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Le vicomteJoseph Édouard Sébastien de Walckiers de Tronchiennes (Bruxelles, – Paris, ) est un banquier bruxellois. Il était surnommé Edouard "le Magnifique".
Biographie
Édouard de Walckiers est le fils du vicomte Adrien Ange de Walckiers de Tronchiennes et de Dieudonnée Louise Josephine de Nettine, héritière de la banque bruxelloise de Nettine[1] qui était la banque la plus importante des Pays-Bas autrichiens[2]. Elle était située rue des longs chariots à Bruxelles.
Édouard de Walckiers avait épousé en premières noces en 1783 Barbe de Reul (1767-1791) dont il eut une fille unique Louise Jeanne (1784-1825) qui épousa en 1801 le comte Alexandre Batowski (1758-1824). Il épousa en secondes noces en 1799, Rose-Françoise Renaut (1773-1837), dont il eut deux fils Charles-Louis 3e vicomte de Walckiers (1793-1849) et Alphonse 4e vicomte de Walckiers (1814-1879) dont postérité[3].
Le , Joseph Édouard de Walckiers obtint la charge de conseiller-receveur général des Finances des Pays-Bas autrichiens[4].
En il fut dénoncé comme agent de l'Autriche et comme spéculateur sur le change et se réfugia à Hambourg. Sous le Directoire il revint en France où il vécut, largement ruiné et y termina ses jours[7].
Le château du Belvédère
À l'époque de sa splendeur Édouard de Walckiers, fit construire en 1788 le château du Belvédère qui deviendra au XXe siècle la demeure du prince Albert et qui reste une trace visible de l'existence de ce grand financier bruxellois.
Bibliographie
Suzanne Tassier, Les démocrates belges de 1789, Bruxelles, 1930.
Louis Robyns de Schneidauer, Contribution à l'histoire du château et de la manufacture de Monplaisir à Schaerbeek, de Sikkel, Anvers, 1942.
Carlo Bronne, Financiers et comédiens au XVIIIe siècle, Bruxelles, Goemaere, 1969.
Claude Bruneel, Les grands commis du gouvernement des Pays-Bas autrichiens, Bruxelles, 2001, p. 646.
Michèle Galand, « Noblesse d’affaires dans les Pays-Bas autrichiens : Adrien Ange de Walckiers (1721-1799) », dans : Patrons, gens d’affaires et banquiers. Hommages à Ginette Kurgan-van Hentenryk, (S. JAUMAIN et K. BERTRAMS éditeurs), Bruxelles, 2004, p. 107-116.
Suzanne Tassier, « Édouard de Walckiers promoteur de l'union des Belges et des Liégeois, 1792 », Revue de l'Université de Bruxelles, -, no 2, p. 139-165
Madame de Staël, Correspondance générale, t. III, édition de Béatrice Jasinski, Pauvert, 1968, p. 27.
Jacques Bernot Édouard Walckiers (1758-1837), banquier et révolutionnaire, éditions Jean-Jacques Wuillaume, 2020 (ISBN9791095373377), 299 p.
Notes
↑Cette banque fut fondée en 1733 par son père Matthias de Nettine. Sa veuve Barbe Stoupy en hérita en 1749 : « Madame de Nettine n'eut pas de peine à se faire attribuer la succession de son mari. Le 19 juillet 1749, un acte signé par le marquis de Herzelles et le conseiller Papejans de Morchoven la confirma dans ses fonctions comme la "personne idoine et capable" de les occuper après le décès du défunt titulaire ». (Carlo Bronne, "Madame de Nettine banquière des Pays-Bas", dans : Financiers et comédiens au XVIIIe siècle, Bruxelles : Goemaere, 1969, p. 43), ainsi que ibidem, p. 146 : « Stahremberg, convaincu de la stabilité de la banque, conseilla, dans l'intérêt général, de laisser les choses en l'état. En droit, Madame de Walckiers succéda à sa mère comme banquière de la Cour parce qu'elle était l'aînée ».
↑Carlo Bronne, op. cit., p. 48 : « Seule, la maison fondée par Matthias de Nettine avait l'envergure suffisante pour se livrer aux opérations publiques. Elle devint bientôt l'agent officieux de l'État ; un corps de garde veillait sur sa sécurité ».
↑Carlo Bronne, op. cit., "Tableau généalogique", p. 253.
↑Claude Bruneel, Les grands commis du gouvernement des Pays-Bas autrichiens, Bruxelles, 2001, p. 646 : « Plongé dès son plus jeune âge dans la finance et le négoce, Éd. de Walckiers obtient, le 16.01.1784, la charge de conseiller-receveur général des Finances (gages de 5.000 fl. ; 60.000 fl. de caution par hypothèque légale sur des biens fonds) ».
↑Bruneel, op. cit. p. 646 : « Il adhérait aux idées de Vonck et se montra parmi les opposants les plus acharnés aux Statistes, ce qui l'obligea à fuir en France, en mars 1790. Il se retira au château de Hem, à proximité de Lille. ».
↑Victor Champier, Le Palais-Royal d'après des documents inédits (1629-1900), Paris, Société de propagation des livres d'art, 1900, p. 447.
↑Bruneel, op. cit., p. 646 : « En mars 1794, accusé de spéculer sur le change, il est dénoncé comme agent de l'Autriche. D'abord réfugié à Hambourg, il finira par rejoindre la France pour y passer le reste de sa vie. Il avait été rayé de la liste des émigrés le 29 mai 1800. Le 15.11. suivant, il promettait fidélité à la constitutioin de l'an VIII ».