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Dans la mythologie celtique irlandaise, la reine Medb (Maeve ou Maëve) apparaît notamment dans « La razzia des vaches de Cooley » (Táin Bó Cúailnge), long récit mythique, qui appartient au Cycle d'Ulster.
Medb, dont le nom vient du gaélique (irlandais moderne Méabh) signifie « ivresse (du pouvoir) », est une des six filles de l'Ard ri Erenn Eochaid Feidlech et une reine du Connaught mais nul roi ne peut régner sans l’épouser, car elle personnifie la Souveraineté. Guerrière et ambitieuse, sa seule vue affaiblit les hommes qui la regardent, et on dit qu’elle court plus vite que les chevaux.
Demandée en mariage par les principaux souverains d'Irlande : Finn mac Ross, roi de Leinster, Cairbre Nia Fer, roi de Tara, Conchobar Mac Nessa, roi d'Ulster et Eochaid le Petit, elle choisit finalement d'accorder sa main à Ailill, le frère cadet des rois de Leinster et de Tara.
À la suite d’une discussion à propos de leurs richesses personnelles, il s’avère que Ailill possède un taureau de plus, le Beau Cornu d’Ai. La question est d’importance puisque dans la société celtique, la richesse détermine la préséance royale. Elle fait demander à Dare, noble d’Ulster, de lui vendre son taureau, le mythique Brun de Cúailnge, mais il refuse en dépit de la fortune qu’on lui offre. Coalisant les autres provinces d’Irlande (Leinster, Munster et Meath), elle organise une expédition contre l’Ulster, pour la capture du taureau de Cúailnge. Le héros Cúchulainn, défenseur de l’Ulster, tue un grand nombre d’ennemis et, après le réveil des Ulates qui avaient été ensorcelés, c’est la déroute des guerriers d’Irlande.
La puissance et la liberté de la reine Mebd sont révélatrices du statut de la femme dans les sociétés celtiques de l’Antiquité.
Dans la Táin Bó Cúailnge, Medb et Ailill ont un fils adoptif, Etarcumul (ou Etarcomol), qui affronte Cúchulainn dans un duel à mort, alors que Fergus Mac Roeg a vainement tenté de l’empêcher. Ne voulant pas le tuer, le héros d’Ulster rase l’herbe sous ses pieds d’un coup d’épée, puis il lacère ses habits sans le toucher, au troisième assaut il lui rase le crâne. Le combat devant prendre fin, Cúchulainn le coupe en deux à partir de la tête.