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Philippa Wiggins
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Fonction
Professeure (en)
Université d'Auckland
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Formation
Activités
Parentèle
Jordan Douglas (d) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Membre de la Société royale de Nouvelle-Zélande ()
Fellow of the New Zealand Institute of Chemistry (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Philippa Marion Wiggins (née Glasgow) ( - ) est une biochimiste néo-zélandaise qui a apporté d'importantes contributions à la compréhension de la structure de l'eau dans les cellules vivantes[1].

Carrière académique

Wiggins étudie les sciences à l'université de Canterbury, mais même si elle souhaite continuer en physique, les femmes de l'université ne sont pas autorisées à dépasser la première étape. Après s'être tournée vers la chimie, Wiggins remporte ensuite une bourse pour faire des recherches au laboratoire Davy-Faraday de la Royal Institution de Londres[2]. Elle complète ensuite un doctorat au King's College de Londres. Wiggins prend un congé pour fonder une famille et ne retourne au travail à temps plein qu'à l'âge de 48 ans[3].

De retour en Nouvelle-Zélande, Wiggins travaille à l'université de Canterbury avec Walter Sidney Metcalf (en) de 1962 à 1966[1]. Après cela, elle travaille à l'université d'Otago et commence à travailler sur l'eau dans les cellules vivantes[1].

Wiggins reçoit une bourse de carrière du Conseil de recherche médicale de Nouvelle-Zélande (en). À partir de 1970, elle poursuit ses recherches au Département de médecine de l'université d'Auckland, en tant que professeure de physiologie des membranes[1].

En 1994, Wiggins cofonde BiostoreNZ, qui commercialise une technologie de conservation et de stockage des cellules. BiostoreNZ est ensuite acquis par Genesis Research and Development[4]. Wiggins travaille comme chercheuse scientifique pour Genesis Research en 1997 et continue à publier jusqu'en 2009. Elle détenait plus de 40 brevets[1].

Wiggins décède à Auckland le à l'âge de 91 ans [1].

Recherches

Wiggins s'est rendu compte que l'eau peut exister dans deux états différents et que l'existence de ces états explique le fonctionnement des cellules vivantes et a des implications sur la structure de l'ADN et des protéines[3],[1]. Elle a utilisé la spectroscopie infrarouge pour démontrer l'existence de deux structures d'eau dans les systèmes biologiques (LDW pour low density water en anglais et HDW pour high density water), et cela a été confirmé par d'autres chercheurs dans de grandes quantités d'eau avec l'accélérateur linéaire de l'université Stanford. La découverte de Wiggins a eu un impact profond sur de nombreux domaines de la biochimie et de la médecine. Elle a publié des articles décrivant comment l'eau affecte la structure de l'ADN et des protéines et comment elle a influencé le développement de la vie elle-même. Ces interactions étant fondamentales, elles permettent également d'expliquer différents types de maladies. Elle a publié des articles sur la manière dont les prions provoquent des maladies telles que la maladie de la vache folle et sur la manière dont l'eau influence la formation de plaques dans le cerveau, à l'origine de la maladie d'Alzheimer.

Grâce à des ponts hydrogène, l'eau forme d'énormes structures cristallines qui ressemblent à de la glace et ont une densité plus faible que l'eau environnante moins structurée. À des températures supérieures à 0 °C, les structures ressemblant à de la glace se désagrègent et se reforment à grande vitesse. C'est ce qui donne à l'eau liquide ses propriétés particulières. Les structures de faible densité, semblables à des cristaux, absorbent le potassium, mais pas le sodium. Wiggins a observé ce phénomène pour la première fois à la fin des années 1960. Pour l'expliquer, elle a développé la théorie selon laquelle l'eau peut exister sous au moins deux formes différentes et que les cellules vivantes utilisent cette propriété. Ces "états" de l'eau ont également un impact sur la structure de l'ADN et des protéines.

Elle a publié plus de 70 articles dans des revues internationales.

Prix et distinctions

Wiggins est nommée membre de la Société royale de Nouvelle-Zélande en 1991[5]. Elle reçoit une médaille pour ses recherches du Health Research Council (en) de Nouvelle-Zélande [1].

En 2017, Wiggins est présentée comme l'une des 150 femmes en 150 mots (en) de la Royal Society Te Apārangi[3].

Publications (sélection)

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Philippa Wiggins » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g et h « Obituaries of Fellows: Philippa Wiggins » [archive du ], Royal Society Te Apārangi (consulté le )
  2. « Woman Scientist for London » [archive du ], paperspast.natlib.govt.nz (consulté le )
  3. a b et c « Philippa Wiggins » [archive du ], Royal Society Te Apārangi (consulté le )
  4. « Genesis Acquires 100% Of Biostore NZ Ltd » [archive du ], Scoop News, (consulté le )
  5. « V-Z » [archive du ], Royal Society Te Apārangi (consulté le )

Bibliographie

Liens externes