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Président fédéral | Gustav Heinemann |
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Chancelier fédéral | Willy Brandt |
Élection | |
Législature | 6e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 1 mois et 23 jours |
Coalition | SPD-FDP |
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Ministres | 15 |
Femmes | 1 |
Hommes | 14 |
Moyenne d'âge | 48 ans et 11 mois |
Bundestag |
254 / 496 |
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Le cabinet Brandt I (en allemand : Kabinett Brandt I) est le gouvernement fédéral de la République fédérale d'Allemagne entre le et le , durant la sixième législature du Bundestag.
Dirigé par le nouveau chancelier fédéral social-démocrate Willy Brandt, précédemment vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères, ce gouvernement est constitué et soutenu par une « coalition sociale-libérale » entre le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et le Parti libéral-démocrate (FDP). Ensemble, ils disposent de 254 députés sur 496, soit 51,2 % des sièges du Bundestag.
Il est formé à la suite des élections législatives fédérales du .
Il succède donc au cabinet du chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger, constitué et soutenu par une « grande coalition » entre le SPD, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU).
Lors du scrutin, les chrétiens-démocrates restent la première force politique allemande mais échouent à sept sièges de la majorité absolue. Les gains substantiels qu'enregistrent les sociaux-démocrates après leur première participation au gouvernement fédéral sont eux compensés par les pertes des libéraux-démocrates. Les deux formations, qui s'étaient déjà alliées pour l'élection présidentielle du précédent afin de faire élire Gustav Heinemann, entreprennent alors des négociations en vue de constituer la première « coalition sociale-libérale » au niveau fédéral.
Le , le président Heinemann propose Willy Brandt au vote d'investiture. Il l'emporte par 251 voix pour et 245 contre, soit deux suffrages de plus que la majorité constitutionnelle requise.
Il présente son premier cabinet fédéral dès le lendemain, qui comprend quinze ministres fédéraux, ce qui en fait l'exécutif le plus restreint depuis le cabinet Adenauer I. Le ministère fédéral des Expulsés et le ministère fédéral du Trésor sont supprimés, le ministère fédéral des Transports fusionne avec le ministère fédéral des Postes, le ministère fédéral de la Famille est réuni au ministère fédéral de la Santé. Pour la première fois depuis , la moyenne d'âge du gouvernement fédéral est inférieure à cinquante ans.
Au cours de la législature, cinq députés de la coalition au pouvoir rejoignent la CDU/CSU, ce qui réduit à deux sièges seulement la majorité parlementaire de Brandt. Certains de compter sur deux voix de députés fédéraux du FDP, le président de la CDU Rainer Barzel dépose le la première motion de censure constructive de l'histoire fédérale. Lors du vote le , elle est rejetée par 249 voix contre et 247 pour, deux parlementaires corrompus par la police secrète est-allemande ayant fait défaut.
Prenant acte de la perte de sa majorité, Brandt pose le suivant la question de confiance et organise son propre échec avec 263 contre et 233 pour. En application de la Loi fondamentale, il peut demander au président fédéral la dissolution du Bundestag, une première depuis .
Lors des élections législatives fédérales anticipées du , les sociaux-démocrates parviennent à surpasser les chrétiens-démocrates et s'imposent comme la première force politique allemande. De même, les libéraux-démocrates repartent à la hausse et stoppent un cycle de déclin ouvert en . En conséquence, la coalition sociale-libérale est reconduite et constitue le cabinet Brandt II.