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Villiers-les-Hauts
Villiers-les-Hauts
Église Saint-Maurice.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
Maire
Mandat
Jacques Bercier
2020-2026
Code postal 89160
Code commune 89470
Démographie
Population
municipale
124 hab. (2021 en évolution de −7,46 % par rapport à 2015)
Densité 6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 38″ nord, 4° 08′ 57″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 306 m
Superficie 19,12 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Villiers-les-Hauts
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Villiers-les-Hauts

Villiers-les-Hauts est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Communes limitrophes

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

Typologie

Au , Villiers-les-Hauts est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), forêts (32,8 %), prairies (1,8 %), zones urbanisées (1,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Nom d'origine romaine : Villare in Altis ou Villare Altum.

On a découvert, en creusant dans le cimetière un mur dont les pierres étaient liées par du ciment romain. Le nom du village a peut-être pour étymologie ".Villare in Altis"., nom qui figure dans les Commentaires de César. On peut deviner une voie romaine allant de Sens à Alise.

Une famille tenant le rang d'écuyer porte le nom du lieu en 1310 et 1317. Elle déteint des biens à Senevoy et au Coing (1310) et un fief aux Riceys (1317).

Villiers-les-Hauts était un fief relevant de la châtellenie de Châtel Gérard. La maison forte existait au XVe siècle. Le village et le château furent incendiés par Fortépice en 1432. Le château fut rebâti au XVIIe siècle par la famille Oudry. La demeure seigneuriale est en partie de reste, c'est aujourd'hui une ferme. Il existe dans cette ferme l'entrée d'un souterrain qui, selon toute vraisemblance, aboutissait à Fulvy, où des traces étaient encore visibles dans les années cinquante.

La famille Le Cosquyno, originaire d'Ancy-le-Franc, parvint à posséder la seigneurie de Fulvy. En 1691, une demoiselle Le Cosquyno apporta en dot une partie de Fulvy à son époux Antoine de l'Escluse, seigneur de Villiers-les-Hauts. Par suite de mariages successifs, les descendants des Le Cosquyno s'allièrent à la famille de Pampelune. Un descendant fut Étienne Lenis de Pampelune de Grenouilly. Il est né à Villiers-les-Hauts, y a passé son enfance et fut seigneur de ce lieu. Étienne Lenis de Pampelune fut chevau-léger de la garde du roi de France Louis XV et écuyer cavalcadeur commandant les écuries de Marie-Josèphe de Saxe, épouse du dauphin et mère de Louis XVI, puis plus tard de Marie-Antoinette, reine de France.

En 1842, la famille seigneuriale (dernière volonté de Mme Jacquinot de Pampelune de Genouilly) avait fait à l'hôpital de Tonnerre un don de 20 000 francs. Cette somme devait permettre à la commune de Fulvy d'une part et à celle de Villiers-les-Hauts d'autre part, d'occuper un lit au dit hôpital. Le , le receveur de l'hospice de Tonnerre put toucher les 20 000 francs convenus soit 5 ans après la lecture du testament. À une époque où les indigents n'étaient pas rares, la commune de Villiers-les-Hauts a largement bénéficié de cette facilité. Et de son côté, l'hôpital a respecté les clauses de ce don jusqu'en 1939. Les malades indigents de Villiers-les-Hauts furent reçus à l'hôpital et gardés sans limitation de durée, et sans aucune demande de fonds à la commune.

Quelques événements marquants dans la vie du village[13] :

  • 1712 : un homme est tué par la foudre en sonnant les cloches.
  •  : bénédiction du tabernacle et de toutes les figures nouvellement construites de l'église
  • 1779 : bénédiction des deux cloches.
  • 1791 : l'abbé Ravier est condamné à la déportation en 1791 par le tribunal de Tonnerre pour avoir dans son serment assorti trop de réserve à la Révolution. Il est démis de ses fonctions de maire du village. Il s'enfuit à Constance en Allemagne, et envoie une longue lettre aux habitants de Villiers-les-Hauts "les exhortant à rester dans la foi catholique". Il rentre et se réinstalle dans ses fonctions en 1797.
  • 1822 : "Sa majesté Louis XVIII par ordonnance du mois de mars présente année a autorisé la vente de 48 ha de bois de Réserve appartenant à la commune".

Économie

Politique et administration

Mairie.

Administration municipale

Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[14].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 2007   Jacques Bercier[15]    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 124 habitants[Note 2], en évolution de −7,46 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
529538531452432401393370366
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
360345369350347345350322303
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
286289272251245232205186197
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
168172150155171143144155127
2021 - - - - - - - -
124--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Jehan de Valentigny. De noblesse champenoise (du ci-devant comté de Rosnay), époux de Catherine Le Gras, fille d'un des plus riches bourgeois de la cité de Troyes, il est seigneur de Villiers-les-Hauts en 1405. Écuyer en 1384 et 1400. Il décède entre 1432 et 1437. En 1405, il expertise les travaux nécessaires à une défense sérieuse de la ville de Chablis. Sa femme, entrée dans Troyes avec deux autres épouses de Bourguignons, est dénoncée au conseil de ville de Troyes qui prend la décision de les faire sortir sur le champ, la cité tenant depuis 1429 le parti de Charles VII. Son beau-frère, Nicolas de Fontenay (+1396), est devenu sur la fin de sa vie, un des principaux fonctionnaires des Finances du duc de Bourgogne, et son neveu Pierre de Fontenay le maître d'hôtel du duc de Bedford, régent du royaume de France pour le roi d'Angleterre.

Pour approfondir

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Villiers-les-Hauts et Noyers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Noyers_sapc », sur la commune de Noyers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Villiers-les-Hauts ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Archives municipales
  14. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  15. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Église Saint-Maurice de Villiers-les-Hauts », notice no PA00113952, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.