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Eden Cemetery (en) |
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South Philadelphia High School (en) |
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Orpheus Hodge Fisher (d) |
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James DePreist (neveu) |
Membre de | |
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Tessiture | |
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Distinctions | Liste détaillée Médaille Spingarn () Étoile du Hollywood Walk of Fame () Prix Elizabeth-Blackwell (d) () National Women's Hall of Fame () Ladies' Home Journal Women of the Year () Prix Kennedy () Docteur honoris causa du Spelman College (d) () National Medal of Arts () Grammy du couronnement d'une carrière () Temple de la renommée des femmes du Connecticut () Médaille Litteris et Artibus Médaille présidentielle de la Liberté Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Grammy Awards Médaille d'or du Congrès |
Archives conservées par |
Marian Anderson, née à Philadelphie (Pennsylvanie) le et morte à Portland (Oregon) le , est une artiste lyrique contralto afro-américaine. Elle est l'une des toutes premières cantatrices noires de carrure internationale aux États-Unis et dans le monde aux côtés de Leontyne Price, Grace Bumbry, Jessye Norman, Barbara Hendricks, Shirley Verrett, et Christiane Eda-Pierre.
Après des débuts difficiles en raison de la ségrégation raciale aux États-Unis, son talent et sa voix sont unanimement reconnus et célébrés. Elle chante à plusieurs reprises sous la direction de chefs tels qu'Arturo Toscanini, Pierre Monteux, Eugene Ormandy, Jascha Horenstein ou encore Dimitri Mitropoulos. Elle excelle dans les genres les plus variés, de l'opéra au negro spiritual en passant par le lied et l'oratorio.
Biographie
Marian Anderson[2] est l’aînée des trois enfants de John Berkeley Anderson[3], un marchand[4] du Reading Terminal Market (en) de Philadelphie, et d'Anna Delilah Rucker Anderson, une enseignante[5]. Compte tenu du contexte de ségrégation raciale aux États-Unis, les églises protestantes constituent l'un des lieux privilégiés de rassemblement, de solidarité et d’éducation pour la communauté afro-américaine. Le chant et la musique gospel jouent un rôle essentiel dans les rites des églises baptistes afro-américaines, aussi de nombreux chanteurs afro-américains effectuent leur formation musicale et vocale au sein de leurs églises. De nombreux ensembles religieux disposaient de leur propre chorale comme c'est le cas de l'Union Baptist Church[6] de Philadelphie[7] que Marian Anderson intégra à partir de six ans. Elle a, de ce point de vue un début de parcours similaire à d'autres figures musicales afro-américaines, tel Roland Hayes, son homologue masculin. C'est à l'initiative de sa tante que Marian Anderson intègre cette chorale dans laquelle elle effectue des duos et des solos. Sa tante joua, en effet, un rôle important dans sa formation musicale, l'emmenant à différents concerts dans des églises locales[8]. À l'âge de 10 ans, elle intègre The People's Chorus of Philadelphia dans laquelle elle est très régulièrement soliste. Elle effectua son éducation primaire à la Stanton Grammar School, et en fut diplômé en 1912. Comme de nombreuses familles ouvrières afro-américaines, les parents de Marian Anderson ne pouvaient pourvoir financièrement à une éducation supérieure. Il est à noter que les établissements d'enseignement secondaire et universités enseignaient la musique et que beaucoup d'universités disposaient de leurs propres chorales, telle la Fisk University. Par conséquent, la possibilité d'entrer dans une de ces institutions constituait une opportunité, y compris pour une carrière artistique, particulièrement pour les musiciens afro-américains. Néanmoins, les directeurs de People's Chorus of Philadelphia, ainsi que le pasteur de l'église, révérend Wesley Parks organisèrent une levée de fonds pour permettre à Marian Anderson d'intégrer la South Philadelphia High School, et de suivre des cours de chant privés avec Giuseppe Boghetti (en) et Agnes Reifsnyder[9],[10].
En 1921-1922, elle se présente à la Philadelphia Music Academy, une université des arts ségréguée, elle y est refusée à cause de sa couleur[9]. Elle poursuit néanmoins sa formation musicale par des cours privés, et les concerts avec le soutien de la communauté de son église[réf. nécessaire].
En 1925, elle obtient une première consécration en gagnant le premier prix d'un concours de chant sponsorisé par le New-York Philarmonic. Cette victoire lui permet d'effectuer un concert avec l'orchestre le 26 août 1925. Cette performance est particulièrement remarquée du public, des médias, et des critiques de musique. De plus, cet événement lui offre une nouvelle opportunité, la rencontre avec un manager, Arthur Judson. Malgré le contexte raciste qui freine sa carrière, elle chante au Carnegie Hall, en 1928. À la suite d'un concert à l'Orchestra Hall, en 1929, elle obtient une bourse de l'organisation philanthropique Roosenvald Found[réf. nécessaire].
En , Marian Anderson chante lors d'un concert organisé par Eleanor Roosevelt[11] devant le Lincoln Memorial[12], après qu'il lui a été refusé d'accéder à la salle où elle devait chanter, par les Filles de la Révolution américaine[13] (Daughters of the American Revolution ou DAR). Après quoi la « première dame » des États-Unis démissionne de l'organisation féminine.
En 1943, elle épouse l'architecte Orpheus H. Fisher[14].
Dans les années 1950-1960, Marian Anderson devient une figure incontournable des negro spirituals et du gospel, elle est également connue en Europe, où, tout comme Roland Hayes avant elle et Paul Robeson, elle participe à la transmission de ce style de musique en Europe. Elle inspira ainsi plus d'une figure du gospel francophone comme John William.
Le , Marian Anderson est la première afro-américaine à chanter au Metropolitan Opera[15],[16]. Elle brise ainsi la « barrière de la couleur » dans ce haut lieu de l'opéra aux États-Unis[17]. Elle joue le rôle d'Ulrica, contralto, dans l'opéra Un ballo in maschera de Giuseppe Verdi, sur un livret d'Antonio Somma[18].
Le Marian Anderson a chanté l'hymne national américain lors de l'investiture du Président John Fitzgerald Kennedy[19]
En 1964, on lui a refusé un logement au Château Frontenac à Québec en raison de sa couleur de peau[20].
Elle meurt le chez son neveu James DePreist, directeur de l'Oregon Symphony.
Elle est une figure majeure de la lutte des artistes afro-américains contre les préjugés raciaux et fut un modèle pour des artistes lyriques comme Leontyne Price, Grace Bumbry, Jessye Norman, etc.
Les archives de Marian Anderson sont déposées à la bibliothèque de l'université de Pennsylvanie[21].
Hommage
- Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
- Lauréate du Prix Candide en 1937 : enregistrement de « La Jeune fille et la Mort » (Franz Schubert)
- Sa résidence de Philadelphie, la Marian Anderson House est inscrite au National Register of Historic Places, depuis 2011[22].
- Dans son roman Le Temps où nous chantions, l'écrivain Richard Powers revient sur l'épisode de son concert de 1939 devant le Lincoln Memorial en en faisant le lieu et le moment de la rencontre entre Delia et David Storm[23].
- Dans son roman d'exofiction Le cas Eduard Einstein, l'écrivain Laurent Seksik la fait rencontrer le physicien Albert Einstein en 1938. Il la reçoit chez lui, au 112, Mercer Street, à la suite du concert qu'elle donne au Hall McCarter et après que le Grand Hotel Nassau lui a fait savoir qu'aucune chambre n'était disponible, l'établissement refusant à l'époque les personnes de couleur[24].
- En 2019, le National Portrait Gallery du Smithsonian organise une exposition[25] “One Life: Marian Anderson,”, ayant pour but de faire découvrir sa vie et comment elle devenue un symbole de la lutte des Afro-Américains pour les droits civiques[26].
Notes et références
- « http://dla.library.upenn.edu/dla/ead/detail.html?id=EAD_upenn_rbml_MsColl200 » (consulté le )
- (en-US) « Marian Anderson Biography », sur Afrocentric Voices in "Classical" Music, (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson Papers ».
- (en) « Marian Anderson, First African-American Operatic Singer », sur Owlcation (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson: African American Singer », sur myblackhistory.net (consulté le ).
- (en) « Marian Anderson | American singer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson », sur encyclopedia.com (consulté le ).
- Lawrence Schenbeck, Racial Uplift and American Music, 1878-1943, University Press of Mississippi, (ISBN 978-1-61703-229-5, lire en ligne).
- (en-US) « Marian Anderson (1897-1993) », sur BlackPast, (consulté le ).
- (en-US) « About Marian Anderson », sur Bibliothèque de l'université de Pennsylvanie.
- « Marian Anderson », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Marian Anderson, « Denied A Stage, She Sang For A Nation », sur NPR.org (consulté le ).
- (en) « Marian Anderson », sur u-s-history.com (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson Biography », sur notablebiographies.com (consulté le ).
- « Black divas (3/4). Tout commence avec Marian Anderson... », sur France Musique (consulté le ).
- Randye Jones, « Marian Anderson Biography », Afrocentric Voices (consulté le ).
- Library Of Congress, « Marian Anderson Performed at the Metropolitan Opera. January 7, 1955 », sur americaslibrary.gov, americaslibrary.gov, s.d. (consulté le )
Metoperafamily.org, « Marian at the Met (1955): The Story », sur metoperafamily.org, The Metropolitan Opera Guild, Inc., (consulté le ). - The John F. Kennedy Center for the Performing Arts, « Biography of Marian Anderson », sur kennedy-center.org, The Kennedy Center, s.d. (consulté le ).
- « La grande cantatrice noire Marian Anderson est décédée », Le Soleil, vol. 97, no 101, , A 3 (lire en ligne, consulté le ).
- « Marian Anderson papers, circa 1900-1993 », sur dla.library.upenn.edu (consulté le ).
- (en-US) « Marian Anderson House »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Le temps où nous chantions - Richard Powers » [livre], sur Babelio (consulté le ).
- Le cas Eduard Einstein, éditions France loisirs, 2014, p. 151 et suivantes.
- (en-US) Alicia Ault, « How Marian Anderson Became an Iconic Symbol for Equality », sur Smithsonian (consulté le ).
- (en-US) SisumD, « One Life: Marian Anderson », sur npg.si.edu, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en-US) Shirlee Petkin Newman, Marian Anderson: lady from Philadelphia, Westminster Press, , 184 p. (ISBN 9780664323707, lire en ligne),
- (en-US) Tobi Tobias, Marian Anderson, T.Y. Crowell, , 56 p. (ISBN 9780690518467, lire en ligne),
- (en-US) Anne Tedards, Marian Anderson, Chelsea House Publishers, , 120 p. (ISBN 9781555466381, lire en ligne),
- (en-US) Charles Patterson, Marian Anderson, F. Watts, , 168 p. (ISBN 9780531105689, lire en ligne),
- (en-US) Tracy Carson, Marian Anderson : American hero, Houghton Mifflin, , 20 p. (ISBN 9780618484157, lire en ligne),
- (en-US) Eric Braun, Marian Anderson, Capstone Press, , 32 p. (ISBN 9780736842327, lire en ligne),
- (en-US) James Meadows, Marian Anderson, Child's World, , 40 p. (ISBN 9781602531284, lire en ligne),
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
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