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Réalisation | Vincent Gallo |
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Scénario | Vincent Gallo |
Acteurs principaux |
Vincent Gallo |
Pays de production |
États-Unis Japon |
Genre | Drame |
Durée | 93 min. |
Sortie | 2004 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
The Brown Bunny est un film américain réalisé par Vincent Gallo, sorti en 2004.
Bud Clay (Vincent Gallo) est un coureur moto bénéficiant de peu de moyens. Du New Hampshire où il vient de terminer anonymement une course, il se rend en camionnette en Californie pour une autre course. Pour cela, il va traverser une grande partie des États-Unis, passant entre autres par Las Vegas ou les plaines de sel de Bonneville au milieu desquelles il enfourchera sa moto pour un raid solitaire.
Semblant épuisé par la route, mélancolique et déprimé, il a un comportement étrange avec les femmes qu’il croise sur la route : Violet, une post-ado à qui il propose de partir avec lui en Californie avant de l’abandonner aussitôt, Lilly, rencontrée sur une aire d’autoroute avec qui il semble partager une douleur commune, ou encore Rose, une prostituée de Las Vegas à qui il offre simplement un repas à emporter.
Sur la route, il rend visite aux parents de Daisy (Chloë Sevigny), séniles, qui gardent son « Brown Bunny », un lapin nain. On apprend que Daisy et lui attendaient un enfant et que celle-ci a brutalement disparu et n’a plus jamais donné de nouvelles…
De retour à Los Angeles, après un bilan de santé de sa moto, il se rend chez Daisy. Bien que la maison semble abandonnée, il laisse un message sur la porte. Peu de temps après, Daisy le rejoint à l’hôtel. Elle plaide pour une réconciliation mais Bud lui reproche de l’avoir trompé. Elle s’enferme dans les toilettes pour fumer du crack et retourne affronter Bud. Tout prendra sens à l’issue de cette rencontre.
Les cinq derniers morceaux interprétés par John Frusciante ne sont pas présents dans le film, mais le cinéaste avoue les avoir beaucoup écoutés durant le tournage, et a tenu à ce qu'ils soient présents sur l'album. Ces titres sont également présents sur un album solo de l'ami très proche du réalisateur et guitariste des Red Hot Chili Peppers, album solo portant le même titre que le film.
Le film a reçu un assez mauvais accueil au Festival de Cannes de 2003, il a été hué durant la projection[1]. De nombreuses critiques de presse ont corroboré ces réactions, les mots "narcissique", "auto-complaisant", "prétentieux" ou simplement "ennuyeux" revenant dans plusieurs articles[2].
Mais le film reçut également des critiques positives, la revue les Cahiers du cinéma le classant par exemple parmi les 10 meilleurs films de 2004 dans son classement annuel.
Après avoir vu le film lors du festival de Cannes en 2003 alors que le montage n'était pas définitif, le critique américain Roger Ebert déclara qu'il s'agissait du pire film qu'il ait jamais vu. Vincent Gallo, contrarié, traita Ebert de « gros porc ». Ebert répliqua : « Un jour, je serai mince… mais M. Gallo sera toujours le réalisateur de The Brown Bunny ». Gallo alla jusqu'à se moquer du cancer du côlon d'Ebert, qui fit remarquer que sa dernière coloscopie était plus intéressante à voir que le film de Gallo. Après l'avoir revu dans un montage raccourci de 25 minutes, Ebert indiqua que le nouveau montage changeait complètement le film et en donna une bonne critique[3].
Le mauvais accueil reçu par The Brown Bunny à Cannes a fait l'objet d'une parodie quelques années plus tard dans Les Vacances de Mr Bean. Willem Dafoe y incarne un metteur en scène visiblement inspiré de Vincent Gallo[4], son personnage étant d'ailleurs baptisé Carson Clay, un peu comme le Bud Clay du Brown Bunny.