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Le bouquet satellite Svoboda (liberté, en russe[1]) est un bouquet satellitaire composé de chaines de télévision et de radio, au nombre de 25 au total, lancé le par Reporters sans frontières sur le satellite Hot Bird 13G d'Eutelsat[2]. Le projet est présidé par Jim Phillipoff[3], qui est aussi cofondateur du Comité Denis Diderot[4] à l'origine de cette initiative, lors de l'éclatement de la guerre en Ukraine.
Dans les années 2010, les gouvernements d'Europe prennent conscience de l'influence grandissante de la désinformation et de la propagande russe, au travers des médias, des réseaux sociaux, et plus particulièrement lors des élections (en France, aux États-Unis, le Brexit, en Catalogne, notamment).
En réaction, lors du déclenchement de la guerre en Ukraine, la diffusion des médias russes est réduite voire interdite sur le sol de l'Union européenne. Russia Today est contrainte de stopper sa diffusion en France, en Allemagne, où elle a d'ailleurs eu des difficultés à obtenir une autorisation de diffusion.
Militant pour la liberté de la presse, RSF s'engage régulièrement pour les journalistes russes et biélorusses. 90 médias et 150 journalistes russes en exil ont été financés, soutenus, aidés, à la suite de leur exil forcé. 17 médias russes ont été rendus accessibles à nouveau sur internet, avec l'initiative Collateral Freedom[5],[6]. RSF est aussi engagé en Ukraine à la suite de l'invasion russe[7],[8].
L'organisation a aidé l'installation en France de la journaliste au panneau Marina Ovsiannikova[9]. En février 2024, RSF apporte son concours à l'ouverture d'un bureau parisien de Novaïa Gazeta Europe[10]. Ce même média bénéficie aussi du fonds JX Fund, crée en soutien des journalistes en exil, et créé pour répondre d'abord au besoin de soutien des journalistes russes devant fuir leur pays[11]. Un centre pour les journalistes russes, un espace de coworking, au centre de Paris, a aussi été ouvert en février 2024[12].
RSF s'est aussi mobilisé pour l'arrêt de la diffusion, aussi bien satellitaire que sur les box, des chaines étatiques russes[13].
En somme, RSF a multiplié les initiatives pour venir en aide au journalisme indépendant, qui fait l'objet d'une purge, plus particulièrement depuis le démarrage de l'offensive en Ukraine en février 2022.
Les médias russes étant de plus en plus verrouillés par le Kremlin, et les médias encore indépendants ayant été contraints de fermer et de s'exiler (Dozhd Tv, Novaja Gazeta, Echo de Moscou)[14], RSF a annoncé en novembre 2023 le lancement d'un bouquet de chaines en russe[15], à destination des russophones des pays baltes, de Biélorussie, d'Ukraine et de Russie en priorité[16] afin de leur offrir la possibilité de s'informer auprès de médias non contrôlés par le pouvoir russe. 6 à 9 % de la population de l'Union Européenne parle par ailleurs elle aussi russe. Le bouquet est destiné à un total de 61 millions de ménages[17], pas seulement russophones.
RSF milite depuis plusieurs années pour la liberté de la presse en Russie et en Biélorussie notamment[18],[19].
La première chaîne à émettre a commencé sa diffusion le .
Le lancement officiel du bouquet a été opéré le [20], au sein du Parlement européen de Bruxelles, avec le président de RSF, initiateur[21], et le patronnage de la vice présidente de la Commission européenne Věra Jourová. Svoboda a mis un an à émerger[22].
L'ambition est aussi de diffuser sur Eutelsat 36E, qui diffuse plus loin sur le territoire russe[23].
L'initiateur de Svoboda a été créé en mars 2022[24], par André Lange et Jim Philipoff, pour travailler à lutter contre la désinformation russe, et contribuer à la diffusion d'une information indépendante, sans propagande de guerre. Le comité est à l'origine de l'interdiction de plusieurs médias de désinformation russes, tels que NTV et Trikolor.
Le nom du comité fait référence à l'invitation de Catherine II à Denis Diderot de venir en Russie publier L'Encyclopédie, alors interdite à Paris.
Le bouquet Svoboda rappelle et fait écho à la diffusion de la radio publique américaine Radio Free Europe/Radio Liberty, depuis Munich et à destination de la population du bloc de l'est, à l'époque de la guerre froide.
Au démarrage du bouquet, au 5 mars, 9 médias indépendants le composent[25]. D'autres médias doivent rejoindre le projet, à destination des populations russophones, donc non exclusivement russes, mais aussi dans d'autres langues de l'espace post soviétique. 90 médias au total sont potentiellement intégrables au bouquet.
Les pays d'ex URSS, malgré l'émergence de la diffusion médiatique par internet, les réseaux, continuent à massivement plébisciter la télévision[26], notamment par satellite. Les réseaux de diffusion en Russie et en Biélorussie étant contrôlés, les médias étrangers en russe ayant été limités[27], une diffusion de médias autres qu'étatiques ne pouvait venir que de satellites étrangers. D'où le choix de se porter sur la constellation de satellites Eutelsat a donc été naturel. Cela permet de toucher directement l'ensemble de l'Europe, jusqu'à l'Oural, touchant ainsi 80% de la population russe. De plus Eutelsat a les moyens d'assurer une diffusion sécurisée et fiable, sans brouillage par les autorités russes[28].
A la date du 21 mars 2024, le bouquet n'est pas repris, que cela soit sur les box, internet, une application, les sites des diffuseurs ou tout autre moyen permettant la réception de la télévision.
Il s'agit essentiellement de médias en exil, car chassés par les pouvoirs russe et biélorusse. En ce qui concerne les médias russes, ils rentrent dans la catégorie des "agents étrangers", loi qui a servi de base à leur interdiction par la justice russe, ainsi que dans la catégorie d'organisation étrangère indésirable, justifiant la fermeture de toute publication, de toute diffusion.
Les médias d'origine biélorusse émettent essentiellement depuis la Pologne.
Les médias d'origine russe sont plus disséminés. À la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine, ils ont pu trouver essentiellement refuge dans les Pays Baltes ou en Europe de l'ouest, surtout à Berlin et Paris.
Qu'ils soient l'émanation d'indépendants, de la diaspora, ou de gouvernements, ils ont tous pour but de donner une alternative aux médias contrôlés par les gouvernements russe et biélorusse. Il s'agit de contrer la désinformation de masse.
Au total, il y a un potentiel de 90 médias possibles à la diffusion, entre :
Au 14.05.2024, on dénombre 11 médias :
Date de démarrage | Télévision | Radio |
---|---|---|
12 février 2024 | Svoboda
Ost/West 24 TV8 (Svoboda) Gordon Live |
Radio Echo
Radio Sakharov Euroradio |
17 février 2024 | Belarus Tomorrow | |
21 février 2024 | Nastoyashcheye Vremya | |
15 mars 2024 | DW Russian | |
14 mai 2024 | Svoboda News |