Effects of the storage conditions on the stability of natural and synthetic cannabis in biological matrices for forensic toxicology analysis: An update from the literature

Les Boraginacées, Borraginacées ou Boragacées (Boraginaceae) forment une famille de plantes dicotylédones.

Étymologie

Le nom vient du genre type Borago, du latin burra, « bure ; étoffe grossière en laine ; étoffe à longs poils », et du suffixe latin -ago, « action ou état », en référence aux feuilles très velues de ces plantes. Ce nom remonterait au Moyen Âge[1].

Tournefort, en 1700 nomma la plante Borrago (avec deux « r ») [2]. En 1753 Linné renomma le genre Borago (un seul « r »)[3], cependant en 1947 Fournier persiste à nommer le genre Borrago (Tourn.) L.[1].

Description

Ce sont des arbres, des arbustes, des plantes herbacées et plus rarement des lianes, producteurs d'huiles essentielles, largement répandus autour du monde avec concentration autour du bassin méditerranéen.

Les inflorescences sont toujours des cymes unipares scorpioïdes. Les plantes appartenant à cette famille (mis à part les Cerinthes) sont également facilement reconnaissables à l'aide de leur poils plus ou moins rudes[4].

La variation de couleur de la corolle (rose lorsque les fleurs sont jeunes et bleue lorsqu'elles sont épanouies) est majoritairement causée par la variation du pH vacuolaire. En effet, les pétales sont roses lorsque le pH est acide et bleus lorsqu'il est basique, ceci est dus à la présence dans la vacuole d'anthocyane sous forme dissoute[4]. La couleur peut également varier en fonction du pH du sol.

Elles ont 5 sépales soudés, 5 pétales soudés, généralement bleus, 5 étamines soudées à la corolle et 2 carpelles soudés.

Les fruits sont des tétrakènes.

On peut citer, pour les genres européens :

ainsi que pour les genres américains :

De nombreuses espèces de cette famille sont des plantes mellifères, fréquentées par les abeilles.

En classification phylogénétique APG III (2009)[5], cette famille n'est pas assignée à un ordre, mais les Boraginacées ont été déplacées à la base des Lamiidées (anglais Astéridées).

La classification phylogénétique APG III (2009)[5] inclut dans cette famille le genre Hoplestigma précédemment placé dans la famille Hoplestigmataceae.

D'après Luebert et al. (2016), la famille devient l'ordre des Boraginales, qui comprend les familles suivantes :

Composants et toxicité

De nombreuses espèces de la famille des Boraginacées (Bourrache, Consoudes, Pulmonaire) élaborent des alcaloïdes pyrrolizidiniques potentiellement toxiques pour le foie. Une consommation répétée ou en grande quantité est ainsi à éviter[6].

Des espèces contenant ces alcaloïdes (par exemple Amsinckia intermedia et amsinckine) sont responsables d'empoisonnement du bétail dans l'ouest de l'Amérique du nord. De même Echium vulgare et Heliotropium europaeum contiennent un alcaloïde qui affecte le bétail par une toxicité et une atrophie hépatique souvent mortelles. Le Cynoglosse officinal, originaire d'Europe mais naturalisé jusqu'en Amérique du nord, est soupçonné d'être responsable d'une augmentation des empoisonnements du bétail en Angleterre[7].

Le genre Amsinckia, produit la pyrrolizidine heliotrine, dotée d’un potentiel mutagène et tératogène. Les tiges et feuilles sèches d'Heliotropium supinum consommées par une femme allaitante affectent la santé du nourrisson qui risque de développer des tumeurs[7].

Utilisations

Biosynthèse de la rétronécine, un des alcaloïdes pyrrolizidiniques présent chez cette famille.

Les jeunes feuilles et le sommet des tiges de la Bourrache officinale sont comestibles crues avec un goût rafraîchissant rappelant le concombre. Les feuilles plus vieilles, couvertes de poils rigides, sont consommées cuites. Cette plante est l'un des légumes sauvages les plus consommés dans les pays méditerranéens[8].

Liste des sous-familles

Selon Angiosperm Phylogeny Website (19 mars 2010)[9] :

Liste des genres

Selon NCBI (2 Jul 2010)[10] :

Selon Angiosperm Phylogeny Website (2 Jul 2010)[11] :

Selon DELTA Angio (2 Jul 2010)[12] :

Selon ITIS (2 Jul 2010)[13] :

Notes et références

  1. a et b Paul-Victor Fournier, Les quatre flores de la France : Corse comprise (Générale, Alpine, Méditerranéenne, Littorale), Paris, Lechevalier, , 1104 p. (ISBN 978-2-7205-0529-4), p. 748
  2. (la) Pitton de Tournefort, Institutiones rei herbariæ, t. 1, Paris, Imprimerie royale, Joanne Anisson, , 697 p. (lire en ligne), p. 150
  3. (la) Species plantrarum, t. I, , 560 p. (lire en ligne), p. 137
  4. a et b Régis Thomas, David Busti, Margarethe Maillart et Julie Poinsot, Petite flore de France: Belgique, Luxembourg, Suisse, Belin, (ISBN 978-2-410-02622-1)
  5. a et b (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X).Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Michel Botineau, Guide des plantes comestibles de France, Belin, , p. 21.
  7. a et b Walter Hepworth Lewis et Memory P. F. Elvin-Lewis, Medical botany: plants affecting man's health, Wiley, (ISBN 978-0-471-53320-7)
  8. François Couplan, Le régal végétal, éditions Ellebore, , p. 338
  9. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 19 mars 2010
  10. NCBI, consulté le 2 Jul 2010
  11. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 2 Jul 2010
  12. DELTA Angio, consulté le 2 Jul 2010
  13. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 2 Jul 2010

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

Liens externes