Type a search term to find related articles by LIMS subject matter experts gathered from the most trusted and dynamic collaboration tools in the laboratory informatics industry.
Nom de naissance | Xavier Dolan-Tadros |
---|---|
Naissance |
Montréal, Québec |
Nationalité | Canadienne |
Profession | |
Films notables |
J'ai tué ma mère Les Amours imaginaires Laurence Anyways Mommy Juste la fin du monde |
Séries notables | La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé |
Xavier Dolan (prononcé : /ɡza.vje dɔ.lan/), né le à Montréal (Québec), est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur québécois.
C'est en tant qu'acteur-réalisateur-scénariste qu'il se fait connaître du public lors de la projection de son premier long métrage J'ai tué ma mère à la 41e Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2009, à tout juste 20 ans[1]. Depuis, au rythme de près d'un film par an, tous présentés dans les festivals de cinéma majeurs, il est régulièrement qualifié de « jeune prodige du cinéma québécois »[2],[3],[4],[5],[6].
En tant qu'acteur, Xavier Dolan est également actif dans le doublage québécois. Il est notamment la voix québécoise de Rupert Grint (avec le rôle de Ron Weasley) dans la série de films Harry Potter, Taylor Lautner dans la saga Twilight, Timothée Chalamet, Aaron Taylor Johnson, Nicholas Hoult, Eddie Redmayne, Dylan O’Brien ou encore de Josh Hutcherson dans la saga Hunger Games. Xavier Dolan a doublé plus de 250 films et séries[7].
En 2017, il reçoit le César du meilleur réalisateur et celui du meilleur montage pour Juste la fin du monde, sorti l'année précédente.
Fils du comédien et chanteur québécois d'origine égyptienne Manuel Tadros et de Geneviève Dolan, Xavier Dolan commence sa carrière à l'âge de quatre ans[8]. Tout d'abord, à la télévision, dans une vingtaine de publicités pour les pharmacies Jean-Coutu au Québec[9],[10], réalisées par André Mélançon. Son nom figure au générique de nombreux longs métrages québécois tels que J'en suis !, de Claude Fournier ou encore La Forteresse suspendue, de Roger Cantin, ainsi que quelques séries télé comme Omertà, Ayoye!, Miséricorde et L'Or[11].
En 2006, il campe Julien dans le court métrage Miroirs d'été, d'Étienne Desrosiers, court métrage sélectionné, entre autres, à Berlin, au Festival du Nouveau Cinéma, à Image + Nation au Québec, à Kiev et à San Diego. En 2007, il est Antoine dans le film controversé de Pascal Laugier Martyrs.
En 2008, alors âgé de 19 ans, il entreprend de manière autodidacte la production puis la réalisation de son premier long-métrage, J'ai tué ma mère, basé sur Le Matricide, une nouvelle qu'il a écrite trois ans auparavant[12]. Anne Dorval, Suzanne Clément, Patricia Tulasne, Monique Spaziani, François Arnaud et Niels Schneider sont de la distribution. Soumis à la SODEC et à Téléfilm Canada, le film a d'abord été refusé, puis financé par la SODEC après un second dépôt au volet indépendant[13]. Xavier Dolan investit également 150 000$ de ses propres économies dans la production et est aidé par Carole Mondello qui rejoint le projet en tant que productrice exécutive[14].
En , le film est sélectionné à la 41e Quinzaine des réalisateurs à Cannes[15]. Le , il y gagne trois prix décernés (sur les trois auxquels il est admissible, les autres prix récompensant un film européen et un court-métrage) : le prix Art et Essai remis par la Confédération internationale des cinémas d'art et d'essai (CICAE), le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) pour le scénario et le prix Regards jeunes pour les longs-métrages. Les trois jurys soulignent le caractère unique de sa réalisation, la vérité, la violence et la poésie de la langue, ainsi que la « sueur » (Xavier Dolan s'est fait tatouer, sur la jambe droite, une citation de Cocteau : « L'œuvre est sueur »[16]), l'acharnement du jeune cinéaste et la foi en ses projets.
Le film devient ensuite le choix du Canada pour la course au meilleur film étranger lors de la 82e cérémonie des Oscars, sans toutefois se retrouver parmi les cinq finalistes[17]. Il est en revanche nommé à la 35e cérémonie des Césars dans la même catégorie, mais ne remporte pas le prix[18]. Le film fait 55 000 entrées en France et 100 000 entrées dans l'ensemble de l'Union européenne[19].
À l'automne 2009, il écrit le scénario de son deuxième long métrage, Les Amours imaginaires, qu'il produit avec l'aide financière de trois hommes d'affaires, par le biais de sa maison de production Mifilifilms[20]. Carole Mondello et Daniel Morin, respectivement productrice déléguée et producteur associé de J'ai tué ma mère, le soutiennent à nouveau. Le tournage dure 25 jours, débutant en octobre dans la région de Lotbinière[21]. Le reste du tournage se déroule à Montréal, notamment dans le quartier du Mile-End. Pour cette deuxième œuvre, Xavier Dolan occupe les postes de réalisateur, producteur, acteur et monteur en plus de superviser les départements des costumes et de la direction artistique.
Retenu dans la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes en mai 2010, où il retourne pour la deuxième fois[22] en un an, le film y reçoit un accueil hautement favorable du public (une ovation debout de 8 minutes[16]), et très enthousiaste de la critique[23],[24], malgré quelques bémols et papiers mitigés (notamment dans Libération[25], Elle, Positif[26] et Hollywood Reporter[27]). En introduction à la projection du film au « Certain Regard », Thierry Frémaux, délégué général de l'événement, parle d'une « nouvelle génération tout à fait excitante », faisant référence au style de Dolan. Ce style qui impose déjà, aux yeux de plusieurs médias, blogs, sites internet, le sceau d'une voix authentique qui bien qu'elle ne fasse pas l'unanimité, ne laisse personne indifférent. Le film fait 130 000 entrées en France et 230 000 entrées dans l'ensemble de l'Union européenne[28],[29].
En , il entreprend le tournage de Laurence Anyways, son troisième long métrage[30]. Drame sentimental racontant l'histoire d'une femme trans et de sa conjointe dans les années 1990, le film est coproduit par Lyla Films et MK2, et entièrement tourné au Québec. Le film est sélectionné au Festival de Cannes 2012 dans la section « Un certain regard »[31]. Lors de la présentation du film, il porte avec toute l'équipe du film le « carré rouge » en soutien du Printemps érable[32]. En France, le film reçoit un accueil critique favorable. Olivier Père juge le film enthousiasmant[33]. Sur Slate.fr, Jean-Michel Frodon regrette que le film n'ait pas été sélectionné en compétition officielle[34] et Julien Gester (Libération) considère Laurence Anyways comme le plus beau film de Xavier Dolan[35]. Toutefois, avec 30 000 entrées au démarrage en France (74 000 au total), le succès public est relatif[36]. Le long métrage obtient le prix du meilleur film canadien au festival international du film de Toronto[37]. Une décision unanime des membres du jury déclarant : « For its breathless cinematic energy and its entirely new love story, the jury felt honoured to watch such unfettered genius at play. (L'énergie cinématographique qui s'en dégage est à couper le souffle, c'est un nouveau genre d'histoire d'amour, nous avons été honorés de pouvoir regarder ce grand génie à l'œuvre)[38]. »
En , Dolan annonce qu'il travaille sur un quatrième film, lequel sera une adaptation de la pièce de Michel Marc Bouchard : Tom à la ferme[39].
En , Xavier Dolan réalise le clip de la chanson College Boy du groupe Indochine[40]. Il y montre un adolescent, incarné par Antoine Olivier Pilon, frappé et humilié par ses camarades d'école. Début , le conseil supérieur de l'audiovisuel français (CSA) envisage d'interdire le clip aux moins de 16 ans ou aux moins de 18 ans. Xavier Dolan justifie son choix en expliquant que la violence montrée dans le clip n'est pas gratuite mais destinée à dénoncer cette même violence et il ajoute que cette prise de position du CSA n'a finalement donné qu'une plus grande visibilité à son travail[41],[42],[43].
En 2013, son quatrième film Tom à la ferme est présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise où il reçoit le Prix FIPRESCI[44]. Le réalisateur, scénariste et acteur qualifie cette récompense « d'honneur très singulier et appréciable »[45]. Il est aussi coproducteur de son film, via sa société Sons of Manual (clin d'œil à son père, Manuel).
Son cinquième long métrage, Mommy, est sélectionné pour la compétition officielle au Festival de Cannes 2014 et reçoit un accueil enthousiaste des journalistes lors de sa projection privée[46]. Le lors de la remise des prix, Mommy est récompensé du Prix du jury, ex æquo avec Adieu au langage de Jean-Luc Godard[47].
S'il s'exprime à l'occasion sur des faits de société — en octobre 2014, interrogé sur la situation française, il déclare voir dans la Manif pour tous une « démonstration de haine et d'intolérance » et déplore le retard de la France par rapport au Québec sur la question des droits des homosexuels[48] — Xavier Dolan ne se veut pas pour autant un auteur de « cinéma homosexuel ». Refusant de catégoriser son œuvre, il a exprimé son antipathie pour les prix de cinéma gay, y compris la Queer Palm qui lui a été décernée en 2012 à Cannes pour Laurence Anyways : « Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghettoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gays ? On divise avec ces catégories. On fragmente le monde en petites communautés étanches. La Queer Palm, je ne suis pas allé la chercher. Ils veulent toujours me la remettre. Jamais ! L'homosexualité, il peut y en avoir dans mes films comme il peut ne pas y en avoir »[49]. Pour Romain Vallet, le rédacteur en chef du magazine LGBT Hétéroclite, ces propos sont de « mauvaise foi » et « une injure à tous les prix LGBT remis par des festivals de cinéma dans le monde »[50]. Xavier Dolan considère qu'il s'agit d'une « polémique imaginaire[51] ».
En , il fait partie du jury des longs métrages du Festival de Cannes sous la présidence de Joel et Ethan Coen, aux côtés des actrices Rossy de Palma, Sophie Marceau et Sienna Miller ; de la chanteuse Rokia Traoré, de l'acteur Jake Gyllenhaal et du réalisateur Guillermo del Toro[52].
En 2016 sort son sixième film, Juste la fin du monde. La distribution se compose de Marion Cotillard, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Gaspard Ulliel et Nathalie Baye, qu'il retrouve après Laurence Anyways, sorti en 2012[53],[54]. C'est une adaptation de la pièce éponyme de Jean-Luc Lagarce. L'histoire présente un écrivain qui retourne dans sa famille après des années d'absence pour annoncer sa mort prochaine. Le film reçoit le Grand Prix du Festival de Cannes 2016 ainsi que trois trophées lors des Césars 2017, dont celui du Meilleur réalisateur[55].
À l'édition 2018 du Festival de Toronto, le jeune réalisateur présente son septième film, le premier en anglais : The Death and Life of John F. Donovan[56]. Il avait annoncé en 2017 la participation de Jessica Chastain, Natalie Portman, Kit Harington, Kathy Bates, Bella Thorne, Thandie Newton, et Susan Sarandon dans les rôles principaux. Courant 2018, il annonce, avec regret, que le rôle tenu par Jessica Chastain a été coupé au montage, parce que la trame avec son personnage — une rédactrice en chef d'un tabloïd — « s'insérait laborieusement dans le reste de l'histoire »[57]. Dans un entretien de avec le magazine Télérama, Xavier Dolan évoque les nombreuses difficultés qui ont émaillé la production de son film américain : trouver un financement, tourner sur deux continents et en anglais, faire des choix sévères au montage (notamment la suppression du personnage de Chastain) en raison de l'abondance des scènes tournées. « Il y avait de la matière pour trois films. La première version faisait plus de quatre heures », précise-t-il. À la suite de la projection au festival de Toronto, les critiques américaines démolissent le film[58]. Par ailleurs, le distributeur québécois, « qui est aussi le vendeur international du film », ne souhaitant plus s'investir dans sa distribution, la sortie en salles est annulée dans certains pays, comme l'Italie ou le Japon. En France, le film sort le [59].
En 2018, Xavier Dolan joue dans plusieurs longs-métrages américains : il participe à la seconde réalisation du scénariste Drew Goddard, le thriller Sale temps à l'hôtel El Royale[60]. Il joue aussi dans le drame indépendant Boy Erased[61], première mise en scène de l'acteur Joel Edgerton. Enfin, il apparaît dans la première scène, marquante, du deuxième volet de Ça, d'Andrés Muschietti, sorti en [62].
Son huitième film comme réalisateur marque son retour vers la francophonie. Il s'intitule Matthias et Maxime. Tourné au Québec, le récit évoque une amitié masculine tournant à l'amour[63]. Anne Dorval est de nouveau de la partie pour assurer le rôle de la mère du personnage joué par Dolan. Le film est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2019, et remporte un prix pour sa musique[64], composée par le pianiste Jean-Michel Blais, à défaut de convaincre le jury cannois pour les récompenses principales. La conférence de presse qui accompagne le film fait forte impression[65].
En 2019, Xavier Dolan joue dans Illusions perdues de Xavier Giannoli, aux côtés de Benjamin Voisin, Vincent Lacoste, Jeanne Balibar et Cécile de France. Le film sort à l'automne 2021, remporte sept de ses quinze nominations (un record[66]) aux César 2022, dont celui de meilleur film et du meilleur espoir masculin, décerné à Benjamin Voisin dans le premier rôle de Lucien de Rubempré. Xavier Dolan et Vincent Lacoste étaient nommés pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle, qui sera remporté par le second[67].
En 2021, il devient professeur d'identité artistique de la Star Académie 6 au Québec[68]. Lara Fabian y est directrice[69], avec d'autres enseignants comme Mika, Ariane Moffatt, Gregory Charles, Anne Dorval, Yannick Nézet-Séguin. C'est Patrice Michaud qui animera le programme[70]. La même année, il est producteur exécutif du film d'animation Charlotte, d'Eric Warin et Tahir Rana, un film biographique sur l'artiste allemande Charlotte Salomon[71].
En 2022, il écrit et réalise sa première série télévisée La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé, diffusée en France sur Canal+.
En 2023, il explique vouloir arrêter le cinéma et la réalisation de films[72],[73]. En revanche, il reste impliqué dans des projets de télévision et souhaite continuer à opérer dans ce domaine[74].
En 2024, il est annoncé comme président du Jury Un certain regard pour le 77e Festival de Cannes[75].
Film | France | Mondial |
---|---|---|
J'ai tué ma mère (2009) | 55 566 entrées | 374 074 $ |
Les Amours imaginaires (2010) | 134 033 entrées | 572 561 $ |
Laurence Anyways (2012) | 104 872 entrées | 269 446 $ |
Tom à la ferme (2013) | 139 442 entrées | 587 894 $ |
Mommy (2014) | 1 194 684 entrées | 12 413 733 $ |
Juste la fin du monde (2016) | 1 058 503 entrées | 8 978 767 $ |
Ma vie avec John F. Donovan (2018) | 338 904 entrées | 3 300 115 $ |
Matthias et Maxime (2019) | 180 439 entrées | 1 642 096 $ |
Interprète | Film | Rôle(s) |
---|---|---|
Anne Dorval |
|
|
Manuel Tadros |
|
|
Suzanne Clément |
|
|
Antoine Olivier Pilon |
|
|
Patricia Tulasne |
|
|
Pierre-Yves Cardinal |
|
|
Nathalie Baye |
|
|
Monia Chokri |
|
|
Niels Schneider |
|
|
Monique Spaziani |
|
|
Perrette Souplex |
|
|
Jacques Lavallée |
|
|
Pierre Chagnon |
|
|