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Naissance | |
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Nom de naissance |
Christopher Robert Browning |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Historien de la Shoah |
A travaillé pour |
Université du Pacifique Luthérienne (en) Université de Caroline du Nord à Chapel Hill |
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Membre de | |
Distinction |
Ordinary Men: Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland (d) |
Christopher Robert Browning, né le , est un historien américain spécialiste de la Shoah.
Fils d'un professeur de philosophie il obtient sa licence d'histoire à l'Oberlin College (Ohio) puis sa maitrise d'histoire à l'Université du Wisconsin à Madison. Il enseigne l'histoire à la St. John's Northwestern Military Academy (Wisconsin). Il décroche ensuite son doctorat d'histoire en 1975 pour sa thèse sur la politique antijuive du ministère allemand des affaires étrangères du Troisième Reich. Il est principalement connu pour son ouvrage, Les Hommes ordinaires : le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne. Dans ce livre, il montre comment un groupe de soldats allemands a été amené à tuer des milliers de Juifs. Pour Christopher Browning, c'est la société qui, conditionnant les individus dès leur naissance à la soumission à l'autorité, a fait de ces soldats des tueurs.
Certains auteurs rattachent l'œuvre de Browning au courant fonctionnaliste tandis que d'autres voient chez lui un dépassement du clivage entre fonctionnalistes et intentionnalistes[1].
Le 13 juillet 1942, les hommes du 101e bataillon de police de réserve allemande entrent dans le village polonais de Józefów et ont assassiné 1 500 femmes, enfants et vieillards juifs. Durant les seize mois de leur mission, ces 500 hommes vont exterminer, d’une balle dans la tête, 38 000 Juifs, et en déporter 45 000 autres vers les chambres à gaz de Treblinka. De par leur âge, ces soldats n'avaient pas subi l'endoctrinement des plus jeunes ; ils n'étaient pas davantage militants nazis, ni même de fervents racistes.
Après avoir fait le récit des massacres commis par cette unité à partir des témoignages des anciens membres de l'unité, Christopher Browning essaye dans le dernier chapitre de livre de comprendre ce qui a pu pousser ces hommes à commettre ces atrocités :
Ce livre cherche à démontrer que "n'importe quel groupe humain peut être transformé en groupe criminel contre l’humanité, pourvu qu’on ait d’abord créé le contexte qui rend possible la déshumanisation de l’ennemi"[4].