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Aubonne | ||||
Vue de la ville d'Aubonne. | ||||
Blason |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Vaud | |||
District | Morges | |||
Localité(s) | Aubonne, Montherod, Pizy | |||
Communes limitrophes | Bière, Saint-Livres, Lavigny, Étoy, Allaman, Féchy, Gimel, Saubraz | |||
Syndic Mandat |
Yves Charrière 2021-2026 |
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NPA | 1170 | |||
No OFS | 5422 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Aubonnois | |||
Population permanente |
3 791 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 552 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 29′ 42″ nord, 6° 23′ 28″ est | |||
Altitude | 517 m |
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Superficie | 6,87 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.aubonne.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
Aubonne est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Morges qui fait partie de La Côte.
Le territoire d'Aubonne s'étend sur 6,87 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 15,4 % de sa superficie, les surfaces agricoles 57,4 %, les surfaces boisées 26,9 % et les surfaces improductives 0,6 %[3].
Les habitants de la commune se nomment les Aubonnois[4].
Ils sont surnommés les Tourne-Truie (lè Revire-Troûïe en patois vaudois). Selon la légende, une truie entrée dans un jardin potager aurait été soumise au même châtiment que les maraudeurs, à savoir être placée dans le tourniquet, une cage munie de manivelles[4].
Les habitants du hameau de Bougy-Saint-Martin sont surnommés lè Gâ, soit les gueux[5].
Aubonne compte 3 791 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 552 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 9,0 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,2 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 22,4 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[7].
La même année, la commune compte 1 882 hommes pour 1 874 femmes, soit un taux de 49,6 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[7].
Au Moyen Age, la dynastie féodale locale était la famille d'Aubonne[8]. Le comte de Savoie Pierre II, alias le Petit Charlemagne (1203-mai 1268), reçoit de Guerric d'Aubonne († v. 1261/1263), le 23 août 1255 ou 1259, la part principale de la seigneurie (la part secondaire, dite des coseigneurs d'Aubonne, reste aux mains des descendants de Jacques (II) d'Aubonne, frère puîné de Guerric, jusqu'à Marguerite/Margot d'Aubonne, † en 1458, femme d'Henri de Montricher ; puis la coseigneurie passe aux Menthon, Jean de Menthon de Dusilly, fils d'Henri seigneur de Menthon, étant le cousin germain maternel de Margot d'Aubonne, dont la mère était Mirande de Menthon) ; la fille de Pierre II, Béatrice de Savoie-Faucigny, alias la Grande Dauphine (v. 1234/1237-1310), en hérite (avec Coppet et Commugny ; plus Hermance, venu des Faucigny) ; et vers 1271, Béatrix cède à sa tante maternelle Béatrice de Faucigny (°v.1210-† ap. le 8 mars 1276), sœur aînée d'Agnès et veuve d'Etienne II de Thoire-Villars (°1200-† 1248).
Aubonne suit alors le destin féodal de Coppet, passant des Thoire-Villars aux Al(l)aman ; aux La Baume, sires de L'Abergement ; aux Grandson ; et aux Gruyère (cf. Rodolphe IV). Mais un accord passé le 17 mars 1425 donne Coppet et Commugny au duc Amédée VIII, tandis qu'Aubonne reste à Antoine, comte de Gruyère (v. 1395-v. 1434). Son descendant Michel, dernier comte de Gruyère (av. 1539-1576), retrouve Coppet (agrémenté de Rolle), mais, ruiné, finit par perdre toutes ses seigneurie, comté et baronnies (Rolle, Mont-le-Vieux, Aubonne et Coppet) dans les années 1540 et 1550. (Les terres et seigneuries d'Aubonne étaient aussi dites « baronnie d'Aubonne », et Michel de Gruyère, avant sa déconfiture, était dit seigneur ou « baron » d'Aubonne).
En 1553/1554 (le 8 octobre 1554, notamment), l'avoyer de Lucerne Nicolas de Meggen acquiert Aubonne par subhastation, et la revend en septembre 1556 à Jean de Lettes de Montpezat († 1563), ancien évêque défroqué devenu huguenot. Le fils de ce dernier, François de Lettes, est accusé d'exactions et il doit vendre le 5 janvier 1585 à Wilhelm de Vuillermin de Montricher (de Morges), qui revend dès le 21 mai 1585 à Jean-Henri Lochmann, banneret de Zurich, suivi de son frère Gaspard Lochmann ; Gaspard vend le 12 décembre 1592 à François Villain (de Genève), qui, accusé de trahison, est dépossédé de sa baronnie, revendue le 7 octobre 1620 à Théodore de Mayerne (1573-1655). Armand de Caumont de Montpouillan (1626-1701), gendre du précédent par son mariage en 1659 avec Adrienne Turquet de Mayerne (1638-† 1662), vend la terre d'Aubonne le 28 avril 1670 à Jean-Baptiste Tavernier.
L'aventurier Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) achète donc en avril 1670 la baronnie et le château d'Aubonne ; suivi d'Henri du Quesne (1642-1722) le 2 janvier 1685 ; puis de LL. EE. de Berne (Messieurs de Berne, Leurs Excellences du Conseil de Berne) le 1er février 1701[9].
La Révolution vaudoise de 1798 émancipe Aubonne, membre de l'État vaudois.
Le , la commune de Pizy a fusionné avec la commune d'Aubonne. Puis, le , c’est celle de Montherod qui a rejoint la commune d’Aubonne.
Les armes de la commune d’Aubonne se blasonnent ainsi : |
Aubonne est traversée par la rivière l'Aubonne, qui marque la frontière avec Saint-Livres, Lavigny et Étoy.
Les ruisseaux suivants s'écoulent aussi sur le territoire de la commune : l'Armary, la Malarmary, l'Eau Noire, la Bossenaz, la Grollue et le Roju.
Plusieurs objets situés sur la commune d'Aubonne sont répertoriés comme biens culturels d'importance nationale. Il s'agit du château, du manoir de Bougy (incluant le manège), de l'Hôtel de Ville, de la Maison d'Aspre et de la Poudrerie. La commune compte également les châteaux de Trévelin et d'Es-Bons.
La maison Ville, édifice sur arcades ouvertes construit en 1801-1810, abrite un marché couvert et, à l'étage, les salles de réunion des autorités[11],[12].
Le no 3 de la rue Tavernier conserve le souvenir d'anciennes halles avec passage voûté du XVIe s.[12].
L'hôtel de ville, édifié sur le site de l'ancien hôpital médiéval, a été reconstruit en 1726 par l'architecte Guillaume Delagrange, transformé en 1836 par l'architecte Louis Wenger et converti alors en auberge de la Balance. L'administration des Postes s'y installe en 1896, puis en 1975 certains services communaux réintègrent les lieux. Enfin, après modernisation en 1991-1992, l'immeuble redevient officiellement « hôtel de ville »[12].
Le château d'Es-Bons s'élève dans le bas de la commune d'Aubonne, près d'Allaman, Sa curieuse appellation renvoie sans doute aux puits naturels, fréquents dans ce secteur, que l'on appelait des bons[13]. Le domaine appartient en 1663 à Benjamin Begoz, châtelain d'Aubonne. Bien plus tard, vers 1830, ses descendants y installent une imprimerie qui édite deux journaux d'opinion L'Ami de la Campagne et La Constituante. Le domaine reste dans cette même famille jusqu'en 1857, date à laquelle il est acquis par E. Frossard de Saugy, propriétaire du château de Tartegnin. Esbons passe en 1905 à Jacques Bettems, puis peu après à la famille Streit[14]. La maison de maître, datée 1781, frappe par sa tourelle élancée. Elle est classée en note 3 de l'inventaire architectural cantonal[15].