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Le micro-ordinateur Atari ST marque plus particulièrement l’histoire informatique comme la machine ayant permis l'essor de la musique assistée par ordinateur et la démocratisation de la norme MIDI[5],[6]. En 2010, le magazine spécialisé Sound on Sound le classe dans les 25 produits marquants et responsables des changements de l'enregistrement musical[6]. Cette machine est considérée encore aujourd'hui comme une référence dans le domaine en raison de sa robustesse et de son extrême précision pour le séquençage MIDI[5],[6].
Histoire
L'origine du terme ST
ST signifie Sixteen/Thirty-two (« seize/trente-deux ») et fait référence à l'architecture mixte 16/32 bits du microprocesseurMotorola 68000 des premiers modèles. On a dit qu'il s'agissait également des initiales de Sam Tramiel, fils de Jack Tramiel, président d'Atari à l'époque, mais les modèles TT suivants semblent infirmer cette hypothèse.
Le marché
Lors de sa sortie en 1985, l'Atari ST se positionne en concurrent direct du Macintosh d'Apple commercialisé l'année précédente. Ce nouveau micro-ordinateur doit devenir le nouveau fer de lance d'Atari qui est alors au plus mal à la suite du récent krach du jeu vidéo. La société vient juste d'être rachetée par Jack Tramiel, homme d'affaires très influent à l'époque dans le milieu informatique. Après sa première présentation au public, les différents médias rapportent qu'Atari vient de dévoiler son nouveau « Jackintosh ».
La presse et les professionnels l'opposent pourtant rapidement à l'Amiga du constructeur Commodore car les deux machines sont commercialisées quasiment en même temps. Cette concurrence allait donner lieu à l'une des plus importantes batailles commerciales de la micro-informatique.
Les possesseurs de micro-ordinateurs européens étaient alors divisés en deux clans : les utilisateurs d’un ST ou d’un Amiga. Cette concurrence était visible jusqu'aux devantures des revendeurs spécialisés où la bataille entre Atari et Commodore faisait rage.
Les configurations des deux machines étant très proches, le duel se jouait sur des détails (l'Amiga 500 proposant des qualités graphiques et sonores plus novatrices pour l'époque[7] et l'Atari ST un micro-processeur légèrement plus rapide, un encombrement plus réduit, des prises MIDI et un tarif plus attractif[7]). Cette concurrence a incité, par exemple, la scène démo Atari à repousser les limites de la machine pour narguer l'Amiga sur ses points forts.
Le slogan de Jack Tramiel pour l’Atari STF était : « The Power without the Price », la puissance sans le prix.
En 1987, Atari propose, en France, les tarifs suivants[8]:
Modele
Mémoire
Moniteur
Prix HT
Prix TTC
520 ST
512 Ko
Sans
2 522F
2 990F
520 ST
512 Ko
Couleur
4 629F
5 490F
1040 ST
1 Mo
Monochrome
5 050F
5 990F
1040 ST
1Mo
Couleur
6 316F
7 490F
Mega ST 2
2 Mo
Monochrome
9 950F
11 800F
Mega ST 4
4 Mo
Monochrome
12 950F
15 360F
Devant l'engouement pour la machine, plusieurs jeux vidéo d'un genre nouveau furent développés originellement sur Atari ST tels que (entre autres) Dungeon Master, Le Manoir de Mortevielle, L’Arche du Captain Blood[9] puis plus tard Vroom[9]. Ces titres permirent à la machine de jouir d'une longue durée de vie et de faire jalouser pendant quelque temps les possesseurs d'Amiga[10].
L'Atari ST a connu également un énorme succès auprès des musiciens grâce aux prises MIDI présentes en configuration standard, ce qui était une grande première pour un ordinateur grand public à cette époque.
Atari a aussi été un sérieux concurrent de la firme Apple avec son micro-ordinateur ST. En 1986, la firme à la pomme s’inquiète de l’arrivée de l’Atari ST qui possède des caractéristiques équivalentes (voire supérieures dans certains cas) au Macintosh et qui ne s’interdit pas non plus de concurrencer directement le secteur de marché de son entrée de gamme : l’Apple II[11]. Quelque temps plus tard, un bidouilleur dénommé Dave Small, commercialise un produit, Spectre GCR(en), permettant d’émuler parfaitement un Macintosh[12] avec des performances supérieures à l’original[réf. nécessaire].
Très abordable, fonctionnant avec l'interface graphiqueGEM, et utilisant des disquettes 3,5", l'Atari ST a été surnommé le Jackintosh (jeu de mots entre Jack, le prénom de Jack Tramiel et Macintosh) car il se positionnait en concurrent direct du Macintosh.
Ce sont essentiellement le 520 ST, le 1040 ST et dans une moindre mesure le Mega ST qui ont remporté un véritable succès public.
L’Atari ST rencontre rapidement un succès important en Europe dans des pays comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et bien d'autres encore[13]. Il obtient aussi un certain succès en Australie ou au Canada[13]. Aux États-Unis, malgré la popularité de la firme nationale Atari, le ST n'est étonnamment pas largement diffusé, et se voit réduit à un marché de niche comme l'Amiga en raison de la concurrence du PC et d'Apple. L’Atari ST se limite en 1989 à 100 000 unités vendues dans ce pays[13].
Fin 1991, l’Atari ST est le micro-ordinateur le plus vendu en France[14],[15] avec une logithèque très étendue.
Fin de règne et postérité
Fin 1992, l’Atari Falcon030 arrive timidement pour remplacer l’Atari ST en proposant une machine à vocation multimédia principalement destinée au grand public. Cette machine techniquement innovante mais d'une puissance très limitée[16] pêchera par son absence de titres phares et sa logithèque peu fournie. Atari laisse vivre sans réel soutien son nouveau micro-ordinateur qui obtient pourtant un certain succès chez les musiciens grâce à son excellent rapport qualité/prix[17]. Atari concentre alors rapidement toutes ses forces sur la promotion de sa consoleJaguar, considérant alors le marché des micro-ordinateurs saturé par la consolidation du marché des compatibles PC.
À partir de 1993, malgré la sortie de l'exceptionnel Vroom Multiplayer[18], les nouveaux titres ludiques se font de plus en plus rares[19], ce qui annonce la fin de la présence de l’Atari ST sur le devant de la scène. Il s’ensuit progressivement l'année suivante l’abandon de la plate-forme par les revendeurs informatiques grands publics. Toutefois, l’Atari ST conserve des utilisateurs fidèles accumulés au fil des années et reste longtemps très utilisé par les musiciens amateurs ou professionnels[16],[20]. À tel point que le magazine musical Keyboards lance un partenariat avec son homologue ST Magazine concernant les dernières actualités de la machine. Le magazine anglais Sound on Sound lance de son côté les « Atari Notes »[20].
Jusqu’à la fin des années 1990, ST Magazine et quelques autres magazines français d’informatique alternative permettent aux utilisateurs de la machine de s'informer sur les nouveautés logicielles ou hardware qui continuent à sortir, et cela sans le moindre soutien de la part d'Atari. En France, des salons professionnels consacrés au monde Atari sont organisés et surprennent par leur nombre de visiteurs[21].
Au début des années 2000, le magazine musical français Keyboards qualifie l’Atari ST de machine « increvable »[5].
Atari a déclaré officiellement avoir vendu plus de 5 millions d'Atari ST (Réel 3,5 millions de machines)(plaquette publicitaire pour promouvoir le Falcon030) dans le monde dont plus de 550 000 en France (source non officielle).
Du 22 octobre 2013 au 24 août 2014, l’Atari ST était exposé à la Cité des sciences et de l'industrie dans le cadre de l’exposition temporaire « Jeu vidéo L'EXPO »[1]. Du 28 avril 2015 au 26 juillet 2015, l’Atari ST était exposé à l’Institut du monde arabe[22],[23] dans le cadre de l’exposition événement «HIP-HOP, du Bronx aux rues arabes ». Sous la direction artistique du rappeur Akhenaton, l’exposition se voulait axée sur les points d’ancrage importants de la transmission du mouvement hip hop[24].
Musique assistée par ordinateur
Dès 1986, les musiciens plébiscitent l’Atari ST avec notamment l’arrivée du séquenceur Pro 24 de Steinberg[25]. Avec son interface MIDI intégrée, l’Atari ST permet alors à tout un chacun de construire facilement un home studio. Il est dorénavant possible de relier (à la manière d’un orchestre) un ou plusieurs instruments électroniques compatibles avec la norme MIDI (synthétiseur, sampler, boîte à rythme…).
L’Atari ST apporte un espace de travail inouï performant aux musiciens de l’époque avec son écran monochrome haute résolution et son interface graphique GEM autorisant une utilisation intensive de la souris. L’Atari ST couplé avec un sampler sonne le glas des toutes premières configurations informatiques musicales jusqu’alors réservées aux musiciens fortunés (comme le Fairlight CMI) par son prix drastiquement inférieur[26]. Une multitude de logiciels de MAO apparaissent pour couvrir divers besoins : séquenceur, éditeur de partition, éditeur de synthétiseur, apprentissage musical, etc. N’importe quel musicien peut dorénavant avant les concerts répéter chez lui, réaliser des maquettes ou même enregistrer un album complet.
Liste non exhaustive des artistes utilisant ou ayant utilisé un Atari ST :
Début 1988, le groupe anglais Bomb the Bass sort de nulle part le 45 tours"Beat Dis" et devient l'événement de l'année[31]. Le titre sera classé no 1 au Hot Dance Club Songs américain et no 2 au UK Singles Chart. À la surprise générale, ce morceau fait déferler la house music issue des ballrooms de Detroit, dans les charts[32] et popularise le mouvement acid house. Le succès de ce single démontre à l'époque qu'il est possible de réaliser et d’éditer très rapidement des albums musicaux sans passer par une grande maison de disque et ce à contre-courant des tendances musicales du moment[32]. Ce morceau dévoile également au grand public les possibilités du sampling avec une utilisation extrême mais toutefois créative d’extraits de morceaux musicaux « volés »[31],[32]. L'album Into The Dragon, alternant les styles house music, dance, hip-hop, soul et abondamment accompagné de scratchs, produira plusieurs autres singles à succès comme Don’t Make Me Wait, MegaBlast ou I Say a Little Prayer. L'album est réputé pour avoir été réalisé pour un coût très modique[33] dans un studio piloté en MIDI par plusieurs Atari ST[34],[35],[33]. Tim Simenon, initiateur du groupe, continua d’utiliser l’Atari ST sur toutes ses productions ultérieures pour la fiabilité de son séquençage MIDI consécutivement à des essais infructueux avec la plate-forme Macintosh[33]. Il réalisera de nombreux succès comme Buffalo Stance de Neneh Cherry ou Crazy de Seal mais également l’album Ultra de Depeche Mode en 1997[36].
Au début des années 1990, Bill Bottrell réalise avec Michael Jackson le mégahit Black or White. Les données MIDI du morceau, calquées sur les improvisations de Michael Jackson, sont intégralement enregistrées sur un séquenceur de chez Hybrid Arts tournant sur la plateforme Atari[37].
Chimo Bayo(en) sort en 1991 son hit mondial Así me gusta a mí qui deviendra un des titres majeurs de la dance espagnole. Le titre a été réalisé sur un Atari ST[38] avec le séquenceur Pro 24[39].
Jean-Jacques Goldman lors de la sortie de son album Chansons pour les pieds explique fin 2001 pendant l'émission télévisée Fréquenstar[41] comment il compose dans son home studio parisien autour d'une configuration Atari qu'il utilise depuis de nombreuses années[42]. Quelques années plus tôt, il fixe un rendez-vous dans un studio à Céline Dion et René Angélil et apporte ses disquettes Atari afin de présenter les maquettes de l'album D'eux qui deviendra l'album francophone le plus vendu au monde[43],[44].
La chanteuse Juliette s’intéresse d’abord à l’informatique musicale en s’équipant d’un ordinateur Atari 1040 ST principalement pour ses prises MIDI. Un jour, un ami lui prête une disquette piratée du jeu Indiana Jones. Elle se découvre alors une passion débordante pour les jeux vidéo qui va l'amener à être nommée des années plus tard présidente du Fonds d'aide au jeu vidéo (FAJV)[47].
En 1997, Madonna invite le producteur anglais William Orbit à composer son futur album Ray of Light. Au début de l’été, le musicien se rend au réputé Larrabee North Studio en Californie et installe un Atari 1040 ST rafistolé avec lequel il a composé la plupart des chansons. Le micro-ordinateur sera malmené à plusieurs reprises durant les sessions d’enregistrement et prendra même feu[48].
À la fin des années 1980, Patrick Bruel invite chez lui le musicien Alain Lepas à installer son matériel de composition musicale. Dans son petit studio parisien, le chanteur travaille pour la première fois sur un micro-ordinateur (Atari ST) afin de réaliser les maquettes de son futur album phénomène Alors regarde. Il appréciera plus particulièrement la latitude proposée par cette technique de composition pour peaufiner ces chansons[50].
Phil Barney est un adepte convaincu du home studio dès le milieu des années 1980. Afin de réaliser ses premiers albums, il s'initie à Notator sur Atari pour maquetter ses morceaux chez lui en accumulant le matériel MIDI[51].
Le groupe marseillais Superfunk réalise l'un des gros succès de l'année 2000]avec son titre house Lucky Star. Le groupe déclarera apprécier la simplicité de l'Atari ST lui autorisant une créativité personnelle maximum[53].
En 1997, White Town explose les charts mondiaux avec son hit Your Woman qu'il a enregistré dans un petit home studio installé dans sa chambre avec du matériel de seconde main. Un simple Atari 520 STfm accompagné d'un logiciel séquenceur gratuit fut utilisé pour enregistrer l'album complet[55].
Les modèles
Le premier modèle de la série, présenté au cours du printemps 1985 mais jamais commercialisé fut le 130ST, (doté de 128 ko de mémoire vive). Il fut suivi des modèles 520ST (512 ko) et 520ST+ (1024 ko), qui sortent en 1985.
En 1986 apparurent les modèles 260ST (512 ko + système d'exploitation sur disquette à charger en mémoire au démarrage) uniquement commercialisés en Allemagne (Il y a eu quelques modèles vendus en Belgique également), et 520STm (512 ko + sortie vidéo composite pour la télévision).
Le lecteur de disquette 3"5 ne fut intégré qu'à partir de la série de modèles ST déclinées en 520ST, 520STf (512 ko de mémoire vive) et 1040STf (1 Mo de mémoire vive), puis STfm, qui disposait d'un modulateur interne pour une sortie couleur sur écran TV. Suivirent en 1989 la série des STe (e pour enhanced : capacités graphiques et sonores étendues), avec les 520STe et 1040STe.
Le 520STe sorti en 1989[56] propose plusieurs améliorations, comme l'ajout d'un blitter, une palette de 4 096 couleurs au lieu des 512 du STF, une puce sonore améliorée, deux ports supplémentaires pour la connexion de joysticks analogiques (qui, en pratique, ne furent presque pas exploités), et ainsi qu'une sortie son au format RCA stéréo. Une autre amélioration importante du STE est le fait que la mémoire est clipsée, et non plus soudée.
À destination plus professionnelle, il y eut le Mega ST et le Mega STe, et les portables Stacy et ST Book. Un prototype d'ordinateur à écran tactile, le ST Pad a été présenté mais ne fut jamais commercialisé.
Les successeurs
Avec l'apparition des microprocesseurs 32 bits sont apparus l'Atari TT (TT signifiant Thirty-Two) et le Falcon030 (030 faisant référence au nom du microprocesseur Motorola 68030).
En parallèle, des clones furent mis sur le marché, comme l’Eagle, le Medusa, l’Hadès ou le Milan. Ces machines s’inspiraient principalement de la conception du TT (alors que les projets de clone du Falcon n'arrivèrent pas à entrer en production) en intégrant des évolutions de processeur (principalement 68040 et 68060), et d’autres évolutions, comme l’utilisation d’un bus PCI.
En 2010, après plusieurs années de concertation entre les différents acteurs du monde Atari, la production d'un nouveau compatible est lancée. Baptisé « FireBee »[57], ce micro-ordinateur est majoritairement compatible avec la logithèque Atari ST. Il est architecturé autour du microprocesseur Freescale ColdFire MCF5474 cadencé à 264 MHz (400 MIPS), donnant une vitesse moyenne de traitement d'environ 150 fois celle d'un Falcon de base.
En 2015, une nouvelle production du « FireBee » est annoncée avec un dispositif de précommande[58].
Depuis la démocratisation des FPGA, de nombreux ordinateurs apportant la possibilité de cloner le ST sont apparus, comme le MiST, le MiSTer ou encore le Suska.
Caractéristiques
Processeur : Motorola 68000, cadencé à 8 MHz pour les ST/Mega ST/STe, et à 16 MHz pour le Mega STe.
Mémoire vive : 128 ko pour le 130ST, 512 ko pour le 260ST (512 ko + système d'exploitation sur disquette à charger en mémoire au démarrage), 512 ko pour le 520ST, 1024 ko pour le 520ST+ et le 1040ST, 1,2 ou 4 Mo pour le Mega STe.
Audio : Chipset sonore YamahaYM2149 (3 voies), auquel s'ajoute un convertisseur numérique/analogique stéréo en 8 bits à 50 kHz pour les STe et Mega STe, disposant d'un équaliseur temps réel pour le réglage du volume, des basses et des aigus.
Lecteur de disquette : Format 3"½ double densité.
Disque dur externe (ST): 48 Mo à la norme SCSI, interne pour Méga ST/STe, en option.
Connectique
L'Atari ST était équipé de nombreux connecteurs à l'arrière, sur le côté et même en dessous.
connecteur ACSI (similaire au SCSI) DMA : pour utiliser un disque externe, en SCSI avec un adaptateur.
interface pour lecteur de disquettes externe.
port cartouche : à l'origine destiné à une application résidente de 128 ko en ROM mais qui a aussi été utilisé pour des extensions hardware : digitaliseurs vidéo (VidiST), scanners à main, digitaliseurs sonores (ST Replay), cartes son (MV16), émulateurs (Spectre CGR), clés hardware de certains logiciels musicaux et dernièrement, carte Ethernet, port USB et IDE.
deux Connecteurs pour joysticks supplémentaires (STe)
Le mode haute résolution nécessitait un moniteur spécial (Atari SM124) du fait de sa fréquence de rafraîchissement de l'écran de 70 Hz, tandis que les deux autres étaient affichables soit sur une télévision (via la prise péritel), soit sur des moniteurs couleurs (tels que les Atari SC1224 et SC1435).
Des moniteurs « multisynchro » permettaient d'afficher les trois modes.
Des montages électroniques permettaient d'utiliser un écran VGA.
La palette de couleur
Les couleurs sont choisies en spécifiant leurs niveaux de rouge, vert et bleu. Pour les modèles avant le STf, chaque niveau peut prendre une valeur entre 0 et 7, le choix des couleurs se fait donc parmi 512 couleurs.
Pour le STe et le Mega STe, chaque niveau peut prendre une valeur entre 0 et 15, permettant de choisir parmi 4 096 couleurs. Une astuce de codage des niveaux permet une compatibilité ascendante pour les jeux apparus avant le STe.
Des astuces de programmation du matériel permettaient à certains logiciels (comme Spectrum 512) d'afficher plus de couleurs que la normale en changeant en continu la palette de couleur. Ces astuces consommaient l'essentiel de la puissance de calcul et étaient donc inexploitables dans des jeux.
Logiciels
Système d'exploitation
Le système d'exploitation en ROM est le TOS pour The Operating System, décliné en différentes versions (1.n à 2.n) suivant les différents modèles de ST. Le TOS est un système complet regroupant différentes couches : le système et le GEM regroupant la VDI (primitives de base graphiques) et l'AES (couche niveau haut) permettant de gérer les fenêtres, les menus, la souris etc, en se servant de la VDI. La VDI de base des TOS étant relativement lente, 2 autres produits ont vu le jour par la suite : NVDI (commercial) puis fVDI (libre), permettant de multiplier la vitesse de la VDI par 2,5 environ.
En 1989, Eric Smith a sorti MiNT (Mint is Not TOS), surcouche du TOS fournissant un système multitâche préemptif basé sur Unix (programmé avec les outils GNU), pour tous les ordinateurs TOS (des Atari ST au tout dernier "Atari" FireBee en passant par les TT, Falcon, Hades et Milan) et permettant d'utiliser les applications GEM en environnement multitâche.
MiNT (devenu par la suite FreeMiNT), à placer dans le dossier AUTO, utilise un noyau pour piloter le système ainsi que des modules sous forme de fichiers séparés chargeables par MiNT, permettant de piloter, par exemple, une couche réseau internet TCP/IP ou un système de fichier différent de la FAT16 ou FAT32 : Minix. MiNT ne nécessite pas de PMMU. Accessoirement, MiNT peut également charger un serveur de fenêtre de type X11R6 permettant d'utiliser des logiciels graphiques Unix, avec l'inconvénient que ces logiciels sont très lents avec aussi peu de puissance et qu'il vaut mieux posséder un Atari puissant (au moins un Milan à 32 MHz) pour avoir une utilisation relativement confortable (un 68060 est conseillé).
FreeMiNT est actuellement une surcouche du système FireTOS pour ordinateur FireBee permettant d'avoir théoriquement, une logithèque assez conséquente de logiciels du monde Unix adaptée au GEM du FireBee (avec les outils GNU).
Maupiti Island (Lankhor) : enquête policière digne d'un roman d'Agatha Christie avec des dialogues en synthèse vocale.
Kick Off 1 & 2 : jeu de foot avec un contrôle du ballon révolutionnaire à sa sortie.
Sensible Soccer : jeu de foot vu de dessus, le rival de Kick Off.
Arkanoid (jeu vendu avec l'Atari 520ST lors de certaines offres promotionnelles) : adaptation fidèle du célèbre casse-briques mais jouable avec une souris.
Papyrus (de ROM Logicware) : un intégré (traitement de texte WYSIWYG, tableur graphique, bases de données) bureautique avec de nombreuses innovations pour l'époque (prix international du logiciel 1996). Ce logiciel est toujours produit par Ully Ramps sous le titre de "Papyrus Author" et est devenu une IA pour écrire des romans !
Traitement de texte
Le Rédacteur : traitement de textes qui avait été choisi par la rédaction de Libération.
Basic 1000D : Un langage Basic très puissant en calcul scientifique, du même niveau que le R ou Julia
Seka ASM
Devpac ASM
Atari ST basic
Interpréteur C (Hisoft)
Compilateur Lattice C
Pure C (Par Application System Heidelberg), le plus évolué des compilateurs C sur Atari/TOS (portage du Borland Turbo C)
Alice Pascal : Compilateur Pascal compatible Watcom Pascal)
HiSpeed Pascal, parfois appelé Maxon : Compilateur Pascal compatible Turbo Pascal 5
Pure Pascal (Par Aplication System Heidelberg) : Compilateur Pascal compatible Turbo Pascal 7. La dernière version, la 1.1 (1995), pouvait manipuler les chaines de caractère au format C avec le type PChar avec une unité de fonctions dédiées (Unité String). Ce compilateur est recommandé à la fois pour sa simplicité d'apprentissage mais aussi pour sa puissance et toute l'étendue de ses possibilités de développement.
GNU C pour les logiciels GEM ou adapter des logiciels Unix sous FreeMiNT
De nombreux autres langages (tels modula 2, fortran, Forth, LISP, prolog...)
Magic-Sac / Spectre 128 et GCR : des émulateurs Mac pour Atari se targuant de performances vidéo 30 % supérieures. Ces émulateurs utilisaient le port cartouche pour héberger les ROM d'Apple. Ils ont été conçus par l'entreprise Gadgets by Small, fondée par le programmeur Dave Small.
Aladin : émulateur Mac 128 pour Atari, fonctionnant sans hardware sur le port cartouche.
Émulateurs Atari ST
Il est possible aujourd'hui de lancer des logiciels Atari ST sur les machines actuelles, via plusieurs émulateurs :
Hatari[59] : Émulateur d'Atari ST/STE/TT/Falcon pour les systèmes GNU/Linux, BSD, Mac OS X et Windows, ou tout système supporté par la bibliothèque SDL. Cet émulateur est sous licence GNU GPL. L'émulateur est donc libre, néanmoins l'image du système d'exploitation TOS est encore sous copyright, il est donc illégal de diffuser ce dernier. Cependant, il existe deux moyens de contourner ceci de manière légale. Le premier moyen consiste à recréer l'image TOS à partir d'un Atari existant (ce qui nécessite de posséder la machine physiquement), le deuxième est d'utiliser EmuTOS, un système d'exploitation conçu pour les processeurs Motorola 68000[60].
STEEM SSE[61] : Autre émulateur disponible sous Linux et Windows.
↑ a et bPC Team, hors-série no 4 - Juillet/août 1998 - Toute l'histoire de la micro et du jeu vidéo - Les grandes dates de l'histoire de l'informatique.
↑Publicité Atari dans Science Et Vie Micro n°43 (pages 64 et 65) d'Octobre 1987
↑ a et bPC Team, hors-série no 4 - Juillet/août 1998 - Toute l'histoire de la micro et du jeu vidéo - Les 50 plus grands jeux de tous les temps !
↑SEB, « rebelote: VROOM : EDITEUR : LANKHOR, TESTE PAR SEB SUR AMIGA, DEJA TESTE SUR ST DANS JOY no 20, DISPONIBLE SUR ST ET AMIGA », Joystick, no 26, , p. 16 :
« Les utilisateurs d’Amiga qui avaient vu la version ST de Vroom au moment de sa sortie, il y a 5 mois, ne pouvaient qu’être jaloux de ne pas posséder un tel logiciel sur leurs bécanes. »
↑Émission TV, FR3, Micro Kid's - Test VROOM II - 11 avril 1993 - "La perfection absolue! Le top du top! La pole position des simulateurs de F1! Votre bon vieux Atari ST a encore de beaux jours devant lui avec Vroom II !"
↑Magazine, Tilt, Numéro 116, page 150 - Juillet/août 1993 - Disquette - "À l'époque où trouver des démos pour ST devient très difficile (...)".
↑Laure Narlian (Journaliste, responsable de la rubrique Rock-Electro-Rap de Culturebox), France Télévisions- francetvinfo (photogr. Laure Narlian), « L'Exposition Hip Hop à l'Institut du Monde Arabe en 20 images », 07/21 L'ORDINATEUR 1040 ST ATARI, (consulté le ) : « N'importe quel musicien peut dès lors répéter chez lui, réaliser des maquettes ou même enregistrer un album complet sans passer par un studio donc à peu de frais. Une révolution. ».
↑Exposition, Institut du monde arabe, Paris, France, « HIP-HOP, du Bronx aux rues arabes » - Du 28 avril 2015 au 26 juillet 2015 - ORDINATEUR 1040 ST, ATARI | Plastique et métal | MuCEM, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille, France.
↑(en) « alex Gopher Interview », sur Dirtie Clouds, (consulté le ) : « Lets take it right back to the beginning. When you first started what were you using in studio? and what are you using now? I was using an akai sampler, a vinyle collection, a bass, an atari and a DAT recorder. »
↑« Guts », sur Nous Mais Ah! – Magazine Urbain, (consulté le ) : « D’abord dj puis beatmaker après l’achat d’un kit de base Atari 520 ST-Ensoniq EPS-SP-1200, Guts et une poignée d’amis mettent sur les rails un groupe simple et funky : Alliance Ethnik. »
↑ ab et c(en) « Tim Simenon: Bomb The Bass », sur Sound on Sound, (consulté le ) : « he was until very recently still working with Pro24 on an Atari Mega 4 computer ».
↑(en) Journal hebdomadaire - New Computer Express - 8 avril 1989 - Numéro 22 - Page 2 - "TURN UP THE BASS: How this man might revolutionise computer music" - "(...) Bomb the Bass's Tim Simenon uses Atari STs to sample and mix sounds at the famous MUTE studio programming suite.(...)".
↑Clip musical - Bomb The Bass - Don't Make Me Wait - 2:33.
↑(en) Magazine - FUTURE MUSIC - Numéro 55 - Avril 1997 - Depeche Mode Interview - "THE CURRENT KIT LIST: Depeche Mode hardly ever talk kit and we had to travel to the ends of the world (via Tim Simenon) to get this list together. It includes just about everything used on the new album Ultra! (...) Sequencing: ARP 1615, Atari 1040 (hurrah!) running C-Lab Notator (x2), Atari 1040 running Cubase Score".
↑Web, ElMundo.es - 17 novembre 2011 - El 'Así me gusta a mí' de Chimo Bayo cumple 20 años.
↑Vidéo Youtube - Mise en ligne le 16 décembre 2011 - "Como hice Así Me Gusta a Mí" - Germán Bou, autor musical y productor del tema Así Me Gusta a Mí, nos muestra paso a paso su elaboración.
↑Livre - « Yo ! Révolution Rap » - David Dufresne - Éditions Ramsay - Mars 1991.
↑Émission TV, M6, Fréquenstar- Jean Jacques Goldman - Dimanche 16 décembre 2001.
↑Émission Radio, M40, Rencontre avec Jean-Jacques Goldman - 31 janvier 1992.
↑Émission TV, TMC, Il était une fois... Céline Dion, Interview de Jean-Jacques Goldman - "Je viens avec mes petites disquettes (rires), c'était l'époque des ordinateurs ATARI pour pas faire de pub..." - Mercredi 15 mai 2013 à 20h45.
↑Émission TV, France 3, Céline face à Dion, Interview croisé de Céline Dion et Jean Jacques Goldman - Jean Jacques Goldman : "Je ne me souviens pas quand ça s'est passé mais je sais qu'on a eu un rendez-vous pour leur faire écouter les premières chansons. Je me rappelle j'avais un ordinateur ATARI à l'époque, bah je peux faire de la pub car ça n'existe plus ! Avec des disquettes comme ça..." - Céline Dion : "(rires), Garde-le !" - Jean Jacques Goldman : "Et donc je passais mes playbacks que j'avais enregistrés moi-même et je chantais dessus." - Lundi 21 décembre 2015 à 20h55.
↑Maritta Calvez - Interview Jean-Louis Murat – L’âme de fond - Octobre 1999.
↑Radio France, France Inter, Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek, « Juliette du 08 juin 2016 - France Inter », 21:10, Si tu écoutes, j'annule tout, 8 juin 2016 à 17h20 (consulté le ).
↑Daniel Ichbiah, Madonna L'Intégrale : Tout Madonna de A à Z, Saint-Victor-d'Épine, City Editions, , 413 p. (ISBN978-2-35288-138-4, BNF41260145), p. 292-293.
↑Émission TV, TMC, Il était une fois... Patrick Bruel - Interview de Alain Lepas et Patrick Bruel - Archive Vidéo : Alain Lepas dirige Patrick Bruel à la guitare devant son matériel de composition musicale (Écran et souris Atari ST) - Jeudi 5 mars 2015 à 0h25.
↑Magazine Home Studio Recording - Franck ERNOULD - Phil BARNEY, Au-delà des modes - Interview du 23 juillet 1998.
↑« firebee.org », sur firebee.org (consulté le ) : « 2015-08-26: FireBee Series 2 – La campagne des précommandes est ouverte ! Comme promis, nous tenons à vous informer, aujourd'hui, de la production prochaine d’une nouvelle série d’ordinateurs FireBee. ».