Type a search term to find related articles by LIMS subject matter experts gathered from the most trusted and dynamic collaboration tools in the laboratory informatics industry.
La Tranclière | |||||
Mairie de La Tranclière. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Bourg-en-Bresse | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse | ||||
Maire Mandat |
Daniel Rousset 2020-2026 |
||||
Code postal | 01160 | ||||
Code commune | 01425 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tranclériens | ||||
Population municipale |
286 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 06′ 43″ nord, 5° 15′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 248 m Max. 302 m |
||||
Superficie | 14,75 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bourg-en-Bresse (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Ceyzériat | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
La Tranclière est une commune française du département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle appartient au canton de Pont-d’Ain et de l’aire d’attraction de Bourg-en-Bresse dont elle profite de la croissance actuelle.
Commune essentiellement agricole, ce village « discret », d’après Gérald Lévy et Joseph Rousset, est peu peuplé (environ 300 habitants depuis le début du XIXe siècle). Ses habitants s'appellent les Tranclériens et Tranclériennes.
La Tranclière se situe à 12 kilomètres au sud de la préfecture Bourg-en-Bresse et 10 kilomètres au nord-ouest de Pont-d’Ain, dans la Bresse et la Dombes[1]. Moins localement, elle est située à 51 kilomètres de Lyon et 375 kilomètres de la capitale, Paris[2].
Lent | Certines | |||
Dompierre-sur-Veyle | N | Saint-Martin-du-Mont | ||
O La Tranclière E | ||||
S | ||||
Dompierre-sur-Veyle | Druillat | Druillat |
La commune est située globalement sur deux niveaux : le plateau des Dombes et la plaine de la Bresse, à plus de 20 mètres d’altitude en dessous[1]. Son altitude varie de 248 m au plus bas et 302 m au plus haut[3]. La limite du Plateau des Dombes avec la plaine de la Bresse est marqué sur presque toute la commune sauf au nord où ils se fondent dans une pente plus douce[4]. Cette limite est le reste géologique d’un grand méandre préhistorique, aujourd’hui occupé par la rivière de la Leschère et de son affluent le Pisseur[3] qui rogne le vallum morainique du glacier mindélien entre la Saône et le Revermont[4].
Au XIXe siècle, la commune comportait 25 étangs, dont la plupart sont aujourd’hui asséchés et boisés[1]. De ces étangs dombistes il n’en restent plus que 11 en 2024[5].
La grande majorité du sol est essentiellement formée d’alluvions glaciaires, hormis le fond de la vallée de la Leschère constitué, lui, de sables et d’argiles de Bresse avec un affleurement de cailloutis[1].
Sur la plupart de la surface de la commune, le sol est constitué du limon non calcaire qui vient recouvrir les formations rissiennes (Œb)[6]. Ce limon plus ou moins épais sur la moraine de la Dombes (Gxa) est presque absent dans la plaine bressane et surtout le couloir de Certines qui commence sur La Tranclière[6]. La tranchée faite lors des travaux de l’autoroute au lieu-dit En Gouty montre que c’est un limon jaune non panaché, homogène, assez peu compact, avec de rare petits galets siliceux et soumis au colluvionnement (C)[6]. Il est d’un épaisseur d’environ 1 mètre[6].
Dans la partie de la plaine bressanne les alluvions fluvio-glaciaires (FGxa4)[6] correspondent surtout au Riss récent (Fy+z)[6] mais portent des traces du Riss ancien et aussi faiblement de la glaciation du Würm, postérieure (FGxb1)[6]. Les géologues du BRGM estiment que les écoulements des glaciers ont creusé sa vallée et ses méandres au Riss et lors de sa fonte, puis que les vallées actuelles ont fini de se former lors du Würm[6]. Les apports durant l’Holocène sont surtout des alluvions minces et fins dans les fonds des vallées (C et CF)[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 113 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat à 9 km à vol d'oiseau[9], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , La Tranclière est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,8 %), terres arables (29,7 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), eaux continentales[Note 2] (1,2 %)[17].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le hameau de Donsonnas héberge dès 1959, sur un terrain prêté par Maurice Curnillon, un aérodrome[18] créé et utilisé par l’aéro-club de Bourg-en-Bresse[1]. Le terrain classé privé sera dénommé « Bourg-Pont d’Ain »[19]. Le choix du lieu a été fait car Bourg-en-Bresse ne disposait pas d’aérodrome et celui d’Ambérieu-en-Bugey était jugé trop éloigné pour la formation[19]. L’aérodrome est utilisé en tant que terrain-école pour les élèves pilotes[19]. La piste qui est bien dégagée fait 590 mètres de longueur sur 30 mètres de largeur et est engazonnée[18],[19]. Il sera arrêté et déclassé le 11 novembre 1978[18] à cause de la mise en service de l’aérodrome de Bourg-Teyssonge[1] à Ceyzériat.
En 1990, Roland Curnillon dépose une demande pour la réouverture à titre privé de l’aérodrome qui sera effective en 1991[18]. Il est réservé aux avions et ULM déclarés en Préfecture[18].
Le nom de La Tranclière apparaît sous la forme « Trancleria » en 1325[1]. Il est soit d’origine latine d’après le nom de personne « Tranquillus » ou plus probablement germanique d’après le nom « Tranculf »[20], nom du premier propriétaire du lieu[1], avec le suffixe -aria[20]. L’ajout d’un son /j/ après le groupe consonantique « cl » est typique du francoprovençal de la Bresse[21].
Le village puis hameau de Prin est trouvé en 1150 orthographié « Prings » dans la charte de Cluny (t. V, no 4143)[22], « Prins » en 1285 puis « Prenx » en 1587[22]. On le trouve encore aujourd’hui sous la variante Prins. C’est un nom d’origine burgonde qui rappelle la notation Brengs (Brens) qui se retrouve dans Brans (Jura) et Bereins (Ain)[22]. La forme primitive est Beringos qui signifie « chez les Beringi » et est construite à partir du nom propre « Bera »[22].
Le hameau de Donsonnas est attesté en 1267 sous la forme « Donçona »[23]. Il faut sans doute y voir une forme de D’onçona et rapprocher le nom avec Onzon et Anzon[23]. L’origine serait alors l’hydrotoponyme pré-celtique *Alis-, qui donnera *Alisona en gaulois d’où viendrait le toponyme actuel[23].
Les plus anciennes trace d’habitations du territoire ont été trouvées lors des fouilles de 1927 à l’emplacement de l’ancienne église du hameau de Prin[24]. Des sépultures ainsi que du mobilier funéraire important donné comme préhistoriques[25], constitué notamment de haches et de bracelets, ont été trouvés et légué par l’inventeur de la fouille au musée de Saint-Germain-en-Laye[24].
En 1984, les travaux de l’autoroute A40 ont mis au jour au lieu-dit en Gouty, près de la Leschère, trois fours gallo-romain du milieu du premier siècle de notre ère[1]. Ces fours à céramiques sont la preuve que la commune est habitée depuis au moins cette période[1].
À la fin du VIIIe siècle, la paroisse de la Tranclière, à l’instar des paroisses environnantes, appartenait à Barnard, fondateur de l’abbaye d’Ambronay, auquel il la rattacha à sa fondation[24]. Les moines de cette dernière établirent alors un doyenné rural pour y développer la paroisse[1],[26]. Dès le XIIe siècle, la Tranclière est un petit village actif sur un territoire où l’on trouve aussi celui de Prins, cité dès cette époque[1]. La gestion fut alors du fait des moines qui y assurèrent un service d’église et bénéficiaient des libéralités de Girard de la Palud en 1299[24].
À cette époque, la paroisse n’était pas établie comme un fief et dépendait, sur un plan féodal, de la seigneurie de Varambon[24]. En 1493, Anthelme de la Balme, doyen de la Tranclière, déclare la paroisse appartenant aux seigneurs de Vertriac[27].
Un trésor de plus de 300 deniers de Savoie de 1550 a été enterré avec précaution au hameau de Donsonnas[28], il est peut-être un marqueur du passage de Francois 1er dans la région et notamment de l’occupation de Bourg-en-Bresse entre 1536 et sa reprise en 1559.
Durant le rattachement de la Bresse à la France, la paroisse fut prise dans les troubles de la région et la population subit la cruauté des troupes françaises[24]. De la fin de l’année 1595 à l’année 1601, les combats et les déplacements de troupes qui secouèrent la région ont beaucoup affecté les deux villages[1]. Au nom d’Henri IV, Charles de Gontaut-Biron prit le marquisat de Varambon et sema la ruine et la désolation sur son passage[1]. La population comptée en 1603 par Christophe de Rye montre qu’il y reste très peu de personnes : 6 ménages sur La Tranclière et 3 sur Prins, alors paroisse indépendante[24]. Ce qui donne par extrapolation entre 40 et 45 personnes pour 9 feux fiscaux.
Le village de Prin ne se remettra pas de ces dégâts[1]. En octobre 1654, l’archevêque de Lyon décide de l’unir à la paroisse de Dompierre-sur-Veyle, mais il sera finalement rattaché à La Tranclière[1]. Néanmoins, les contributions des terres seront encore comptées indépendamment jusqu’à la Révolution et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il sera totalement incorporé à la nouvelle commune[1]. Le maire de cette dernière ne se fait d’ailleurs pas très bien voir par les autorités révolutionnaires et fait l’objet d’une dénonciation par les habitants de Dompierre parce qu’il refuse d’abattre une croix dans la commune ainsi que de délivrer des certificats de civisme à des « citoyens patriotes »[1].
Le 4 novembre 1797, un fait divers secoue la commune : un orphelin de 10 ans, François Nante, placé au village par la Charité de Lyon, est tué et dévoré par les loups[29]. L’agent municipal Claude Martin/Murtin ainsi que trois habitants, François Andrée, Joseph Carbon et Joseph Laverty témoigneront de ce tragique destin d’enfant placé en ferme qui appartient à une des populations les moins protégées de l’époque[29] .
Au début du XIXe siècle, la commune est décrite comme étant très pauvre par le chanoine Martin, biographe de Jean-Marie-Sauveur Gorini, qui fut curé de la commune de 1820 à 1847[25], mais son propos est très exagéré et avait surtout pour but l’hagiographie de son sujet[24]. En effet, la commune prend part à de nombreux travaux d’aménagement du territoire avec ses voisines, comme la route… et est pionnière sur l’agriculture régionale grâce à l’usage du chaulage agricole par ses agriculteurs et agricultrices, notamment un certain Convert[30]. Un Dilas est également cinquième au concourt hippique de Bourg en 1863 pour sa jument poulinière[31].
Alors qu’auparavant la paroisse de Certines dépendait de celle de la Tranclière, l’église du bourg fut « créée en chapelle » en 1818 au profit de Certines[1], mais les habitants et habitantes refusèrent de se joindre à la paroisse de Certines à cause de l’état impraticable des chemins en hiver[1]. Il fut demandé en 1841 au gouvernement l’érection en succursale de la paroisse qui n’était qu’une chapelle vicariale, cette demande fut acceptée en 1845[1].
En 1892, le développement du cyclisme dans l’Ain a fait connaître un tuilier tranclérien, Pierre Lavalex, qui termine douzième dans un course de 557 km organisé par le journal Lyon républicain[32]. Ce membre de l’association du Cyclophile bressan, obtient une reconnaissance locale qui l’amène à être affecté six mois plus tard comme vélocipédiste à la section des secrétaires de l’État-Major de l’armée française[32].
En 1907, la commune est décrite comme essentiellement agricole, elle fait commerce de bois, de céréales variées (blé, méteil, seigle,sarrasin, avoine, maïs, chanvre et colza) et d’autres produits agricoles notamment issus de l’élevage[33]. Son industrie se résume à une tuilerie occupant 4 ouvriers installée près de La Cochère[33], il n’en reste rien aujourd’hui.
Le hameau de Prin, aussi orthographié Prins, a été une paroisse indépendante jusqu’au milieu du XVIIe siècle[24]. On la trouve citée en 1132[1] en tant que possession de l’abbaye de Cluny qui y avait installé un prieuré[24] et le 10 septembre 1508, pour un contentieux entre le curé de Prin et le prieur de de Dompierre sur la rente de la paroisse du prieuré qui fut arbitré pour fixer les limites de leur dîmes[34]. L’église ne semble pas avoir été très utilisée le siècle suivant, puisqu’en 1654 la visite pastorale la déclare comme étant presque vide avec une décoration très pauvre, le bâtiment dans un état déplorable et abandonné[24]. Cette visite sonna la fin de la paroisse en tant que telle et son rattachement à la Tranclière[24] bien qu’originellement le document de l’archevêché de Lyon la rattache à la cure de Dompierre[24]. Cette église ne survécut pas à la Révolution qui la vendit comme bien national en 1791 à un certain Gabriel Courtois de Pont-d’Ain qui l’utilisa vraisemblablement comme carrière[24].
Anciennement orthographié La Coucheyra, La Cochure ou La Cossière[35], le hameau est à l’origine un « membre » de la commanderie des Feuillets des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem[24], dont on atteste la possession depuis le milieu du XIIIe siècle[24]. À cette époque, ce n’était vraisemblablement qu’une grange que les hospitaliers occupaient et dont on trouve confirmation auprès d’Albert de la Tour, seigneur de Coligny, dans des actes de 1250 et 1267[35]. Plusieurs sources indiquent que la chapelle dédiée à sainte Catherine fut construite au XVe siècle sans qu’on puisse en attester la véracité[1]. Un acte de 1670 indique qu’elle était bien tenue et dans un excellent état et que le chapelain, nommé par le commandeur des Feuillets et habituellement un chanoine de Varambon[35], y était tenu d’y célébrer trois[35] ou quatre messes par an[24]. Au XVIIIe siècle, cependant, il ne restait plus qu’elle en guise de hameau[24]. Elle ne fut plus entretenue à une date indéterminée mais postérieure puisqu’aujourd’hui il ne reste d’elle que des ruines des murs de fondation[24] derrière une ferme[1].
Le hameau est mentionné dans une charte de 1267 et dépendait de la seigneurie de Varambon[1]. Il est mentionné dans un acte de 1624 que seulement une partie était soumise à la taille et que l’autre était franche[1]. D’une importance équivalente à celui du bourg, il est situé dans la partie basse de la commune[1]. En 1959 et jusqu’en 1978, l’aérodrome de Bourg-Pont d’Ain sera mis en service au lieu-dit des Grands-Champs. Il rouvrira en 1991 à titre privé et est encore en fonctionnement aujourd’hui[1],[18].
La commune de Tranclière est membre de la communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[36].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ceyzériat pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la première circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2021, la commune comptait 286 habitants[Note 3], en évolution de −2,05 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les données démographiques antérieures à 1793, année du premier recensement en France, sont mal connues. Cependant des documents de comptage de la population datant du Moyen Âge existent. Pour les paroisses de La Tranclière et Prin, un décompte des feux a été effectué. Une seule date de recensement des feux est connue : 9 feux (6 pour La Tranclière et 3 pour Prin) en 1603[1]. Cette population correspond à une estimation entre 40 et 45 personnes, selon la méthode de calcul d’extrapolation du feu fiscal.
La commune a de tout temps été essentiellement agricole et l’est encore toujours aujourd’hui[1].
Déjà dans les années 1920, le village disposait d’une beurrerie qui alimentait Lyon, surtout la Croix-Rousse et tout le nord des Brotteaux, en lait écrémé comme toutes les coopératives de l’Ain[45]. Avant 1925, le lait était transporté via voie ferrée, mais jusqu’en 1945 il est récolté par un réseau de ramasseurs locaux qui le remettent ensuite à un transporteur qui ne suit que les grandes routes en camion[45]. En 1932, la beurrerie La Tranclière - Certines - Dompierre est fondée par Jean-Claude Barbet et Jean Poncet qui en sera le premier président[1]. Cette dernière gagne la médaille d’or en 1937 pour son « beurre de Bresse »[46]. En 1960, un nommé Vacle y lance la fabrication de « L’Étoile du Revermont », une marque toujours en production aujourd’hui[1]. En 1974, la beurrerie fermera[1]. En 2021, il y a une beurrerie coopérative partagée avec la commune de Certines[47].
Autrefois était fêté le tracassin[1]. Une fête dont le prétexte était un remariage d’un veuf ou d’une veuve[1]. Un défilé était organisé à l’occasion sous les fenêtres de la personne concernée avant son mariage avec pour objectif de faire du bruit en tapant sur des casseroles, des vieux bidons et autres accessoires[1]. Le défilé s’arrêtait jusqu’à ce que la personne offre à boire[1].