce d'occasion d'un opéra destiné à être représenté au mois de juillet suivant pour l'anniversaire de la reine Marie-Isabelle, femme du roi François Ier des Deux-Siciles. S'agissant d'une représentation officielle, il était d'usage de donner un ballet en cinq actes et un opéra, qui ne comportait couramment qu'un seul acte[2]. Le compositeur travailla à cette commande tout en s'occupant de la reprise napolitaine de plusieurs de ses ouvrages antérieurs[3]. Le 15 juin, il écrivait à son ancien professeur Simon Mayr : « Lundi nous commencerons les répétitions d’Elvida en un acte. Ce n'est rien de très notable, à vrai dire, mais si j'ai du succès avec la cavatine de Rubini et le quatuor, cela me suffira. Il va sans dire que les soirs de gala, personne ne fait vraiment attention. »[4]
Le livret de Giovanni Schmidt situe l'action à Grenade sous la domination musulmane, cadre popularisé par la pièce de Florian Gonzalve de Cordoue, ou Grenade reconquise (1793) et qui avait déjà servi de cadre à plusieurs opéras de Donizetti dont Alahor in Granata la même année 1826, mais qui visait probablement à rendre hommage à la reine née Marie-Isabelle d'Espagne[5] ainsi qu'à la dynastie régnant sur les Deux-Siciles, issue des Bourbons d'Espagne[6].
La première bénéficia d'une distribution extrêmement brillante, réunissant Henriette Méric-Lalande, Giovanni Battista Rubini et Luigi Lablache, et d'un déploiement de moyens scéniques allant jusqu'à la présence de catapultes praticables sur scène[7]. L'opéra fut bien accueilli : « Le , écrit Donizetti à son père le 21 juillet, j'ai donné l'opéra en un acte Elvida au San Carlo et j'ai été applaudi par le roi et la reine, et le deuxième soir, j'ai été appelé sur scène avec Rubini, la Lalande et tous les autres. »[4] Dans une lettre du même jour, il écrit à un autre correspondant : « Mes tourments sont enfin terminés, et je suis parvenu à éviter d'être sifflé à trois occasions successives. En réalité je dirais même que je m'en suis sorti avec les honneurs, particulièrement avec L'ajo et Elvida. »[8] Les critiques furent toutefois mitigées[9] et l'opéra n'eut que quatre représentations, et il ne semble pas qu'il ait jamais été repris, ni à Naples, ni ailleurs.
L'association britannique Opera Rara en a produit un enregistrement en 2004.
Rôle | Type de voix | Interprètes lors de la première le |
---|---|---|
Elvida, nobile donzella castigliana Elvida, noble jeune fille castillane |
soprano | Henriette Méric-Lalande |
Amur, capo d'una tribù di Mori Amur, chef d'une tribu de Maures |
baryton | Luigi Lablache |
Zeidar, suo figlio Zeidar, son fils |
contralto | Brigida Lorenzani |
Alfonso, principe castigliano Alfonso, prince castillan |
ténor | Giovanni Battista Rubini |
Ramiro, ufficiale d'Alfonso Ramiro, officier d'Alfonso |
ténor | Gaetano Chizzola |
Zulma, schiava d'Amur Zulma, esclave d'Amur |
mezzo-soprano | Almerinda Manzocchi |
Coro di Spagnuoli. Mori d'ambo i sessi. Guerreri del seguito d'Alfonso i d'Amur. Banda militare spagnuola. Chœur d'Espagnols. Chœur de Maures des deux sexes. Soldats de la suite d'Alfonso. Soldats de la suite d'Amur. Musique militaire espagnole. |
L'action se déroule dans une place forte du royaume de Grenade en Espagne.
Durée : environ 1 h 05.
Elvida, jeune castillane de noble extraction, est retenue prisonnière depuis deux mois par Amur, chef d'une tribu Maure. Son fiancé Alonso marche sur la ville à la tête de soldats espagnols pour la libérer.
Salle de la maison d'Amur.
Durée : environ 26 min
Une place de la ville. Les catapultes finissent de démolir les murailles. Les Maures sont en fuite.
Durée : environ 12 min
La prison souterraine où Elvida est détenue.
Durée : environ 27 min
Les circonstances de la création d’Elvida étaient peu favorables à la composition d'un ouvrage véritablement consistant sur le plan dramatique. La faute n'en incombe pas tant au livret de Giovanni Schmidt, convenu mais ni meilleur ni pire que beaucoup d'autres à la même époque, qu'à la combinaison entre la qualité superlative de la distribution, réunissant trois des meilleurs chanteurs de leur temps, et la destination de l'œuvre, jouée lors d'une soirée de gala au cours de laquelle l'assistance portait peu d'intérêt à ce qui se déroulait sur scène, impliquant pour le compositeur la nécessité de fournir des numéros musicaux spectaculaires propres à capter le peu d'attention que le public était disposé à consacrer à l'opéra.
Il est donc compréhensible que les rôles attribués à Henriette Méric-Lalande et Giovanni Battista Rubini, qui excellaient l'une et l'autre dans les vocalises, soient surchargés d'ornements au détriment de la vraisemblance dramatique : c'est le cas de la cavatine d'Alfonso Atra nube al sole intorno ainsi que de celle, très brève, d'Elvida A che mi vuoi ?, ainsi bien sûr que du spectaculaire duetto final qui les réunit Il cielo in pria sdegnato. Donizetti en était conscient et n'hésita pas à en rire lui-même dans Le convenienze teatrali, petite farsa en un acte donnée l'année suivante à Naples, dans laquelle le personnage de Corilla, qui est censée être une chanteuse d'opéra, interprète la cavatine d'Elvida.
Au-delà des prouesses vocales exigées par ces passages, Elvida comporte d'autres moments dignes d'intérêt. C'est en particulier le cas du quatuor adagio du dernier tableau Deh ! ti placa.
Année | Distribution (Elvida, Alfonso, Amur, Zeidar) |
Chef d'orchestre, Orchestre et chœur |
Label |
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2004 | Annick Massis Bruce Ford Pietro Spagnoli Jennifer Larmore |
Antonello Allemandi Orchestre philharmonique de Londres Chœur Geoffrey Mitchell |
CD Audio : Opera Rara Réf. : ORC 29 Enregistrement en studio |
2004 | Cristina Pastorella Luca Favaron Massimiliano Fichera Maria Pia Moriyòn |
Franco Piva Orchestra Città di Adria Coro Città di Adria |
CD Audio : Bongiovanni Réf. : GB 2370-2 Enregistrement en studio |