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Alain Ferté
Description de cette image, également commentée ci-après
Alain Ferté le , au volant de sa Martini-Alfa Romeo MK37 du Team Euroracing lors des courses de Whitsun de Formule 3, sur le circuit de Zandvoort.
Biographie
Surnom Le Normand
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Falaise (Calvados)
Nationalité Drapeau de la France France

Carrière
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Lola
Brun Motorsport
Peugeot Sport
Courage Compétition
First Racing
Tom Walkinshaw Racing
Maurer Motorsport
Oreca
JMB Racing

Alain Ferté, né le à Falaise (Calvados), est un pilote automobile français surnommé « Le Normand » dans le milieu.

Biographie

Alain Ferté est le frère de Michel Ferté. La passion de la course automobile leur a été transmise par leur père, Serge[1].

« Quand mes parents m’ont emmené aux 24 Heures du Mans pour la première fois, je devais avoir 5 ou 6 ans. J'allais au Mans aussi pour voir d'autres courses avec mes potes quand j'étais plus grand. Je me suis aussi rendu sur le circuit de Rouen-les-Essarts, j’ai vu des mecs comme Jim Clark, Jochen Rindt, venir faire de la Formule 2 alors que j’étais tout môme. A l’époque, ils étaient en F1, mais disputaient aussi des courses en F2. L'année où Jo Schlesser se tue, j'y étais. »

— Alain Ferté[2]

« C'était un moment exceptionnel, c'était un rêve de gosse qui se réalisait ! Le coup de téléphone de Jean Rondeau pour disputer cette course reste certainement le meilleur moment de ma carrière ! »

— Alain Ferté à propos de ses toutes premières 24 Heures du Mans avec une Rondeau M482 en 1983, en compagnie de son frère Michel et de Jean Rondeau lui-même[2].

« Il y a d’abord eu la page avec Nissan en 1987 où c’était déjà un peu semi-officiel. Cependant le tournant, c’est Jaguar. Cela a entraîné ensuite mes arrivées chez Sauber Mercedes et Peugeot. J’ai piloté des voitures fabuleuses comme cette XJR9. Cette auto était vraiment super, elle “envoyait”, mais on ne s’en rendait pas bien compte. Lorsqu’on nous annonçait qu’on avait roulé à 400 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, on n'y croyait pas vraiment ! »

— Alain Ferté à propos de son arrivée dans une équipe usine en 1989, chez Jaguar[2].

Dès son plus jeune âge, Alain Ferté court en karting. En quatre saisons, il devient champion de Normandie. Il participe ensuite deux fois au championnat d’Europe Junior où il se retrouve en compétition face à d’autres futurs grands noms de l’automobile, comme Claude Perrin, Patrick Terreaux et surtout Alain Prost.

Le Falaisien débute ensuite en sport automobile par la course de côte, avec une Simca 1000 Rallye 2 d’occasion comme première monture.

En 1977, il gagne le Volant Elf à Magny-Cours.

En 1978, il se retrouve ainsi au départ du championnat de France de Formule Renault. Il connaît alors une première saison tumultueuse mais va cependant réussir par se faire remarquer par Marc Cerneau, le patron de BP, qui l’engage pour la saison suivante.

En 1979, Alain Ferté remporte le Championnat de France de Formule Renault sous les couleurs de BP au volant d’une Martini-Renault, avec son père comme mécanicien.

En 1980, il passe en Championnat de France de Formule 3 qu’il remporte dès sa première saison, au volant d’une Martini MK27 Renault[3].

En 1981, Alain Ferté est toujours pilote BP avec une Martini, mais intégré à l’équipe Oreca d’Hugues de Chaunac, aux côtés de Philippe Alliot et de Jean-Louis Schlesser. Cette année-là, la March813-Alfa Romeo/Novamotor du team Euroracing du pilote Italien Mauro Baldi est plus régulière que les monoplaces françaises. La saison suivante sera identique face à la March101-Alfa Romeo/Novamotor du pilote argentin Oscar Larrauri. Alain Ferté réussit quand même à remporter le célèbre Grand Prix de Monaco à deux reprises au volant d’une Martini-Alfa Romeo, en 1981 et en 1982, grâce à l’empattement plus court de sa voiture, ce qui fût un avantage sur ce circuit urbain.

En 1982, pour des raisons financières, Alain Ferté passe sous les couleurs Marlboro. Il finit troisième du championnat d’Europe de Formule 3.

Après avoir couru en F3 puis en Supertourisme, le Normand roule en Formule 2, puis en Formule 3000. Hélas, ses années passées dans ces deux championnats n’ont pas été à la hauteur de son talent faute de sponsor et il n’a jamais pu arriver en Formule 1 par manque de budget.

En endurance, il participe quatorze fois aux très célèbres 24 Heures du Mans, sa première participation remontant à 1983 avec une Rondeau M482 en compagnie de son frère Michel et de Jean Rondeau lui-même. C’est une expérience qu’il qualifie de moment exceptionnel car c’était un rêve d’enfant qui se réalisait. L’appel téléphonique de Jean Rondeau pour disputer cette course est le meilleur souvenir de sa carrière. Les trois pilotes de l’ouest avaient alors abandonné après 13 heures de course sur un souci moteur.

En 1986 sur la Porsche 956 du Team Brun Motorsport engagée par le groupe Blanchet Locatop, il pilote aux côtés des Belges Thierry Boutsen et Didier Theys.

En 1987, il connaît son premier engagement semi-officiel pour un constructeur, avec la Nissan R86V, aux côtés de Patrick Gonin et Anders Olofsson. Ils abandonnent au Mans sur accident.

En 1988, il remporte avec Andy Rouse le RAC Tourist Trophy à Silverstone sur une Ford Sierra RS500. De plus, il remplace Armin Hahne en DTM et gagne deux fois au Nürburgring et au Norisring.

En 1989, il s’engage avec Jaguar du Tom Walkinshaw Racing, ce qui représente un tournant dans sa carrière. Avec l’équipe anglaise, il réalise le record du tour aux 24 Heures du Mans et atteint les 400 km/h dans la ligne droite des Hunaudières au volant de la Jaguar XJR-9. Parallèlement, Alain Ferté apparaît aux championnats de France et d’Europe de Tourisme au volant d’une Ford Cosworth mais aussi en DTM.

En 1990, il abandonne dans la Sarthe après 14 heures de course avec la XJ-12 N°1 qu’il partage avec les pilotes anglais Martin Brundle et David Leslie sur un souci de pompe à eau[2], mais gagne les 500 kilomètres de Silverstone.

En 1991, avec Sauber-Mercedes, Alain Ferté a failli remporter les 24 Heures du Mans, ses équipiers et lui ayant alors passé 21 heures en tête, avant d'abandonner à trois heures de l'arrivée sur casse moteur. Ce fut la plus grande déception de sa carrière. Cette année là, Alain Ferté dispute également la saison de DTM avec une Opel Omega 3000 Evo 500 de l’équipe Eggenberger Motorsport.

En 1992, il s’engage en Spider 905 European Cup. Lors de la manche de Monza, il rencontre Jean Todt (alors patron de Peugeot Sport) qui lui dit qu’il veut le voir le lundi matin suivant au siège de Peugeot, Avenue de la Grande-Armée à Paris. Todt lui propose alors de disputer les 24 Heures du Mans pour Peugeot. Cette nouvelle participation à la plus prestigieuse course d’endurance n’est hélas pas couronnée de succès puisque la 905 n°31 qu’il partage avec Eric Van de Poele et Karl Wendlinger ne voit pas l’arrivée.

En 1994, Alain Ferté termine deuxième des 24 Heures de Spa. Cette même année, il décroche la pole position des 24 Heures du Mans avec la Courage. Hélas, il ne pourra pas concrétiser en course, sa voiture étant contrainte à l’abandon. Cette année-là, il a également failli gagner le championnat d’Espagne Tourisme avec la BMW de Teo Martin. C’est au cours de ce championnat qu’il fait connaissance et sympathise avec le manager de l’équipe Fina Supertruck. Plus tard, ils rencontrent ensemble le patron de Daf au Salon d’Amsterdam. Alain Ferté se retrouve par la suite à Zolder au volant d’un camion. C’est ainsi qu’après sa belle carrière en sport auto, Alain devient en 1998 pilote de course de camions. Lors de sa première saison, il marque 83 points. Il quitte le constructeur néerlandais DAF, avec lequel il a débuté et obtenu une place de vice-champion d'Europe catégorie Super-Race-Trucks en 1999[4], pour rejoindre le constructeur allemand MAN en 2000 et 2001, avant d'arriver chez le constructeur tchèque Tatra en 2002.

Onze années après sa dernière participation aux 24 Heures du Mans en 1997, Alain Ferté est de retour en 2008 dans l'épreuve sarthoise au sein de l'écurie monégasque JMB Racing de Jean-Michel Bouresche. Il prend alors le volant de la Ferrari F430 GT no 99 et termine en 25e position. Il revient une quatorzième et dernière fois au Mans quatre ans plus tard, en 2012, avec la même équipe, au volant de la Ferrari 458 Italia GTC no 83, avec laquelle il arrivera en 32e position.

En 2016, Alain Ferté, en compagnie de son ami Philippe Illiano et du pilote espagnol Ander Vilariño, remporte le Championnat VdeV en catégorie Endurance Proto CN qui regroupe des Sport-prototypes limités à 2 000 cm3, avec la Norma M20 FC/TFT no 2. Ils signent quatre victoires dans la saison, en Espagne sur le Circuit de Catalunya, puis au Mans et à Magny-Cours. En 2017, ils conserveront leur titre dans la même catégorie.

Durant sa carrière, Alain Ferté a également participé à des courses de GT pendant de nombreuses années, conduisant des supercars telles que la Porsche 911 GT1, la SARD MC8R basée sur la Toyota MR2 et la Maserati MC12 GT1. En 2016, le retour d’Alain Ferté sur les plateaux de GT s’est concrétisé par une victoire aux 24 Heures de Dubaï au sein du Belgian Audi Club Team WRT. Les 14 et , il remporte de nouveau les 24 Heures de Dubaï au volant de la Porsche 911 GT3 R no 83 du GPX Racing qu’il partage avec Julien Andlauer, Frédéric Fatien, Mathieu Jaminet et Axcil Jefferies. Parallèlement, le vétéran Normand se frotte aussi aux jeunes pilotes GT4 European Series.

Enfin, depuis 2003, Alain Ferté est également un pilier des courses de Fun Cup en France.

En 2020, il participe amicalement aux Classic Days sur le circuit de Magny-Cours.

Ces dernières années Alain Ferté est par ailleurs devenu coach et observateur du jeune pilote nordiste Grégoire Demoustier. Il l’aide depuis ses débuts à 16 ans, notamment sur le Trophée Andros et en Formule BMW. Les deux pilotes français roulent même ensemble en GT4 European Series avec une Porsche Cayman Clubsport MR GT4/Energy by ART. Le Normand continue de guider et de conseiller le jeune pilote en Rallycross, engagé au sein du Sébastien Loeb Racing, pendant et après les courses, en analysant ensemble les vidéos par exemple.




Résultats en Championnat d'Europe de Formule 2

(Légende) (Les courses en gras indiquent la pole position ; les courses en italique indiquent le meilleur tour en course.)

Année Équipe Chassis Moteur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Pos Pts
1982 Maurer Motorsport (en) Maurer MM82 BMW SIL HOC THR NÜR MUG VAL PAU SPA HOC
Ret
DON MAN PER MIS NC 0
1983 Maurer Motorsport (en) Maurer MM83 BMW SIL
Ret
THR
14
HOC
12
NÜR
5
VAL
14
PAU
DSQ
JAR
5
DON
Ret
MIS PER ZOL MUG 14e 4
1984 Martini Racing/Oreca Martini 002 BMW SIL HOC THR VAL MUG PAU
5
HOC MIS PER DON BRH 14e 2

Résultats en Formule Internationale 3000

(Légende) (Les courses en gras indiquent la pole position ; les courses en italique indiquent le meilleur tour en course.)

Année Équipe Chassis Moteur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Pos. Pts
1985 Lola Motorsport Lola T950 Cosworth SIL
8
THR
12
EST
7
NÜR
C
VAL
Ret
9e 10
Corbari Italia March 85B PAU
Ret
SPA
2
DIJ
4
PER ÖST ZAN
Equipe Oreca DON
6
1986 ITI 3000 March 86B Cosworth SIL
13
VAL
Ret
PAU
Ret
SPA
14
IMO
3
MUG
7
PER
18
ÖST 14e 4
Oreca Motorsport BIR (en)
Ret
Equipe Danielson AGS JH20B BUG
Ret
JAR
Ret
1987 First Racing (en) March 87B Cosworth SIL VAL SPA PAU DON PER BRH BIR (en) IMO BUG
Ret
JAR NC 0
1988 First Racing (en) March 88B Judd JER VAL PAU SIL MNZ PER BRH BIR (en) BUG
12
ZOL DIJ NC 0
1989 CoBRa Motorsport Reynard 89D Cosworth SIL VAL
6
PAU
5
JER PER BRH BIR (en) SPA
Ret
BUG
Ret
DIJ
13
16e 3

Résultats aux 24 Heures du Mans

Année Équipe Copilotes Voiture Catégorie Tours Pos. Class
Pos.
1983 Drapeau de la France Ford France Drapeau de la France Jean Rondeau
Drapeau de la France Michel Ferté
Rondeau M482-Ford Cosworth C 90 DNF DNF
1984 Drapeau des États-Unis McCormack and Dodge Drapeau des États-Unis Jim Mullen
Drapeau des États-Unis Walt Bohren
Rondeau M482-Ford Cosworth C1 293 13e 10e
1986 Drapeau de la Suisse Brun Motorsport Drapeau de la Belgique Thierry Boutsen
Drapeau de la Belgique Didier Theys
Porsche 956 C1 89 DNF DNF
1987 Drapeau du Japon Italya Sports Drapeau de la Suède Anders Olofsson
Drapeau de la France Patrick Gonin
Nissan R86V C1 86 DNF DNF
1989 Drapeau du Royaume-Uni Silk Cut Jaguar
Drapeau du Royaume-Uni Tom Walkinshaw Racing
Drapeau de la France Michel Ferté
Drapeau du Chili Eliseo Salazar
Jaguar XJR-9LM C1 368 8e 7e
1990 Drapeau du Royaume-Uni Silk Cut Jaguar
Drapeau du Royaume-Uni Tom Walkinshaw Racing
Drapeau du Royaume-Uni Martin Brundle
Drapeau du Royaume-Uni David Leslie
Jaguar XJR-12 C1 220 DNF DNF
1991 Drapeau de l'Allemagne Team Sauber Mercedes Drapeau de la France Jean-Louis Schlesser
Drapeau de l'Allemagne Jochen Mass
Mercedes-Benz C11 C2 319 DNF DNF
1992 Drapeau de la France Peugeot Talbot Sport Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger
Drapeau de la Belgique Eric van de Poele
Peugeot 905 Evo 1B C1 208 DNF DNF
1994 Drapeau de la France Courage Compétition Drapeau de la France Henri Pescarolo
Drapeau de la France Franck Lagorce
Courage C32LM-Porsche LMP1
C90
142 DNF DNF
1995 Drapeau du Japon SARD Co. Ltd. Drapeau du Royaume-Uni Kenny Acheson
Drapeau du Japon Tomiko Yoshikawa
SARD MC8-R-Toyota 4.0L Turbo V8 GT1 14 DNF DNF
1996 Drapeau du Japon Team Menicon SARD Co. Ltd. Drapeau de l'Italie Mauro Martini
Drapeau de la France Pascal Fabre
SARD MC8-R-Toyota 4.0L Turbo V8 GT1 256 24e 15e
1997 Drapeau de la France JB Racing Drapeau de l'Allemagne Jürgen von Gartzen
Drapeau de la France Olivier Thévenin
Porsche 911 GT1 GT1 236 DNF DNF
2008 Drapeau de Monaco JMB Racing
Drapeau du Royaume-Uni Aucott Racing
Drapeau du Royaume-Uni Ben Aucott
Drapeau de la France Stéphane Daoudi
Ferrari F430 GT2 GT2 312 25e 4e
2012 Drapeau de Monaco JMB Racing Drapeau de la France Philippe Illiano
Drapeau du Portugal Manuel Rodrigues
Ferrari 458 Italia GTC GTE
Am
292 32e 7e

Notes et références

  1. Jean-Luc Pellerin, « Falaise. L'ancien pilote automobile Michel Ferté est décédé à l'âge de 64 ans », actu.fr/normandie/falaise - Les Nouvelles de Falaise,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d David Bristol, « Alain Ferté : "Le coup de fil de Jean Rondeau reste mon meilleur souvenir !" », www.endurance-info.com,‎ (lire en ligne)
  3. « Tom Kristensen, Gil de Ferran, Dario Franchitti and many others Missing out on F1 », autosport.com/8W, (consulté le )
  4. Détails des podiums du Championnat d'Europe sur Nakladaky.Webnode.

Liens externes