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Grammy Awards
Image associée à la récompense

67e cérémonie des Grammy Awards
Prix remis Grammy
Description Récompense l'excellence de l'industrie musicale américaine
Organisateur National Academy of Recording Arts and Sciences
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Date de création 1958
Site officiel http://www.grammy.com

Les Grammy Awards ou Grammys (initialement intitulées les Gramophone Awards) sont des récompenses créées en 1958 décernées chaque année aux États-Unis par la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS) ou la Latin Academy of Recording Arts and Sciences (LARAS) afin d'honorer les meilleurs artistes et les meilleurs techniciens dans le domaine de la musique de l'industrie américaine du disque. Ils sont considérés par de nombreux amateurs de musique, et aussi de nombreux professionnels de l'industrie du disque comme la référence des prix de reconnaissances de talents musicaux, bien qu'il n'y ait pas de réelle légitimité à cette acceptation, les accolades davantage attribués à ces artistes-vedettes qui se démarquent par leur popularité et sont aidés par une critique favorable[1].

Historique

Alessia Cara en 2015. Elle remporte le Grammy Award du meilleur nouvel artiste en janvier 2018.

Les débuts

La première cérémonie organisée par la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS, ou Recording Academy) fondée deux ans auparavant, a lieu à l'hôtel Beverly Hilton de Beverly Hills le [2]. 28 récompenses sont distribuées aux artistes s'étant distingués durant l'année précédente[3],[4]. Par la suite, des cérémonies privées se tiennent dans différents hôtels et intéressent principalement les cadres de l'industrie musicale[5].

Retransmission télévisée

Durant les années 1960, seuls quelques extraits sont diffusés en différé à la télévision dans l'émission The Best on Record. En 1970, le producteur québécois Pierre Cossette convainc les responsables de la Recording Academy de diffuser la cérémonie des Grammys en direct, comme les Oscars du cinéma. Il achète les droits pour 150 000 dollars. Les réseaux de télévision auxquels il soumet son projet sont réticents à l'idée de programmer une émission mettant en scène des artistes de rock 'n' roll. ABC achète finalement le programme, à condition qu'il soit présenté par une personnalité qui plaise au grand public. Cossette persuade le chanteur Andy Williams, qui animera la cérémonie annuelle jusqu'en 1977[5],[6].

Le show est retransmis par ABC en 1971 et 1972. L'année suivante, la cérémonie doit avoir lieu à Nashville et le réseau renonce à la diffuser. Depuis lors, les Grammy Awards sont retransmis par CBS et ABC diffuse une cérémonie concurrente, les American Music Awards, produite par l'animateur Dick Clark[6].

La cérémonie se tient à Los Angeles, d'abord au Hollywood Palladium, puis au Shrine Auditorium, et à partir de 2000 au Staples Center. Cossette occupe le poste de producteur exécutif jusqu'en 2005[5].

Les Latin Grammys

En 1989, des prix Grammy commencent à être offerts pour la musique latine en espagnol et en portugais, cette catégorie étant estimée trop grande pour tenir au sein d'une seule cérémonie des Grammys. La NARAS fondera par la suite la LARAS en 1997, et les Latin Grammy Awards seront pour la première fois tenues en 2000. Cette récompense cible les artistes venant de partout, issus de la musique ibéro-américaine, américaine, ou de la péninsule ibérique. Les membres votants de LARAS sont des professionnels du milieu: artistes professionnels, ingénieurs, arrangeurs, musiciens, auteurs-compositeurs, producteurs, etc.

Le record de titres remportés est détenu par le rappeur portoricain Residente, qui en détient 27.

Catégories de récompense

Il existe quatre prix principaux qui ne sont pas restreints par genre musical :

Les autres prix récompensent des artistes ou des œuvres dans un genre musical donné. On peut citer notamment :

Les Latin Grammy Awards sont les récompenses équivalentes pour la musique latine.

Records

  • Beyoncé Knowles est l'artiste féminine la plus récompensée avec 32 Grammy Awards [7].
  • Georg Solti est l'artiste masculin le plus récompensé avec 31 Grammy Awards[7].
  • Avec 99 nominations , Beyoncé est l’artiste la plus nommée de l'histoire des Grammy Awards.
  • En 1984, 8 Grammy Awards ont été décernés à Michael Jackson pour son album Thriller, faisant de lui l'artiste masculin le plus récompensé aux Grammy Awards en une soirée. En 2000, Carlos Santana recevra le même nombre de récompenses pour son album Supernatural.
  • Supernatural de Santana et How to Dismantle an Atomic Bomb de U2 détiennent le record de l'album le plus récompensé avec 9 Grammy Awards (Supernatural a remporté neuf prix en une soirée alors que How to Dismantle an Atomic Bomb a remporté trois prix en 2005 et six autres en 2006).
  • En 2020, à 18 ans, Billie Eilish devient la plus jeune artiste à gagner le Grammy Award de l'album de l'année grâce à son album When We All Fall Asleep, Where Do We Go? et bat ainsi le record de 2010 de Taylor Swift qui avait remporté ce Grammy à 20 ans pour Fearless.
  • En 2008, Amy Winehouse remporte 5 Grammy Awards, devenant l'artiste féminine la plus récompensée en une soirée, dont celui du disque de l'année, du meilleur nouvel artiste et de la chanson de l'année[8],[9]. En 2010, Beyoncé en remporte 6, battant le record d'Amy Winehouse. En 2012, Adele rejoint Beyoncé en remportant également 6 Grammy Awards.
  • En 2011, un Grammy Award a, pour la première fois, été attribué à une musique de jeu vidéo : Baba Yetu, musique du jeu Civilization IV, composée par Christopher Tin.
  • En 2017, Beyoncé totalise 62 nominations, ce qui fait d'elle l'artiste féminine la plus nommée de l'histoire des Grammy Awards[10].
  • En 2019, Cardi B devient la première femme de l'histoire à remporter le titre du meilleur album de rap, depuis la création de cette catégorie en 1996.
  • En 2024, Taylor Swift devient la première artiste de l'histoire à avoir remporté quatre fois l'album de l'année, avec Fearless, 1989, Folklore et Midnights.
  • En 2023, Kim Petras devient la première artiste féminine trans à recevoir le prix[11],[12].

L'ethos des Grammys

Comme le disent Watson et Anand (2006):

La cérémonie des Grammy Awards a joué un rôle central dans l'influence de l'industrie américaine de la musique populaire à travers deux processus interorganisationnels importants. La cérémonie a servi de véhicule par lequel la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS) a établi des liens avec les intérêts commerciaux du secteur : les distributeurs, grossistes et détaillants représentés par la National Association of Record Merchandisers (NARM). La musique étant devenue un média plus visuel et la couverture télévisée de la cérémonie devenant importante, les merchandisers ont commencé à compter sur les Grammy Awards comme un signal de vente et ont commencé à promouvoir de manière agressive les nominés et les gagnants. En conséquence de l'attention sélective des détaillants, les lauréats des Grammy Awards ont commencé à bénéficier d'un plus grand attrait populaire grâce à l'augmentation des ventes d'albums. Deuxièmement, les tentatives faites par divers membres de la NARAS pour influencer les décisions de récompense ont abouti à l'émergence, à la remise en cause et, finalement, à la résolution de conflits professionnels et de préoccupations normatives concernant la légitimité des genres dans l'industrie de la musique populaire. Ce faisant, la NARAS a réussi à défendre les Grammy Awards comme la marque de la reconnaissance par les pairs. Nous soutenons que la capacité unique des Grammy Awards à combiner à la fois la reconnaissance des pairs et la reconnaissance populaire en fait un arbitre important de la formation du canon dans l’industrie de la musique populaire (p.41)[1].

Notes et références

  1. (en) William Ruhlmann, Breaking Records : 100 Years of Hits, Routledge, , p. 123.
  2. (en) Craig Rosen, « Billboard Goes To The Grammys: A 50-Year Retrospective », sur Billboard, .
  3. (en) « Grammys history and winners through the years », sur Los Angeles Times, .
  4. a b et c (en) Randy Lewis, « Pierre Cossette dies at 85; 'father' of the Grammy Awards telecast », sur Los Angeles Times, .
  5. a et b (en) Craig Rosen, « Early Memories: The Grammy Awards », sur Billboard, .
  6. a et b www.grammy.com
  7. (en) « Amy Winehouse », sur grammy.com, (consulté le ).
  8. « Amy Winehouse a raflé 5 récompenses aux Grammy Awards ! », sur Gala.fr (consulté le ).
  9. (en-US) Jasmine C. Lee, « How Beyoncé Could Make Grammy History Tonight », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Rencontre avec Kim Petras, la première artiste ouvertement transgenre récompensée aux Grammy Awards », sur Numero.com, (consulté le )
  11. (en) « Kim Petras on Being a Transgender Musician: ‘I Hate the Idea of Using My Identity as a Tool’ », sur Billboard.com, (consulté le ).

Voir aussi

Une catégorie est consacrée à ce sujet : Grammy Awards.

Articles connexes

Liens externes