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Un ange est une créature surnaturelle dans de nombreuses traditions, notamment dans les trois religions abrahamiques et dans l'Avesta. Ce terme désigne un envoyé de Dieu, c'est-à-dire un intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il transmet un message divin ou agit lui-même selon la volonté divine, et chante la gloire de Dieu.
L'ange est normalement invisible, mais lorsqu'il se laisse voir, lors d'un rêve ou d'une vision, il a une apparence humaine, transfigurée par une lumière surnaturelle[1].
Le mot ange vient du latin angelus, emprunté au grec ancien ἄγγελος / ággelos signifiant « messager ». En proto-sémitique *malʾak- signifie « ange » et « messager ».
L'angélologie est l'étude des anges, de leur nom, de leur place dans la hiérarchie céleste et de leur rôle.
Dans la Bible hébraïque, les anges sont des messagers qui originairement effectuent des tâches bonnes ou mauvaises[2]. Selon certains historiens, la fréquentation des dieux assyriens et babyloniens lors de l'exil à Babylone par les rédacteurs de la Bible aurait introduit dans le monde testamentaire une spécialisation avec des anges, agents du Bien et des démons, anges déchus[3].
Les anges sont mentionnés à plusieurs endroits, dans la Genèse lors de la Création, et ensuite en lien avec les hommes :
Dans la Genèse sont notamment mentionnés les chérubins qui gardent l'arbre de vie (Genèse 3, 24)[4], un ange qui arrête Abraham sur le point de tuer Isaac (Genèse 22, 12), les anges du songe de l'échelle de Jacob où celui-ci voit des anges monter et descendre sur une échelle dont l'extrémité touche le ciel (Gn 28, 12)[5], la lutte de Jacob avec l'ange, les anges qui viennent prévenir Loth de la fin de Sodome sous une forme humaine que ce dernier reçoit dans sa maison et l'archange Raphaël, qui accompagne Tobie sur la route[6]. Michel devient l'ange du prophète Daniel. Le nom des anges comporte souvent la syllabe El, qui désigne Dieu : ce sont des noms théophores.
Principaux livres de l'Ancien Testament où des anges apparaissent :
L'Église catholique chaldéenne considère aussi les anges comme des créatures bienfaisantes apportant joie, protection et plaisir.
Dieu a créé les anges (malakh) et les constellations et tout ce qu'elles contiennent et tout ce qui est au-dessous d'eux et tous ont besoin de Lui pour exister. Maïmonide dit que l'intelligence des anges est plus grande que celle des hommes. Il les appelle « Intelligences » (comme les sphères qui ont mis le monde en mouvement et les astres), conception proche de celle d'Aristote. En hébreu le pluriel de « saba », « sabaoth », signifiait « astres » et « armées » (angéliques). Ce mot fut repris par l'Église durant des siècles : « Deus Sabaoth » : le « Dieu des Armées ». Il soutient que l'ancienne tradition juive comptait dix degrés ou ordres d'anges appelés aussi « Intelligences » et affirme que cette croyance est la seconde après Dieu. La croyance dans les anges est commune aux juifs, aux musulmans et aux chrétiens, mais celle de Maïmonide, disant qu'à chaque brin d'herbe correspond une étoile dans le Ciel, semble se rapprocher de l'Univers des Idées platoniciennes.
« Comme pour les anges, certains sont créés à un moment donné à partir de subtils éléments de matière (comme l'air et le feu). Certains sont éternels (c'est-à-dire existent depuis l'éternité et pour l'éternité), et ce sont peut-être les intelligences spirituelles dont parlent les philosophes. »
Et il poursuit :
« Il n'est pas certain que les Anges vus par Isaïe, Ezéchiel et Daniel appartiennent à la classe d'anges créés à un moment donné, ou à la classe d'essences spirituelles qui sont éternelles ». Qu'étaient-ils alors ? Saadia ben Joseph pensait qu'ils étaient des visions. »
Les anges de la tradition judaïque sont à la racine de la tradition chrétienne : les sept[n 2] archanges leur sont communs dont trois sous le même nom : Michel, Gabriel et Raphaël.
Dans le Nouveau Testament, certains passages mentionnent la présence des anges[8]. L'ange de l'Annonciation, Gabriel, apparaît à Zacharie dans le Temple (Luc 1, 11-13 et 19), à la croisée du chemin entre l'Ancien Testament et le nouveau ; puis il entre chez Marie à Nazareth, il lui apparaît, et la salue du qualificatif de « pleine de grâces » (Annonce faite à Marie, Évangile selon Luc, 1, 26-28) pour lui annoncer la bonne nouvelle de sa conception virginale et l'incarnation du Verbe. La naissance de Jésus, appelé Fils de Dieu, est accompagnée d'une vision de légions d'anges en fête par les bergers et leurs troupeaux.
Dans sa prédication, Jésus parle peu des anges : il cite surtout les bons anges (par exemple Matt 22, 30 ; Matt 25, 31 ; Luc 15, 10 ; Luc 20, 36), les anges des enfants (les chérubins), qui voient toujours la face du Père dans les cieux (Matt 18, 10), et les anges de la Justice divine.
Évangile selon Matthieu | Évangile selon Luc | Évangile selon Marc | Évangile selon Jean |
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Matth 1:20-24 1° Songe de Joseph | Luc 1:11-19 Ange de Zacharie | Marc 1:13 Jeûne au désert, Anges serviteurs | Jean 5:4 Ange guérisseur de la Piscine de Siloé |
Matth 2:13-19 2° Songe de Joseph | Luc 1:26-35 Annonciation, Gabriel | Marc 4:10 Tentation du Christ | Jean 12:29 |
Matth 4.6 Tentation du Christ | Luc 2:9-21 Nativité | Marc 12:25 | Jean 1:51 Nathanaël |
Matth 13:39 49, 13:39, 24:31-36, 25:31 25:41 Anges de la Parousie, Anges moissonneurs | Luc 8:38 | Marc 13:27-32, Anges de la Parousie | |
Matth 18:10,22:30 Enseignement de Jésus | Luc 9:26, 12:8-9, 15:10, 16:22, 20:36, 24:23 Enseignement du Christ | ||
Matth 26:53 Passion de Jésus (Légions d'anges) | Luc 22:43 Ange de l'Agonie à Gethsémani | ||
Matth 28:2-5 Anges de la Résurrection | Luc 24:23 Anges de la Résurrection | Marc 16:5 Résurrection : un « jeune homme vêtu de blanc » | Jean 20:12 Résurrection |
Durant son agonie, un ange appelé « Ange de la Consolation » lui apparaît au Jardin des Oliviers et lui montre un calice dont il ne veut boire : cette scène de Gethsémani a été peinte par de nombreux artistes chrétiens durant des siècles[9]. Enfin lors de la Résurrection, ce sont des anges qui apparaissent aux Myrophores, et qui leur parlent, pour leur annoncer la Résurrection de Jésus : ils sont décrits comme « blancs comme neige » ou « vêtus comme l'éclair » alors qu'auparavant dans les Évangiles, aucune description des anges n'était faite, seuls les artistes nous les représentent avec une fleur de lys ou une paire d'ailes (le blanc est devenu le symbole de la Résurrection dans les vêtements liturgiques). Dans l'Apocalypse, Jean rapporte la vision de l'ange Michel et ses légions d'anges qui combattent et remportent la victoire définitive de Dieu, contre l'« antique serpent » qui égarait la Terre depuis des siècles.
La « messe des Anges » (Missa de angelis)[n 3] se disait jadis devant le cercueil des jeunes enfants ; elle daterait du XIIe siècle[10].
L'Hymne des chérubins (Cheroubim) ou Chérouvikon est chanté à l'offertoire dans la divine liturgie byzantine :
« Nous qui, mystiquement, sommes l'icône des chérubins, et qui en l'honneur de la Trinité vivifiante chantons l'hymne trois fois sainte, déposons tout souci du monde afin d'accueillir le Roi de toutes choses escorté par les ordres angéliques, Allélouia[11] »
Les principaux rôles traditionnellement dévolus aux anges dans l'imagerie médiévale sont ceux d'intermédiaires ou d'agents de l'au-delà, de gardiens de l'ordre divin, de célébrants de la liturgie céleste[12].
Malāk (ملاك, « qui se possède, contrôle son âme ») (au pluriel malāʾika) (ملائكة) est le terme arabe pour désigner les anges. Les anges occupent une place de choix dans la tradition coranique. Le Coran parle très souvent des anges, et en donne une description dans la sourate 35 :
« Louange à Allah, Créateur des cieux et de la Terre, qui a fait des Anges des messagers dotés de deux, trois ou quatre ailes. Il ajoute à la création ce qu'Il veut, car Allah est omnipotent. »
Dans la plupart des cas, les anges interviennent en tant que messagers de Dieu auprès des prophètes ou de personnages déterminés, notamment Abraham, Zacharie, Marie, la mère de Jésus. Dans d'autres cas, les anges sont envoyés pour soutenir les croyants contre leurs ennemis. Il est aussi question des « anges gardiens » ou « anges scribes ». Selon les traditions, chaque être humain serait accompagné de deux anges : un « ange de la droite » écrivant ses bonnes actions et un « ange de la gauche » qui inscrit les mauvaises.
Le Coran cite nommément quelques anges. Certains sont désignés par une fonction, sans être nommés, comme l'ange de la mort. Ce sont surtout les commentaires et la prédication populaire qui se sont chargés de nommer et décrire la plupart des êtres angéliques.
Bien que "Ismah" (infaillabilité) soit appliqué aux anges, cela n'implique pas qu'ils ne font aucune erreur. Ils n'ont tout simplement aucun désir de pécher. Les circonstances peuvent affecter les anges (comme le savent les hadiths, comme l'odeur), les faisant se tromper[13].
Selon un hadīth, Dieu aurait créé l'ange à partir de la lumière, le djinn à partir du feu et l'homme à partir de terre. Comme dans les autres traditions, les anges n'ont pas de sexe et ne se reproduisent pas, contrairement à l'être humain et aux djinns.
Les neuf chœurs des anges | |
Premier chœur : Séraphins
Premier chœur : Dominations
Premier chœur : Principautés |
Les neuf hiérarchies sont de nature différente et s'élèvent graduellement de l'homme vers Dieu. Selon le Pseudo-Denys l'Aréopagite (vers 490), les neuf chœurs sont regroupés en trois hiérarchies, en fonction de leur proximité de Dieu[14]. Au sommet, la première hiérarchie est constituée par les Séraphins, les Chérubins et les Trônes ; viennent ensuite les Dominations, les Vertus, les Puissances ; puis les Anges, les Archanges et les Principautés[15]. Selon Lambert de Saint-Omer, auteur du Liber floridus (1120), la hiérarchie est légèrement différente et s'énonce ainsi : anges, archanges, vertus, puissances, principautés, dominations, trônes, chérubins et séraphins. Lambert associe chacun de ces ordres à une pierre précieuse : sardoine, topaze, jaspe, chrysolite, onyx, béryl, saphir, escarboucle et émeraude[16].
Les anges sont les messagers de Dieu. Basile le Grand dit que chaque personne vivante possède un ange gardien. La représentation des anges ailés n'apparaît qu'au IVe siècle (abside de l'église Sainte-Pudentienne à Rome). L'ange décrit dans le livre de Daniel 3:25, quant à lui, ne porte pas d'aile. Mais son pouvoir sur le feu permet de sauver Ananias, Azarias et Misaël de la fournaise. La Bible ne parle pas de la nécessité pour les anges de manger pour se maintenir en vie. Elle dit pourtant qu'à certaines occasions, les anges, sous forme humaine, ont mangé de la nourriture (Gn 18.1-5 et Gn 19.3).
Un archange est un chef parmi les anges, et peut être chef des armées (Apocalypse 12.7). Dans la Bible, est évoqué un archange, Michel (ou Michaël).
Le terme archange ne se trouve que deux fois dans le Nouveau Testament : Michel מיכאל (celui qui chassera Satan dans l'Apocalypse), Jude 9 : « Michel l'archange » ; 1 Thessaloniciens 4.16 : une voix d'archange : une voix de chef d'armée.
Les chérubins, ou kéroubim, sont représentés dans l'imagerie populaire sous les traits de bébés ailés. Toutefois, la Bible donne aux chérubins une position élevée différente des séraphins. D'après le Livre de la Genèse, les chérubins, avec « la lame flamboyante d’une épée », après le péché d’Adam, interdirent à l’homme l’accès à l'arbre de vie.
Les séraphins, dans la Bible, ont six ailes dont ils se couvrent le corps :
« L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un à l'autre, et disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. »
— Esaïe, chapitre 6
La langue des anges est évoquée par Paul dans le chapitre 13 de la Première épître aux Corinthiens : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. »
Il est possible que les anges, étant de purs esprits, n'aient pas besoin de langage pour communiquer les uns avec les autres. Les êtres humains communiquent avec des mots, qui sont des représentations symboliques de la pensée. Peut-être les êtres purement spirituels peuvent-ils transmettre leurs pensées dans un état pur, sans besoin de médiation ou de signes[17].
Dans la tradition islamique, et selon Ahmed ibn Moubarek, disciple d'Abd al-'Aziz al-Dabbagh, il existe une langue des anges nommée langue « siryanîte », proche de la langue des oiseaux[18].
Les anges sont mentionnés chez les néoplatoniciens Porphyre de Tyr (vers 260) et Jamblique (vers 320)[19]. La hiérarchie est : dieux, archanges, anges, daimôns, archontes du cosmos ou de la matière, héros, âmes des morts, âmes humaines.
« Tu [toi, Porphyre de Tyr] t'enquiers de ce qui manifeste la présence d'un dieu, d'un ange, d'un archange, d'un démon ou de quelque archonte [gouverneur de planète] ou d'une âme. D'un mot, je prononce que les manifestations s'accordent à leurs essences, puissances et activités… D'une seule espèce sont les apparitions des dieux ; celles des démons variés ; celles des anges, plus simples que celles des démons, mais inférieures à celles des dieux ; celles des archanges, plus proches des causes divines ; quant à celles des archontes, si tu entends par là les maîtres du monde qui administrent les éléments sublunaires, elles sont variées, mais rangées en ordre[20]. »
Selon Porphyre, les démons habitent dans la région sublunaire du monde, tandis que les anges habitent la région au-dessus de la Lune[21].
Proclus établit la hiérarchie suivante des entités spirituelles : dieux intelligibles, dieux intellectifs, dieux hypercosmiques, dieux encosmiques, anges, bons démons, héros : « Je prie les dieux intelligibles de m'accorder un intellect parfait ; les dieux intellectifs, une puissance élévatrice ; les dieux chefs de l'univers, qui sont au-delà du ciel, une activité détachée et séparée des connaissances matérielles ; les dieux qui ont reçu en lot le monde, une vie ailée ; les chœurs angéliques (toùs ayyelikoùs khoroùs), une révélation véridique des choses divines ; les bons démons, la plénitude de l'inspiration venant des dieux ; et enfin les héros, un état d'âme magnanime, grave et sublime »[22].
Johannes Reuchlin, avec son De arte cabalistica (1517), influence le De la philosophie occulte de Cornelius Agrippa. Un autre livre notable est le De Harmonia Mundi écrit en 1525 par le moine franciscain Francesco Zorzi, qui fut en correspondance avec Pic de la Mirandole. Le monde divin est le premier degré de l'être ; il est constitué par ce que les kabbalistes juifs appellent Ein-Soph (Infini), et par les dix sephiroth de l'arbre kabbalistique, hypostases engendrées par l'Infini. Le monde angélique est le deuxième degré de l'être ; il est gradué en dix degrés ou Intelligences : les Haioth, les Ophanim, les Aralim, les Hasmalim, les Séraphim, les Malachim, les Elohim, les Bene Helohim, les Cherubim, les Issim. Le monde céleste est le troisième degré de l'être ; il comprend - influencés par les Intelligences du monde angélique - dix degrés, qui sont dix sphères : Saturne ou Sabbathai, Jupiter ou Zedeq, Mars ou Madim, le Soleil ou Semes, Vénus ou Noga, Mercure ou Cocab, la Lune ou Iarcah, l'Âme intellectuelle, l'Âme des Esprits animaux. Enfin, le monde matériel, le macrocosme, avec l'homme (le microcosme) est le quatrième et dernier degré de l'être ; ce monde, influencé par le monde céleste, est celui des Éléments, il contient le microcosme.
S'inspirant du mazdéisme, Zoroastre évoque deux anges, l'un de lumière (bien) et l'autre de ténèbres (mal), qui se combattent et accompagnent Dieu[23].
La notion des anges dans le yézidisme est mal documentée en raison de la diversité des pratiques résultant de l'absence d'un livre figeant le dogme. Toutefois, les anges semblent être liés au concept de création en sept jours[24] :
jour | nom divin | nom d'usage | transcription du nom divin[réf. nécessaire] | prénom arabe |
---|---|---|---|---|
Dimanche | ‘Azra’il | Melekê Taus | Azazel | Malik |
Lundi | Darda’il (en) | Shaikh Hasan | Daniel | Hassan |
Mardi | Israfil | Shaikh Shams | Raphaël | (en) Shams |
Mercredi | Mika’il | Shaikh Abu Bakr | Michel | Boubakeur |
Jeudi | Jibrail | Sagad ad-Din | Gabriel | Djibril |
Vendredi | Shimna’il | Nasir ad-Din | Samaël | Nasir al-Dîn |
Samedi | Nura’il | Yadin [Fakhr ad-Din] | Uriel | Fakhr al-Dïn |
Les anges sont des éléments récurrents dans la culture populaire ou artistique. De nombreux peintres se sont spécialisés dans la représentation des anges. Ce motif est fréquent sur les vitraux (église Saint-Étienne-du-Mont, cathédrale Saint-Étienne de Sens), les fresques, les peintures (chez Le Pérugin, Raphaël ou Tiepolo surnommé le peintre des anges), les sculptures (chapiteaux de la Chaise-Dieu) : « anges musiciens » jouant de la cornemuse, du biniou, des cymbales, de la bombarde, de la harpe, de l'orgue portatif, par exemple ceux de Melozzo de Forlì[25].
Bon Ange (le bon conseil) et Mauvais Ange (la tentation) entourent souvent le Capitaine Haddock ou Milou dans les albums de Tintin, œuvre d'Hergé. On les retrouve aussi dans de nombreux films comme les Ailes du désir de Wim Wenders, romans, tableaux et sculptures, ainsi que dans des séries télévisées telles que Les Routes du paradis (1984-1989) ou Joséphine, ange gardien (depuis 1997).