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Sully-sur-Loire
Sully-sur-Loire
L'hôtel de ville.
Blason de Sully-sur-Loire
Blason
Sully-sur-Loire
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Orléans
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Sully
Maire
Mandat
Jean-Luc Riglet
2020-2026
Code postal 45600
Code commune 45315
Démographie
Gentilé Sullylois
Population
municipale
5 161 hab. (2021 en évolution de −4,18 % par rapport à 2015)
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 57″ nord, 2° 22′ 34″ est
Altitude Min. 107 m
Max. 151 m
Superficie 43,6 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Sully-sur-Loire
(ville-centre)
Aire d'attraction Sully-sur-Loire
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Sully-sur-Loire
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Sully-sur-Loire
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Sully-sur-Loire
Liens
Site web www.sully-sur-loire.fr

Sully-sur-Loire est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

La commune est située dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO[1]. La ville constitue la porte d'entrée « est » de la zone classée.

Géographie

Localisation

Carte de la commune de Sully-sur-Loire et des communes limitrophes.

La commune de Sully-sur-Loire se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole du Val de Loire[2] et l'aire urbaine de Sully-sur-Loire[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 38,0 km d'Orléans[4], préfecture du département.

Les communes les plus proches sont : Saint-Père-sur-Loire (1 km), Bonnée (3,8 km), Saint-Aignan-le-Jaillard (5,4 km), Les Bordes (5,9 km), Viglain (6,7 km), Saint-Benoît-sur-Loire (7 km), Bray-en-Val (7,1 km), Ouzouer-sur-Loire (8 km), Guilly (8,4 km) et Saint-Aignan-des-Gués (9,3 km)[5].

Lieux-dits et écarts

Brosse ; Grand-Pont ; le Bourg d'Oiseaux.

Topographie et géologie

Sully-sur-Loire se situe dans la moitié sud du Bassin parisien.

Géologie et relief

Géologie

La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentour, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[6].

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. Les plus anciennes sont des sables et argiles de Sologne remontant à l’époque Miocène de la période Néogène. Les plus récentes sont des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°399 - Châteauneuf-sur-Loire » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[7],[8] et sa notice associée[9].

Carte géologique de la commune.
Ère Période Époque Nature des sols
Cénozoïque Quaternaire Holocène
Fz  : alluvions récentes des lits mineurs, Holocène
FC  : alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, Holocène
Fy  : alluvions récentes des levées et montilles de la Loire et des basses terrasses du Loing, Holocène
Fx  : alluvions de basse terrasse de la Loire, Pléistocène (Wurm), terrasse +5 m
Fw  : alluvions de haute terrasse de la Loire, Pléistocène (Riss), terrasse +10 -15 m
Fvb  : alluvions de haute terrasse, Pléistocène (Mindel), terrasse +20 m
Pléistocène  non présent
Néogène Pliocène  non présent
Miocène
m3-p1SASo  : sables et argiles de Sologne, Langhien supérieur à Pliocène inférieur
Paléogène Oligocène  non présent
Éocène  non présent
Paléocène  non présent

Relief

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 43,6 km2[10],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 43,74 km2[8]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 44 mètres. L'altitude du territoire varie entre 107 m et 151 m[13].

Hydrographie et écologie

La commune est située dans la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000[14].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[15]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[16].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Benoît-sur-Loire à 7 km à vol d'oiseau[17], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 687,0 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].

Statistiques 1991-2020 et records ST-BENOIT/LOIRE (45) - alt : 112m, lat : 47°48'28"N, lon : 2°18'20"E
Records établis sur la période du 01-01-1976 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 1 3,2 5 8,9 12,3 14 13,6 10,3 7,9 4,3 1,9 7
Température moyenne (°C) 4,5 5 8,2 11 14,8 18,3 20,4 20,2 16,4 12,5 7,8 4,9 12
Température maximale moyenne (°C) 7,5 9 13,3 16,9 20,8 24,3 26,8 26,8 22,4 17,2 11,3 7,9 17
Record de froid (°C)
date du record
−19
17.01.1985
−13,5
07.02.1991
−11,8
01.03.05
−4,6
04.04.22
−1,5
10.05.1980
1,5
05.06.1991
4,5
04.07.1984
4,5
30.08.1993
1,5
09.09.1986
−5,5
19.10.09
−10,5
24.11.1998
−16
31.12.1985
−19
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,5
30.01.02
22,8
24.02.1990
26,6
31.03.21
29,8
21.04.18
34
28.05.17
39
18.06.22
42,9
25.07.19
42
10.08.03
36
09.09.23
30,4
02.10.23
23,3
07.11.15
19
16.12.1989
42,9
2019
Précipitations (mm) 55,4 51,3 47,3 54,8 70,4 49,8 56,3 49,2 52,5 62,2 68,1 69,7 687
Source : « Fiche 45270002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[21],[22]. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Sully-sur-Loire sont au nombre de trois[INPN 1].

Sites d'importance communautaire (Directive "Habitats")
Numéro Type Nom Arrêté Localisation
FR2400528 SIC Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire Arrêté du 13 avril 2007[23] Dans la frange nord de la commune[24].
FR2402001 SIC Sologne Arrêté du 26 octobre 2009[25] Dans la partie sud de la commune[24].

Le site de la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 ha, concerne 51 communes. La délimitation de ce site Natura 2000 est très proche de celle correspondant à la Directive Oiseaux. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux ligériens liés à la dynamique du fleuve, qui hébergent de nombreuses espèces citées en annexe II de la directive Habitats[INPN 2].

La ZSC « Sologne », d'une superficie totale de 346 184 ha, constitue une vaste étendue émaillée d'étangs, située en totalité sur les formations sédimentaires du burdigalien. L'agriculture est en recul et on observe une fermeture des milieux naturels (landes). Plusieurs ensembles naturels de caractère différent se distinguent sur ce site[INPN 3] :

  • la Sologne des étangs ou Sologne centrale, qui recèle plus de la moitié des étangs de la région ; les sols sont un peu moins acides que dans le reste du pays ;
  • la Sologne sèche ou Sologne du Cher, qui se caractérise par une plus grande proportion de landes sèches à bruyère cendrée, callune et Hélianthème faux-alysson ;
  • la Sologne maraîchère, qui abrite encore une agriculture active et possède quelques grands étangs en milieu forestier ;
  • la Sologne du Loiret, au nord, qui repose en partie sur des terrasses alluviales de la Loire issues du remaniement du soubassement burdigalien, ensemble auquel appartient la commune de Sully-sur-Loire.
Zones de protection spéciale (Directive "Oiseaux")
Numéro Type Nom Arrêté Localisation
FR2410017 ZPS Vallée de la Loire du Loiret Arrêté du 4 mai 2007[26]. Dans la frange nord de la commune[24].

Le site de la « Vallée de la Loire du Loiret » s'étend sur 7 684 ha et concerne la vallée de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les départements voisins. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux et les espèces ligériens liés à la dynamique du fleuve. Ces milieux hébergent de nombreuses espèces citées en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractérisé par la présence de colonies nicheuses de sternes naine et pierregarin et de mouette mélanocéphale. Des sites de pêche du Balbuzard pêcheur sont également présents. Le site est également lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrée apivore, du milan noir, de l'œdicnème criard, du martin-pêcheur, du pic noir, de la pie-grièche écorcheur[INPN 4].

Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Sully-sur-Loire comprend trois ZNIEFF[INPN 5].

  • L'« Ile des Mahis », de type 1[Note 2] et d'une superficie de 205,57 hectares, est une grande île stable du cours orléanais de la Loire. Elle est cartographiée depuis le XVe siècle. Elle se situe dans la courbe intérieure du méandre de Saint-Benoît-sur-Loire, lequel précède celui de Guilly. Elle se situe à environ un kilomètre du bourg de Saint-Benoît-sur-Loire et s'étend sur trois communes : Saint-Benoît-sur-Loire, Sully-sur-Loire et Guilly[DREAL 1]. Son altitude varie entre 107 et 115 m[INPN 6]. Sur le plan floristique, l'intérêt de la zone est lié à la présence de plus de vingt espèces déterminantes, dont quatre protégées. Il s'agit de plantes caractéristiques des milieux ligériens et notamment des pelouses sableuses submersibles, qui constituent des habitats rares et localisés dans la région. Une famille de castor d'Europe est présente. Les vastes bancs de sable qui la longent côté grande Loire (Ouest) servent de reposoirs aux oiseaux migrateurs (anatidés, limicoles, laridés). Elle comporte également une petite héronnière et un petit dortoir de cormorans[INPN 7].
  • Les « Pelouses et lit mineur d'entre les levées », zone d'Entre-les-Levées, de type 1 et de 162 hectares de superficie, s'étend sur trois communes : Saint-Benoît-sur-Loire, Saint-Père-sur-Loire et Sully-sur-Loire. Elle se situe à l'aval du pont ferroviaire[DREAL 2]. Son altitude varie entre 114 et 119 m[INPN 8]. Le pied de levée de la rive droite est principalement composé de terrains acquis par le Conservatoire du Patrimoine Naturel de la région Centre sur près de 20 ha (boisements, fruticées, pelouses et prairies). Le reste de la zone, qui correspond au lit mineur de la Loire, comprend une île boisée et une étendue importante de grèves alluviales exondées lors de l'étiage. L'intérêt de cette ZNIEFF est essentiellement floristique et paysager, mais également faunistique. Les pelouses sablo-calcaires sont particulièrement riches avec plus de vingt espèces déterminantes, dont six protégées, parmi lesquelles : Lupinus angustifolius, Ranunculus monspeliacus, Spergula pentandra, Crypsis alopecuroides[INPN 9].
  • « La loire orléanaise », de type 2[Note 3] et de 5 458 hectares de superficie, s'étend sur 37 communes, dont Dampierre-en-Burly, et se superpose pour la commune à la zone Natura 2000 de nom similaire. Elle correspond à la boucle septentrionale du fleuve[DREAL 3]. Son altitude varie entre 80 et 135 m[INPN 10]. Elle se caractérise par un lit mineur largement occupé par des îles et grèves sableuses. Ces milieux soumis au marnage annuel recèlent de multiples habitats plus ou moins temporaires. C'est pratiquement la seule section qui présente des méandres. On observe, sur les basses terrasses, quelques formations sablo-calcaires[INPN 11].

Histoire

Moyen Âge

Le château est mentionné dès 1102, il contrôlait un pont sur la Loire qui disparut dès le XIVe siècle. Il n’a appartenu au cours des siècles qu’à trois familles : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille, et la famille de Béthune[27].

En 1218, Philippe Auguste fit bâtir une tour maîtresse.

En 1396, Gui VI de La Trémoille lance la construction du château actuel, Raymond du Temple (architecte du roi et du duc d’Orléans) en dresse les plans.

Époque moderne et contemporaine

La ville a beaucoup souffert de bombardements au cours de la Seconde Guerre mondiale. L'après-guerre voit un renouveau économique, avec notamment la présence d'une usine de l'industrie automobile aux propriétaires successifs Talbot puis Peugeot employant près de 1 100 personnes en 1979, mais qui ferme ensuite en 1985.

Histoire du pont de Sully-sur-Loire

Traversée de Sully par Saint-Père-sur-Loire, via les D 60 et D 948.

Le pont existait dès le Xe siècle mais a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises. La première mention du pont remonte à 1189 quand Archambaud de Sully fait donation à une abbaye des péages qu'il possédait, en particulier sur le pont[28]. Le premier a été submergé par une crue de la Loire en 1363. Le pont de 1836, détruit à cause de la crue de 1856, est reconstruit en 1859. En 1870 et 1932 il est l'objet de reconstructions. Durant la Seconde Guerre mondiale il est détruit à deux reprises. Le 15 juin 1940 l'aviation italienne le bombarde et il est ensuite détruit par l'armée française lors de sa retraite. L'ouvrage reconstruit en 1941 est de nouveau détruit lors d'un bombardement par l'aviation alliée en juin 1944. Réparé en 1947, il était considéré comme un des plus beaux ponts suspendus de France. Au cours d'un hiver rigoureux, la rupture d'un câble de suspension entraîne la chute de la totalité du tablier le . Ce jour-là, par −15 °C, le gel fait rompre le câble alors qu'un camion, des voitures et un cycliste traversent le pont. Heureusement, on ne déplore aucune victime ; par précaution, d'autres ponts sur la Loire sont interdits le jour même aux poids lourds. Le tablier du pont, long de 413 mètres, avait pourtant été inspecté en 1982. Les piles seront ensuite démolies pour permettre la construction d'un nouveau pont qui abandonne le principe de pont suspendu.

Héraldique

Blason de Sully-sur-Loire

Les armes de Sully-sur-Loire se blasonnent ainsi :

D'azur semé de molettes d'éperon d'or au lion du même brochant sur le tout[29].

Urbanisme

Typologie

Au , Sully-sur-Loire est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sully-sur-Loire[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[31],[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sully-sur-Loire, dont elle est la commune-centre[Note 6],[32]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[33],[34].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,7 %), forêts (23,9 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), eaux continentales[Note 7] (6,1 %), zones urbanisées (6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[35].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Planification

Plan local d'urbanisme

La commune prescrit l'élaboration d'un plan d'occupation des sols en septembre 1975. Le document est approuvé en mars 1983 puis révisé en décembre 1988 et en février 2001[36].

La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains du 13 décembre 2000, dite loi SRU, complétée par la loi urbanisme et habitat du 2 juillet 2003, marque une évolution de la planification urbaine en créant notamment les plans locaux d’urbanisme (PLU), vecteurs de projets de territoire, appelés à se substituer progressivement aux plans d’occupation des sols. Le PLU contient deux éléments nouveaux par rapport au POS : le plan d'aménagement et de développement durable (PADD), qui exprime le projet de la ville par des orientations générales en matière d'urbanisme, de développement, d'équipement et de préservation de l'environnement et les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) qui correspondent à des zooms qui peuvent porter sur des quartiers ou secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager, ou sur l'aménagement d'un espace public, etc. Dans ce cadre le conseil municipal prescrit la révision du Plan d’occupation des sols et sa transformation en plan local d'urbanisme le 28 juillet 2005. Le document est approuvé le 19 février 2009[36],[37].

Documents d'orientations intercommunaux

La commune est membre du Pays Sologne Val-sud, qui regroupe 29 des communes de la Sologne du Loiret. Ce pays impose un certain nombre de contraintes, que les documents d’urbanisme doivent respecter en étant compatibles avec les documents d’orientations du Pays. Le pays a notamment élaboré une charte architecturale et paysagère en 2005[38].

En 2012 les Pays Forêt d'Orléans Val de Loire, Loire Beauce et Sologne Val Sud sont les seuls territoires du département du Loiret ne disposant pas de schéma de cohérence territoriale (SCoT). Compte tenu de l'intérêt de cet outil pour l'avenir des territoires, les élus de ces pays décident d'engager une démarche d'élaboration de SCOT. Le comité syndical du Pays Sologne Val Sud se prononce majoritairement en mars 2013 pour prendre la compétence SCoT dans ses statuts. Les quatre communautés de communes qui composent le Pays délibèrent en avril et mai 2013 pour confier "l'élaboration, la gestion et le suivi du SCoT" au Pays Sologne Val Sud[39]. Les compétences sont modifiées en ce sens en juin 2013[40], le périmètre du SCOT est arrêté par le préfet le 10 octobre 2013. Après étude et concertation de 2014 à 2017, le document doit être approuvé en 2018[41].

Logement

Voies de communication et transports

Réseau routier principal de la commune de Sully-sur-Loire (avec indication du trafic routier 2014).

Infrastructures routières

La commune est traversée par cinq routes départementales : la RD 948, la RD 951, la RD 59, la RD 120 et la RD 320.

La RD 951, qui constitue une des deux artères principales de la commune, est l'ancienne route nationale 751, qui avait été créée en 1933 et était définie comme la route de Cosne-sur-Loire à la pointe de Saint-Gildas par la rive gauche de la Loire[42]. La section traversant le Loiret, reliant Beaulieu-sur-Loire à Lailly-en-Val, a été transférée au département du Loiret par arrêté du 22 décembre 1972[43]. En 2014, elle supporte sur le territoire communal un trafic de 3 903 véhicules/jour à l'ouest du bourg et de 1 989 à l'est[44].

La RD 948 constitue la deuxième artère principale de la commune et traverse le bourg dans le sens nord-sud sous la dénomination Route de Cerdon. Il s'agit de l'ancienne RN 448, créée en 1933 et définie comme la route de Villeneuve-Saint-Georges à Argent-sur-Sauldre par Malesherbes[45]. La totalité de la section dans le Loiret, reliant Malesherbes à Cerdon, a été transférée au département du Loiret par arrêté du 22 décembre 1972[43]. En 2014, elle supporte dans la section traversant la commune un trafic de 1 650 véhicules/jour[44].

Les RD 59, 120 et 320 sont des routes à faible trafic[Note 8]. Elles supportent respectivement 1 027, 765 et 542 véhicules/jour. Les deux premières relient la commune respectivement à Isdes et à Sennely. La RD 320 quant à elle relie Viglain à Saint-Aignan-le-Jaillard[44].

Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.

Transports en commun

En 2016, la commune est desservie par trois lignes du réseau Ulys, le réseau interurbain de transport par autocar du Conseil départemental du Loiret[46] : La ligne 12 qui relie Dampierre-en-Burly - Ouzouer-sur-Loire - Sully-sur-Loire - Lorris - Montargis[47] et la ligne 3, qui relie Bonny-sur-Loire - Briare - Gien - Châteauneuf-sur-Loire - Orléans[48] et la ligne n°7A qui relie Sully-sur-Loire - Tigy - Jargeau - Orléans[49]. Des correspondances SNCF sont assurées dans la gare d'Orléans. Des correspondances SNCF sont assurées dans les gares d'Orléans, Montargis et Gien. À compter du , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du 7 août 2015[50].

Risques naturels et technologiques majeurs

La commune de Sully-sur-Loire est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique. Elle est également exposée à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[51]. Entre 1999 et 2021, cinq arrêtés ministériels portant ou ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune de Sully-sur-Loire pour des inondations et coulées de boue[52].

Risque d'inondation

Zone inondable de la commune de Sully-sur-Loire.

La Loire est à l'origine des dégâts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[53].

Le val d’Ouzouer, s'étendant sur 22 km de longueur, d'Ouzouer-sur-Loire à Châteauneuf-sur-Loire, est protégé par une levée de 22 km de long ouverte à l’aval sur 1,5 km au débouché de la Bonnée. Cette levée n'est pas submersible pour des crues du type de celle de 1856. Elle a été renforcée dans les années 2000 sur presque toute sa longueur par la mise en place d’un « masque drainant » du côté du val. À l'amont, un déversoir, dénommé déversoir d'Ouzouer, a été construit en 1886 à l'endroit où s'étaient produites des brèches lors des grandes crues de 1846, 1856 et 1866. Il a une longueur totale de 878 m dont 800 m au niveau du seuil. Il est surélevé d'un cordon de terre (banquette fusible) d’une hauteur de 1,20 mètre environ[54]. Le val est exposé au risque d’inondation[54],[55] :

  • par remous de la Loire dans la Bonnée : dès la crue de premiers dommages (5,30 m à l’échelle de Gien), celui-ci remonte jusqu'au niveau de Germigny-des-Prés ;
  • par dépassement des digues si elles résistent à la pression des eaux jusqu’à ce qu’elles soient dépassées : le val d'Ouzouer est le premier val endigué de l'Orléanais à être dépassé par la Loire, dès la crue de premières surverses (6,3 m à Gien), qui provoque des brèches dans la digue, alors que le déversoir ne fonctionne pas. Celui-ci est sollicité seulement pour une crue exceptionnelle, alors que le système d’endiguement est déjà détruit ;
  • par rupture des digues, avant leur dépassement : le val d'Ouzouer peut également être inondé avant la crue de première surverse, en cas de défaillance des digues. Deux principales zones de défaillance sont mises en évidence (secteurs des Prouteaux et de Saint-Benoit) et permettent de considérer que le risque de rupture n'est plus négligeable au-delà d'une crue de période de retour 20 ans (environ 5,1 m à l'échelle de Gien).

Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du val de Sully approuvé le 8 octobre 2001 et pour lequel une révision a été prescrite le 15 mars 2016[56]. Le périmètre de la commune se situe pour une grande partie en dehors du val inondable. Cependant, l'espace urbanisé du territoire communal se situe pour plus des trois-quarts dans la plaine d'inondation, couvert principalement par trois secteurs d'aléas. L'aléa faible concerne des espaces urbanisés de construction plutôt récente, dont les logements du quartier du Hameau. Il comprend également le quartier industriel de la gare. L'aléa moyen est composé de quartiers d'habitation, allant des logements anciens du centre-ville aux logements plus récents des quartiers nouveaux. À proximité du centre sont notamment groupés un supermarché et un ensemble d'immeubles. Une zone d'activité industrielle est également située en aléa moyen, le long du RD 951. Le château se situe également en aléa moyen. L'aléa fort concerne le quartier Saint-Germain. Situé à proximité ouest du centre-ville, c'est le périmètre urbain le plus exposé au risque d'inondation. Il faut également souligner la présence d'une usine dans ce secteur d’aléa. L'aléa très fort occupe le lit mineur de la Loire où sont installés le camping et ses équipements. Les espaces à vocation agricole en zone inondable ne sont pas épargnés. La plaine de la Sange est en zone d'aléa fort. La plaine du Bec d'Able est en partie caractérisée par des aléas fort et très fort[57].

Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 9], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[58].

Risque de mouvements de terrain

Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[59].

Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[60]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Toute la partie sud du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le reste est en aléa « faible »[61].

Risque sismique

La totalité du département est classée en zone de sismicité « très faible »[62]. À ce titre aucune réglementation spécifique ne s'applique aux constructions dites « à risque normal »[63].

Transport de matières dangereuses

Le risque de transport de matières dangereuses peut survenir en cas d'accident impliquant une unité mobile (ex. camion) ou une canalisation transportant des matières dangereuses (toxique, inflammable...). Une matière dangereuse est une substance susceptible de présenter un danger et des conséquences graves pour l'homme et son environnement. À Sully-sur-Loire, les facteurs de risque sont le transport routier empruntant la RD 948 et le réseau de gaz à haute pression qui traverse la commune[51].

Politique et administration

Découpage territorial

Bloc communal : commune et intercommunalités

La paroisse et bourg de Sully-sur-Loire acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[64] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[65]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[66].

Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[67].

La commune de Sully-sur-Loire n'appartient à aucune intercommunalité à fiscalité propre jusqu'en 2011 et fait partie, à cette date, des 68 communes du Loiret dites « isolées »[68]. La commune adhère à la communauté de communes du Sullias lors de la création de cette intercommunalité le [69]. La commune appartient à d'autres établissements publics de coopération intercommunale, de type syndicats ou autres regroupements intercommunaux. Le découpage territorial de ces structures est en constante évolution dans une perspective de rationalisation et d'efficience des services[Note 10].

Depuis le , la commune est membre de la communauté de communes du Val de Sully, issue de la fusion des communautés de communes du Sullias et de Val d'Or et Forêt, ainsi que du rattachement de la commune de Vannes-sur-Cosson[70].

Personnalités élues par circonscription électorale de rattachement

Au-delà du maire, premier magistrat administrant la commune, les personnalités élues dont le mandat est relatif à une collectivité à laquelle est rattachée la commune de Sully-sur-Loire et représentant donc le territoire communal au sein de chacune de ces collectivités sont les suivantes :

Élections Circonscription électorale Élu de la circonscription
Niveau Type Titre Nom Début de mandat Fin de mandat
Groupe communal Municipales et communautaires Commune de Sully-sur-Loire Maire Jean-Luc Riglet 2014 2020
Communauté de communes du Val de Sully Présidente de l'intercommunalité Nadine Lepeltier 2017 2020
Département Départementales Canton de Sully-sur-Loire Conseiller départemental Jean-Luc Riglet 29 mars 2015 2021
Conseillère départementale Line Fleury
Région Régionales Région Centre-Val de Loire Président du conseil régional François Bonneau 18 décembre 2015[71] 2021[72]
Pays Législatives 3e circonscription Député Claude de Ganay

Circonscriptions de rattachement

Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse de Sully-sur-Loire était rattachée sur le plan ecclésiastique au diocèse d'Orléans, sur le plan judiciaire au bailliage d'Orléans et au grenier à sel de Sully, sur le plan militaire au gouvernement d'Orléans et sur le plan administratif à la généralité d'Orléans[73].

La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Sully-sur-Loire est alors incluse dans le canton de Sully, le district de Gien et le département du Loiret[74].

La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[75]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[76]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[77]. L'acte II intervient en 2003-2006[78], puis l'acte III en 2012-2015. Parallèlement l'État se réforme périodiquement. La réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE), entrée en vigueur au et issue de la révision générale des politiques publiques (RGPP) est une des grandes réformes visant à simplifier l'organisation de l’État.

Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Sully-sur-Loire aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

Circonscription Nom Dernière période Type de circonscription Évolution du découpage territorial
District Gien 1790-1795 Administrative La commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[67],[74]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[79].
Canton Sully 1790-1801 Administrative et électorale En 1790, lors de la création des cantons, districts et départements, la commune de Sully-sur-Loire est rattachée au canton de Sully[67]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du 26 juin 1793, et ne conservent qu'un rôle électoral[79]. Ils permettent l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[80]. Ils acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
Sully 1801-2015 Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[81]. Sully-sur-Loire est alors rattachée au canton de Sully par arrêté du 9 vendémiaire an X (30 septembre 1801)[82],[67].
Sully-sur-Loire 2015- Électorale La loi du [83] et ses décrets d'application publiés en février et [84] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au canton de Sully-sur-Loire[84]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale destinée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[85].
Arrondissement Gien 1801-1926 Administrative Sully-sur-Loire est rattachée à l'arrondissement de Gien par arrêté du 9 vendémiaire an X (30 septembre 1801)[67],[82].
Orléans 1926- Sous la Troisième République, en raison d'un endettement considérable et de l'effort nécessaire pour la reconstruction post-Première Guerre mondiale, la France traverse une crise financière. Pour réduire les dépenses de l’État, Raymond Poincaré fait voter plusieurs décrets-lois réformant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimés, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par décret du 10 septembre 1926[86]. Sully-sur-Loire est ainsi transférée de l'arrondissement de Gien à celui d'Orléans[87],[88].
Circonscription législative 3e circonscription 2010- Électorale Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[89],[90]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[91]. La réforme n'affecte pas Sully-sur-Loire qui reste rattachée à la troisième circonscription[92].

Collectivités de rattachement

La commune de Sully-sur-Loire est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[93], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.

Politique et administration municipales

Conseil municipal et maire

Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Sully-sur-Loire, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[94], pour un mandat de six ans renouvelable[95]. Il est composé de 29 membres[96]. L'exécutif communal, est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.

Liste des maires successifs[97]
Période Identité Étiquette Qualité
1868 1878 Jean-Baptiste Maximilien Boullet    
1888 1912 Louis Boullet    
1912 1918 Benjamin Grelot    
1918 1919 Eugène Kraemer    
1919 1939 Abel Perronnet   Conseiller général du canton de Sully-sur-Loire (1925-1940)
1939 1940 Amédée Dautin    
1er juin 1940   Salvator Coutant    
1er juillet 1940 1er décembre 1940 Félix Dupuis    
1er décembre 1940 1er septembre 1944 Martial Fournit    
1944 1947 Albert Cossonnet   Conseiller général du canton de Sully-sur-Loire (1945-1979)
1947 1966 Pierre Boige    
1966 1975 Albert Cossonnet   Conseiller général du canton de Sully-sur-Loire (1945-1979)
1975 1977 Paul Dautin    
1977 1979 Jean-Paul Cuilier    
1979 1983 Jean-Marie Blanchard    
1983 2006 Jean-Noël Cardoux UDF puis
CPNT puis UMP
Expert comptable
Conseiller général du canton de Sully-sur-Loire (1994-2015)
Vice-président du Conseil général du Loiret
Sénateur du Loiret (depuis 2011)
2006 2014 Daniel Sablon DVD Trésorier principal
avril 2014 En cours Jean-Luc Riglet[98],[99] DVD Cadre administratif et commercial d'entreprise

Politique environnementale

Sully-sur-Loire possède le label Ville fleurie, trois fleurs lui ont été attribuées par le conseil national des villes et villages fleuris de France dans le cadre du concours des villes et villages fleuris[100].

Jumelages

Équipements et services

Environnement

Gestion des déchets

En 2016, la commune est membre du SICTOM de la région de Châteauneuf-sur-Loire, créé en 1976. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 11], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[101]. Un réseau de dix déchèteries, dont une est située sur le territoire communal, accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…)[102]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées par le SYCTOM de Gien-Châteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de déchets ménagers et un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de classe II à Saint-Aignan-des-Gués ainsi qu'une usine d’incinération des ordures ménagères à Gien-Arrabloy[101].

Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Val de Sully en application de la loi NOTRe du [103].

Production et distribution d'eau

Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[104]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par le SIVU de Sully-sur-Loire et de Saint-Père-sur-Loire, un syndicat créé en 1967 desservant deux communes (Saint-Père-sur-Loire et Sully-sur-Loire)[105],[106],[107].

La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[108],[109].

Assainissement

La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[110], est assurée par la commune elle-même[111]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 9 833 EH, soit 1 725 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées ». Son exploitation est assurée en 2017 par la Lyonnaise des Eaux[112],[113].

L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[114]. Depuis le , la communauté de communes du Val de Sully, issue de la fusion des communautés de communes du Sullias et de Val d'Or et Forêt, ainsi que du rattachement de la commune de Vannes-sur-Cosson , assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC). Celui-ci a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[115],[116].

Enseignement

Sully-sur-Loire est située dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Châteauneuf-sur-Loire. La commune possède une école maternelle, trois écoles primaires et un collège[117].

  • École maternelle et élémentaire du Centre ;
  • École maternelle et élémentaire Jean-Marie-Blanchard ;
  • École élémentaire privée Jeanne-d'Arc ;
  • Collège Maximilien-de-Sully.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[118]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[119].

En 2021, la commune comptait 5 161 habitants[Note 12], en évolution de −4,18 % par rapport à 2015 (Loiret : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
2 4002 1092 0692 1362 2232 1532 2892 5002 527
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 5272 5032 5902 5822 6732 7382 6512 6352 553
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 4972 4872 3932 4152 4812 5822 5453 1213 800
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
4 2785 0495 8255 8065 9075 8305 7955 4435 386
2020 2021 - - - - - - -
5 1415 161-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[87] puis Insee à partir de 2006[120].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie sportive

  • Football : C.S. municipal Sully-sur-Loire[121] ;
  • Golf, 27 trous, parcours créé en 1966[122] ;
  • Handball : CSM Sully-sur-Loire HB Nationale 3.
  • La commune a accueilli le départ de la deuxième étape de la course cycliste Paris-Nice en 1974.

Économie

  • AREVA NP S.A.S, maintenance d'outillages des centrales nucléaires
    • CEDOS : centre d'entretien et de décontamination d'outillage de Sully (installation destinée à l'entreposage et à l'entretien des outillages depuis 2004[123]) ;
  • Kronofrance, filiale de Krono Group Swiss, fabricant de panneaux de particules en bois[124] ;
  • Saint-Gobain Sully, filiale de Saint-Gobain, fabricant de vitrages pour les transports[125] ;
  • GMD Pack, filiale de Groupe GMD, sous-traitant en pièces pour l'automobile[126].

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Sites et paysages remarquables

Le , le Val de Loire, dans son cours moyen de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire), est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) comme « paysage culturel ». Cette inscription reconnaît au site une « valeur universelle exceptionnelle » fondée sur la densité de son patrimoine monumental, architectural et urbain, l'intérêt du paysage fluvial et la qualité exceptionnelle d’expressions paysagères héritées de la Renaissance et du Siècle des Lumières. Toute altération de la V.U.E. est considérée comme une perte pour la mémoire de l’Humanité[129]. Le préfet de la région Centre, préfet coordonnateur, approuve le plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial par arrêté en date du 15 novembre 2012[DREAL 4]. Trente-cinq communes du Loiret sont concernées[DREAL 5], dont Sully-sur-Loire qui a une frange de son territoire inscrite et le reste en zone tampon[DREAL 6].

Événements

  • Le festival de Sully et du Loiret est un festival international de musique classique qui se déroule chaque année depuis 1973, en mai et juin[130] ;
  • Fête de la Sange, en septembre ;
  • Les Heures Historiques (Reconstitution historique multi-époques) en mai[131].
  • Fête de la Saint Hubert et chapitre de la faisanderie en novembre : manifestation gastronomique.
  • Marché le lundi.
  • Sully Plage, de début juillet à début août.
  • Marathon de l'Espoir, en décembre (évènement lancé en 2014).

Gastronomie

  • Divers gâteaux secs dont les croquets et les langues de femme (tuiles aux amandes et noisettes) ;
  • Le pâté de faisan.

Personnalités liées à la commune

Maximilien-de-Sully dit Sully vers 1630.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée caractérisée par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Sully-sur-Loire comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  8. Une route est dite à faible trafic lorsqu'elle supporte un trafic inférieur à 1 500 véhicules/jour.
  9. ORSIL = Organisation des Secours en cas d’Inondation Loire.
  10. La commune peut faire partie de diverses autres intercommunalités qui ne sont pas représentées : des syndicats (syndicats intercommunaux à vocation unique(SIVU), (syndicats intercommunaux à vocation multiple(SIVOM), syndicats mixtes) ou d’autres regroupements intercommunaux (programme local de l'habitat (PLH), contrat local de santé (CLS) , centre intercommunal d'action sociale (CIAS).
  11. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
  12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

Inventaire national du patrimoine naturel

Site de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre-Val de Loire

Autres sources

  1. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes », sur whc.unesco.org, Nations unies, (consulté le ) ; Mission Val de Loire, « Val de Loire - Périmètre du site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur valdeloire.org, Régions Centre et Pays de Loire, (consulté le ).
  2. « Zonage en petites régions agricoles », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Fiche communale », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre "Sully-sur-Loire" et "Orléans" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  5. « Villes les plus proches de Sully-sur-Loire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  6. « Histoire géologique du Bassin parisien », sur le site du Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (consulté le ).
  7. « Carte géologique de Sully-sur-Loire » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2022).
  8. a et b « Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune de Sully-sur-Loire », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le ).
  9. « Notice associée à la feuille n°399 - Châteauneuf-sur-Loire de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le ).
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Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages

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  • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 1, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
  • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 2, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
  • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
  • Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870 (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
  • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
  • Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Paris, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).

Rapports

  • Plan de prévention des risques d'inondations dans le val de Sully : Rapport de présentation, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes